Sadismus Jail
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Sadismus Jail

Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus.
 
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 Retrouvailles

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Pythagoras de la Flaam
3046 Aristo Sadique
Pythagoras de la Flaam


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MessageSujet: Retrouvailles   Retrouvailles Icon_minitimeMer 5 Mar - 17:23

Prendre une chambre à l'hôtel du village, mais à quoi pense-t-il donc ? Il veut pouvoir faire du phone sexe, peut être ? Comme s'il avait que ça à faire… Enfin bon, je dois admettre que ça me ferait certainement beaucoup de bien et ce n'est pas les quelques mots qu'on échange au téléphone à partir de la prison qui peuvent me satisfaire… Ca manque un peu d'intimité…

Enfin bon… comme d'habitude, j'ai obéit au doigt et à l'œil. Hier j'ai fait la réservation, à mon nom, comme il me l'a demandé et je ne viens qu'aujourd'hui… jour de repos. Mon dernier jour de repos, j'ai rencontré Judikael. Je pensais remettre ça aujourd'hui, mais Monsieur mon Oncle ne semble pas d'accord. Je me demande bien ce qu'il a derrière la tête, lui. Quoi qu'il en soit, je suis en train de me faire beau alors que je ne vais avoir droit qu'à un peu de cul à distance, je suis risible.

Pantalon noir, pas en jean, chemise blanche, veste… Et pourquoi pas une cravate tant que j'y suis ? Et voilà que je tente de mettre mes cheveux en place. Hey ! Oh ! Pyth, reprends toi, tu vas pas à un mariage… Allez, on se calme. J'ouvre les premiers boutons de la chemise, passe ma main dans mes cheveux pour les ébouriffer un peu et chausse mes lunettes de soleil. Baskets blanches, clope au bec, c'est parfait. Je vais te faire jouir à distance, mon amour, tu pourras plus t'en remettre…

Et moi ? Je me complais dans mes relations avec tous mes amants, mais m'imaginer avec lui, ça ne risque pas de m'empêcher d'y retourner ? Ne suis-je pas un éternel insatisfait ? Jude sera-t-il capable de me combler si je me remémore ses doigts sur ma peau ? Rah ! Tu te prends encore la tête pour rien, Pyth. Allez, bouges toi ! J'allume ma clope et sors de la chambre que je referme derrière moi. J'ai bien pris soin de tout ranger et de mettre le cadenas de mon placard, je n'ai pas confiance en cette folle qui me sert de colocataire.

Je remonte le couloir et débouche sur le hall, ignore les quelques détenus qui me regarde, m'approche de la vigie, signe le papier de décharge pour ma sortie et en quelques minutes j'ai franchi l'enceinte de la prison… Un peu d'air pur et frais. Il fait froid d'ailleurs, mais il y a un grand soleil qui réchauffe un peu la peau. Le village n'est pas tout près, mais il n'est pas loin non plus. J'y vais donc à pied en tentant d'oublier tout ce qui fait ma vie à la prison. Désolé, mes chéris, pendant le temps où je serais virtuellement avec Stephen, vous n'existerez plus… Quoi que, il m'a demandé des nouvelles d'Anastasiah au téléphone la dernière fois… Peut-être va-t-il recommencer ? Enfin, je m'en moque, bien vite on aura changé de sujet…

Après quelques minutes de marches, j'arrive au cœur du village qui jouxte la prison. Le village de Sadismus… Un endroit quelque peu isolé, soit dit en passant. J'entre et laisse mon regard errer sur le hall avant de me diriger vers le comptoir. Mais pendant que j'avance, mon esprit analyse ce qu'il a vu et je me fige. Lentement je me tourne. Cette silhouette, assise sur la banquette, là… Ce n'est pas possible, ça ne peut pas être… Un juron m'échappe mais ma main l'étouffe en venant se plaquer sur mes lèvres. Je reste immobile et le regarde. C'est lui. C'est certain, aucun doute là dessus, c'est lui… Ses cheveux sont un peu plus long, mais c'est lui. Il lit un journal mais je sais qu'il m'a entendu. Il joue avec moi, comme toujours, il attend ma réaction. Que je me jette sur lui, par exemple.

