Arrivée de Domino

Ca y est, mon premier jour dans cette prison qui est réputée car personne ne s'échappe, vient de commencer. Ce matin, tôt, on ma réveillé pour m'emmener ici, les policiers ne m'ont pas parler de tout le trajet, j'étais seule mais j'ai l'habitude. Encore ses abscences qui me hantes, enfin elles ne vont pas cesser de si tôt vue que j'ai été emprisonnée à cause de mon autre moi ! J'aimerais d'un côté me souvenir à chaque fois que je change de personnalitée, mais il paraît qu'un jour ou l'autre je m'en rendrais compte et je serai consciente de mon dédoublement de personnalitée. C'est bizarre mais je ne ressent aucun remords de mon acte, je ne me comporte pas comme je le croyais, je suis toute à fait normale comme si ce que j'avais fait était normale, j'assume parfaitement le meutre que j'ai commis.

J'arrive donc à la prison, on me prend mes objets de valeur et me tend un uniforme que je suis ensuite aller enfiler dans une petite pièce à côté laissant dans un sac mes propres habits. En sortant, un gardien m'a tendu des couvertures d'une couleur bien triste et me conduit à ma cellule. A mon grand étonnement il n'y avait personne ... enfin pour l'instant. Je voyait que le regard de ce gardien insisté sur moi, mais je ne fit pas plus attention que ça, je n'avait pas peur, j'était dans un état un peu euphorique, je ne ressentais rien à ce moment là. Je pose alors les couverture sur le lit du bas et observe autour de moi. La cellule comme je l'avait pu imaginer, n'était pas bien grande, les murs étaient humides.

Ce qui m'étonne c'est que les barreaux ne soient pas fermés, ils sont encore ouvert et je peux voir des détenus passer, parler entre eux. Sur le coup, je me dit que je vais un peu m'ennuyer toute seule dans ma cellule, mais bon finalement en réfléchissant bien je suis beaucoup mieu seule, au moins on ne me cherche pas. Je me cale alors contre la porte en barreaux et j'observe tous ses prisonniés si différents les uns des autres ainsi que les quelques gardiens qui essaient tant bien que mal de faire reigner l'orde.

Invité

Depuis mon arrivée en prison, c'est à dire, trois heures, je ne parle à personne. Tant mieux, je ne veux parler à personne et personne ne me parle. Aucune envie de taper la discussion avec les autres détenus. C'est déjà bien que j'ignore toutes les railleries. Du style: "Eh le gnome!" ou encore "Tiens un nain aux cheveux rouges." Bref, je marche tranquillement, les mains dans les poches de mon uniforme. Que, d’ailleurs, je n’aime pas du tout. Bref, je me ballade dans le bâtiment. Ignorant les autres. Je lis tout en marchant. Eh oui ! Je lis tellement que j’arrive à le faire en marchant, en mangeant et même en me brossant les dent si je veux. Bref, depuis mon incarcération, même si ça ne fait même pas une journée, j’ai changé de livre. Oui, je ne lis pas les livres, je les dévore. Cette fois ci, je suis en plein feu de forêt. J’évite toutes les personnes qui sont sur ma route, gardant les yeux sur mon livre. Même si je n’ai plus mes vêtements d’origine, j’ai quand même gardé mes gants. Ainsi, personne ne peut s’apercevoir que j’ai un bras métallique. Mon bras que j’ai perdu dans un incendie.

Mais bon, même si j’évite les personnes qui sont devant moi, celle de derrière, je ne les vois pas. Donc, même si j’ai pratiqué pendant plusieurs années les arts martiaux, je n’ai pas des yeux derrière la tête. Alors, un détenu, mesurant à peu près un mètre quatre-vingt-dix, c'est-à-dire environ quarante centimètres de plus que moi, s’amusa à me bousculer. Heureusement que j’ai des réflexes. Avant de m’écraser lamentablement au sol, j’amortis la chute avec mes mains. Et d’une petite pulsion sur mes bras je suis de nouveau debout. Et je continue de marcher ignorant le prisonnier. Bon problème, ma prothèse est fragile quand même. J’espère que je ne l’ai pas abîmée. Je bouge discrètement toutes mes articulations de mon bras pour voir si tout va bien. Ouf, pas de problèmes.

