...Necesitamos encontrar à la gente

>>>cuando la soledad està...

Ouvrir une porte avec le coude n'est pas toujours des plus facile et là, encore moins. Une fois que celle-ci n'est plus fermée, j'ouvre violement la porte d'un coup de pied. Je regarde autour de moi, un lit. Bien, c'est ce que je cherchais. Y-a t-il un infirmier dans la salle ? Aucune idée, j'ai pas vu. Mon attention est fixée sur le lit et Mollusque qui glisse entre mes mains. Qui glisse vers la Mort, j'entends, parce que je tiens Mollusque fermement. Elle ne pourrait pas tomber. Je m'approche du lit à grands pas et la pose dessus. Comme je la tenais à la manière d'une fiancée, c'est plus facile. Je prend l'oreiller et le lui glisse sous les pieds.

Certes, ce geste n'est pas recommandé partout, il n'est plus recommandé en Europe mais qu'ils aillent se faire voir ! Ceux qui ont édicté cette règle ne sont pas dans ma situation. Et puis le fait que cette règle soit maintenant déconseillée ne m'est venue qu'après que je l'ai fait. Une fois fait, tant pis. Je prend un bras qui est mal posé sur le lit, qui tombe à moitié dans le vide.

"Mademoiselle ? vous m'entendez ? Serrez la main ou répondez moi si vous m'entendez ! Mademoiselle !"

J'ai l'impression de sentir une présence derrière moi. Est ce un infirmier ou un prisonnier violeur qui lui a sauté dessus enfermé son corps dans un placard discretement et attend une nouvelle victime ? Victime que je suis ou que j'offre en la personne de Mollusque ? Mais non, Alstor calme-toi ! Tu te fais des films. Ils vont pas oser s'attaquer à un gardien tout de même !

Si. La Coulter me l'a prouvé, si. Ils peuvent. Bon tant pis, la fille est de plus en plus blanche. J'annonce à la cantonnade dans une vois qui essaie d'être calme mais dans laquelle quelq'un d'habitué à ce genre de situation pourrait sentir une panique grandissante.

"Elle a perdu beaucoup de sang ! Le garrot est posé depuis plus de dix minutes ! Moins de vingt ! Je crois ! Il faut lui faire une transfusion ! Je connais pas son type ! Elle va nous filer entre les doigts si ça continue. Et réveille toi, toi ! Serre moi la main"

Terminais-je à l'intention de Mollusque. Je veux pas avoir une morte sur les bras dès le premier jour ! Je veux pas avoir un mort tout court d'ailleurs !



[court désolé il faut que j'aille faire mon exposé d'espagnol pour demain. ^^']

[Ne t'inquiète pour dans les Couloirs, je sais bien qu'une réponse de ma part n'aurait été d'aucune utilité ;]]

Il me semble que je suis sur quelque chose de dur, je ne saurais dire quoi, ou tout du moins, pas pour le moment. Tout est noir autour de moi. Suis-je toujours en vie ? Très bonne question, à laquelle je n'ai pas de réponse. Cependant, je n'ai pas l'impression d'avoir cessé de vivre. Je sais, c'est étrange d'affirmer cela, mais je ressens encore cet infime souffle qui me maintient en vie. Certes, je n'ai aucune emprise sur la situation, je me laisse porter au sens propre comme au sens figuré. Je ne sais pas encore comment je remercierais celui ou celle qui a entrepris de me sauver mais en tout cas, il comprendra que je lui dois quelque chose en échange, comme lui sauver la vie s'il le fallait. Mais l'heure n'est pas aux remerciements. Au contraire, je dois focaliser mon esprit sur chaque parcelle de mon corps et lui envoyer l'unique information : celle de me réveiller.

"Mademoiselle ? Vous m'entendez ? Serrez la main ou répondez-moi si vous m'entendez ! Mademoiselle !"

Des mots, une voix. Je ne saurais dire à qui elle appartient et d'ailleurs, je ne comprends pas ce qu'elle dit mais le ton a l'air d'être insistant, même implorant. Que se passe-t-il autour de moi ? Que m'est-il arrivé ? J'ai beau me torturer l'esprit, je ne me souviens de presque rien. Et je ne veux pas y penser maintenant. Je dois ouvrir les yeux, cela devient impératif.