Mais je suis bien incapable de bouger. Que fait-il ici ? Veut-il me ramener à la maison ? Non, je t'en prie, ne fait pas ça. Je t'en supplie. Tu sais que je serais incapable de le refuser, de ne pas te suivre… Mais j'en souffrirais. Encore plus que par cette insupportable brûlure que je sens dans mon thorax. Celle de mes mains qui n'est pas devant ma bouche se lève lentement et vient s'appuyer sur la table près de moi. Je le fixe sans ciller. Il a un anneau à la lèvre, c'est nouveau ça aussi… Ai-je changé, moi ? Non, je suis resté le même, éternellement figé selon ses goûts… Sauf ces cicatrices sur ma joue.

Que fait-il ici ?

Je suis à la fois tellement heureux et effrayé qu'il soit là. Il lève alors les yeux et je croise son regard si profond.

Des larmes coulent sur mes joues.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles   Retrouvailles Icon_minitimeMer 19 Mar - 12:39

J’étais sûr et certain qu’il ne m’avait écouté qu’à moitié quand je lui ai donné mes instructions par téléphone – il avait la voix lointaine, les pensées concentrées sur un tout autre point que ma personne. J’ai horreur de ça, mais il n’est pas question de s’en plaindre auprès de lui – je ne suis pas le genre d’homme à me plaindre, plutôt celui à agir pour ne plus avoir à pâtir d’aucune situation – mais j’imagine que je n’y peux pas grand-chose… Je ne peux pas le garder auprès de moi, il s’ennuie à en mourir, et il est beaucoup moins beau et bandant quand il s’ennuie, Pythagoras…
Bref, il ne m’a pas écouté, même si je suis sûr qu’il a soigneusement tout noté ce que je lui ai demandé de faire. Le voyage a été fastidieux – avec l’âge, j’aime de moins en moins l’Allemagne, et ce coin pourri et sombre n’aurait pu être meilleur pour y installer une prison. Encore pire que dans mes souvenirs. Enfin, les gens y ont l’air rustre, ils ne me reconnaîtront certainement pas – et ça me fera des vacances.

Je suis donc descendu au seul hôtel que compte le village de Sadismus, avec seulement un sac de voyage de taille très réduite – je ne sais pas si je compte m’attarder dans le coin, tout dépendra de mon très cher neveu… Le tenancier m’a peut-être bien visualisé comme étant le Grand Duc du Luxembourg, à moins qu’il ne soit impressionné par une prestance qui n’est rien moins que très travaillée, parce que c’est lui qui m’emmène en personne dans ma chambre. Je lève lentement un sourcil devant l’endroit, me taisant soigneusement pour ne pas montrer ma surprise. Et il me faut toute ma diplomatie et tout mon tact pour affirmer que ça ira très bien, qu’il ne s’inquiète pas.
Rectification : il est hors de question que je traîne dans le coin pendant des lustres.
J’ai essayé de rester dans ma chambre – pendant au moins dix bonnes minutes. Et puis finalement, j’ai cédé à l’instinct grégaire des humains, parce que cet endroit est vraiment trop lugubre pour s’y attarder. Faut-il que j’aime ce Pythagoras – ah oui, et puis j’ai quelque chose à lui annoncer aussi. Une petite chose qu’il n’aurait guère été correct d’annoncer par téléphone – je suis un homme qui a le sens des convenances. Il faut bien, quand on est le Grand Duc du Luxembourg…