Je continue donc à marcher pendant encore quelques mètres puis m’adosse aux barreaux d’une cellule sans même m’apercevoir qu’une autre personne était là. Oui, quand je lis je ne fais attention à pas grand-chose. Donc, pendant quelques minutes je continue à bouquiner tranquillement, quand, lors d’une petite pause, après m’être frotté les yeux de ma main faite de chaire, d’eau et de sang, je m’aperçoit, enfin qu’une personne est à coté de moi. A à peine quelques mètres. J’espère que je ne l’ai pas dérangée. La jeune fille a un air plus mature que moi, ce n’est pas bien compliqué à avoir quand on a un visage d’un garçon de 12 ans. Bref, je glisse prestement un marque-page, et range le livre dans ma poche. Puis, je prends la parole pour m’excuser poliment. Et moi qui, au départ, ne voulais parler à personne, c’est raté.

« Excusez moi, je ne vous avait pas vu. J’étais plongé dans ma lecture. »

Je ne suis vraiment pas à l’aise avec des filles plus âgées que moi. Enfin, je crois qu’elle est plus âgée que moi. Une chose est sure, elle est plus grande. Là encore, ce n’est pas compliqué quand on mesure un mètre cinquante. Je sens mes joues un peu plus chaudes. Manquait plus que ça, je rougis. Je dois vraiment avoir l’air d’un gosse là. Surtout que, même ma voix est encore fluette. A croire qu’elle évolue comme mon apparence. Bref, n’ayant aucune envie de commencer une discussion, je ressors mon livre de ma poche et continue de lire.

[désolé pas inspiré]

Je regarde un peu les prisonniés qui passent devant moi. Enfait je ne fais pas que les regarder, je les examine sous toute les coutures tel un chercheur sur son cobaye. Adossée contre les barreaux froid, les mains dans les poches je remarque que beaucoup d'entre eux sont en bande. Ils passent devant moi et la plus part me reluquent, c'est vraiment un acte que je déteste, ça me répugne les hommes de cette sorte. Peut-être parcequ'étant plus jeune j'en ai fais les bénéfices ou plutôt la mauvaise expérience. Je m'était pratiquement habitué que les garçons te regarde quand tu passe devant eux, mais jamais je m'étais imaginée qu'ils auraient pu aller plus loin avec moi. Mais, enfin je me reprend, secoue la tête pour oublier ça et revenir à la réalitée. J'entend à ma droite une agitation, une prisonnié venait d'en bousculer un autre. Celui qui se trouvait parterre avait l'air beaucoup plus jeune que l'autre, enfait que pas mal de détenus ici.

Je regarde la scène espérant une petite baston entre eux, mais voulant au fond de moi que le grand costau se trouve à son tour au sol. Le jeune se releva presqu'aussitôt et ne pris même pas la peine de regarder celui qui l'avait humilié en le bousculant. Il lisait un livre, cela me parru bizarre pour une personne dites dangereuse au point d'être mis en prison. Mais on pouvait aimer lire tout en ayant son côté obscure, moi j'aime m'instruire tout en ayant mon autre moi qui tue des inconnus. D'ailleur cela faisait bien longtemps qu' "elle" n'avait pas repris le dessus. Je peux m'attendre à n'importe quel moment à me faire envahir par "elle", mais c'est vrai que ça m'agace de ne pas me souvenir de ses moments là. Peut-être prend "elle" le dessus car depuis quelque temps mon caractère à changé et je deviens de plus en plus cet autre moi.

Le jeune garçon vient s'installer comme de par hasard juste à côté de moi. Je dit cela car je ne sais pas pourquoi je sentais bien qu'il allais se passer quelquechose avec lui. J'essais de ne rien dire et en même temps ma curiosité me fait déchiffrer ce qu'il peut bien lire. Mais n'ai-je pas le temps de finire la phrase qu'il ferme son livre et se tourne vers moi.

