Pause déjeuner [PV Lauryba]

J'avais décidé de quitter ma cellule pour quelques instants car je n'étais pas à l'aise dans cet endroit, je décidais donc d'aller au refectoire. J'emprunta le long couloir qui y conduisait et passa les portes battantes. La salle était bruyante, comme toujours et je commencais à m'en accomoder, du moment qu'on venait pas me faire chier, je ne faisais pas de merde à personne ...

Je pris son plateau repas et alla m'asseoir à une table, toutes les tables étaient occupés. Certaines étaient occupés par des gangs et d'autres par des détenus qui avaient sympathiser. Je voulais m'asseoir là où il y avait le moins de monde possible, manger dans lecalme, c'est tout ce que je voulais. Je vis une table éloignée où une fille mangeait seule sans parler à personne ...

*Voilà quelqu'un de calme ...*

Je m'assis à la même table qu'elle, elle me regarde, je la fixe une seconde à mon tour. Elle ne semblait pas être génée de ma présence ...

Foutu merdier. La salle est comble, ou presque, il y a trop de monde, trop de bla bla, trop de rires, mais j’ai trop faim. Je m’approche du comptoir de service, et je prend un peu de tout pour sans doute la première fois que je suis ici, je ne fais pas ma difficile sur la nourriture qui m’est présenté, je la prend sans dire un mot. Je me cherche une place tranquille, une table dans le fond semble corresponde à mes critères. Je m’approche de la place et m’assoit.

Je commence par une soupe de légumes avec beaucoup de bouillon et quelques rares morceaux de légumes, puis le repas, du riz blanc et un morceau de viande, dont je préfère ignorer la provenance. Je fini par un petit pain pas trop moisit. C’est dégoûtant. Je regarde les autres qui mangent sans se poser de questions, ni faire les nez fins faces aux repas. Peut-être que d’ici un an, je ferai de même. Tout d’un coup, un jeune homme vraiment plus jeune que moi qui s’assoit à côté de moi, je le regarde un peu, puis ramène mon regard sur la salle. Je m’allume une cigarette et reporte mon regard sur lui. J’ai pas vraiment le goût de parler, si veut faire la conversation, il devra la partir par lui-même.

Je goute à la nouriture d'aujourd'hui ... Elle est infâme, quelle soupe de merde ! Elle m'écoeur ... Comment peut-on manger sérieux ? Je prend mon bol de soupe et le pose loin de moi. Une grimace me tord le visage, sans doute cela fera rire la fille qui se trouve à la même table que moi mais je n'y prête pas attention, encore trop dégouté de cette soupe.

J'attaque le riz mais il est même pas cuit ! Si on meurt pas d'un coup de couteau ici, on meurt sûrement de faim !!

Je regarde la fille qui mange, elle ne réchigne pas elle. Elle mange ce qu'elle a sans se plaindre ... Je dois lui poser la question, je suis obligé ...

"T'arrives à manger ça ?"

Je suis un peu trop direct des fois ...

Bon voilà, j’en ai mangé presque la moitié, mais je n’y touche plus avant longtemps. Je jette un coup d’œil au jeune homme à côté de moi, qui grimace après avoir goûter la soupe, que l’on devrait en fait appeler eau avec morceau de brocolis, puis presque recracher le riz qu’il venait de goûter. Cela en effet me fait rire un peu. C’est ironique, mais on a tous ou presque cette réaction en arrivant ici. Faut croire qu’on s’y habitue après un certain moment. Moi, disons que je commence à manger un peu plus, mais ce n’est surtout pas parce que je trouve cela bon, c’est même près d’être un peu bon.

"T'arrives à manger ça ?"

Je me tourne un peu vers lui n’effaçant pas mon sourire et le regarde un peu plus attentivement.

"Non, je trouve que cela à un goût infâme et que même manger dans les poubelle ne serait pas pire, mais qu’est-ce que tu veux quand on est les rebus de la société faut pas s’attendre à une haute gastronomie. Et t’en fait pas, on finit par ignorer un peu le goût de mauvais goût. De toute façon on n’a pas vraiment le choix, faut manger. Je te conseille les pommes, le jus d’orange, même s’il goûte un peu l’eau et des fois les muffins. C’est ce qu’il y a de plus comestible, ici, je le sais j’ai suivi ce régime deux semaines, mais c’est beaucoup, pour se tenir en forme un peu, c’est pas assez consistant."

