Sadismus Jail
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Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus.
 
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 Présentation des lieux (pv)

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Damara Galanis
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MessageSujet: Présentation des lieux (pv)   Présentation des lieux (pv) Icon_minitimeJeu 26 Juin - 11:08

Le monde autour de lui l’interpelle. Même une simple chose banale qui hurle à la mort le frappe en plein cœur. Pouvais-je dire que même les objets les plus insignifiants pour l’être humain étaient … Important ? La plupart des personnes ont la mauvaise manie de passer à côté du « bonheur ». De ce qui leur seront important. Ils ne voient plus que les choses superficielles, presque sans intérêt. C’est comme lorsqu’on va se promener dans la faune sauvage. Qui fait réellement attention à la petite germe qui pousse entre les fleurs ? Personne sans aucun doute. Mais, il y avait encore des gens comme Siriel qui s’en souciait. Tellement qu’il dédaigne me répondre et fixe étrangement la porte.

‘’Malade’’

Malade ? Mon regard suit les tracés de l’espace. La porte est effectivement dans un triste état. Mais que pouvons-nous y faire ? Si on la change, elle sera jeter sans aucun doute au feu … Démantelée, écorchée. Elle est comme les prisonniers. Condamnée à rester attacher ici dans les souffrances les plus pénibles qu’il soit. Personne ne se soucie d’elle. Je me contente de répondre doucement :

« Je sais … »

Je repose l’ouvrage à sa place. Je suppose que Siriel a pu rapidement voir à quoi ressemblait la bibliothèque. Et moi de même par la même occasion. Grande, silencieuse, avec des rangés de livres de tout genre, fortement éclairée, atmosphère calme … Je n’avais plus trop envie de rester ici. Invitant le jeune homme du regard à poursuivre la suite de la visite.

Une fois sortie de la pièce, je me retourne vers cette porte, et vient y placer ma main. Elle est froide, ses hurlements résonnent au même rythme que la prison. Souffre-t-elle du sang qui jonche ses sols et ses murs ? Se sent-elle sale ? Elle est une prison, certes, mais une prison qui vit tout de même.

Nous longeons les murs. Dire que je ne devrais pas être ici. Si seulement ils n’étaient pas morts … Ma peine ne s’est jamais vraiment apaisée. Elle vit encore en moi, surtout dans le creux de mon ventre. Lui est là, mais très silencieux. J’avais envie d’en savoir un peu plus sur son sujet.


« Siriel … Avez-vous une famille ? »

La mienne est morte. Je n’ai plus que lui et il n’a plus que moi. Dire que je devais ma vie à Sebasten. Le monde bascule, mais moi avec lui. Toutes les plénitudes … Je ne me pose pas la question du « pourquoi je vis ? », je tiens à rester le simpliste possible durant mon existence. Sourire … Voilà une excellente manière de rester positif dans ce magnifique monde dégradé par l’homme.


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Siriel Silver
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MessageSujet: Re: Présentation des lieux (pv)   Présentation des lieux (pv) Icon_minitimeVen 27 Juin - 14:18

Pourquoi les autres ne voient pas ce qui crèvent les yeux ? Pourquoi même ceux qui le voient ne font rien ? Je ne suis pas du genre à agir, c'est trop fatiguant mais j'aurais des outils, je la retaperais un peu cette pauvre porte. gratter la rouille, huiler, repeindre, mettre de la pate à bois dans la fissure, raboter le fond. Ce n'est pas sorcier. A peine trois heures de travail. Je suis prêt à le faire. Je ne suis pas menuisier, je n'ai pas de formation pour ce genre de choses mais je suis ce que l'on appelle un manuel, j'aime me servir de mes mains.

Enfin, je pensais bien qu'on ne me laisserait pas guérir le bois et le fer. Ils resteront prisonnier de la pierre et du temps jusqu'à ce que sonne le moment de leur disparition. Puis ils deviendront autre chose. Ou fumée. Ils s'élèveront dans le ciel transparent, trait carbonné, vibrant témoin de l'ingratitude de la race humaine. Les gens détruisent. Ils ont été créés pour ca. Les prédateurs tuent, les charognards nettoient, les hommes détruisent. Nous ne somme qu'un maillon dans la grande chaîne du monde. Le maillon le plus sale et le plus sombre. Moi comme les autres.

La petite Damara pose son ouvrage et m'emmenne plus loin. J'ai du mal à la voir comme une figure de l'autorité. Elle ne m'a jamais vraiment donné d'ordre, a part au tout début et encore. Peut-être ses yeux et sa petite taille m'induisent en erreur. Je n'irais pas la provoquer pour savoir. Ce n'est pas si intéressant que ca. Les êtres humains m'indiffèrent autant que la température extérieure ou ce qui se passe autour de moi. Je ne sais pas vraiment comment l'expliquer. Juste que cela ne me regarde pas. Ne me regarde plus. C'est aussi pour ca que je ne parle pas. Les trois quarts du temps je n'ai rien à dire.

Ma main n'a quitté la porte que pour frôler les murs. Je fais connaissance avec la poussière du chemin. Tous les chemins sont poussierreux. Sinon, ce ne sont que des leurres. Parfois je me demande où me mènera mon chemin. Parfois j'espère simplement arriver rapidement au bout. Et parfois j'essaie de voir un autre chemin qui le suit. Le chemin d'une femme. Mais je m'égare. D'ailleurs je me suis arrêté. Chez moi action et pensée sont liés.


« Siriel … Avez-vous une famille ? »

"..."