« Excusez moi, je ne vous avait pas vu. J’étais plongé dans ma lecture. »

Tiens, il me vouvoit, une grande surprise venant d'un criminel. En tout cas il n'avait pas l'air comme les autres, il se mit même à rougir. En moi je souriais mais mon apparence extérieure ne montrer que froideur, un visage sans expression. Je ne sais pas pourquoi mais lorsqu'il se remit à lire, j'ai trouver d'un seul coup, qu'il avait bien du culot de reprendre sa lecture alors que j'étais juste en face de lui et que notre conversation n'était pas finie. Je pris donc une voix dure et le regarda d'un air furieu.

" Hey ne te gène pas surtout ! "

Je pose alors ma main sur son livre, et je me retiens de lui arracher, à la place je laisse place à mon bon côté et le ferme délicatement avec un léger sourir forcé.

"Ne t'inquiètes pas tu ne m'as pas géné tout à l'heure. "

Finalement je me trouve très bizzare aujourd'hui enfait mes deux "moi" se chevauchent un après l'autre sans que je puisse y faire quelquechose.

Invité

En y repensant correctement, si j’avais encore mais deux bras valides, j’aurais put, sans problème mettre le détenu, aussi grand il puisse être, à terre, sans grande difficulté. Enfin, alors que je m’excuse puis recommence à lire. Une attitude, assez vexante envers la jeune fille, je vois une main refermer le livre. Bon, fallait s’y attendre, ayant compris la leçon, je glisse le marque-page et range mon livre. Je prends la parole pour m’excuser à nouveau.

« Veuillez m’excuser de mon attitude, si je vous ai vexé. Mais comme vous pouvez le voir, je ne suis pas très à l’aise avec les autres détenus. Et encore moins avec une fille plus âgée que moi. Enfin, je pense que vous avez plus de seize ans. »

C’est pas vrai, maintenant je parle comme mon père. Il faut croire que, lorsque je suis mal à l’aise, j’ai la mauvaise habitude de parler d’un langage plus ou moins soutenu. Pourquoi est ce que je ne peux pas parler comme tous les autres garçons de seize ans ?! Ah tiens, en parlant de ça, elle a surement remarqué que je lui avais dis mon âge, du moins je l’ai sous entendu. Elle doit peut être, être étonnée, de savoir qu’un adolescent de cet âge là, a une tête de gamin, une voix encore fluette et est aussi petit. Enfin bon, ce n’est pas ma faute après tout !

Dans tout ça, malgré mon langage j’oublie la moindre des politesses. Qui est, celle de se présenter.

« Au fait, je m’appelle Fujihiro Yamagata. »

Je lui tends ma main droite. Mince, je me suis trompé de main. Je lui ai tendu mon membre mécanique. Si jamais elle la serre, elle s’apercevra, que, malgré le gant, la main sera trop dure, et n’aura pas la texture d’une main humaine. Bon, en même temps, je ne peux pas changer comme ça de main, ça ferait trop idiot. En même temps je préfère qu’elle me mette un blanc et ne me serre pas à main plutôt qu’elle ne s’aperçoive que j’ai une prothèse. Et j’espère aussi, qu’elle ne s’aperçoive pas que je suis un des fils Yamagata. Je ne veux pas empirer la réputation de ma famille plus qu’elle ne l’est déjà.

Malgré ma politesse, j'espère qu'elle ne veut pas trop discuter. Je ne suis vraiment pas à l'aise avec les détenus. C'est pour ça que je me réfugie dans un livre d'ailleurs. Je ne veux pas prendre le risque de jouer les gros durs, alors que je ne peux même pas me battre. De plus, je n'ai commis aucuns crimes, alors je ne fais pas le poids face à des personnes ayant put tué plusieurs personnes. Bon, en tout cas, j'arrete d'y penser, parce que ça me fais penser à mon frère. Mon frère, celui qui m'a fait plongé, si ce n'était que ça, encore ça allait, je ne suis vraiment pas rancunier, mais qu'il se soit suicidé, laissant la famille sans héritier, c'est gonflé de sa part. Aussi peu rancunier que je suis, je ne peux pas lui pardonner de nous avoir abandonner.