Donc, moi, Stephen de la Flaam, habillé d’un jeans noir et bien coupé – en fait, c’est un sur mesure –, d’une chemise écrue et d’une veste ajustée, m’assied sur la banquette de l’hôtel, et attrape le journal du coin entre deux doigts. Lecture en travers des gros titres, et j’estime que la manchette est digne de combler mon attente… Je m’intéresse pendant quelques minutes à la description minutieuse d’un faits divers passé dans le coin – une sombre histoire de trafic de prostituées, décidément cette région du monde n’a pas évolué d’un pouce depuis des décennies – avant de focaliser sur une large trace de boue sur mes chaussures s’apparentant à des baskets en cuir.
Léger coup d’œil à ma montre aussi coûteuse que légère et suréquipée – alors que ça ne m’est d’aucune utilité. Il est en retard. C’est de sa faute si je m’intéresse à des choses aussi peu dignes de réflexion que la boue sur mes chaussures. Une très haute silhouette vers l’entrée de l’hôtel attire mon regard, et j’étire un sourire en reconnaissant la chevelure rouge, reprenant le journal d’une main pressée, et l’ouvrant bien grand pour plus ou moins me dissimuler derrière. Et puis je fais semblant d’être très intéressé par la lecture de l’inauguration par monsieur le maire d’un nouveau monument aux morts sur la commune – très lugubre tout ça.
Je le surveille du coin de l’œil qui lance un regard circulaire autour de lui, un peu blasé, un peu lassé, mais ne bouge pas. Enfin, la compréhension paraît monter à son esprit, et il se retourne vers moi.
Je laisse lentement passer quelques minutes, puis lève les yeux sur lui. Il pleure. Comme c’est adorable, vraiment… J’étire un sourire satisfait, pose le journal sur la banquette à mes côtés, et me lève posément, défroissant du revers de la main quelques plis imaginaires sur ma veste. Un coup d’œil vers lui, mon sourire s’accentue, et je lève un sourcil fin.
Rejoins-moi dans la chambre Pythagoras, j’ai quelque chose à te dire qui ne saurait être divulgué en public… Je me dirige donc vers les escaliers d’un pas assoupli par une longue et régulière pratique sportive, et les monte rapidement, me retrouvant dans la chambre miteuse que j’ai fui précédemment, la considérant d’un œil sévère.
J’avais espéré un meilleur cadre pour mes retrouvailles avec mon neveu, mais apparemment c’était trop demander un hôtel trois étoiles avec piscine dans le coin… Je souris, m’amusant tout seul avec mes réflexions versatiles. Je n’ai pas trop dévisagé Pythagoras, j’attends de l’avoir près de moi pour noter tout ce qui a pu changer en lui.

HJ : Et ça aussi c'est mauvais, comme ça t'as le doublon... Sry u.u f'rais mieux le coup suivant. /HJ
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Pythagoras de la Flaam
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MessageSujet: Re: Retrouvailles   Retrouvailles Icon_minitimeMar 25 Mar - 8:37

Il me sourit. Se lève. Gestes étudiés, méticuleux… Il passe près de moi. Pas un mot. Juste son regard. Mon corps est tout simplement paralysé. J'entends la porte de l'escalier se refermer et je me laisse tomber sur la première chaise à portée.

Stephen est venu à Sadismus.

Cette phrase tourne en rond dans ma tête. J'ai à la fois envie de fuir et de le rejoindre… Mais je suis incapable de bouger. Des images défilent dans ma tête. Je revois les visages de tous ceux qui ont partagé mon lit depuis que je suis ici. Ca fait combien de temps ? Je n'en ai aucune idée… Six mois, peut être plus… Il me manquait tellement… Je ne pense plus qu'à lui en ce moment… Etait-ce volontaire ? Il voulait m'éloigner pour que je m'attache encore plus à lui ? Anastasiah a dit un truc dans ce genre, il me semble…


"Monsieur ? Vous allez bien ?"

Je sursaute. Le tenancier est penché sur moi. Heureusement, mes larmes se sont calmées mais je dois être bien pâle et puis j'ai le regard dans le vide aussi… Stephen est monté et je reste ici… Je suis fou ! Brusquement je me lève et grimpe à toute vitesse les quelques marches avant de me précipiter vers la chambre dont il a laissé la porte entre-ouverte. Je m'arrête, essoufflé, et le regarde. C'est tellement étrange de le voir, lui toujours si noble, au milieu de ce décors trop simple… Heureusement qu'il ne voit pas dans quoi je vis…

Je me mors la lèvre.

