Sadismus Jail Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus. |
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| Vendredi et les Limbes du Pacifique [pv Yume Yamaneko] | |
| | Auteur | Message |
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ManiC 716838 Perdant et Muet
Nombre de messages : 15 Age : 35 Localisation : Sadismus, derrière le barbelé Date d'inscription : 04/08/2007
| Sujet: Vendredi et les Limbes du Pacifique [pv Yume Yamaneko] Mar 25 Mar - 20:12 | |
| Je suis très heureux, car aujourd'hui, j'ai rencontré quelqu'un de très gentil. Une dame. Elle était jolie, patiente. Elle ne m'a pas pris pour un voyou quand je lui ai expliqué que je ne parlais pas. Et en plus, elle m'a trouvé tellement adorable qu'elle m'a offert un livre. J'aime la lecture. Je communique toujours aux autres par écrit, mais eux me parlent de vive voix. Lire, pour moi, c'est communiquer. Sauf que le dit livre, je l'ai terminé en quelques heures, bien assis sur mon lit. Bien est un grand mot peut-être. Maintenant que je suis debout, je suis tout contusionné et j'ai mal partout. Principalement dans le dos. Mais ce n'est pas grave, même si mon épaule est très élancée. Je m'étire. Ça provoque un long craquement dans mon dos, craquement qui est le bienvenu, mais qui me laisse un peu mou pour quelques minutes. Le livre était tout simplement délicieux. Un chef d'œuvre. Il relatait l'histoire de Robinson Crusoé. Pas l'histoire des petits dessins animés que j'écoutais quand j'étais petit. Non. Une vraie histoire, avec de la violence, du chagrin. Beaucoup d'émotions, et peu de dialogues. Des gens qui ne se comprennent pas, mais qui communiquent quand même. Un peu comme moi et les gens.
Je me sens un peu seul ici. Peu de gens prennent le temps de parler avec moi, parce qu'ils croient tous, pour la plupart en fait, que si je ne parle pas, je ne suis pas intéressant. C'est vrai que de m'exprimer me prend plus de temps qu'à eux, mais avec de la patience, comme la dame de ce matin. Je soupire, me passant une main dans les cheveux… gras. Berk. C'est quand la dernière fois que j'ai pris une douce ? Il y a quelques jours, probablement. Disons que j'essaie de ne pas y aller aux heures de pointe, sauf que j'oublie un peu d'y aller dans les autres temps. Bon, sois raisonnable ManiC. Va te laver. Tu pues.
J'aime bien le couloir que j'emprunte. Je ne sais pas trop pourquoi. La vue devrait me déprimer : une rangée de cellules avec des gens déprimés dedans. Pourtant, moi, je souris. Je ne vais pas craquer comme tant d'autres. J'ai laissé mes crayons de cire dans ma cellule, sous mon matelas, ainsi que mes carnets. Je ne crois pas que j'aurai besoin de parler aux douches. J'espère qu'il n'y aura pas trop de monde non plus.
C'est mon jour de chance : celui où je décide de me laver, la salle est vide. Heureusement, car je suis d'un naturel pudique. Bien qu'il y ait des parois entre les douches, je n'aime pas trop me trouver ici quand il y a plein de monde. On n'a jamais tenté de m'agresser, je n'ai jamais vu personne se faire agresser non plus, sauf que je ne sais pas… je préfère garder mes petites affaires pour moi. Se frotter devant public, ce n'est pas mon truc.