J'ai finalement assez attiré son attention pour qu'il range le livre. Il n'était pas bien grand et pas bien agée, c'est pourquoi je fut un peu étonné qu'il soit en prison à cet âge. Qu'avait-il bien pu faire pour foutre sa vie en l'air si tôt ? Elle leva son sourcil droit en signe d'étonnement mais garda je gardai mes pensées pour moi, il n'avait pas à tout savoir non plus. Je sort alors mes mains de mes poches et j'opte pour une pose plus confortable pour moi, je croise les bras, toujours adossée à la porte. Il me vouvoie encore, je sourire en l'écoutant parler, sa voix n'est pas encore totalement faite mais je ne me moque pas car le pauvre devait surement penser qu'il allait en bavé si jeune en prison.

« Veuillez m’excuser de mon attitude, si je vous ai vexé. Mais comme vous pouvez le voir, je ne suis pas très à l’aise avec les autres détenus. Et encore moins avec une fille plus âgée que moi. Enfin, je pense que vous avez plus de seize ans. »

Je remarqué qu'il n'avait pas l'air à l'aise, ça venait surement de moi, je n'était pas vraiment amicale. Enfin ça m'était un peu égale, mais je voulais d'un côté qu'il se sente à l'aise. Mais quoi que je m'en fiche un peu, c'est pas le seul à être nouveau. Mince encore ces sautes de personnalitée, je n'arrive pas à voir claire, je ne sais pas quoi penser à cause d'"elle". Je ferme les yeux en fronçant les sourcil pour essayer de rester moi même au moins le temps de parler avec lui. Je relève ensuite les yeux vers lui lutant pour ne pas être méchante.

"Ne te sens pas obligé de me tutoyer, tu sais on est dans le ^même bain tout les deux !"

Je marqua une pause pour essayer de trouver une suite à ma phrase.

"Tu as donc seize ans ? Oui j'en ai plus ! Mais je te dit ne te sens pas géné devant moi .... pour l'instant !"

Mince je ne pu retenir ce dernier mot, je ne sais même pas moi même pourquoi "elle" avait dit ça. Je me sentait un peu mal à l'aise, je detournai alors le regard pour ne pas montrer ma gène, et puis je ne voulais pas m'expliquer. Mais voilà qu'il me tend sa main, il m'étonne finalement de plsu en plus ... enfin c'est quand même une forme de politesse qui s'utilise beaucoup, et j'hésite à répondre de ce geste. Finalement mon autre moi arrive à me changer de plus en plus, ça en deviens lassant. Je tend finalement la main et la place dans la sienne. Un touché inhabituel, c'est dure, ce n'est pas de la chaire humaine qu'il y a sous ce gant. Je reste donc la main dans la sienne durant quelques longues secondes puis la retire délicatement sans dire mots sur ce que je venais de remarquer. A vrai dire je n'avais pas trop envie de parler. Mais si je ne parlais pas, on serais resté là dans un silence qui m'aurais réveillé l'autre, alors je cherche au plus profond de ma tête un sujet quelquonc.

"Alors pourquoi es-tu ici ?"

Bon je me contenterais de ça.

Invité

Je ne fais pas vraiment aux petits détails, comme le sourcil levé. Je n’aime pas tellement examiner les gens, je ne veux pas passer pour un voyeur non plus ! En réalité, je regarde à peine mon interlocutrice. Bon bien sur, je ne tourne pas non plus carrément la tête pour ne pas la voir du tout, mais je la regarde simplement. Juste assez pour s’apercevoir des gestes tel que le croisement de bras. Après avoir pris à nouveau la parole, d’une voix -je l’espère- calme, j’attends une réaction quelconque de sa part. Son regard relativement froid me mets un peu -BEAUCOUP- mal à l’aise, mais je ne dis rien. Quand elle prend la parole, c’est pour me dire de la tutoyer. Quoi ? Ce n’est pas ce que je fais depuis tout à l’heure ? Mince, c’est vrai, je suis en train de la vouvoyer, mais en même temps, je le fais avec tout le monde. Alors, je reprends la parole.