La question que je ne voulais pas entendre. Soudain, je ne suis plus qu'une coquille vide. Je n'ai plus de forces. Plus de vie. Plus rien. Le sol m'attire en tourbillonant à une vitesse folle. Je veux mourir. Ne plus penser. Non, pas ça. Pas de souvenirs. Je suis désolé. Sarah. Je ne voulais pas. J'aurais du partir a ta place. Sarah. Ma sarah. Mon ange. Mon amour. Ne pars pas. Je t'en prie. Ne pars pas. Mes yeux ne peuvent plus pleurer. Sans toi je ne suis qu'une chrysalide déchirée par l'envol du papillon... Sarah.

"Un père. Une mère."

Cette voix n'est pas la mienne, il m'est impossible de respirer, l'étaut a attrapé ma gorge et m'étrangle. Des points noirs dansent devant mes yeux. Sarah. Je...

Je n'ai pas bougé en fait, pas même frémit. Si je suis plus pâle, je ne suis pas sur que cela se voit. Mes yeux sont devenus ternes, ma voix était encore plus étranglée et rauque que d'habitude. C'est surement dans mon dossier de toute façon. Mais je ne veux pas en parler. Je ne veux pas parler de ma soeur. Elle est a moi. Je ne la partage pas. Mes parents par contre me sont assez égal. Ils continuent leur petite vie. Je crois même qu'ils mettent de l'argent sur mon compte au cas ou. Ce sont mes parents. Des gens normaux. Ma main se tend, doucement, et touche le dossier. Toutes les réponses que vous voulez sont là dedans mademoiselle.
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MessageSujet: Re: Présentation des lieux (pv)   Présentation des lieux (pv) Icon_minitimeDim 29 Juin - 14:19

Le changement de comportement est radical. L’expression du jeune homme ne me trompe pas. Avais-je fait une erreur en lui posant cette question ? Sa main se porte sur le dossier. J’avais presque oublié que je le tenais encore contre ma poitrine. Siriel ne parlera pas, mais il me laisse le choix de découvrir sa famille au travers des papiers. Je n’aime pas … Je n’ai pas envie de savoir pourquoi il est ici. Mais ma curiosité dépasse la limite à franchir. C’est la première et la dernière fois que je fais cela. Je m’adosse contre le mur et après un instant d’hésitation, j’ouvre le dossier qui contient la vie du détenu …

« Siriel Silver, jeune homme âgé de vingt huit ans. Inculpé de meurtres en série et d’outrage à la Cour. Né à Paris, il vit une enfance heureuse après de ses parents et de sa petite sœur. Quelques années plus tard, celle-ci meure tragiquement d’une maladie. Le jeune homme sombre dans le désarroi, mais parvient tout de même à se maintenir dans le commun des vivants. Les années passent, le garçon est retrouvé sur la scène d’un crime. Il sera arrêter sur le champ. Refusant de répondre aux questions de la police et à la cour, il est jugé coupable … »

Mon cœur se sert, pas parce qu’il était sur le lieu du crime. Mais parce qu’il avait perdu un être cher, sa petite sœur. Je comprends à présent pourquoi il ne m’a pas précisé qu’il n’était pas fils unique. Il n’y a rien de pire que de perdre un être aimé
.

« D’accord … »

Je referme le dossier en levant la tête vers Siriel. Je suis passé par se moment d’abandon. Une envie de tout lâcher pour mourir. A la différence, c’est que Sebasten m’a soutenue et redressée quand il le fallait. Il aimait ça sœur et l’aime toujours. Je le sais … J’aime toujours mes décédés. Mon dos entre en contacte un peu plus forcé avec le mur. Je n’aime pas la souffrance, et par Œdipe, j’en avais tellement aussi eu mal.

« Excusez-moi Siriel, je n’aurai pas dû »

Mes mains se portent instinctivement sur mon ventre, laissant tomber le dossier du jeune homme. Elle n’est plus là, on me l’a enlevée. Plus jamais je ne sentirai ce petit être vivre en moi. Plus jamais je n’aurai l’occasion d’être une mère heureuse. Ma vie a basculé depuis que je l’ai perdue … Elle et Lui. Me sentant glisser contre le mur, j’ai honte de n’avoir pas su faire quoi que ce soit pour les sauver. L’enfant est mort en moi, il n’a pas crié. Comme s’il acceptait le fait de partir avant d’être né.
Serrant le plus possible ce ventre vide de toute vie. Une larme coule doucement le long de ma joue. Qu’est ce qui est pire que de perdre quelqu’un ? Même la mort ne me fait plus peur. Si je vie, c’est pour eux et pour papa …

Le passé appartient au passé, je dois m’y faire. Je me redresse tout en regardant, gênée et honteuse par ce moment de faiblesse, Siriel.


« Continuons, voulez-vous … »

La salle commune n’est pas très loin. Allons s’y …


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Siriel Silver
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MessageSujet: Re: Présentation des lieux (pv)   Présentation des lieux (pv) Icon_minitimeLun 30 Juin - 14:59

Et elle ouvre le papier blanc contenant ma vie. Chaque mot relatant la mort de Sarah est un couteau en plus dans son petit corps frêle. Chaque lettre un courant électrique qui la fait se cmabrer jusqu'à la rompre. Je me souviens de chaque détail de ce moment. J'ai juste du mal à le situer dans le temps. Etait-ce le jour, la nuit ? Matin ou midi ? Dehors faisait-il beau comme pour narguer le monde ou le ciel lui aussi pleurait la mort d'un ange ? Cela n'avait pas d'importance à l'époque mais curieusement cela en a maintenant.