Pas trop naïf, je sais que je ne resterai probablement pas seul très longtemps. Je me dépêche donc à me défaire de mes vêtements et à me lancer sous le jet d'eau ni froide ni chaude. Je ferme les yeux, apaisé. Je trouve le shampooing, en met un peu sur mes cheveux et entreprends de le faire pénétrer avec vigueur, pour ensuite le rincer. Revitalisant, savon sur l'ensemble du corps et c'est parfait. Je coupe l'eau, m'empare d'une serviette et l'enroule autour de ma taille avant de sortir. Je sursaute en constatant qu'une femme est assise sur le bord du lavabo où j'ai lancé mes vêtements. Elle a mes lunettes dans sa main. Je penche la tête sur le côté, pointe les verres et puis ma poitrine. Ça, pour moi, ça veut dire "C'est à moi, vous pouvez me les rendre ? " | |
| | | Ilyasviel Achenbach 012620
Nombre de messages : 35 Age : 30 Localisation : Quebec ! Date d'inscription : 15/01/2008
| Sujet: Re: Vendredi et les Limbes du Pacifique [pv Yume Yamaneko] Mer 26 Mar - 18:10 | |
| Encore une journée de plus, terriblement ennuyante. La même chose chaque jours, depuis que je suis ici et que je n'ai rien à faire. Oui je sais, la prison c'est pas pour s'amuser, mais quand même, j'aurais imaginé que quelque chose se passe entre temps : une bagarre entre deux types, quelqu'un qui m'énerve royalement et que je pourrais taper dedans par pur plaisir... et m'attirer des tas d'ennuis, mais non, rien rie net re rien. Seulement cette chère routine, dormir, manger, dormir, se promener, manger, dormir et se laver quelque part la dedans. Trop nul.
Cette partie de la journée, c'était celle ou je flânais dans les couloirs, sans vraiment savoir où j'allais, pour moi, ils étaient tous pareils et à chaque fois, je prenais plusieurs heures avant de regagner ma cellule, je me perds facilement ici. Je glisse ma main le long des murs lorsque je marche, l'un d'eux, avait une étrange saleté noir qui le recouvrait, de la poussière sûrement, c'était pas très jolie à voir. On aurait dit que j'avais trempé ma main dans le plomb, ou...enfin, erk. J'essayai de m'essuyer sur mes pantalons, aucun résultat. Ma mains était dégueulasse. Alors un tour au douche pour me laver cette saleté...
Oh ! Mais c'est par où déjà, gauche où droite, tout droit ou ai-je déjà passé devant ? Tant pis, vers la gauche. Toujours la même couleur partout, peut être un prisonnier une fois de temps en temps. Ouais ! J'ai finalement trouver les douches ! Quelle joie ironique qui m'envahis à cet instant !
Apparemment il y a quelqu'un, pas grave, j'irai me laver les mains moi-même. Quoi que je vois pas pourquoi on m'en empêcherais. Ouvre l'eau chaude. Passe mes mains en dessous. Prend le savon. Repasse mes mains sous l'eau. Frotte frotte frotte. Ah bah voila, plus de saleté noir sur ma main ! Naaaaaaaaa... Et ça, c'est quoi ce truc ? Je prend l'objet dans mes main, posé sur un tas de vêtements et m'assois près du lavabo. Je l'approche de mes yeux et l'observe un moment. C'est une pair de lunette. De petite lunette qui traine, simplement ça, j'en aurais bien besoin, mais je crois pas que ça ce fait des lunette pour la luminosité, faudrait voir.
Je retire mon attention des lunettes, oui il n'y a que moi pour être si fasciné par des lunettes. La son de la douche c'est arrêté depuis un moment et un homme se tient devant moi. Je le vois faire un signe que je ne distingue pas vraiment, mais d'après moi, il veut ravoir ses lunettes.
Je me lève donc et me dirige vers lui. Je regarde un moment les lunettes, les ouvres et lui replace sur le visage, un peu croche mais il les a sur le nez. Je lui souris et lui dit d'un air sympathique :
Voila !
[Désoler je savais pas quoi écrire xD] | |
| | | ManiC 716838 Perdant et Muet
Nombre de messages : 15 Age : 35 Localisation : Sadismus, derrière le barbelé Date d'inscription : 04/08/2007
| Sujet: Re: Vendredi et les Limbes du Pacifique [pv Yume Yamaneko] Lun 31 Mar - 19:44 | |
| [Tu m'excuseras à mon tour, c'est vraiment court mon truc… seulement c'est dur de faire un post qui fait du sens quand on est muet XD … oh et je me suis permis de faire bouger ton personnage, mais tellement peu que tu risques de t'en ficher pas mal.]
La femme se lève et vient à moi. Je ne la distingue pas très bien puisque je n'ai pas mes lunettes, mais elle a tôt fait de les déposer sur mes oreilles. Sur une oreille serait plus juste, considérant qu'elle les a posées un peu beaucoup de travers. Je souris, plisse le nez et replace le tout correctement.