« Excuse moi, j’ai l’habitude de vouvoyer les personnes que je ne connais pas. Et v…tu as sûrement raison, à peu de choses près. »

Oui, à peu de chose près en effet. Je ne pense pas qu’elle puisse se faire démembrer. Et elle n’est pas aussi petite que moi, et qu’elle peut faire autre chose quand il y a un problème que de courir à l’autre bout parce que elle ne peut plus pratiquer les arts martiaux aux risques d’abîmer ses prothèses. Que sous la douche, elle ne doit pas les enlever. Bref, à part ça, oui, nous sommes dans le même bain. Elle reprend la parole, bon au moins, elle m’écoute. Assez pour avoir entendu que j’ai seize ans.

« Désolé, tu es la première personne à qui je parle à part les gardes depuis que je suis arrivé. J’essaye de ne pas avoir trop de problèmes avec les autres détenus. Je n’ai aucune envie de me retrouver sans mes… »

Quel idiot je fais ! J’ai failli dire que j’avais des membres mécaniques. Et quand elle me serre la main, à mon plus grand malheur, elle doit sûrement avoir fait le lien. Oui sûrement, car elle reste un peu trop longtemps à me serrer la main. Avec ça, c’est sur ! Je ne vais pas être à l’aise du tout. Mais alors pas du tout. Je pense que c’est aussi pour ça que je n’ai pas voulu parler aux autres prisonniers, de peur que quelqu’un s’aperçoive de mon handicap. Il suffit de m’enlever une de mes prothèses je suis foutu. Si on m’enlève la jambe, alors je ne pourrais plus marcher et si c’est mon bras, je vais devoir me balader avec une manche de mon uniforme vide. Et on aura vite fait de s’en apercevoir. Bref, elle me tire de mes pensées pour me poser une question. Aïe, qu’est ce que je réponds à ça moi ?! J’entre dans le jeu et je joue aux gros durs ou je dis la vérité ? Bon je ne suis pas du genre à mentir.

« Bah, en fait, j’ai rien fais. Je me suis juste trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Et toi ? »

Bon ça va, j’ai réussi à formuler une réponse sans accuser personne et sans énoncer le nom de mon frère.

Alord qu'au début je pensais qu'il ne voulait pas parler, je me trompais, le voilà qui commence à me raconter ça vie. Enfin pas vraiment enfait, mais je suis étonnée qu'il puisse me parler autant alors qu'on ne se connait même pas. Il ne me ragarde même pas dans les yeux, suis-je si intimidante ? Surement oui je devrais faire attention à mon atiitude envers les autres détenus, en tout cas celui-ci n'avait pas l'air de chercher la merde. Je remarque qu'il a surement un faux bras, mais je ne dit rien car je sais que si un prisonnié pourri comme il y en a beaucoup ici l'entend, il s'en servira contre lui pour le marthyriser. Je ne suis tout de même pas aussi cruel, par contre "elle" .... Enfin, j'essai de pas trop penser à "elle", je ne veux pas la dérenger vu que pour l'instant "elle" ne se manifeste pas. Mais qu'est ce que j'ai à penser à ça alors que je parle à ce jeune détenu, il faut vraiment que j'arrète et que je me consacre un peu à moi au lieu de tout le temps faire mes actes en fonction d'"elle".

C'est étrange et en même temps je ne sais pas, lorsqu'il me dit qu'il n'a rien fait, je le crois. Pourtant beaucup de tueur, violeur et j'en passe, disent la même chose pour se faire innocenter ou parcequ'il n'assument pas leurs actes. Pourtant je ne sais pas si c'est son âge ou cette air qu'il a qui me fait penser qu'il n'a pas tord et qu'il est surement la victime de la loi. Sur le coup je le plaind, je ne sais pas ce qu'il a fait mais pour metttre un adolescent de seize ans, ça ne doit pas être rien.