Puis sur ce, je prend une grosse boucher dans ma pomme.

La fille me regarde et me conseille de manger des pommes et de boire du jus d'orange. C'est vrai que pour des gens comme nous il fallait pas demander une haute gastronomie. Mais de là à nous servir de la merde ... Enfin, je suis le conseille de la jeune femme et attaque la pomme rouge d'un bon coup de dents. La pomme est assez juteuse, un peu farinée mais elle est mangeable. Enfin un truc de comestible ...

Je vais pour manger le reste de la pomme mais un détail me paralyse. Un truc long et vivant sort de ma pomme ... un ver !

J'envoi la pomme volée à travers la pièce et tout le monde ricane quand il me voie en train de recracher ce que j'ai ingurgité ... immonde. Je me relèves et regarde la fille qui me tient compagnie, elle rigole mais sans moquerie, du moins c'est ce que je pense ...

"Une chance sur 1000 je suppose ..."

Je souris à mon tour ...

Il croque dans sa pomme, puis sans prévenir recrache tout, en se levant, puis lance son fruit à l’autre bout de la pièce. Je me mets à rire. Imaginez la scène, comment garder son sérieux j’espère seulement que sa pomme n’est pas tombé sur quelqu’un qui pourrait lui cassé la gueule.

"Une chance sur 1000 je suppose ..."

Je hausse les épaules. Qui aurait pu imaginer, mais en fait cela n’a rien de surprenant, si on regarde le reste de la nourriture qui nous est donné. Et puis, c’est des protéines, ce n’est pas plus répugnant que ce qu’il y avait dans nos assiettes hier. Et j’ai déjà été prise pour manger ce que je trouvais dans les bois pour passé la semaine en Éthiopie et je peux vous dire que quand tu n’as rien à bouffer tout devient quand même bon, cela fait peut être plusieurs années, mais je m’en souviens.

"Je vois pas pourquoi tu en fait tout un plat, des insectes ce n’est pas si mauvais que ça au goût. Tu venais peut-être de te faire un nouvel ami. C’est la vie faut pas t’en faire, ici on mange bien plus des voler que de la bouffe. Mais en fait si on regarde ça sous un autre angle, ça a des bons côtés; on va tous perdent nos quelques livres en trop. "

Je rigoles à la remarque de la jeune femme. A bien regarder mon physique, je ne suis pas un de ses gros améticains qui ne se gavent que des humbergers à tout les repas donc perdre des kilos, ce n'est pas ma priorité absolu. Néanmoins, elle avait raison, il fallait s'habituer à cette mauvaise bouffe d'autant plus qu'il était là pour très très longtemps ...

J'essuie mes mains sur une serviette légèrement sale et je e lève pour aller saluer la heune fille. Je ne voulais pas la déranger mais autant être poli avec ceux qui le sont avec vous ...

"Je me nomme Mike ... Mike Killron, et vous ?"

Je lui tend la main droite, celle que j'ai essuyer bien sûr. Elle me regarde un peu du genre, c'est bon t'a briser la glace tu penses être pote avec moi ... Je ne faisais que me présenter ...

Il rigole un peu puis se lève et s’approche de moi. Je le regarde plus attentivement, il est pas trop mal, mais un peu jeune pour moi, malgré que la jeunesse à son bon côté… Je regarde un peu bizarrement la main qu’il me tend, je n’apprécie pas plus qu’il le faut les contacts physiques avec n’importe qui, je lui sert cependant bien la main, pour ne pas l’offusquer, on ne sait jamais à qui on a à faire ici.

"Je me nomme Mike ... Mike Killron, et vous ?"

"Appel moi Lauryka, et s’il te plait évite de me vouvoyer tu me fait vieillir terriblement avec ça, j’ai pas 50 ans, pas encore."

La fin de ma réponse, était sortit en rigolade mais j’étais sérieuse, j’ai eu l’impression pendant un instant d’être sa grand-mère.

"Ici, il n’y a que les gardiens que tu vouvoie et que tu appel monsieur ou madame, mais pas tes collègues de cellules, sinon tu vas passer pour un snob. C’est juste un petit conseil vu que tu es nouveau, du moins que tu semble nouveau. "

"Désolé Lauryka, je suis juste poli envers le filles, c'est clair que tu n'as pas du tout l'air d'une grand-mère."