*A trois, tu les ouvres. Un... deux... trois et... Bin, qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi ne les as-tu pas ouvert ? Tu es aussi stupide que ça ?! Tout de même, tu ne crois pas que tu le fais exprès, là ? Allez, arrête ton cinéma et lève-toi ! Ecoute-moi et respecte mes ordres. Tu es sous ma soumission, tu entends ? Donc ouvre les yeux !*

Je me démène, je lutte intérieurement, je hurle en silence. Laissez-moi quitter cet état de défaillance. Veuillez m'accorder une certaine pénitence et ainsi me délivrer de mon état de transe. Je désire seulement vivre... Cette requête pour laquelle je me bats vient trouver une réponse en la voix que j'ai déjà entendu.

"Elle a perdu beaucoup de sang ! Le garrot est posé depuis plus de dix minutes ! Moins de vingt ! Je crois ! Il faut lui faire une transfusion ! Je connais pas son type ! Elle va nous filer entre les doigts si ça continue. Et réveille toi, toi ! Serre-moi la main."

Je ne comprends que des bribes de mots. Mais les plus importants se font entendre tels que 'transfusion', 'type', 'main'. Un déclic ! Ma volonté s'impose et devient omniprésente. Tout au long de mon corps, je ressens ce frémissement, cette envie de vaincre le mal qui me ronge et me détruit progressivement. Ce désir de repousser la mort, dans toute sa noirceur. C'est alors que mes paupières, devenues moins lourdes, s'entrouvrent légèrement, un battement, puis se referment face à cette luminosité aveuglante. Un effort, et elles se rouvrent. Mes yeux s'habituent et redeviennent aptes à contrer cette lumière. Je vois. C'est d'un regard inexpressif que j'observe le jeune homme à côté de moi. Mais ne serait-ce pas le gardien qui nous a surprises, Sasha et moi, au détour d'un couloir ?! Si, je me souviens à présent et je revois la scène dans ses moindres détails.

Dans ce cas, où est Sasha ? Que lui est-il arrivée ? Que LUI a-t-il fait ? D'avoir trop vu, je suis déjà épuisée. C'est pourquoi, je referme les yeux brièvement. Je ne sais pas si le gardien a remarqué cet instant de lucidité de ma part. Mais je l'aide. Et pour lui faire comprendre que je l'ai entendu, je serre sa main. Faiblement, certes mais j'entreprends de lui exercer une pression assez significative pour qu'il se rende compte que je suis toujours en vie. Cependant, pour le rester, il lui faut une information de plus. S'il veut me transfuser, il doit en conséquence savoir mon groupe sanguin. Alors, dans un effort quasi surhumain [bon d'accord, j'arrête d'exagérer xD], je murmure :

"O positif... Je suis O positif..."

Qu'il ne m'en demande pas plus, de toute façon, je ne pourrais pas lui répondre. Il a intérêt à savoir s'y prendre, à présent, à lui de se débrouiller. Hum, je suis un tantinet méchante. Mais bon, je ne lui pardonnerais pas si je meurs entre ses mains sans qu'il n'ait rien tenté. Ah, ah, le pauvre, quelle responsabilité ! C'est pas le tout mais il va falloir qu'il réagisse. Comme pour l'encourager, je serre un peu plus sa main de mes doigts fins.

Je n'était pas là quand il le fallait. Lorsqu'on avait besoin de moi, par hasard, on ne me trouvait jamais lorsqu'on me cherchait. Toujours, même si je resterais planqué dans mon bureau, si je soirs qu'une seule fois, pour aller prendre l'air, n'importe quoi, ce sera à ce moment que quelqu'un aura besoin de soins. Si c'était le destin, je ne la trouvait vraiment pas drôle cette blague là. Les patients que je soignaient, leur vie, diminuait durant mon absence, leur chance d'être sauvé s'enfuyait peut à peut. Si je pourrait arriver plutôt, ils auraient déjà plus d'espérance de vie. La vie parfois, laissait mourir des personnes qui ne le méritait pas, mais qu'es-ce que je pourrais faire contre ça, hein ?