Quand même, la situation n'est pas des plus confortables. Je suis devant une femme qui m'est totalement inconnue, avec pour seuls vêtements une serviette sur les hanches et des lunettes sur le nez. Je rougis, hoche la tête pour dire merci et passe une main dans mes cheveux pour les placer un petit peu mieux et pour cacher un peu mon embarras. Je n'ai jamais été très à l'aise avec les filles. La seule que j'ai vraiment connue dans mon univers de gangs de rues était une prostituée. Elle n'arrêtait pas de me dire que j'étais mignon à croquer et qu'elle m'aurait fait mon dépucelage pour pas cher du tout. Elle me taquinait. En fait, j'étais plus comme son petit frère : elle voyait que ça me faisait rougir alors elle continuait.
Après un temps, je relève la tête pour regarder la jeune femme. Elle est jolie, plutôt grande comparée à moi. Mais être grand par rapport à moi n'est pas vraiment un très gros défi, à moins de n'être qu'un modèle réduit d'être humain.
Je ne sais pas trop où me mettre. Je suis toujours presque tout nu, et je ne peux rien dire. J'aurais du emmener du papier et mes crayons avec moi, car là, je 'ai absolument rien pour communique sinon le oui et le non qui sont écrit dans mes mains. Je ne peux pas lui dire de… Oh mais suis-je bête… Je me fie tellement toujours à l'écriture que j'en oublie presque que les gens sont aptes à comprendre quelques signaux bien simples.
Je m'assure de capter son attention visuelle et, en allant prendre mes vêtements près d'elle, je lève la main et pointe l'index vers le bas en le faisant tourner lentement. Elle comprend le message et se tourne. Je me dépêche d'enfiler mes vêtements, puis je toussote un peu pour lui signifier que c'est ok. | |
| | | Ilyasviel Achenbach 012620
Nombre de messages : 35 Age : 30 Localisation : Quebec ! Date d'inscription : 15/01/2008
| Sujet: Re: Vendredi et les Limbes du Pacifique [pv Yume Yamaneko] Mar 1 Avr - 17:31 | |
| [C'est pas grave si c'est court ou tu fait bouger mon personnage xD]
Ça paraît que j'ai jamais vraiment porter de lunette, à voir comment je lui ai placé mais, tss...moi les lunettes. Jamais de la vie, j'ai presque l'air intelligente, d'une intello en faite. Une fois, une seule fois, j'en ai porté et c'était l'horreur de ma vie. Je jetais un regard à une personne et elle s'effondrait de rire sur le sol, ou encore, je suis grande, alors j'avais l'air d'une professeurs...Bref, je reprend le regard ennuyé habituel qui ronge mon visage depuis mon arrivé ici.
Plongé dans mon horrible passé scolaire, j'ai passé dans l'état lunatique où mon esprit n'est plus complètement sur le Terre. En quelques secondes et un clignement de yeux je revient parmi les vivants, où je m'aperçois que le jeune homme à le teint légèrement plus foncé et que plusieurs longue secondes plus tard je comprend pourquoi. Je sais pas ce que j'ai, mais je prend un bon moment de réflexion pour comprendre un truc ces temps-ci. Le malaise m'envahis un peu du coup. Peut être pas autant que lui puisque moi j'ai mes vêtements.
Je le trouve drôlement silencieux le bonhomme. Me semble que je fait pas si peur que ça. Le petit, ouais le petit, car en effet comparé à moi il est tout petit, commence à faire des signes qui ont vite fait d'attirer mon attention. Une mèche de cheveux me retombe sur le visage, j'ai tôt fait de souffler dessus pour l'envoyer sur le côté.
Je me retourne finalement. Même au ralentis, je comprend qu'il veut s'habiller et qu'il ne veut pas que je regarde. Quoi que se soit compréhensible. Je penche ma tête vers l'avant, laissant ma chevelure glisser le long de ma tête pour couvrir mon visage. Et lorsque j'entendis un toussotement, je me retourna pour constater qu'il était habillé.