Je souris et je retournes à ma place. et je regarde mon plateau, putain j'ai plus faim maintenant ...

"Je suis là depuis un mois mais je n'arrives toujours pas à me faire à l'idée de manger cette bouffe ! Ca m'acoeure mais bon faut se forcer ..."

Je regarde maintenant ma camarade, elle continuait de manger sans vraiment apprécier les aliments qu'elle mangeait. Elle devait avoir l'habitude maintenant, elle devait donc être ici depuis pas mal de temps ...

"Depuis quand es-tu ici ?"

Elle semblait encore jeune en regardant les traits de son visage lisse, non touché par le temps.

"Désolé Lauryka, je suis juste poli envers le filles, c'est clair que tu n'as pas du tout l'air d'une grand-mère."

"Ça va t’en fait pas, je sais que ce n’était pas pour mal faire, il y a peu de gens ici qui parle volontairement pour provoquer les autres, on ne sait jamais sur qui on va tombé."

Je fini ma pomme, comme à l’habitude. On s’y habitue vite, où est-ce parce que moi je m’habitue vite à peu près tout. Je n’ai jamais eu une vie stable, sauf les deux dernières années, mais sinon il me fallait m’adapter vite si je voulais rester dans le roulant de la vie.

"Je suis là depuis un mois mais je n'arrives toujours pas à me faire à l'idée de manger cette bouffe ! Ca m'écœure mais bon faut se forcer ..."

"Exactement, et je sais pas combien de mois il te reste à vivre ici, mais on a pas le choix. Surtout qu’on ne sait pas quand ils peuvent nous traîner en isolement, et là pas question de bouffer pendant le temps qu’on y est alors, mieux vaut prévoir le coup."

"Depuis quand es-tu ici ?"

"Euh…je suis plus trop certaine ça doit faire bientôt un bon trois mois, environ. Tu vas voir tu va t’y faire, faut pas t’inquiété. "

Sur ces paroles je mets ma main sous le banc pour me lever, mais je m’accroche sur un morceau de métal et me coupe la main superficiellement, je retire ma main d’un coup et regarde ma blessure qui ne tarde pas à remplir ma main de sang. Je lâche quelques jurons habituelles et qu’est-ce que vous voulez je suis comme ça. Je cherche quelque chose pour arrêter l’hémorragie, puis je fini par prendre une serviette de table juste à côté de moi.

Lauryka se leve et tire une grimace de douleur, qu'est-ce qui se passe ? Elle relève sa main et celle-ci est ensanglanté, du sang coule le long de son bras et tombe en fines gouttelettes sur le sol froid et sale du refectoire. Elle s'empare d'une serviette en papier et l'applique fermement contre sa main endolorie. Le papier fut vite imbibé de sang de Lauryka, je me lève et m'empare de plusieurs autres serviettes qui trainent sur les tables voisines. Je m'approche d'elle rapidement et regarde la cause de sa blessure: un bout de métal dépacant de son siège.

"Tiens prends ça !"

Je lui tend les serviettes et elle en applique une sur sa blessure. Toujours aussi inneficace ...

"On doit aller à l'infirmerie pour désinfecter ça ! Viens !"

Tout le monde ricane de sa blessure mais elle ne s'en souci pas, toujours atteinte par la douleur de la plaie qui saignait abondemment ...

"Vite"

On traverse le refectoire et nous nous dirigeons vers l'infirmerie. Je regarde sa blessure et je me contrôle pour ne pas céder sous la pression de mes pulsions. Tout ce sang ... Non ne craque pas !

[suite à l'infirmeri: c'est toi qui poste Lauryka ?]

[suite de l'infirmerie, dans l'arrière salle de la cuisine]

Moi et Lauryka, on nous a ammenés dans les cuisines de la prison pour y faire des corvées: éplucher des patates ... C'était gentil comme punition, un peu trop doux même. On nous avaient retrouvés en sang dans l'infirmerie, après avoir défoncé la porte et les gardiens nous imposaient une corvée aussi ... gentille ?
Bizarre ...

Nous arrivâmes dans les cuisines miteuses de la prison. Une chaleur ettouffante y régnait et une forte mauvaise odeur stagnait dans l'air, encore pire que de la friture qui s'accrochait aux vêtements, une odeur de rat crevé ...

"Ca chlingue !!"
"Ta gueule !! Posez vos culs là et bossez !!"