Voilà qu'il me demande ce que j'ai fait à mon tour. Je lui dit ou pas ? Je risque de lui faire peur, mais à quoi bon se faire passer pour quelqu'un de plus gentil ou normale, je ne le suis pas. S'il doit fuir, et bien qu'il le fasse j'ai l'habitude d'être seule, enfin jamais totalement seule .... Alors que je regardais les vas et viens des prisonniés devant ma cellule, je détourne mon regard vers lui, je ne sais pas 'il était aussi froid que je l'imaginais mais je n'y peu rien.

"Dans unes de mes crises de dédoublement de personnalitée, j'ai tué une personne."

Alors que je croyais que nous allions nous regarder ainsi jusqu'à sa réponse ou sa fuite, j'entend quelque chose tomber. Tiens c'est son livre, je me baisse alors pour le ramasser. Enfait ce livre est une bénédiction, je n'avais pas envie de subir son regard pensant qu'il serait comme les autres, c'est à dire horrifié et pleins de dégout.

Toujoours baissée le livre dans la main, je ne lit pas le titre. Tout simplement parceque ça ne m'intéressait pas, je voulais juste ne pas me relever. Alors je finis par m'assoir contre la porte, les genoux remontés, je pose mes bras dessus le livre en bout de mains.

Invité

Je parle, je parle. D’habitude, je ne suis pas si bavard. Enfin, pas avec des personnes que je ne connais à peine. Par contre avec mes amis, je suis un véritable moulin à parole et le clown de service. Bref, j’espère que je ne l’ennuie pas trop avec mes histoires. Je ne la regarde pas dans les yeux, je ne suis pas le genre de gars qui est capable de fixer une personne dans les yeux sans détourner le regard trois secondes plus tard. Bref, je suis sur qu’elle a remarqué que j’avais une prothèse. Heureusement, elle garde le silence. Elle est assez gentille pour ça. Ouf, je ne suis pas tombé sur une psychopathe complètement sadique. Une chance. Et avec un peu de chance, elle ne va pas me martyriser. Parce que franchement, si elle le fait, je ne ferais pas le poids. Elle me met à terre en trois secondes. Saleté de prothèses.

Bref, après avoir raconté ma vie, je clame mon innocence. Super, j’espère qu’elle me croit. Tout le monde peut clamer qu’il n’est pas coupable. Juste parce qu’il ne veut pas être dans la m*rde. Mais bon, j’espère qu’elle me croit. Ai-je vraiment la tête d’un tueur et d’un drogué. J’espère que non. Un mec comme moi n’est même pas capable de faire de mal à une mouche. Petit comme je suis, et le peu de force que j’ai-je ne pense pas être capable, aussi bien physiquement que mentalement, de tuer plusieurs personnes.

Enfin bon, je lui retourne sa propre question. Elle n’a pas l’air plus à l’aise que moi. Après tout, si elle me posait une question pareille, fallait s’attendre à y répondre aussi. Franchement, qu’elle ait commis les pires crimes, ça ne me gêne pas. Elle peut très bien être une tueuse en série, ce n’est pas important. Elle doit avoir un bon fond. Elle a tout de même eu la gentillesse de ne faire aucune réflexion blessante sur mon bras. Elle me répond. Elle a tué une personne. Par un dédoublement de personnalité. Je lui réponds, d’une voix calme.

« Bah ça va. Ce n’est pas toi qui as tué cette personne non ? C’est ton autre toi, donc tu es aussi victime que moi dans l’histoire. Tu n’es pas effrayante enfin, pas assez pour que je prenne mes jambes à mon cou. Et au moins, t’as une apparence moins inoffensive que moi, donc on va moins se frotter à toi qu’à moi. »

C’est bizarre, je ne suis pas démoralisé par ce que je dis. Bref, j’ai vraiment un caractère étrange quelques fois. Tiens, mon livre tombe de ma poche. Mon interlocutrice le ramasse, le garde en main et s’assit contre la cellule. Je la laisse. Bah quoi ?! Elle va me le rendre de toutes manières le livre. Enfin…j’espère.