J'étais partie depuis une heure environ, je faisait ma visite de la prison. J'ai vite passé dans l'aile des prisonniers, je ne voulais pas m'y attardé trop. J'ai fait un aller-retour et je suis finalement revenue à mon bureau. Même pas encore entré, j'entends quelqu'un hurler d'à partir de l'infirmerie. Je n'entendais pas très bien ce qu'il avait dit, mais sur le coup, j'échappai ma valise, lorsque celle-ci heurta le sol, un bruit suivit d'écho ce fit entendre. Je ne pris pas le temps de la ramasser et me dirigea dans la pièce.

Je vis un homme qui attendait près d'une jeune fille. Surement une prisonnière. Qu'avait-elle fait celle-là ? Tenter d'agresser un autre prisonnier ? Suicide ? Évasion ? Peut importe, je devais la soigner. Sinon je ne paraîtrait pas très compétente et me ferai surement virer.
Je m'approcha rapidement de la blesser sans me préoccuper de celui qui l'accompagnait. Je l'examina rapidement du regard et en conclu que son poignet était écorché, plutôt profond, elle avait un garrot, déjà, une belle initiative, mais cela ne semblait pas suffire à arrêter le sang. Je glissa un bras sous ses épaules, de l'autre, je la tirai vers le haut. Je me penchai sur elle pour voir si il n'y avait pas une autre hémorragie dans son dos, on ne sais jamais, il fallait vérifier. Je la reposa lentement.

Je partie à grand pas dans une pièce voisine, celle où il y avait le matériel. Je pris rapidement des gants, un élastique et des masques. Ensuite je revenue et donna un masque à l'homme, s'il voulait resté, il faudrait qu'il évite de contaminer la fille. Moi, de mon coté, je mis le mien, je n'appréciait pas vraiment de respirer ma propre air continuellement, mais cela pouvais aggravé la santé d'un patient, alors je n'avais pas trop le choix. Ensuite je m'attacha les cheveux, avec une rapidité déconcertante, une toque rapide sur le dessus de la tête et voila ! Seulement une mèche rebelle qui tombait toujours sur mon visage, mais je ne pouvais rien y faire...

Je déposa ma tête sur sa poitrine e attendit quelques secondes. Son battement de cœur m'inquiétait, il fallait agir rapidement ! Je releva la tête puis enleva le garrot. Le sang coulait un peu plus, mais je jugea bon de l'enlever. Je fis une compression sur les veines d'une main, et de l'autre, j'étirai le bras jusqu'à une serviette pour absorber le sang. Elle était plutôt loin placé, mais je m'y rendit finalement. Je la déposa sur son poignet et attendis. Surveillant à la fois le sang et le cœur. Il fallait que celui-ci ce stabilise, mais je n'avais plus vraiment de main disponible, une pour la pression et l'autre pour la serviette. Alors je tourna mon regard vers le gardien et lui dit sur un ton calme :

J'aurais besoin de votre aide. Pourriez-vous tenir la serviette avec une légère pression, s'il-vous-plait ?

En attendant sa réponse, je déposa de nouveau ma tête sur le cœur de ma patiente.

Toujours indifférent à ce qui se passe dans mon dot, les yeux fixés sur le visage de la fille, j'attends. Je vois soudain ses paupières bouger, s'ouvrir l'espace d'un quart de seconde ou moins avant de se refermer. Court. Pourtant, je suis à peu près certain de ne pas m'être imaginé cet épisode. D'ailleurs, elle me le confirme : je sens une infime pression sur ma main. Un petit poids s'envole. Elle, consciente, il y a moins de risques pour qu'elle ne meure.

Ma générosité à dû reprendre le dessus : à ce moment-ci, j'ai complètement oublié dans quels ennuis je pourrai être si jamais je me trouve devant un mort, le premier jour de ma prise de fonction. Etrangement, seule sa vie m'importe. Hyppocrate serait content. Je n'aurais jamais cru que c'était dans une prison que j'allais reprendre mes activités de médecins. Enfin, plutôt que mes activités -je n'avais jamais été médecins autrement que lors de mes études - il s'agissait plutôt de ma conscience professionnelle médicale.