Stephen est là, devant moi, réellement… C'est lui… C'est lui… Je franchis la distance qui nous sépare sans m'en rendre compte et mes doigts viennent se poser sur son visage. Il m'a tellement manqué. Je redessine chaque parcelle de son corps en tremblant presque. Je le regarde sans le voir… Mes yeux sont embués mais je ne pleure plus bien qu'il suffirait d'un rien pour que ça recommence.

"Stephen…"

Je murmure son nom, comme si j'avais encore besoin de preuves indiquant qu'il est là, devant moi. Je voudrai le prendre dans mes bras, chercher amour et réconfort dans son étreinte… Mais je n'ose pas le toucher plus. Je revois le visage de Moxie et je culpabilise… Je ne mérite plus l'amour de cet homme si parfait, si noble, si… Mais je l'aime tellement que j'en souffre terriblement. Sa présence me torture en fait. Je lâche son visage et me recule, comme effrayé. Ca y est, je pleure à nouveau. J'ai peur… J'ai peur de ce qu'il va faire, de ce qu'il va dire… Je suis persuadé qu'il sait tout… Il a toujours tout su de moi… Il sait que ma relation avec Anastasiah est… particulière… Il se doute forcément que je n'ai pas passé tout ce temps sans trouver mon plaisir dans les bras d'un ou plusieurs autres… J'ai peur qu'il me rejette… J'ai peur parce que je sais que je ne mérite pas son amour… Stephen… Je voudrai l'embrasser mais je n'ose pas…

Pourquoi est-il ici ?

Je fais un pas en arrière et je percute la porte. Elle était restée ouvert mais sous le choc elle se ferme. Son claquement me fait sursauter. Je suis tellement ridicule… C'est ça qui prétend être l'héritier de cet homme si parfait ? Je me laisse tomber assis sur le lit et je baisse les yeux. Je cesse de le regarder, de me brûler à sa lumière. Je suis devenu un être faible… Pourtant il m'avait appris à être forte, à dominer la situation… Je suis le dominant, je contrôle les choses… Je ne suis pas le faible qui se fait… Pourquoi ces images reviennent-elles encore me hanter ? Mes doigts sont crispés sur le dessus de lit. Mon regard est fixé sur le sol poussiéreux.

Pourquoi est-il venu ?

Je me rends d'autant plus compte que je ne suis rien. Je ne suis que ce qu'il déteste, j'en suis certain… Je l'ai déçu. C'est sûr. Il m'a envoyé ici pour que je m'endurcisse, pour que je mette en application ce qu'il m'a appris, pour que… Je n'en sais rien. Je ne sais pas pourquoi il a choisi Sadismus… Peut être que lui aussi se lassait de moi ? Peut être qu'il est ici pour me dire que je vais rester là… Qu'il préfère que je travaille dans ce coin isolé du monde et qu'il ne veut plus voir ma tête de perdant… mon air minable… J'ai échoué… J'ai perdu celui que j'aime… Je n'ai plus rien. Je ne suis plus rien…

Et je pleure encore. Incapable de me contenir bien que mes larmes soient silencieuses… Que deviendrais-je quand il serra parti ? Que ferais-je ? Peut être que je comprendrai mieux la raison pour laquelle Moxie s'est planté un couteau dans le ventre…

"Je te demande pardon… Je t'aime…"

J'ai tellement mal…
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MessageSujet: Re: Retrouvailles   Retrouvailles Icon_minitimeVen 28 Mar - 12:03

HJ : Assez étonnamment pour un perso qui n'est pas le mien, je n'ai pas trop de mal à jouer Stephen sur ce coup-là. Par contre, c'est peut-être absolument pas comme ça que tu te l'imagines, j'en sais rien du tout... Préviens-moi si je suis parti en live total, je peux éditer autant de fois que tu le désires. /HJ