« D’accord … »

Je ne veux plus lire la pitié sur le regard des autres. Ceux qui savent. Ceux qui croient comprendre. Ils ne savent pas que je suis loin au-delà de leur sympathie. Ils ne comprennent pas que je suis mort moi aussi en ce jour. Que depuis, seul mon corps marche sur cette terre.

« Excusez-moi Siriel, je n’aurai pas dû »

Hum. Oui. C'est bon. Pas grave. Voyez c'est déjà passé. Non mais il ne faut pas s'en faire Damara. Ne vous prenez pas le ventre ainsi. Je vais bien. Je suis mort. Tout va bien.

Je la regarde, extérieurement impassible, intérieurement pas si agité que ca. Les anciennes blessures lancent parfois mais font rarement hurler. On s'habitue a tout même à la douleur. Celle-ci vit avec moi depuis vingt ans.

Je la regarde. Elle se recroqueville sur le sol, contre le mur. Mon dossier est tombé sur le sol, elle reste encore debout. Je devine une plaie vive dans le coeur de ma gardienne. Elle a fait le lien entre ma douleur et la sienne. Mais ce n'est pas pour ca qu'elle comprend. Si elle avait comprit elle aurait déchiré les mots qui ont tués Sarah. Au lieu de ça, ma soeur est face contre terre.

Je la regarde. Je suis impuissant face aux émotions humaines. Je ne sait pas comment réagir, ni même si je dois faire quelque chose. Doucement je me baisse et ramasse les feuilles éparses. Je les range dans l'ordre, tapote les cotés cartonnés pour que les feuilles se rangent correctement. Elle se redresse en même temps que moi et me regarde.


« Continuons, voulez-vous … »

Je la regarde encore une fois. J'essaie de voir au travers la chair et l'os, voir son esprit aussi bleu et gris que ses yeux. La grèce d'habitude s'habille de sombre et de profond. Alors que l'aura de Damara est couleur pluie. Je la suis, faisant pour une fois l'effort de marcher un peu plus vite. Doucement, je pose ma main sur son épaule, sans force ou intention particulière. De l'autre main je lui tend le dossier, puis la lache tranquillement. Elle peut en déduire ce qu'elle veut. Je ne sais même pas ce que j'ai voulu lui faire comprendre.

"Ca ira ?"
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MessageSujet: Re: Présentation des lieux (pv)   Présentation des lieux (pv) Icon_minitimeJeu 3 Juil - 10:11

Son regard pèse sur ma personne, tout en étant d’une légèreté insoupçonné. C’est l’une de mes tares, revenir dans le passé. Je sais que ce n’est pas bon pour mon moral. Mais je ne peux m’en passer. Tout en avançant à une allure respectable, je sens une main se poser sur mon épaule. Instinctivement, je m’arrête. Siriel derrière moi qui me tend son dossier. Par Œdipe, quelle tête en l’air je fais. On m’aurait tué si j’aurai perdu ce dossier. Pour l’Etat allemand, c’est tout ce que représente ce jeune homme.

‘’Ca ira ?’’

Mon état ? Oui, je vais déjà mieux. Cela m’arrive parfois, mais ce n’est qu’éphémère. Qu’importe. J’acquiesce avec le sourire. Pourquoi aller mal ? Le monde est bien trop triste pour que je rajoute ma peine en plus.
La salle commune se dresse enfin devant nous. Enfin plutôt la porte. Comment être aussi sûr qu’il s’agissait de ce lieu ? Difficile de la manquer. Il est marqué « Salle Commune » sur l’entrée … Poussant la porte, qui miraculeusement ne faisait pas le même bruit infernal que celle de la bibliothèque, je revois pour la deuxième fois la même pièce vaste. Ca doit être l’un des endroits les plus « confortable » pour les prisonniers. On peut dire qu’il ne manque de presque rien : canapé, table et autres paperasses matérielles.

Mon regard se porte sur quelques prisonniers, vérifiant que tout allait bien. L’atmosphère est calme, ils discutent, jouent ou ne font rien. Restant affalé près de la fenêtre en observant la cour. Air envieux, d’être libre. Je soupire, jamais ils ne retrouveront cet air qui vous emplie les poumons de bonheur. Quand vais-je retourner chez moi ? Même si ce n’est que pour quelques jours. Je pense tout de même revenir pour voir mademoiselle Bella ou encore Siriel. Pourquoi pas ? Ils ne sont pas « rien ».

Je suppose que le jeune homme n’était pas encore près à faire connaissance avec les autres en ma présence. Mais va –t-il au moins avoir la prétention de le faire. Mon intention se porte sur un petit groupe de détenus. Etrangement ils étaient placés en cercle sur le sol à jouer avec des billes. Tous les enfants aiment jouer avec ces petites boules. Je regarde Siriel d’un œil amusé.


« Vous jouiez à ce jeu quand vous étiez enfant ? »

Pour ma part, ça m’arrivait d’y jouer avec Sebasten, si ce n’était pas dans la cours de récréation. M’imaginant aussi le jeune garçon à mes côtés, jouer avec sa petite sœur. Moment heureux à mes yeux.

En Grèce on joue à la Troppa. C’est un peu la même chose que les billes sauf que le but est de lancer de petits objets sphériques dans un trou et non toucher l’objet adversaire. Je me souviens de m’être prise plusieurs fois la tête pour réussir cela. Mon père se moquait gentiment de moi, j’y suis tout de même parvenue un jour.

Les temps passent et perdent un peu de leur trésor. Allez parler de « Troppa » à l’un des prisonniers. Je suis certaine qu’il vous regardera avec de grands yeux incompréhensifs.