On s'assoit elle et moi et on commence à epplucher les patates. De vives douleurs me viennent dans le dos après la passage à tabac du gardien dans l'infirmerie, il n'y était pas aller de main morte ...

"Non, s’il vous plait je préférai l’isolement, s’il vous plait."

"Ca chlingue !!"

"Ta gueule !! Posez vos culs là et bossez !!"

Ils nous assoient violement sur deux petits bancs peu confortable. Chacun posé à côté d’un gros bol de patates, une chaudière devant nous pour les restes un petit couteau miteux qui ne réussirait même pas à tuer une souris avec. J’ai le goût de vomir pas seulement à cause des coups dans le ventre, ni de l’odeur désagréable de l’air, mais à voir les tonnes de patates à déshabiller. J’en ai eu assez des pattes dans ma vie, je m’étais jurer de ne jamais retoucher à une patate.

"Maudite shit de patates. Elles vont me suivrent toute ma vie et merde."

Je prends mon couteau et commence à éplucher habilement et rapidement ces légumes qui me ragoûte. Puis je lève les yeux vers Mike, sans cesser une seconde mon travail. On aurait dit que mes mains étaient détachées de mon corps elles bougeaient seules et sans autre signe du corps.

"Dit tu as déjà épluché ça des patates? Tu sais combien de temps cela prends à éplucher des patates pour une gang d’une cinquantaine de soldats affamées? Et bien moi oui, et c’est tout ce qu’on mangeait des foutu patate."

Les patates passaient une après l’autre restant peu de temps entre mes mains, c’est comme n’importe quoi avec un peu de pratique cela devient facile et on prend des trucs. Je ne m’étais pas encore arrêter mais avec ses mots, je cesse tout je n’avais même pas envisagé le fait d’encore faire un faux mouvement et encore me déchirer l’épiderme et réveiller ses instincts de vampire fou.

"Ouais disons que c’est assez particulier comme faiblesse, malgré que ici il y a beaucoup de surprises"

Je reprends une autre pomme de terre et continue de l’éplucher faisant un peu plus attention à mes mouvements cette fois. Un gros cuisiner ne cesse de venir nous ravitailler lorsque nos plats de patates se vident. Je commence à suffoquer soudainement je m’arrête de nouveau de bouger pour tenter de reprendre mon souffle. Comment peut-on travailler dans des conditions pareilles? L’air est étouffant, lourd, chaud et sec.

"Qui est-ce qui a été ta victime au juste?"

A cette dernière question, un frisson de plaisir mélé à un sentiment de peur me parcoura le dos. Mes yeux changèrent d'expression en une seconde et repartit aussitôt. La Chose s'était réveillée mais rendormie de suite à l'image des victimes que j'avais tué ...
Des femmes mais un petit nombre, des hommes, beaucoup d'hommes ont été tués de mes mains et de manière atroce, jouant à des jeux psychologiques dangereux. Je détruisais la personne mentalement et ensuite je m'attaquais au corps quand l'ennemi était faible ...

"J'ai tué des femmes, des hommes, des ... enfants et aussi mes parents."

Ils avaient été d'ailleurs mon premier meurtre. C'était l'effet déclencheur qui avait réveillé en moi cet esprit de tueur sadique et cette maladie qu'est la scyzophrénie. J'en suis atteint et c'est mon autre moi qui a toujours tué, non moi ...

"Mais je ne les ai pas tué dans mon état normal mais dans l'état que tu as vu tout à l'heure ..."

Je voulais changer de sujet, parler de cette Chose en lui me tracassait et les images des corps horriblement mutilés me vint en mémoire, me donnant la nausée ...

"Et toi pour quelles raisons es-tu ici ?"

Je regrettai ma question dans les secondes qui suivis, ses yeux venaient de changer mais rapidement je me rassurai en les revoyant revenir à leur douce et naturel expression. Des enfants? Oh oui, bien sur dans un état second. J’ai déjà pensé passer mes meurtres sous un problème mental mais en fin je n’ai jamais eu vraiment le goût de passer pour un détraquée. Pas que je le juge, mais mettons que je préfère être moi-même à part entière.

"Et toi pour quelles raisons es-tu ici ?"