Je ne sais pas combien de temps j’ai attendu seul dans la chambre, mais je suis sûr que ça fait au moins quelques minutes quand il débarque, les yeux fous, la respiration perdue. J’incline lentement la tête sur le côté, ma mèche de cheveux venant masquer mon œil droit, et lui fais un sourire le plus doux possible. Impossible de me tromper là-dessus, il m’a manqué, beaucoup manqué. Mais je ne pouvais décemment pas le forcer à rester à mes côtés et à s’ennuyer… Il semblerait que ma présence ici le choque quelque peu – il n’avait qu’à mieux écouter ce que je lui ai dit au téléphone, ses nerfs auraient peut-être mieux tenu le coup. Et je sais que je ne devrais pas, mais son air à peu près effondré et ses larmes me plaisent plus que de raison.
Je suis le Grand Duc du Luxembourg. Je ne plie jamais. Même devant mon neveu, même si je l’aime beaucoup plus que de raison – je n’ai pas le choix sur la question, je reste droit et calme, et c’est tout. Mes cils se baissent un peu plus sur mes yeux alors qu’il pose le bout des doigts sur mon visage. J’ai pas mal changé pendant ces quelques sept mois de séparation, ça ne lui plaît peut-être pas… Auquel cas je ferais tout pour le persuader que ça lui plaît – et j’y arriverais, parce que je suis Stephen de la Flaam et que je convaincs n’importe qui, de n’importe quoi. Il m’appelle à mi-voix, et le sourire sur mes lèvres s’agrandit un peu. Pythagoras est tellement parti dans son monde qu’il ne me voit plus vraiment, je pourrais avoir n’importe quelle expression, il ne s’en rendrait pas compte. Je ne fais pas l’effort de le toucher – je le laisse se calmer d’abord, revenir avec moi dans cette chambre d’hôtel, et non pas dans ses divagations intérieures.
Un défaut qu’il a toujours eu ça, se poser beaucoup trop de questions… J’avais réussi à lui faire passer en lui insufflant une confiance en lui qu’il était loin d’éprouver, et manifestement tout s’est écroulé… Suite à quoi ? Des mésaventures à la prison ? Je ferais payer ceux qui ont fait ça. Je le regarde avec calme s’asseoir sur le lit. Il pleure à nouveau, mais ce n’est plus de joie – je crois qu’il est autant heureux que triste, et ça ne me plaît pas. Du tout. Je viens m’asseoir à côté de lui, lui pose une main sur la nuque, lui fais à nouveau un de mes sourires tout doux, de ceux que je ne réserve qu’à très peu de gens. Ceux qui arrivent à me toucher. Et ils sont réellement peu nombreux.

« Moi aussi je suis content de te voir tu sais… Mais tu n’es pas obligé de pleurer ! » J’émets un léger rire, le rapproche de moi, lui pose un baiser sur la pommette, câlin. « J’espère que tu vas bien, Pythagoras. »

Je ne peux pas vraiment dire qu’il a bonne mine, ou qu’il a l’air d’être heureux – pas après ce qu’il vient de dire, non vraiment. Je ne lui demanderais rien, parce que je fonctionne comme ça ; il ne me dit que ce qu’il a envie de me dire, et moi de mon côté, je ne demande strictement rien. Je ne veux pas qu’il se sente obligé, parce que je ne l’oblige à rien, précisément. C’est sûrement ma manière de justifier et atténuer la domination que j’exerce sur lui…
Mes doigts se resserrent un peu sur sa nuque, mes yeux à la couleur particulière cherchent les siens :

« Tu ne dois pas plier. Tu es un de la Flaam, hm ? Les de la Flaam ne plient jamais, Pythagoras… Et crois-moi, tu en es un, bien plus que l’imbécile qui te sert de père. Aie confiance en toi, de manière absolue. Ce que tu fais est bon, ce sont les autres les déviants. »