La bille du joueur A venait de toucher celle du joueur B. Des cries de joies se font entendre. En tant que gardien, je devais m’attendre à une espèce de parie, comme dans la cours de l’école. « Si je gagne, tu me dois ça ... ». Surveillant d’un œil critique les échanges de regards entre le groupe. Une femme en uniforme, ça ne passe pas inaperçu.

Je tourne le dos, je n’ai pas envie de jouer les gardiens suspicieux, j’invite Siriel à sortir de la pièce. Et puis, il n’avait pas vraiment l’air de vouloir y rester.

Que nous reste-t-il à visiter ? Voyons … Je n’en n’ai aucune idée. Laissons nos pas nous guider…


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Siriel Silver
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MessageSujet: Re: Présentation des lieux (pv)   Présentation des lieux (pv) Icon_minitimeVen 4 Juil - 21:35

Les mots sont de drôles de choses. Parfois il y en a plusieurs pour désigner la même chose et parfois c'est le contraire, un seul mot se retrouve avoir plusieurs sens. Mais tous les mots sans exceptions tuent. Il n'y a rien de pire que les mots car les blessures qu'ils infligent ne guérissent pas. Lorsque le corps est blessé, il meurt ou se répart. Mais l'esprit est capable de garder une plaie ouverte pendant des années.

La porte en bois arbore fièrement la plaque "Salle Commune". Elle est en meilleur état que sa soeur de la Bibliothèque. Peut-être parce que les livres sont également des arbres meurtris et qu'elle les pleure. Damara pousse la porte silencieuse qui révèle alors une salle fort commune il est vrai. Elle ressemble a n'importe quelle salle. Carrée, sale, emplie de meubles, de gens et de bruit. Je ne rentre pas, posant par habitude ma main sur le chambranle, prenant par là le poul du bois et de la piece. Il est désordonné, bruyant, actif, malheureux. Ce n'est pas la maladie sourde et lente de la bibliothèque. Quelque chose de plus sourd, dissimulé sous le confort et les rires.

Mon regard quitte les objets pour se poser sur les vivants. Je porte le même uniforme qu'eux et pourtant je me sens différent. Pas mieux ne vous y trompez pas. Pas moins bien non plus, juste différent. Ils sont dans la vie, moi je la regarde du pas de la porte. Certains parlent, d'autre jouent, d'autre enfin regardent le ciel. Ils rêvent sans doute à la liberté. Je les envie un peu. La liberté n'est pas pour moi. Je suis dangereux, j'ai tué, prit des vies. Mon incarcération est le prix a payer pour que d'autres Sarah puissent grandir, rire et poser des questions aux papillons. Je serais égoiste a penser a ce que j'ai perdu. De toute facon, ici ou ailleurs, ca m'est bien égal. Plus je vois la prison moins je comprends ce qu'elle a de différent par rapport a dehors. Je m'y sens tout autant étranger.


« Vous jouiez à ce jeu quand vous étiez enfant ? »

La voix de Damara me tire de mes pensées et il me faut quelques instants pour comprendre de quoi elle parle. Des hommes jouent avec des billes de verre. Oui je connais ce jeu mais je n'y ai jamais joué. Sarah est morte trop jeune et depuis je n'ai plus joué. Cela dit, et pour ne pas toujours faire le dépressif, je me décide a répondre sur un note plus joyeuse.

Pendant que Damara pense, j'entre dans la piece et vait droit vers le groupe. J'enjambe un type qui dort, pas envie de faire un détour, et je prends une bille d'un tas a coté d'un joueur. Il ne s'en sert pas de toute façon.
Le jouet dans la main je reviens devant Damara qui a tourné le dos au groupe, sans me soucier du cri de protestation du prisonnier. Il m'ordonne de lui rendre l'objet. Je me retourne et le regarde longuement, en silence, du haut de mes presque deux mètres. Il semble se ratatiner et n'insiste pas. Je pense que la présence de la gardienne y est plus pour quelque chose que mon...hum... imposante présence.

Je ne me suis pas fait un ami mais ca m'est égal. Je sors de la pièce, suivant encore Damara qui ne semble pourtant pas pressé. Encore une fois j'accélère le pas, cette fois pour me mettre devant elle. Puis je m'arrête et lui montre la bille dans ma main droite. Un petit tour de magicien que je faisais parfois a Sarah. Ma main gauche s'agite autour de la sphère de verre, mes lèvres remuent, murmurant en silence d'étranges formules magiques. Soudain je tape du pied et profite de ma diversion pour faire disparaitre l'objet dans ma manche.

Et voila comment les Silvers jouaient au billes Damara. Cela te convient-il comme réponse ?
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MessageSujet: Re: Présentation des lieux (pv)   Présentation des lieux (pv) Icon_minitimeSam 5 Juil - 15:56

Surprise de trouver Siriel devant moi, je stoppe aussitôt mon pas. L’air perplexe, je le regarde tout en haussant un sourcil. Un problème ? Sa main se tend devant moi, moment d’interrogation. Que voulait-il faire ? Surprise, je ne m’y attendais absolument pas. Une petite sphère se dévoile à l’ouverture de sa main. C’était drôle. Je pouvais mettre ce geste en parallèle avec la naissance d’un bourgeon. Il s’ouvre tout doucement pour dévoiler la magnifique fleur qui sommeillait en lui …
Son autre main vient s’agiter au dessus de sa jumelle tel un oiseau volant au dessus des vagues. Ses lèvres remuent mais ne disent rien.