Cette question que j’attendais depuis quelques minutes, c’est celle que l’on pose à tous ceux que l’on croise ici, question de savoir à qui on a à faire, je souris un peu. Puis passe proche de me ramasser le bout du doigt avec le petit couteau, je m’arrête un moment de gesticuler pour enlever cette pelure.

"Moi, en fait je suis un peu dans le même bateau que toi, moi aussi j’ai tué. Sauf que c’était des actes totalement conscients et prévus, alors disons que je suis ici pour une bonne raison et pour plus longtemps que toi sans doute."

J’hausse les épaules pour signifier qu’en fait cela n’a pas vraiment d’importance pour moi. Et je me remets prudemment à éplucher ces légumes qui me ragoûte beaucoup. Bien que je croie que je serais encore capable de lui offrir une résistance, je préférais ne pas le tester trop souvent. Le silence s’installa un moment avec que je repris la parole.

"Et euh…avant d’arriver ici, tu faisais quoi? Étude? Travail? Loisir? Je ne sais pas moi… "

"Certainement je vais rester moins longtemps que toi mais à la différence des autres prisonniers, je voudrais rester ici ... C'est le seul endroit où je puisse contenir cette maladie et ne pas la réveiller à chaque instant. Je hais cette maladie et cet endroit arrive à l'apaiser ..."

Je ferme ma gueule, je me confie alors que je ne connais pas bien la personne qui me fait face. J'ai même failli la tuer et je lui confie déjà mes problèmes ...

"J'ai fait des études de criminologie et je venais de finir mes études quand ... quand j'ai sombré. Je voulais devenir profiler ... C'est mal barré ..."
"Arrêtez de parler !! Remets toi au travail le Malade !"

Le gardien s'est approché de moi et me frappe la tête avec sa main, il mle donne une frapppe sur le hhaut de la tête et repart après avoir jeter un regard pervers vers Lauryka ...

"Enfin restez ici avec ces gardiens, ce n'est pas une partie de plaisir ... T'as déjà eut une altercation avec eux ?"

"C’est vrai que c’est pas trop mal ici, on est logé, nourri, et on est libre en fait je veux dire, libre parce qu’on se fait pas rechercher partout, on est pas obliger de se cacher de tout et tout le monde, pas obliger de se méfier de chaque personne que tu croise même s,il faut rester sur ses gardes parce que, sans te viser précisément, y’en a des malades ici, vraiment que jusque parce qu’il aime pas ta face peux essayer de tuer. "

Je me tais un cours moment mais il ne tarde pas à reprendre la parole.

"Criminologie!? Vraiment, et bien faut dire que tu es mal barré en effet, mais bon tout est pas perdu, si un jour tu réussi à le contrôlé ou à l’éliminé, bah pourquoi pas c’est un métier respectable."

"Arrêtez de parler !! Remets-toi au travail le Malade !"

Je jette un regarde au gardien qui ne cesse de me regarder comme si j’étais une poupée gonflable; pervers. Puis je lui fais un gros faux sourire, pour qu’il foutre le camp ce qu’il fit rapidement.

"Enfin restez ici avec ces gardiens, ce n'est pas une partie de plaisir ... T'as déjà eut une altercation avec eux ?"

"Oui quelques unes même, mais faut pas croire que ce sont tous dans débiles, y’en a deux trois qui sont sympathiques mais même à ça la seule façon que ça marche ici, c’est à leur façon. Alors tu fais ce qu’on te dit, point, sinon c’est juste pire. En fait, ça parait pire que c’est vraiment, faut juste toujours avoir en tête que ce n’est pas nous qui avons le gros bout du bâton. Mais dans le fond c’est normal que ce soit des gardiens un peu détraqué qui travaillent ici, tu vois quelqu’un de sensé et de saint venir travailler ici? Pas moi, sois qu’ils le veulent et parce qu’ils sont aussi dangereux que nous ou bien qu’ils sont obliger d’y être alors dans les deux cas faut ce méfier. "

Je continue d’éplucher ma pomme de terre, mais tout d’un coup j’ai la tête qui tourne, je commence à voir flou, non, non, ça y ait. Je m’arrête de nouveau puis le couteau et le légume glisse de mes mains, je suis plus là, je le sais. Ça doit être à cause du coup à la tête de tantôt et mon nez, la tentions est retombé, les nerfs sont relâchés et voilà que je pars dans les vapes. Je tombe sur le sol, inconsciente mais toujours vivante.