J'ai toujours mes yeux fixés sur elle et je vois ses lèvres bouger. Elle tient à parler ! Un sourire commence à relever mes lèvres. Elle a vraiment repris conscience ! Je me penche vers elle pour l'écouter. de toute façon, dans son état, je doute qu'il ne lui prenne l'envie de m'attaque et de m'arracher l'oreille.Quoique l'autre folle n'aurait pas hésité. Tiens, Coulter. Elle doit toujours être dans le couloir. Il va falloir que j'y retourne. On s'occupe de Mollusque d'abord. Je répète après elle :

"O plus ? Okay. On va te faire ça. Continue à me parler, ne t'endors pas. Décris moi ce que tu sens, tiens."

Pour un quidamn quelconque dans la rue, j'aurais plutôt essayé de demander s'il avait de la famille qu'on pouvait joindre ou prévenir mais ici, c'était plus que superflu, c'était même mesquin. J'en avais profité pour avoir des infos utiles. Je me relève brusquement, surpris par une main qui arrivait. Une infirmière ? Elle était pas sensée être habillée en blanc comme toute les infirmières ? Elle s'était un peu trompé de couleur. Le noir donnait l'impression que l'hémorragie, c'était elle qui l'avait et pas Mollusque dont le teint semblait plus coloré en comparaison.

Un peu surpris, je la laisse faire et la voit regarder son dos. L'utilité de ce geste m'échappe. J'avais quand même fait gaffe à pas l'alonger sur un scalpel, tout de même ! Pour qui elle me prend ? Je ne dis rien, pas plus qu'elle et la regarde s'éloigner dans une pièce adjacente. Je pince les lèvres et reporte mon attention sur Mollusque :

"Continue à parler. Ne t'inquiète pas, tu vas te remettre. On s'occupe de toi."

Du moins, je l'espère. Qu'est ce qu'elle est partie faire l'autre ? Trépignant intérieurement d'impatience et d'inactivité, je vois soudain l'un de ces masques en papier rentrer dans mon champ de vision. Surpris, je le prends sans vraiment être sur, jusque parce qu'elle semblait vouloir que je le prenne. Le masque dans la main droite, la gauche dans celle de la fille, je la regarde se préparer. Je fronce les sourcils et râle, toujours le masque à la main :

"C'est pas le moment ! Elle s'est traînée dans toute la prison ! Je crois que le tétanos viendra pas de maintenant !"

Et la voilà qu'elle se penche pour écouter le coeur. Ca me surprend et me fait un peu oublier ma colère. Mince ! Les budgets ici sont si serrés qu'ils n'ont même pas investi dans un stéthoscope ? A moins qu'elle ne soit plus habituée comme ça mais de nos jours... Qui ne pratique pas l'auscultation médiate ? Je la vois desserrer doucement le garrot, attendant une seconde avant de l'enlever complètement. Au moins, de ce coté là, je suis d'accord. Puis elle me demande de l'aide. J'annonce d'une voix plus calme :

"Pas de problème."

Je regarde pourtant un instant derrière moi et j'avise un tabouret non loin. Il n'aurait pas été là que cette fois, j'aurais vraiment été surpris. Je pose le masque non loin et rapproche le tabouret en passant la cheville dedans pendant que ma main prend la serviette et compresse comme elle le demande. J'allais effectuer un autre geste qui me semblait essentiel lorsque je me souvins qu'ici et ailleurs, je n'étais pas médecin, que j'avais rompu les liens avec mon père à ce propos et que je n'en avais déjà que trop fait. D'ailleurs, maintenant qu'elle était à l'infirmerie ma responsabilité était terminée ou du moins, bien dégagée. C'était du ressort de l'infirmière maintenant. Ainsi ma main s'arrêta dans son mouvement, suspendue au beau milieu des airs et alla se poster ailleurs.