Je m'avance vers lui ne plissant les yeux. Étant pas très près, je ne le voyait pas vraiment et j'aime pas avoir l'impression de parler à un jeu vidéo pixel de l'âge de pierre. Mon regards par de ses pieds jusqu'à remonter à ses yeux et sur le coup de lui demande :
T'es qui au juste ? | |
| | | ManiC 716838 Perdant et Muet
Nombre de messages : 15 Age : 35 Localisation : Sadismus, derrière le barbelé Date d'inscription : 04/08/2007
| Sujet: Re: Vendredi et les Limbes du Pacifique [pv Yume Yamaneko] Mar 8 Avr - 5:31 | |
| La manière dont elle s'approche est… particulière. Les yeux plissés, comme si chaque pas lui demandait une énorme concentration, ou alors comme si elle en avait après moi. J'ai vu des gens en regarder d'autres comme ça, et c'était pour leur voler un truc. Bon, il faut admettre que le plissement de ses yeux n'est pas le même que celui des vilains : on dirait plus qu'elle essaie de mieux voir. Elle a peut-être un problème de vue. Si c'est le cas, elle devrait se renseigner pour des lunettes. Je suis persuadé que même dans cette horrible prison, on lui accorderait le droit de passer un examen, puis une commande de verres. Parlant d'examen, j'ai l'impression d'en passer un en ce moment, vu comme elle me regarde.
-T'es qui au juste ?
C'est ultra direct comme question, pas moyen d'y couper. Je m'éclaircis la gorge – réflexe inutile – et secoue la tête. Je n'ai pas les moyens de le lui dire. J'ai peur qu'elle s'en offusque. Je pourrais lui indiquer que je ne suis qu'un autre simple prisonnier en lui pointant tour à tour tout ce qui l'entoure, puis elle, puis moi, puis hausser les épaules, mais ce serait vain.
On m'a demandé un jour pourquoi je n'avait jamais appris le langage des signes. Fort simple : à quoi me servirait-il sinon à communiquer avec les autres rares personnes qui le comprennent. Non, je préfère me fier à mes fidèles carnets, et à mes crayons. Là, ce sont uniquement les rares analphabètes qui ne me comprendraient pas.
Mais je dois bien avouer que je suis assez mal barré en ce moment, avec zéro possibilité de me faire entendre ou comprendre d'elle. Je regarde autour de moi, pouvant donner l'impression facilement que je cherche une échappatoire, un moyen de fuir rapidement, comme si j'avais fait quelque chose de répréhensible. Non, tout ce que je veux, c'est trouver le moyen de lui faire connaître le fond de ma pensée. Mon nom, quoi. J'ai soudain une idée, et je lui fais signe d'attendre quelques instants. Puis je retourne vers la douche où je me dirige vers un miroir. J'en approche mon visage et souffle jusqu'à ce qu'une buée se forme. Cela devrait fonctionner. Je fais signe à la dame d'approcher et, une fois qu'elle est proche, je recommencer, créant un nouveau petit nuage de vapeur qui disparaitra bien vite. Et dedans j'écris avec mon doigt.
ManiC.
Je réalise ensuite que j'ai gardé l'habitude de donner mon surnom plutôt que mon nom. C'était lui qui m'appelait ainsi, et tout le monde en avait pris l'habitude. Mani, t'es plein de tics et de manies, ainsi donc tu deviendras ManiC. Il s'était trouvé bien drôle, et à peu près tout le monde. Même moi. Je souris à ce souvenir, puis ma bouche s'affaisse tristement. Et maintenant il est mort. Il est mort et on m'a collé son meurtre sur le dos. Comme si moi, le petit ManiC, j'aurais pu réellement tirer sur ce garçon qui a tant fait pour moi, sans rien demander d'autre que mon soutien et ma présence dans ses affaires. Il m'a sorti de mon enfer à l'école, tabassait quiconque disait du mal de moi. Et j'aurais tiré ? | |
| | | Ilyasviel Achenbach 012620
Nombre de messages : 35 Age : 30 Localisation : Quebec ! Date d'inscription : 15/01/2008
| Sujet: Re: Vendredi et les Limbes du Pacifique [pv Yume Yamaneko] Lun 14 Avr - 17:31 | |
| Il est bizarre du coup. On dirait qu'il essaie de partir. Es-ce que je fias si peur que ça ? Nah, c'est sûrement autre chose, il a plus l'air stressé qu'autre chose. Parce que personnellement, je crois pas faire si peur que ça. Ok, je suis grande et vêtue sombre, mais pas au point que j'effraie grand chose. Je recule donc de quelques pas. Si c'est de l'air ou un endroit pour s'enfuir qu'il cherche, je ne l'empêcherais pas de partir. Je suis pas si hystérique que ça voyons.