[Tu peux me réveiller dans ton mess si tu veux]

"Je prend ton conseil avec sérieux ..."

Autant ne pas jouer le malin avec les gardiens. Il pouvaient bien nous démonter la tête que rigoler avec nous d'après les dires de Lauryka. Je la regarde et quelque chose me saute aux yeux, elle tourne de l'oeil, ses yeux se brouillent, son teint devient blanc ...

"Ca va Lauryka ?"

Elle s'écroule sur le sol inconsciente. Je me lève et me précipite à ses côtés. C'est sûrement à cause du coup qu'elle s'était pris dans l'infirmerie à cause de moi. Il n'y avait pas de sang qui coulait, tant mieux ...
Je prends une carafe, la rempli d'eau et j'en met un peu dans ma main et lui asperge le visage. Elle semble réagir mais pas assez apparemment pour qu'elle revienne à elle ...

"Lauryka, tu m'entends ? Réveille toi ... Lauryka !"
"Qu'est ce qui se passe ici ?"

Un gardien arrive et voit Lauryka allongée sur le sol et moi à ses côtés. Il retire sa matraque de son étui et me regarde avec des yeux assassins.

"C'est toi qui lui a fait ça le Malade ??"
"Non elle s'est évan ... Ouch !"

Il abbat la matraque sur ma gueule, je sens une dent se délogée et tombée sur le sol. Du sang coule sur mon visage, de ma lèvres et coule sur mon coup, tâchant mes fringues et le sol ...
Un autre coup tombe sur mon épaule et je tombe au sol, meurtri et blessé.

"Je la réveil ... Aaahhh !!!"

Un autre coup, mais de pied cette fois me fait percuter le sol de plein fouet. il n'y a rien à faire, je dois subir les coups, il ne m'écouteras pas ...
Connard ...

Je sens le liquide froid sur mon visage mais je n’en fais presque rien, je ne m’en sens pas capable, mon corps me semble lourd, aaah j’ai mal à la tête. Les voix sont fortes, discontinues, tordues, je ne comprends pas ce qui ce passe. J’en les yeux entre ouverts en fait je ne vois pas grand-chose, seulement les genoux de Mike. Soudainement, j’aperçois une goutte de sang tombé sur le sol. À ce moment mes yeux s’ouvrent d’un coup, et la douleur envahit toute ma tête, je laisse un gémissement sortir. Mike s’écroule sur le sol, je cherche ses yeux, quelque peu inquiète pour ma vie, cette fois je ne serais pas difficile à mettre au tapis.

"Je la réveil ... Aaahhh !!!"

Je lève les yeux sur le gardien qui abattit une nouvelle fois son bâton sur ce jeune homme. Je me redresse maladroitement réussissant à me tenir à quatre pattes et à dire;

"Ça va arrête! Ce n’est pas ça faute…."

Rien à faire un nouveau coup, il est complètement fou celui-là. Je m’assois sur mes talons, puis lève la main au-dessus de Mike toujours allongé sur le sol pour signifier qu’il peut arrêter.

"Ça va ok! C’est quoi que tu ne comprends pas…"

Mais le coup tomba quand même mais sur ma main que je retirai sur le champ, dans un cri étouffer de douleur. Baissant les yeux au sol, je vis le sang de Mike continué à faire une flaque rouge. Restant assise je me reculai comme je puis, avant d’être de nouveau victime d’une folie meurtrière, j’ai beau ne pas lui en vouloir c’est quand même à ma vie qu’il s’en est pris

Je me relève, la machoire me faait atrocement souffrir. Il n'y allait pas de main morte ... Le gardien fit demi tour et je me relève avec difficulté et j'aperçois, là, sur le sol ... Une goutte de sang, de mon sang tombe dans la petite flaque ...
Je tourne ma tête vers Lauryka, très lentement. Eklle semble me fuir et y'avait de quoi. Je me met à sourire, d'un sourire triste ...

"Ne t'inquiète pas, tu ne crains rien quand c'est mon propre sang ..."

Bizarrement, c'était le cas. Ma maladie ne se manifestait pas à la vue de mon propre sang. Je pose une main sur le comptoir mais j'ai du mal à rester debout, je trébuche et je tombes sur le sol comme une masse ...

"Putin, il m'a pas raté !"

Inquiète, oui! Et à raison. Toujours assise sur le sol adosser à des portes d’armoires en bois, je ne fait plus un seul geste, j’attends, silencieuse.