En très résumé, c’est mon mode de raisonnement. Ajoutez-y un peu de modération, et quelques conseils donnés par des gens de haut vol, et vous aurez comportement la plupart du temps. Je suis le Grand Duc du Luxembourg, j’ai raison et j’ai les moyens d’appliquer ce que je veux. Et ce que je veux est le meilleur pour ceux qui m’entourent, et tout le Luxembourg, c’est comme ça. Mes doigts glissent dans son cou, alors que j’essaie de faire taire ma conscience, qui me trouve beaucoup trop satisfait de voir que mon ascendant sur mon neveu n’a pas faibli pendant notre séparation. C’était, je peux bien l’avouer, ma grande crainte de l’époque : qu’il m’oublie, voire me remplace, dans ce sombre coin de l’Allemagne. Oh, je ne suis pas stupide, je me doute bien qu’il y en a eu d’autres mais… On ne me remplace pas facilement, n’est-ce pas Pythagoras ? Je suis même presque prêt à parier qu’il n’a pas essayé de me remplacer… Un nouveau baiser, sur la tempe, et ma main remonte dans ses cheveux lentement, caressante :

« Je dois avouer que tu me manquais, mais je ne suis pas venu ici uniquement pour ça, tu sais. »
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MessageSujet: Re: Retrouvailles   Retrouvailles Icon_minitimeDim 6 Avr - 16:25

Stephen est ma raison de vivre. Quand j'ai fuis la maison de mon père, j'ai pensé que je pourrais survivre seul, me trouver un job, un appart, une vie… Mais ce n'était pas possible. Mon nom est trop connu au Luxembourg. Je suis parti en France et je me suis retrouvé à faire la manche. Ca n'a pas duré longtemps. Je me souviens que j'allais toutes les semaines chez ce tatoueur hyper cher pour qu'il me fasse ce tatouage morceau par morceau… J'avais toujours de l'argent sur mon compte. Mon père pouvait me retrouver, mais il s'en moquait. Je pensais que le tatouage terminé, ce qu'il représentait serait effectif… Mais ça n'était pas le cas. Une fois le Phénix terminé, j'ai continué à errer. J'ai fini par me faire voler mes papiers, je me laissais mourir dans la rue… Et Stephen est arrivé.

Je n'en reviens toujours pas qu'il soit venu lui même. Il aurait pu envoyer un garde du corps ou n'importe qui mais il s'est déplacé. Il m'a ramassé dans la rue à moitié mourant et m'a ramené dans l'hôtel de luxe où il avait pris une chambre. Depuis combien de temps était-il dans la coin ? Me surveillait-il ? Attendait-il que je sois incapable de résister plus ? Ca ne me surprendrait pas. Mais comment a-t-il su ? Ou était-ce un hasard ? J'avais de plus en plus faim, je me laissais tomber de plus en plus. J'avais passé les deux nuits précédents à observer le coin des putes… J'envisageai de vendre mon corps. Comment a-t-il su ? Il est venu me ramasser le jour même ou j'avais pris cette décision. Il m'a emmené dans cette chambre de luxe, m'a lavé, m'a habillé et m'a nourrit… Puis il m'a fait l'amour. Ce n'était pas que du sexe, il m'a fait l'amour. Comme la première fois. Comme à chaque fois. Je sais que ce n'est pas que du sexe. Généralement, on se comprend sans paroles. Il ne m'oblige à rien, ne me prend jamais de force… Parfois, il caresse mon visage, me regarde d'une certaine manière, me sourit avec douceur et je comprends qu'il en a envie… Mais jamais il ne fait rien si je n'en ai pas envie moi même. Mais à quoi voit-il que j'en ai envie ? Mon regard change-t-il ? Ma gestuelle ?