Mon intention se porte par le que fait sa semelle sur le sol, baissant les yeux. A la fois mi-inquiète et mi-intéressé, mes yeux se reportent sur la main droite du garçon … Plus rien. Je lui adresse un sourire enjoué. C’est comme un enfant face à un clown. Emerveillé et heureux par un peu de magie. Même si je suis adulte, je n’ai pas perdu mon côté de petite fille. Et cela, même si je ne le montre pas, est toujours en moi.


« Très bonne manière de jouer avec une bille. Je me demande où elle est passé … »

Baissant la tête, petit sourire au coin des lèvres, je continue le pas. Je passe ainsi derrière Siriel, n’attendant pas bien longtemps pour faire le tour de sa personne. D’un geste fin, doux et rapide, je viens chercher le petit objet logé dans la manche du garçon. Tenant le bien entre mes doigts, au niveau de mon visage sur le côté. Je taquine du regard le jeune homme imposant par sa taille.

« Trouvé on dirait »

Regagnant un peu de mon sérieux, je lui redonne la boule de verre. D’un geste de la tête, je l’informe qu’on reprend la visite. Voyons voir, le réfectoire. Je n’y avais jamais mi les pieds, il parait que la nourriture y est néfaste. Moi qui suis de nature gourmande, je n’allais pas m’y risquer, mais pour Siriel, c’était la seule façon de s’alimenter « correctement ». J’avais tout de même peur de la qualité des repas. Je ne pouvais pas demander aux cuisiniers de faire une exception pour Siriel, cela reviendrait à faire du favoritisme … Oh et puis, ce n’est pas moi qui allais laisser quelqu’un mourir de faim. Chose à voir …

Comme je m’y attendais, c’est un peu comme dans un réfectoire d’école. Des tables alignées entre des allées dégagées avec en son bout, les plateaux et le plat de résistance, servis pas un employé des cuisines.
Je me dirige d’un pas décidé vers « la distribution » de nourriture.

Vérifiant avant tout l’état général. Pitoyable. Sur un ton un peu détaché et autoritaire, je fais savoir aux cuisiniers mes fonds de pensées. A l’avenir, qu’ils tâchent au moins de préparer comme il se doit une soupe … Je me retourne vers le garçon, et lui dit :


« Siriel, si la nourriture est néfaste, venez me trouver. Je ne tiens pas à ce que des gens tombent malades »


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MessageSujet: Re: Présentation des lieux (pv)   Présentation des lieux (pv) Icon_minitimeMar 8 Juil - 11:14

C'est à peu pres comment je vois la chose. J'ai toujours assimilé la magie a un cours sur la vie et la mort. Les choses apparaissent, puis disparaissent, se transforment en autre chose.... et le tout n'est qu'illusion. Evidemment a l'époque ou je jouais avec Sarah je ne pensais pas à tout ca. Je ne pensais qu'a elle, a la voir grandir, à la protéger du mal que je voyais dehors, et à l'écouter rire. Rire. Mot oublié depuis sa mort. Je me souviens avoir sourit en quelques occasions mais jamais rire. Je crois que j'ai oublié comment on faisait.

Damara, elle sourit. Elle a quelque chose d'enfantin comme ca. Rectification, elle a tout le temps quelque chose d'enfantin. J'ai presque l'impression de me retrouver devant une pré-adolescente qui n'aurait pas grandit. Et pourtant je me souvient de cette douleur qu'elle a éprouvé quelques minutes plus tôt. De son air de rose fanée, la main sur ses entrailles. Elle a vécu plus de douleur que la plupart des personnes agées. C'est un adulte en somme, une sorte de compromis entre jeunesse et vieillesse. Mais il y a chez elle une sorte de clivage rafraichissant.


« Très bonne manière de jouer avec une bille. Je me demande où elle est passé … »

Que tirerait-Elle de ce jeu ? Et du fait que j'avais entendu fille a la place de bille la première fois ? Et pourquoi est ce que je ressens plus son manque ici qu'ailleurs ? Cela fait des mois que je ne l'ai pas vue et pourtant aujourd'hui Elle ne sort pas de ma tête. Je crois que j'ai peur en fait. Peur de retrouver ce monde de lumière qui me prend mon être. Peur de tuer à nouveau. Peur de faire du mal à Damara.

Je ne montre pourtant aucune réaction lorsque je la sens prendre la bille de ma manche. Il faut jouer le jeu. C'est ce que nous faisons tous ici, nous jouons le jeu de la vie alors que notre seul but en ce lieu est de ne plus prendre celle des autres. Damara est aussi prisonnière que moi. Elle peut sortir certes mais sa douleur l'enchaîne a notre monde souterrain. Même en plein soleil elle connaitrait les ténèbres. Elle ne le mérite pas. Mais le monde est injuste, ce n'est pas nouveau.


« Trouvé on dirait »

Belle anticipation. Elle connaissait surement. Peut-être était elle la Sarah de quelqu'un. Elle me rend la bille que je regarde. C'est une bille. Que veut-elle que j'en fasse ? Ce n'est rien qu'une boule de verre, certes jolie, mais une boule de verre malgré tout. Mes yeux parcourent le couloir pour trouver un endroit ou je pourrais poser l'oeil du papillon tandis que nous reprenons notre marche.
Le réfectoire se dessine au bout du chemin. Des odeurs de graillon, de mauvaise nourriture et d'eau de javel agressent mon odorat. Je n'irais que rarement à cet endroit. Je n'aime pas manger, c'est une perte de temps. Alors comprenez que l'idée de manger de la mauvaise bouffe allemande dans un endroit bruyant et surpeuplé ne m'attire pas plus. Je préfere regarder ma bille tiens. Elle au moins elle n'est pas blanche.