Il commence à faire un signe qui attire mon attention. J'aurais imaginé quelques chose de plus significatif qu'un signe d'attendre. Je crois que finalement je lui fait peur, mais bon, je vivrai bien avec ça. Il part plutôt rapidement, mais par vers la porte, ce qui m'étonne, mais plutôt vers les douche. D'ici je ne vois pas très bien ce qu'il fait contre un miroir. Je m'approche rapidement suite à son signe et m'approche le visage du miroir pour y lire son nom.
ManiC ? Étrange comme nom. Un surnom peut être ? Mais je vais faire avec ce que j'ai, il n'a pas l.air de parler, sûrement muet. C'est pas la première fois que j'en croise, mais j'ai pas trop de difficulté à communiquer avec eux habituellement.
J'aperçois l'ombre d'un sourire sur ses lèvres, pour ensuite s'effacer en un visage triste. Avec la tête nostalgique qu'il vient de faire, je n'ose pas lui demander qu'es-ce qu'il y a, quoi que ce serait mon genre, mais trop long écrire ce qu'il a mot pour mot.
Je regarde un instant et lui dit :
Moi c'est Yume...
C'est la seule politesse de lui dire mon nom. Même ne prison je reste polie, je trouve ça étrange. Mais bon, faut bien un peu d'humanité dans cette prison. Mais une question me traverse d'un coup l'esprit.
Comment t'es arrivé ici au juste ?
Après un court instant de réflexion, j'ajoute :
Dit-le-moi avec des signes, ça ira mieux que le miroir je suppose. | |
| | | ManiC 716838 Perdant et Muet
Nombre de messages : 15 Age : 35 Localisation : Sadismus, derrière le barbelé Date d'inscription : 04/08/2007
| Sujet: Re: Vendredi et les Limbes du Pacifique [pv Yume Yamaneko] Jeu 17 Avr - 17:48 | |
| Elle me dit qu'elle s'appelle Yume. C'est un nom qui, à mon avis, va très bien avec son visage : doux, harmonieux, fin… Je souris et incline un peu la tête pour signifier que j'ai compris. Je fais toujours ça, parce que parfois, quand je rencontre des gens, ils croient que parce que je suis muet, je dois être sourd comme un pot. Alors ils parlent fort, répètent, et disent n'importe quoi en croyant que je ne comprends pas. À la différence des gens qui naissent sourds et qui ne peuvent pas parler parce qu'ils ne s'entendent pas, eh bien moi je suis né avec l'usage et de mes oreilles et de ma langue. Seulement, celle-ci s'est liée à jamais.
Elle me demande pourquoi je suis là. Longue histoire, beaucoup de détails. En fait, histoire simple, très expéditive même. Tout s'est passé tellement vite pour moi, et pour lui aussi je suppose. Il n'a pas du voir la balle lui arriver dessus. Il ne m'a même pas vu quand je suis allé m'agenouiller près de lui : il était déjà mort. J'ai serré son corps contre le mien, j'ai pleuré, j'ai voulu briser l'arme qui avait servi au crime, l'éloigner de lui. Et c'est aussi bêtement que ça que j'y ai laissé mes empreintes, comme un imbécile. La police s'est pointée, alertée par une vieille femme qui n'aimait pas le bruit de la bataille verbale de mes copains, et ils m'ont embarqué sans que je puisse dire quoi que ce soit. Cela faisait déjà longtemps, à ce moment, que j'avais perdu l'usage de la parole.
Quand elle me propose de le lui mimer, je reste un peu sous le choc. Comment mimer cet incident sans avoir l'air d'un clown de cirque ? Elle se moquerait, ne me prendrait pas au sérieux. Je hausse les épaules, marquant ma réflexion, puis j'opte pour le plus simple : je fais la forme d'un fusil avec mes doigts. Mon innocence ne se mime pas, ou alors je ne sais tout simplement pas comment mimer une telle chose, une chose aussi abstraite. Et je n'ai pas envie de l'écrire : beaucoup de prisonniers doivent se dire innocents alors qu'ils ne le sont pas. Elle pourrait alors ne pas me prendre au sérieux, ayant l'impression que tout le monde dans cette prison aurait été enfermé par injustice, ce qui est peu probable quant à moi.
Et toi ?