Je devais lui expliquer néanmoins ce que je savais, en me calmant au maximum, de manière à être précis, concis et exhaustif :

"Je faisais ma ronde lorsque je l'ai rencontré soutenue par un autre prisonnier. Elle perdait déjà du sang. Le garrot avait été posé depuis une dizaine de minutes environ selon l'autre. J'ignore ce qu'il s'est passé. La seule blessure que j'ai vu est celle au poignet. Quoiqu'elle est tombée à un moment, elle s'est peut-être mordue mais c'est bénin. Et elle vient de me dire qu'elle est de groupe O plus."

Il regarda la fille, soupira lui serra doucement la main et repris à son intention :

"Mollusque ? Continue à parler !"

Puis il annonça tout en continuant à regarder le visage blafard de la fille :

"Et il va falloir que je retourne chercher l'autre. Je l'ai laissé menottée dans le couloir. Si ça se trouve, elle viendra peut-être vous rendre visite après son passage à l'isolement."

termina-t-il en souriant avec une moue. Il était assis sur le tabouret, tenant la main de la petite dans la sienne et appuyant sur l'hémorragie dans l'autre à la regarder sans faire plus attention à l'infirmière.

La jeune fille que je soignais semblait redevenir de plus ne plus correct. Elle reprenait faiblement des couleurs, pas rapidement, mais c'était déjà ça. Je ne supporterais pas de la voir mourir, mais peut être devra-t-elle souffrir encore un bon moment avant d'être rétablie. Je releva ma tête de son cœur, lui aussi semblait reprendre des forces, je suis la meilleure ! Ok, pas le temps de niaiser j'ai une petite prisonnière à sauver. Elle pourrait vivre comme mourir, tout dépendant de combien de sang elle à perdu. Mais à ce que j'ai pu constater, se n'était pas autant et ne semblait pas mortel, mais d'où l'hémorragie venait, semblait être des veines du cœur, là c'était plsu dangereux.

Après avoir fait mon analyse, de l'avoir observé de la tête au pieds, prendre son pouls, ralentir l'hémorragie, et tout le tralala. Je me releva et contourna le lit pour atteindre un masque. Je le pris et le déposa sur le visage de la fille, pour l'aider à respirer, car je dois me préoccuper de la plait en premier, pas de sa respiration qui sera bien soutenue par cette petite machine bien pensé par son inventeur.

Je croisa mes doigts et les plia, ce qui laissa partir plusieurs craquements de ceux-ci. Ils avaient tendances a craquer avant que je m'occupe de quelqu'un.
C'est là que le gardien ce mis à me parler. De la situation pourquoi la patiente était comme ça. Il devait avoir dit autre chose avant, mais je ne l'écoutais pas, mon attention était ailleurs. Pendant qu'il parle, je prend sa main qui est sur le poignet de la fille et le soulève lentement pour voir où en est la blessure. Ma foi que ça main était grande, les miennes ressemblaient à celle d'un poupon à côté des siennes, mais ce n'était pas le moment de pensé à ça. Je retire la mien de l'homme et la serviette aussi, pour la jeter à la poubelle d'à côté. Je prend du désinfectant et une autre petite serviette et essuie la plait. Elle était assez creux, et je n'appuyait pas très fort pour ne pas lui faire mal.

Après avoir fait ça, je dépose de nouveau ma tête sur son cœur, oui je le fait souvent, c'est une mauvaise habitude que j'ai acquise durant mes études, avant je l'oubliait de le faire et là, je le fait trop. Je relève ma tête, et pris un pansement dans un tiroir quelques part ans la pièce. JE viens l'installer sur la plait de la patiente et attends un peu avant de l'enrouler de bandage. Assez simple comme procédé.

Je pose mon regard sur le gardien et lui dit d'un ton rassurant :

Ne vous ne faite pas tant que ça, elle va bien maintenant !

[Désolée du retard ! u_u]

Et voilà que ces deux-là s'excitent sur moi, à me toucher un peu partout pour contrôler, voir, sentir, analyser et conclure. Alors, mon cas vous intéresse ? Ou je ne suis pas assez mal en point pour vous ? En tout cas, maintenant je sais que je ne mourrais pas aujourd'hui. Mon heure n'est pas encore arrivée. �Étrangement, je ressens comme un soulagement au plus profond de moi. C'est comme si un poids venait de s'envoler, libérant ainsi quelque peu mon cœur de cette pression malsaine. Sans doute que le gardien qui m'a amené ici est tout autant soulagé. C'est vrai qu'avoir un mort sur les bras, ce n'est pas toujours évident. Bon, d'accord, c'est quasiment ingérable. Encore plus si ce n'est pas de notre faute. Car j'aurais eu cette fois un poids sur la conscience.