Quoi qu'il en soit, ce soir là, j'avais besoin de lui, de son amour, de son corps… Il m'a rassuré, il m'a aimé. Et il m'a ramené avec lui au pays. Ca m'a fait du bien de revoir le Luxembourg. Le pays me manquait. La langue aussi. Mais je ne l'ai pas dit, bien sûr… Pourtant, il le sait, c'est certain… Les choses se sont faites comme ça. Enfin, sûrement en avait-il décidé ainsi depuis longtemps… J'ai eu ma chambre, attenante à la sienne, et la vie à repris son cours. Un cours nouveau, mais un cours sur lequel je n'avais aucune main mise. Je n'ai alors vécu qu'en fonction de lui, que par rapport à lui. Il rythmait ma vie. Je dormais quand il le voulait, le mangeait quand il le voulait, je respirait quand il le voulait…

Il me sourit. Ce sourire doux qu'il me réserve. Sa main est sur ma nuque et mon corps entier et parcouru de frissons. J'ai envie de toi, mon amour. Je veux que tu m'envahisses à nouveau, que tu me remplisses, que tu me domines, que tu me diriges… J'ai besoin de toi. Je t'en supplie… Stephen… Stephen… Mon corps entier l'appelle… Sa voix calme sonne à mes oreilles comme une douce mélodie et mes yeux s'emplissent de nouveaux de larmes alors que je ris doucement. Il ne lui faut rien, juste une petit parole, une blague, et il me rend le sourire, et je suis heureux… Je t'aime. Je t'aime tellement. Mon regard est douloureux. Je souffre de l'aimer autant. Son baiser, tendre, sur ma peau me calme instantanément. Ses lèvres doivent être humides de mes larmes salées. Mes yeux se posent dessus avec envie. Je veux l'embrasser. Je veux qu'il me touche…

Je ne réponds rien à ses paroles. Que dire ? Je pleure depuis qu'il est arrivé. Non, je vais pas bien, je suis perdu. Redonne moi ta force mon amour. J'ai besoin de ta foi. J'ai besoin de cette assurance… Je veux être fort mais je n'y arrive plus. Je voudrai te dire tout ça, m'en laisseras-tu l'occasion ? Me permettras tu de pleurer dans tes bras après que tu m'ais fait l'amour ? Resteras-tu éveillé pour écouter mes peurs, mes inquiétudes ? Me redonneras-tu cet état d'esprit qui te rend si parfait ? Mais je n'ai pas besoin d'exprimer tout cela. Stephen comprend, Stephen devine, Stephen sait. Il me regarde, plonge ses yeux magnifiques dans les miens et ses paroles se gravent dans mon esprit. Ce sont les autres les déviants. Ce que je fais est bon.

Edward… Ce que je fais est bon…
Anastasiah… Ce que je fais est bon…
Moxie… Ce que je fais est bon…
Judikael… Ce que je fais est bon…
Ce sont les autres les déviants.
Ce que je fais est bon.
Je suis un De la Flaam.
Ce que je fais est bon…

Ses paroles s'inscrivent en moi. Mes yeux ne le quittent plus alors que mes lèvres murmurent ses paroles : "ce que je fais est bon"… Il m'embrasse à nouveau et je me sens plus léger. Ses doigts montent dans mes cheveux. Mon corps est parcouru de tremblements incontrôlés et incontrôlables. Je lui souris timidement. J'ai envie de sentir ses lèvres sur les miennes, ses doigts sur ma peau. Stephen, je t'aime. Je t'aime tellement. Si tu savais comme il est douloureux d'aimer autant… Puis il reprend la parole. Le début de la phrase me fait sourire, me fait deviner qu'il va me faire l'amour comme avant, avec passion, avec force, avec volupté… Mais les derniers mots me figent. Je me tends brusquement. Tous les muscles de mon corps se contractent. Mes yeux révèlent une inquiétude que je ne cherche même pas à dissimuler. Il n'est pas venu pour ça… Pourquoi est-il là ? Qu'y a-t-il donc de plus important que nos deux corps réunis dans une même étreinte ? C'est presque désespéré que je finis par lui demander :

"Je t'en prie, Stephen, embrasse-moi…"
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MessageSujet: Re: Retrouvailles   Retrouvailles Icon_minitimeMer 30 Avr - 17:27