Je la pointe du doigt pour l'exprimer. J'aime entendre les gens parler et raconter. J'espère qu'elle ne sera pas aussi brève que j'ai été forcé d'être expéditif. | |
| | | Ilyasviel Achenbach 012620
Nombre de messages : 35 Age : 30 Localisation : Quebec ! Date d'inscription : 15/01/2008
| Sujet: Re: Vendredi et les Limbes du Pacifique [pv Yume Yamaneko] Mar 29 Avr - 19:19 | |
| [Désoler d'Avoir mis du temps à repondre, j'étais privé d'ordi !]
Vue comme ça, ça à l'air compliqué la façon dont il est arrivé ici. Personnellement, il a pas la tête de quelqu'un de méchant , non même il a l'aire bien trop...gentil. Les apparence sont souvent trompeuse ouais, mais moi je ne l'ai ai jamais vraiment remarqués. Peut être trop compliqué pour moi, quelques chose qui ne se mime pas. Mais je suis sûre que ça peut ce faire, quelques geste exagéré et voila ! Mais les choses invariables son plus compliquées elles...
Après l'avoir observé, je reste un peu sur le choc. Je suis en face d'un...assassin ? L'expression sur mon visage démontre clairement que j'ai un peu de misère à le croire et stupéfaite ne même temps. Tué quelqu'un... C'est amusant dans les films, les jeux vidéo, mais je me suis déjà demander ce que ça ferait de tuer pour vrai, m'imaginer tuer quelqu'un... et le poids que j'ai eu sur le cœur...
Par la suite, il me pointe, mouais moi c'est un peu étrange la raison pourquoi je suis ici. Mais c'est la vie... Je prend le temps de réfléchir à mes mots, moi j'ai pas tué quelqu'un ! Après quelques secondes, je lève les yeux vers lui.
Euh... Ben... Moi c'est à cause de la conduite là... Mauvais lieu, mauvais état, mauvaise posture...
Je repousse une mèche de cheveux par derrière et me penche vers ManiC. Sans le toucher, seulement une bonne dizaine de centimètre de distance sépare mon visage du sien. Souvent eu cette manie de m'approcher comme ça des personne, comme si je regardait au fond d'eux. Ok, c'est étrange, tout comme moi, mais j'ai l'impression d'en savoir plus juste comme ça.
T'as vraiment pas l'allure d'un gars qui à tué quelqu'un tu sais...
Je met ma main sur sa tête lui ébouriffant un peu ses cheveux foncés au passage. Je le touche, oui, mais ce que je n'aime pas c'est être touchée, touché c'est une autre chose. Un mince sourire moqueur se forme sur mon visage.
T'as même pas une lueur de tueur dans tes yeux. Même si je vois mal, j'sais pas mais toi, j'te vois pas liquider quelqu'un. Mais peut être que je me trompe, ça arrive souvent... J'ai la mal habitude de me fier au apparence, même si je sais qu'il ne faut pas. Un peu pour cela que je suis ici également, j'ai sous estimé ceux qui mon trainé ici.
Je marqua une petite pause. Je n'ai pas l'habitude d'être sérieuse comme ça. Je me releva en enlevant ma main de sur le coco de ManiC et ajoutant bêtement :
T'as les cheveux doux...hum...Désoler.
Moi et mes commentaires idiots.
Ça fait étrange de parler à quelqu'un qui ne parle pas. Je n'ai jamais vraiment aimé le silence, mais on dirait que face à un muet je me sens moins seule dans un silence. Je suis désoler d'avance si tu trouve que je susi un peu folle, ou même beaucoup c'est à toi de voir, mais c'est ce que le silence fait sur moi... J'ai tendance à dire tout ce qui me passe par la tête...comme là quoi... | |
| | | ManiC 716838 Perdant et Muet
Nombre de messages : 15 Age : 35 Localisation : Sadismus, derrière le barbelé Date d'inscription : 04/08/2007
| Sujet: Re: Vendredi et les Limbes du Pacifique [pv Yume Yamaneko] Lun 5 Mai - 8:40 | |
| La jeune femme me regarde d'un air incrédule. C'est vrai que je n'ai pas la tête d'un tueur : normal, puisque je n'en suis pas un. Je n'étais pas doué pour le mensonge du temps où je savais parler, je ne le suis pas plus maintenant. C'est pour ça qu'on m'appréciait dans la bande. Je leur faisais toujours comprendre exactement ce que je pensais de leurs idées, même si j'essayais de le cacher. Je regarde le miroir, triste. Il s'en est passé du temps depuis cette époque. On était rebelles – eux plus que moi – et on s'amusait. Les meurtres n'étaient pas leur tasse de thé, mais dans les bagarres avec nos rivaux, le sang pouvait couler, tout comme il avait coulé cette nuit là. Je frisonne, serre mes bras autour de ma poitrine. Je n'aime pas repenser à ça, mais je le fais tout le temps. Je n'arrive pas à bloquer mes pensées sur autre chose. J'ai tout perdu ce qui me restait à ce moment, comment l'oublier ?