Ce que je hais le blanc. Le blanc a prit ma soeur, il l'a avalé. Il fait mal aux yeux et il me prend moi pour prendre les sarahs des autres. Le blanc est le mal absolu.

Une voix sèche et autoritaire me tire de ma rêverie. Damara c'est métamorphosé en petit dragon et parle trop vite pour que je puisse comprendre. Elle n'a pas l'air contente, j'ignore pourquoi mais bon, ca la regarde. Elle se tourne alors vers moi.


« Siriel, si la nourriture est néfaste, venez me trouver. Je ne tiens pas à ce que des gens tombent malades »

Je hoche la tête, me retenant de faire de même avec les épaules. Manger... rien que cette idée me rend malade. Et je me fiche de l'être réellement. Je ne tiens pas plus a la santé qu'a la vie.

"Fachée ?"

Je ne comprends pas sa réaction. Histoire de la faire sourire encore, je lui tend la bille en cadeau. Je n'ai rien d'autre mais j'espere que ca suffira. Elle est trop pure pour se gacher avec des émotions négatives. La vie n'est pas assez intéressante pour qu'on y gache son rêve avec de la colère.
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MessageSujet: Re: Présentation des lieux (pv)   Présentation des lieux (pv) Icon_minitimeMer 9 Juil - 9:50

C’est ce genre de petites attentions qui me touchent tout particulièrement. Je n’ai pas pour habitude d’être rangée au camp des « besoin de toi ». C’est justement le contraire, je préfère aider que d’être aidée. Siriel est un garçon attentionner même s’il ne le fait pas voir. Serait-il ce genre d’homme qui aime prendre soin des autres ? Peut-être, rien ne me le prouve. C’est peut-être juste mon changement d’attitude et mon inquiétude qui l’attisent. Voir le perturbe. Je reste toutefois sur mes acquis, à l’avenir, je viendrai vérifier l’état des cuisines.

La bille brille sous mes yeux, il le savait. Mon sourire réapparaît. Une offrande, je ne la refuse point, venant chercher le bien du jeune homme, je reste un moment, ma main en contact avec la sienne hésitant à se refermer sur la sphère. Après quelques rapides secondes, j’accepte finalement le présent. Il lui avait appartenu un instant, la voici mienne. Cassant ce maigre effleurement, je relève la tête en murmurant :


«ένα μόνο χελιδόνι δεν κάνει την Άνοιξη; η μια μόνη ηθική πράξη δεν κάνει την αρετή

Je sourie encore plus amusé par ma bêtise. Siriel ne devait pas comprendre un seul mot dans la langue grec. Pourtant, s’il l’avait su, je suis sûre qu’il l’aurait de cuite comprit. Je me recule, en lui annonçant la suite de la visite. Nous quittons donc le réfectoire sur une notre d’indifférence.

Les murs du couloirs nous appellent, auraient-ils envie d’écouter nos dires ? Nous ne sommes pourtant pas si différent des autres. N’est-ce pas Siriel ? Fausse réponse, même avec son calme légendaire, Siriel ressemble fortement à mon père. La seule différence –et sûrement la plus grande- réside dans les mots. Ceux-ci n’effleurent que tr§s peu les lèvres du jeune homme. Mais c’est déjà largement suffisant je pense.


« Une seule hirondelle ne fait pas le printemps ; seul acte moral ne fait pas la vertu. Je ne peux point être fâchée si je n’ai gère assez d’éléments déclencheurs. »

Je sais qu’il comprendra. Je suis de nature calme, pour que je me fâche, il en fallait bien plus. Mais le fait de savoir que les prisonniers sont sous-alimentés, ne me plait gère. Passons.

« Que signifie le mot vertu pour vous ? »

Savez-vous Siriel, ce qui signifie exactement le mot : vertu ? Personnellement si je devais lui donner une traduction personnelle, ce serait : Homme. Ce mot vient du latin grec « virtus », lui aussi dérivé du mot « vir ». Ce qui regroupe les mots ; viril et virilité. A la seule différence, c’est que le mot vir désigne l’homme masculin et que virtus désigne la force virile, la valeur, la discipline. Actuellement, nous définissions la « vertu » par : un habitus de la volonté, acquis par répétition des actes, et qui habilite l'homme à agir bien. Celle-ci est classée en deux catégories : les vertus morales et les vertus intellectuelles. Le moral reprend le courage, la prudence, la justice, la tempérance, … Alors que l’autre se limites au spéculatives ; intelligence, science, sagesse et aussi aux pratiques ; art, prudence. Il est dit aussi, que la vertu est une notion centrale de la philosophie, de la religion et du politique. Platon lui disait : « La vertu est la science du bien ; le vice est l’ignorance ».

Je vais en rester là. Mais voyez comme un simple mot, prend énormément d’importance au travers le temps et l’espace. Il est comme une fleur, il grandit de plus en plus. Siriel ne parle peut-être pas beaucoup, mais je sui sûre qu’il pense énormément. Je suis de ces gens qui font les deux en même temps. Réfléchisse beaucoup en parlant à un niveau correct. Pas de trop, ni trop peu.


« Les salles de bain sont communes… »

Y avait-il vraiment besoin d’aller ouvrir cette porte qui donnait sur des douches aux eaux froides ? Je laisse le soin à Siriel d’en prendre la décision. Bien que ma remarque lui donne déjà un aperçut flamboyant de la pièce. Cela dit, c’est tout de même pareil pour les gardiens. Voyez comme nous sommes presque traité de la même manière.