Je sais que je suis important aux yeux de mon neveu – je sais aussi que c’est un euphémisme que je viens d’employer là. En fait, je me suis arrangé pour régir complètement sa vie, être présent mentalement quand je suis absent physiquement… Non, je ne suis pas assez retors pour l’avoir envoyé ici afin que nos liens se resserrent un peu plus – quoique, saurez-vous jamais, avec moi ? Il répète tout bas ce que je viens de lui dire « ce que je fais est bon » et je lui fais un sourire encourageant, qui pourrait passer pour condescendant s’il s’adressait à quelqu’un d’autre qu’à lui.
Mais je n’ai pas besoin de justifier mes actes et c’est sans doute ce qui fait ma différence de la plupart des humains. J’ai remarqué que beaucoup ont besoin d’un référent, de quelqu’un à qui rapporter leurs victoires et leurs erreurs, quelqu’un sur qui compter et s’appuyer. Je ne suis pas comme ça, et j’en ai une conscience aigue. Ce n’est pas que je me suffise à moi-même – non absolument pas – mais… Je suis capable d’évaluer mes actes tout seul. Je ne suis pas un solitaire, mais je n’ai pas besoin de mentor, n’en ai jamais eu besoin, et ça sera sans doute comme ça pour le restant de mes jours… J’aime autant ça.
Pythagoras, lui, a un cruel besoin de moi pour prendre ou reprendre confiance en lui. L’assurance en lui-même n’est absolument pas quelque chose d’inné chez lui, je suis forcé de la créer et de la recréer à chaque fois que je le vois. Je ne m’en fatigue pas, seulement ça m’ennuie un peu pour lui – et pour ses nerfs. Il faudra que je pense à passer plus souvent à Sadismus, moi. J’ai été négligeant cette fois, il ne faudra pas recommencer…
Quand il me demande de l’embrasser, un franc sourire étire mes lèvres, et je prends une expression un peu interrogative :

« Quoi, tu ne veux même pas savoir pourquoi d’autre je suis venu ici ? »

Je ne joue pas seulement avec lui – parce que ça relève du jeu, le faire attendre m’amuse parfois. Je dois avouer que notre environnement me dégoûte quelque peu. Je dois être trop habitué au luxe pour ne pas supporter un petit hôtel insulaire… Mes yeux reviennent se poser sur ceux de mon neveu, et je laisse mes cils en assombrir la couleur en se baissant dessus alors que je l’observe. Il a deux cicatrices que je ne connaissais pas sur le visage, et je lève la main pour y passer le bout des doigts. Comme d’habitude, pas de questions. Je ne fonctionne pas comme ça.
Et puis, enfin, après un dernier sourire joueur, je me penche sur lui, et pose mes lèvres contre les siennes, en fermant les yeux. Je ne tolérerais ni de Pythagoras ni de personne une quelconque forme de domination – et il le sait. C’est moi qui prend les initiatives, c’est moi qui ai les commandes, et jamais ça ne s’inverse. Parce que c’est ainsi que notre relation est construite. Jusqu’à aujourd’hui, Pythagoras n’a jamais rien tenté – mais d’autres ont essayé et l’ont amèrement regretté.
C’est vrai que je tenais moins à eux qu’à mon très cher neveu, mais je suis tout à fait capable de mettre de côté mes sentiments pour une explication de texte. Je n’ai aucun état d’âme là-dessus, non vraiment aucun. Je sens les lèvres contre les miennes s’entrouvrir, et y glisse ma langue, subtil, câlin.
La passion débridée ce sera pour plus tard, je n’ai pas exactement l’impression que ce soit ce qui lui faille pour le moment… Une des mains reste dans ses cheveux, et l’autre descend s’appuyer sur sa taille, légère.

HJ : Alors, j’ai réussi à faire à la fois un truc abusément verbeux et court… Chapeau à moi-même sur ce coup-là ai-je envie de dire. Bon désolé, vraiment j’ai dû le réécrire au moins vingt fois, et c’est le meilleur essai que j’ai… J’aurais pas mieux pour ce coup-ci, j’essaierais de me rattraper au suivant ! :/ /HJ
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