Enfin, qu'importe, le gardien devient lourd à me demander de continuer à parler. Je n'ai pas envie ni de parler, ni de bouger ni de faire quoique ce soit d'ailleurs. J'aimerais dormir. Est-ce trop demander ? Pour une détenue, sans aucun doute. Je soupire intérieurement et tente d'ouvrir les yeux. Mon regard est flou et à part les contours, je ne distingue rien de bien précis. Ah si, je peux les voir tous les deux, une femme et le gardien. J'aime savoir le nom de gens, c'est bizarre, je sais mais je suis comme ça, pardonnez-moi. C'est pour ça que je me suis permise de poser la question à Sasha. Je le demanderais plus tard et au gardien et à la femme qui semble être l'infirmière. Dans tous les cas, je saurais comment ils se prénomment.

Autant fermer les yeux car il n'y a rien de beau à voir, et encore moins mon entaille. Ma respiration s'est calmée, devenant monotone et régulière. Une inspiration. Une expiration. Tout rentre dans l'ordre, progressivement. Ce n'est pas trop tôt. En attendant, je me concentre sur la partie de mon corps qui est blessée, c'est-à-dire mon poignet. L'infirmière effectue des mouvements rapides mais précis. Heureusement, j'ai affaire à des gens quelque peu compétents.On ne peut nier que c'est rassurant.

"Mollusque ? Continue à parler !"

Enfin, rassurant, cela reste à voir. Je fronce les sourcils et rouvre les yeux tant bien mal. Je rêve ou il m'a appelé 'mollusque' ! Sans préavis, je prends un air blasé [comme dans les mangas, avec la goutte d'eau à côté xD] et lui lance :

"D'abord, moi c'est Etoile. Etoile Archantaël. Merci..."

Non mais oh. Et puis, en plus, il veut que je parle. Je ne vais tout de même pas lui raconter ma vie. Il me semble avoir entendu un peu avant qu'il voulait que je lui dise ce que je ressentais. Très bien, dans un sens, ce n'est pas très dur. C'est donc avec un sourire ironique que je reprends :

"Disons que je ne sens plus rien au niveau de mon bras... comme si j'en avais plus. La douleur acerbe a laissé place à une indifférence sans pareille. Mais si vous me dites que je vais m'en remettre, je préfère vous croire même si je n'ai jamais trop cru aux médecins..."

Il faut savoir que le médecin, je n'y vais qu'en cas d'extrême urgence, et encore, il faut m'emmener après m'avoir assommée ou même ligotée. Toutes leurs paroles bienfaitrices et autres balivernes, très peu pour moi. Espérons que ce gardien est raison car j'aimerais retrouver la validité de mon poignet rapidement. Mon regard reste planté sur le gardien alors que je lui demande :

"Je me suis présentée. Et vous, comment vous appelez-vous ?"

Pardonnez-moi, je n'ai pas pu résister. Vous me flagellerez plus tard, en attendant, j'attends une réponse. De toute façon, je vous rappelle que vous devez me sauver et pas m'amocher encore plus [^^"].

Je relève la tête vers l'infirmière et annonce d'un voix un peu amère maintenant que j'ai un peu honte d'avoir paniqué aussi facilement :

"Si elle va aller mieux ? Je l'espère bien. Ca serait bête que je me sois retrouvé dans toutes ces emmerdes sans qu'on ne puisse rien lui faire. Enfin..."

Je termine sur un soupir fort audible. La tension avait été plus grande que ce que je n'avais cru et je sens un petit coup de barre. Je me fige en me crispant lorsque je sens mon coeur soudainement s'accélerer. Mais après quelques battements désordonnés, Bouveret Premier dû estimer que ce n'était pas le moment et mon palpitant revient à son rythme normal. Je me décontracte définitivement lorsque j'entends la voix de la prisonnière.