Je suis encore là, assise parterre avec le livre de ce garçon, je ne vois pas pourquoi je le garde ainsi dans les mains alors que je ne compte ni lui piquer ni le lire. Mais il me faut quelquechose dans les mains, je commence à me perdre dans mes pensées, mais j'essais malgrès moi de ne pas trop m'éloigner de la réalitée pour ne pas que se produise un dédoublement que je risque peut être de regretter car je ne voulais pas de mal àce garçon debout à côté de moi. Il m'a racontée son histoire, moi je lui ai aussi résumé la mienne, maintenant un lien s'était formé, enfin allait-il amener quelques part ? Je ne sais pas, le temps nous le dira, pour l'instant je suis là assise contre ses barreaux froids et humides qui me servent de portes pour ma cellule. Je ne sais pas ce que j'ai aujourd'hui, mon regard ainsi que mon esprit est vide, je ne ressens rien, je ne pense à rien. On pourrai preesque penser que je suis un zombie dans une cellule de prison, prétant à peine attention à son interlocuteur, mais pourtant j'essais d'y préter attention, je me force mais ce combat dure depuis trop longtemps et je sens que je commence à perdre le contrôle de mon corps, de mon esprit. Voilà ça y est je sens une colère monter, mon corps reprend comme vie mais pas de la même façon qu'il l'était tout à l'heure, non cette fois c'est "elle" qui agit sur mon enveloppe corporelle. Tiens mais c'est bizarre je me rend compte de ce qu'il se passe, normalement c'est noir, comme si j'avais dormis sans avoir pourtant récupéré mon énergie.

Je regarde ce livre, et il dégage une force qui me met hors de moi sans vraiement de raison, je ne sais pas, là je le regarde et j'ai envie de le déchirrer, de le balancer. Mais étrangement je vois Fujihiro et au lieu de faire un acte ignoble sur le livre je le lui tend d'un geste sec et rapide le lui mettant pratiquement de force dans les mains. Je me sens d'humeur à taper, pas frocément quelqu'un non, enfin, j'ai besoin de me défouler. Je me lève, mon poul et ma respiration s'accélèrent, je commence à marcher, à piétiner sur place. je ressert mes points très forts jusqu'à y rentrer mes ongles. Là je n'arrive plus à me retenir, je vois le mur, et bien c'est lui qui va prendre, je m'approche et frappe violemment de mon poing droit. Je reste là, le poing contre le mur, la tête baissée, une douleure me prend non seulement la main, mais aussi le bras et remonte même jusqu'à ma tête. Mince, maintenant qu'"elle" à tapé dans le mur et qu'elle a ensanglanté mon poing, elle me laisse reprendre le contrôle ! Ca me fait vraiment mal, j'ai peur d'enlever mon poing du mur par peur qu'il ne se détache de mon corps. Et puis je suis sûre qu'en me retournant je verrais Fujihiro en train de dégourpir croyant avoir à faire à une folle. Quoi qu'il n'aurait pas tord d'un certain côté, pour moi je suis victime decet autre habitant de mon corps, mais les autres voient ce qu'ils voient et ne comprennent pas ce qui se passe dans ma tête, ce combat permanent qui me torture tout le temps.

Je finit par enlever mon poing et le sert vite dans mon autre mains le secouant. Non, mauvais choix, ça fait encore plus mal, je regarde la trace de sange que je viens de laisser sur le mur mais la douleur me prend trop violemment et je ne peux que fermer mes yeux de douleur. Je piétinne encore mais cette foi parceque j'essai tant bien que mal de faire passer cette affreuse douleur . Enfin finalement je sens plus que ce picottement, fort certe mais plus vivable que tout à l'heure. Je lève alors la tête pour voir si Fujihiro est encore là.

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