"Ne t'inquiète pas, tu ne crains rien quand c'est mon propre sang ..."

J’acquiesce pour montrer que j’ai bien entendu ce qu’il vient de me dire, je suis heureuse de l’entendre mais quand même j’ai encore ce petit stress près du cœur là, qui m’empêche de me détendre totalement. Je le quitte une petite seconde des yeux pour voir le gardien s’en aller pas bien loin, pis revient à Mike qui essai de se lever mais qui y arrive pas sans peine. Je prends quelques bonnes respirations. Il tombe violement sur le sol, je sursaute légèrement.

"Putin, il m'a pas raté !"

"Habituellement, ils s’arrangent pour ne pas nous manquer pour pas qu’on se lève pour leur sauter dessus, ce qui serait complètement stupide d’ailleurs."

Un des cuisiniers s’approche de nous et d’une voix peu amicale nous lâche :

"Debout fainéants pis éplucher moi ces patates là plus vite que ça, y’en a qui on faim."

Puis il dépose sa main sur le comptoir mais accroche le couteau qui y était posé, et s’ouvre, pas gravement, l’avant-bras.

Je relève ma tête lentement pour mieux me relever. Je pose mes mains sur le sol et me relève doucement pour jauger les blessures que le gardien m'a infligé. Il n'y était pas aller de main morte c'est clair, assez pour m'empêcher de faire des conneries. Mon dos me fait mal mais je supporte la douleur et ma tête sonne comme des cloches où mon crâne serait pris dedans. J'ai la tête qui tourne et j'ai envi de vomir ...

Mais ce que je vois me fait oublier toute la douleur actuelle, une autre nait en moi, une folie meutrière qui apparait et mange progressivement mon corps et mon esprit. Je suis encore assez lucide pour tenter de partir et évitant de regarder cette tâche rouge qui s'accumule sur la table ...

"Reviens là !! Bloquez la porte !!"
"Non la bloquez pas !!"

Ces cons la bloquent et m'empêchent de m'échapper. Lauryka me regarde et comprend. je remue la tête de droite à gauche pour chasser en vain ces pulsions sadiques et meutrières ...

"Laisse moi !!!"
"Ta gueule, je peux enfin me défouler !!"

Mon expression de visage change et j'ai envi de tous les buter, tous ces salaups vont en prendre plains la tronche. Je les découperai, ensuite je leur extrait les organes et ensuite je les fait mijoter et servir en salle ...
Bonne idée ...

Un sourire sadique apparait sur mes lèvres et je m'empare d'un couteau e boucher et je blesse (dommage) un cuisinier. je lèche le couteau légèrement ensanglanté ...

"Qui est le premier ?"

Je bouge plus, je ne respire plus, j’essais de ne plus exister. Une erreur aussi monumentale que celle qu’ils viennent de commettre risque d’être fatal. Les portes sont fermées, sur la cuisine où se trouvent deux gardiens, trois cuisiniers, Mike et moi. Toujours assise sur le sol je m’éloigne doucement de cette mort sur deux pattes.

"Ta gueule, je peux enfin me défouler !!"

Voilà le début de la fin. Je ravale difficilement ma salive, pourquoi je ne suis pas capable de retrouver mes allures de tueuse? Cela ce faisait naturellement avant, mais depuis que je suis ici j’en ai perdue merde. Je suis humaine, je ne suis plus une machine à tuer. Être devant cet être assoiffer de sang, c’est comme rencontrer Lucifer au coin d’une rue. Il sourit, mauvais signe, plus que la majorité des personnes qui vivent dans cette putin de prison sourissent pour mal faire. Il s’empare d’un couteau et blesse un des cuisiniers. Je suis accroupi dans un coin, j’ai peur. J’ai peur, je ne veux pas me battre.

"Qui est le premier ?"

Un des gardien s’avance vers lui prudemment en sortant sont bâton électrique. Sur un ton moqueur et faussement méchant;

"Aller vient mon petit débile, qu’on te fasse voir ce que tu mérites. "

Les cuisiniers se sont éloignés un peu plus de Mike, mais sont toujours pris avec nous dans la pièce. L’autre gardien sort une seringue contenant sans doute du somnifère ou quelque chose dans ce genre. Je commence à retrouver mon air, mais je toujours là, dépourvu de mes moyens.