Mais pourtant si différent …


Dernière édition par Damara Galanis le Sam 12 Juil - 16:01, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Présentation des lieux (pv)   Présentation des lieux (pv) Icon_minitimeJeu 10 Juil - 17:17

Un sourire est la plus belle chose au monde, dit un dicton de mon pays de naissance, il enrichit qui le reçoit sans apauvrir qui le donne. Ce n'est pas faux car la réaction de Damara fait fuir le blanc autour de moi pour le transformer en gris clair. Cela peut vous paraître idiot, à vous, gens réels du monde extérieur, de voir un garçon comme moi effrayé par une absence de couleur. Et pourtant tout est dans ce seul mot. Absence. Lorsque l'on est perdu dans le monde de brume que je parcours depuis près de vingt ans, on en vient à en redouter l'eclaircie dans les nuages. Evidemment, vous ne pouvez pas comprendre, vous n'entendez pas les cris des murs brûlés a la chaux.

Elle tend la main pour prendre le truc et effleure un moment la mienne. Je ne bouge pas, assez surprit. Pourquoi hésite-t-elle? Quel est ce rituel du toucher ? Je suis un homme plutôt tactile mais lorsqu'il s'agit de relations humaines, je suis facilement perdu. Il m'est difficile de savoir si ce geste est un reproche, une menace, ou au contraire quelque chose d'agréable, de doux. Je regarde le visage de Damara et n'y lit qu'hésitation. Je la laisse donc prendre sa propre décision.


«ένα μόνο χελιδόνι δεν κάνει την Άνοιξη; η μια μόνη ηθική πράξη δεν κάνει την αρετή.»

Alors qu'elle referme finalement ses doigts sur le petit trésor, ses lèvres s'agitent et sa voix prononce des sons que je ne connais pas. Ce n'est pas de l'allemand. Encore moins de l'anglais ou du français et je ne reconnais pas l'accent si spécial du japonais. Elle a l'air contente de ce qu'elle vient de dire, aussi je me refuse de la blesser en disant que je n'ai rien compris. Je me contente de ne pas réagir. Dans le doute, tais toi, disait le sage. Il faut croire que je doute souvent.

Les murs du couloir nous appellent. Ils cherchent a me sauver du blanc du réfectoire. Nous sortons donc, tout en continuant à bavarder. S'il n'y avait la différence d'uniforme je crois qu'on aurait pu nous prendre pour deux amis. Comme quoi la frontière entre prison et liberté n'est finalement qu'une histoire de vêtements.


« Une seule hirondelle ne fait pas le printemps ; seul acte moral ne fait pas la vertu. Je ne peux point être fâchée si je n’ai gère assez d’éléments déclencheurs. »

Je comprends même si je ne suis pas sur d'être totalement d'accord. Une seule hirondelle ne fait pas le printemps certes. Mais une hirondelle arrive. Puis une autre. Une autre...et avant qu'on ai le temps de se retourner, le printemps est là. Il en faut plus pour mettre Damara en colère, je veux bien l'admettre mais parfois l'explosion est le fruit de plusieurs petits glissements anodins. Lorsque la pression est trop élevée, il faut que cela éclate.

« Que signifie le mot vertu pour vous ? »

Cette question là m'interpelle directement. Elle frappe droit dans mon coeur et je sais que je ne pourrais me dispenser d'y répondre. Mes sourcils se froncent imperceptiblement alors que j'y réfléchis. Mon esprit se braque a la seule idée de réfléchir à un mot. Les mots sont des balles qui chargées dans le bon pistolet, tuent plus clairement que le pire des virus. Les mots sont l'expression du mensonge et du mal, les mots, même les meilleurs, les plus brillants, les pluss olides, sont le symbole de la capacité de destruction de l'être humain. Pour moi, un mot est une arme de destruction massive. Un peu comme le nucléaire qui peut certes être utilisé comme énergie et pour le chauffage mais dont on connait surtout la bombe et les effets secondaires. Les mots, tous les mots, signifient le mal.

D'un autre côté, je suis sensible au concept de la vertu. Pas que je sois terriblement vertueux moi-même, je ne m'intéresse pas assez au monde pour en prendre les valeurs mais Sarah l'était. Je connais rapidement la racine latine du mot et me suis a une époque amusé qu'il ai prit le genre féminin en français. Cela dit je n'en sais pas plus. L'ethymologie étudie les mots. Je n'ai jamais été tres féru d'armement.
Vertu. Ce simple mot signifie tant de choses pour moi. Trop pour que je puisse l'exprimer avec la parole, trop même pour que je puisse en faire un dessin. Et tout silence plus long de ma part pourra être prit pour une insulte. Il me faut répondre. J'ouvre la bouche, je ne sais pas ce qui va en sortir.


"Une graine."

Ce n'est pas si mal. Cela veut dire qu'il faut attendre pour voir. En soit la vertu contient tout un monde de sa naissance à sa mort, mais la vertu seule n'est rien, elle a besoin d'être plantée, nourrie et arrosée quotidiennement. Personne ne sait ce qui va en sortir, elle peut apporter vie et bonheur à la communauté ou détruire les autres plantes et se repaître de sa mort. La vertu nait un jour dans le coeur d'un indivudu, grandit ou est étouffée, prend ou non de la place, ou finit dans le gosier d'une givre. Oui, j'aime bien mon image. On peut en tirer ce que l'on veut.