Je l'écoute un peu. Elle non plus n'élabore pas sur les raisons de sa présence ici. Mais qu'est-ce qu'elle veut dire par conduite ? Elle a conduit en étant ivre, ou alors elle se conduisait mal ? Peu importe. Ce n'est pas ça qui est important. Ici, il faut oublier son ancienne vie et s'en faire une nouvelle jusqu'à ce qu'on finisse par mourir. J'ai entendu des gens discuter dernièrement. Ils disaient que la peine de mort était légale ici, et que c'était ce qui expliquait les disparitions. J'ai entendu quelqu'un dire que la directrice prenait des prisonniers au hasard pour les faire griller sur la chaise quand elle s'ennuyait. Mais bon … j'ai aussi entendu des rumeurs comme de quoi elle les mangerait. Alors de là à croire tout ce qu'on dit. L'ennui c'est qu'il y a effectivement des prisonniers qui partent et qui ne reviennent pas. Je me demande ce qu'il leur arrive. On ne les a probablement pas libérés.
En posant sa main sur ma tête, Yume s'approche de moi en me disant que je n'ai pas l'air d'un tueur, que je n'ai même pas l'œil d'un tueur. Je hausse les épaules : qu'est-ce que je peux y faire si je n'ai pas l'air d'un tueur ? Les policiers qui m'ont arrêté, eux, étaient sûrs du contraire. En fait, je crois plutôt qu'ils n'avaient pas envie de chercher les coupables, alors ils m'ont pris moi, parce que j'étais sur les lieux du crime, parce que j'avais touché le revolver, parce que j'étais couché sur le cadavre de mon ami, le serrant, lui sifflant l'air de sa chanson préférée.
En retirant sa main, elle me dit que mes cheveux sont doux. Je souris, accepte le compliment avec plaisir. C'est plutôt rare qu'on en reçoit dans cet endroit. Très rare. Je dirais même qu'elle est la première personne à m'en faire un. Les autres se tiennent un peu coincés, font valoir leur air menaçant et leurs gros bras. Pas elle. Elle a l'air gentille, et elle est gentille avec moi.
-Ça fait étrange de parler à quelqu'un qui ne parle pas. Je n'ai jamais vraiment aimé le silence, mais on dirait que face à un muet je me sens moins seule dans un silence. Je suis désoler d'avance si tu trouve que je suis un peu folle, ou même beaucoup c'est à toi de voir, mais c'est ce que le silence fait sur moi... J'ai tendance à dire tout ce qui me passe par la tête...comme là quoi...
Folle ? je songe. Non, pas du tout. Je dirais plutôt saine. Oui, saine. C'est une des rares personnes que j'ai rencontrées ici qui parlent d'elles-mêmes sans trop de réserve. Mais bon, comme elle me l'explique, c'est un peu de ma faute, à cause de mon silence. La douche coule toujours derrière moi, emplissant les miroirs de la pièce avec de la buée. Autant me servir de cet outil que je me suis donné. Autant profiter de l'eau chaude tant qu'il y en a, parce que ce n'est pas tous les jours.
Tu n'es pas folle, j'écris.
Je pense un moment avant de poursuivre mon tracé.
Je n'avais qu'à ne pas perdre mes mots.
Je me tourne vers elle et sourit. Perdre mes mots. C'Est la chose la plus horrible qui me soit arrivée. Plus terrible encore que la mort de mon ami. Plus terrible encore que la balle que j'ai reçue dans l'épaule par mon père. Plus terrible encore que toutes mes peurs. | |
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