"Alors Etoile, c'est vraiment ton nom ? Moi qui croyait que tu délirais... En attendant, tant que tu n'aura pas retrouvé une meilleure mine, je continuerai à t'appeller Mollusque. Parce que pour l'instant, c'est ce à quoi tu ressembles le plus..."

Je vérifies un instant sous la serviette et décide de cesser là mon aide. Je devais aller voir une autre qui m'avait bien énervée. Je me lève, réajustant mon uniforme pendant qu'elle continue à parler comme je le lui avait indiqué. Je me dirige vers la porte en annonçant à l'infirmière que je la laissai. Alors que j'avais déjà ouvert la porte en grand, j'entends la fille me demander mon nom. La flemme.

"Remets toi d'abord. Tu auras toute ton séjour ici ensuite pour le découvrir."

Et paf ! J'espère qu'elle est impatiente et qu'elle ne va pas aimer cette réponse. Qu'elle va trépigner d'impatience ! Non mais oh ! Pourquoi elle aurait tout tout cru dans le bec après la frayeur qu'elle m'a causé aussi ? Hein. Je m'appelle pas mère Thérésa non plus.

Je referme doucement la porte derrière moi en prenant bien la peine de tourner la poignée. Du coin de l'oeil, je vois une ombre dans l'ombre.

Coulter.





>>Cuando la soledad està
(désolé, c'est petit >.<)

Un soulagement parcouru mon corps, la blessée c'était réveillée et avait commencée à parler. C'était bien, ça me rassurais qu'elle aille mieux. Je l'écoute d'une oreille et continue à faire mes choses, jeter l'enveloppe du bandage et partir de nouveau dans la pièce d'à côté aller chercher un linge propre et un plateau.

Je reviens avec un vers d'eau que je tend à Étoile. Je remarque qu'elle n'a pas encore repris toutes ses forces alors je le dépose près d'elle au cas où elle ne voudrait.
Sur le plateau, je prend le linge humide et essuie les dégâts de sang sur le corps de la patiente et sur le lit. Durant que le gardien et la jeune fille échangeait quelques mots, moi je restais silencieuse, comme toujours. Et puis, qu'es-ce que je pourrais ajouté puisque qu'aucuns de ses deux là ne semblaient s'adresser à moi.

Je pris fermement le poignet blessé entre mes mains et le souleva pour passer un coup de serviette ne dessous, où le sang c'était accumulé et séché. Le tissu était maintenant taché, faudrait que je change de draps et que je jette celui là, j'ai la flemme de le faire, mais si une autre personne devait venir, elle pourrait attrapé une maladie ou le tétanos alors je devais le faire.

Je lâche son poignet qui retomba sur le lit et rebondis légèrement. Lorsque la vie d'une personne n'était plus ne danger, j'étais rarement douce, je faisait durer la souffrance de la personne et j'éprouvais un certain plaisir à voir leurs visages ce crisper. Plutôt étrange, mais c'était sûrement une raison pourquoi on m'avait placée ici, parce qu'un infirmier trop doux c'est pas assez. À l'origine, je ne suis pas une femme violente, alors que moi je punie quelqu'un avec la médecine, enfin bref, compliqué dans ma tête tout ça.

Je suivis les mouvements du gardien du regard, j'avais une certaine curiosité moi aussi à savoir son nom, mais il l'a gardé pour lui. Et moi qui doit remplir un rapport après ça, maudit rapport long et plate, qu'es-ce que je vais marqué ? Apporté ici par un type en uniforme ? J'irai le revoir plus tard pour lui demander son nom, je devrais pouvoir le retrouver, j'en ai pas croisé beaucoup des type qui avait cette tête là.

Je dépose mes yeux sur Étoile et la scrute de la tête au pied, c'était une bien jeune personne qui va là. J'ai l'impression qu'ici c'est une réseau de jeunes délinquants.

Mon travail étant finit, en parti, j'ôtai mes gant pour les jeter eux aussi à la poubelle. Je tira une chaise et l'amena près du lit et commença à parler avec Étoile.

Es-ce que vous sentez un peu plus votre bras ?