« Les salles de bain sont communes… »

Damara s'arrête a nouveau et pousse une porte, révélant une salle d'eau, blanche encore mais cette fois bien plus attirante. A force de toucher murs et portes, mes mains sont noires et j'ai horreur de ça. Peu m'importe a moi qu'elles soient ou non communes. Peu m'importe même l'eau chaude, je me lave a l'eau froide la plupart du temps. Mais les salles d'eaux sont importantes car je tiens beaucoup à mon hygiène personnelle. D'ailleurs je ne réponds pas, entre, remonte mes manches jusqu'aux coudes et me lave consiencieusement mains et avants bras.
L'eau qui coule dans le lavabo blanc est noire de poussière. Ils devraient nettoyer plus souvent. Enfin. Comme un enfant, je regarde longuement le tourbillon du siphon. Il parrait que de l'autre côté de l'équateur, il tourne dans l'autre sens. Est ce que le monde est tordu à ce point ? Peu importe encore une fois. Je m'essuie consciencieusement les mains, redescent mes manches et retourne voir ma gardienne. Une question me trotte dans la tête. Une question si simple et si compliquée a la fois.


"Pourquoi ?"

Qu'elle comprenne ce qu'elle veut. D'une manière ou d'une autre, j'aurais ma réponse.
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MessageSujet: Re: Présentation des lieux (pv)   Présentation des lieux (pv) Icon_minitimeDim 13 Juil - 13:15

Siriel est un garçon intéressant et très attachant par son côté impénétrable. Le voilà qui me quitte pour aller explorer tel un enfant, d’un peu plus prêt la pièce d’une blancheur presque aveuglante. Mes yeux suivent le moindre de ses déplacements. Debout face à un lavabo, le jeune homme remonte ses manches et entreprend de laver ses mains. Observant avec attention l’eau s’échapper par le conduit. J’ai moi de même souvent observé ce tourniquet d’eau sans fin.

Se tenant devant moi, il me pose une question : « Pourquoi ? ». Siriel est très énigmatique l’air de rien. Le pourquoi demande un comment. Encore deviner ce qu’était ce « pourquoi ». Si je pars du principe qu’il vient d’observer le mouvement d’un liquide, cette question peut être en rapport avec le lavabo. Ou si je remonte plus loin, à la graine. Qu’importe le centre dans le fond, tant qu’il a une réponse. Il n’en sera que plus satisfait.


« Parce que c’est dans ce sens la qu’elle a décidé d’aller … »

On peut bien entendue parler de l’eau qui coule ou encore de la vie. Il avait l’embarra du choix. Soyons énigmatique … Je me détache de l’endroit blanc, en refermant la porte. Beaucoup de questions resteront sans réponses Siriel, nous nous devons d’accepter ce fait. Telle est la vie. Avec le sourire.

Sur notre chemin apparaît une porte portant une croix. J’en conclue qu’il s’agit là, d’une sorte de Chapelle. Une mini église en somme. Je n’ai jamais été très douée pour tout ce qui était religieux. A vrai, dire, cela ne m’intéressait pas plus que ça. Ma présence dans une église orthodoxe n’était qu’occasionnel, toutefois, cela ne signifiait rien. J’ai toujours éprouvé une croyance particulière envers les Dieux.

La porte s’ouvre devant nous, j’entre suivit par le garçon. J’aime respecter les endroits de cultes, et je savais qu’ici, faire le signe de la croix était l’un des rituelles adoptés par les gens d’ici. Mais les traditions de mon pays me sont restées dans la peau. Du regard, je cherche un petit lavabo pour pouvoir me laver les mains. Trouvé, je m’exécute. Non loin de l’entrée, je me tiens devant une bassine d’eau, j’y plonge mes mains en les frottant rapidement, les séchant par la suite. Je tourne mon regard vers Siriel, avait-il fait pareil ? Qu’importe, chacun ses croyances. Je ne jugerai certainement pas sur cela. Je viens murmurer :


« Vous alliez souvent à l’Eglise ? »

Comme je l’ai cité plus haut, mes visites dans ce genre de lieu étaient très occasionnelles. Mariages, Décès, Baptême. La dernière fois que j’y suis allée, c’était pour un enterrement...Le sien. Passons. D’ordinaire, les grecs dans une église, se lavent les mains, et prononcent à haute voix la prière : « theós ». Qui signifie Dieu. Ils prient debout pour se rapprocher de l'Olympe, main droite levée. Très différent des Eglises catholiques/chrétiennes.

Le calme est maître en ces lieux. Par pur respect, le silence gagne enfin mes lèvres sans effacer mon petit sourire adressé à Siriel. J’entreprends de faire le tour de la pièce. Sur les chaises alignées, trônent quelques personnes en plein contact avec leur Dieu. D’un pas qui se veut discret, je longe les rangées pour observer les crucifix et les cierges. Les flammes dansent agréablement pour former une petite forme lumineuse … Opposé à la porte, le statut d’un homme « coulé » sur une croix en bois qui n’est d’autre que le Christ, passe paisiblement tout son temps au même endroit…

Prenant place sur une des chaises d’une des rangées vides, je pose mon regard sur Siriel. Attendant qu’il prenne place à mes côtés. Mes yeux se reportent sur son dossier déposé sur mes cuisses. Les prisonniers viennent-ils ici pour se repentir ? Demander le pardon ? Tout cela me semble presque grotesque. Dieu ne pardonne pas, c’est l’homme qui doit se pardonner.

Je suis plutôt une alévite. C'est-à-dire une personne qui ne pense pas que Dieu est au ciel ou quoi que ce soit. Mais qu’Il réside à l’intérieur des personnes, dans leur cœur. Bien que lorsque je suis seule, il m’arrive de lever la tête au ciel et de penser au paradis des Dieux… La mythologie, l’Histoire.


« Siriel … Vous croyez au Paradis ? »

Etes-vous seulement encore vivant …
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MessageSujet: Re: Présentation des lieux (pv)   Présentation des lieux (pv) Icon_minitimeLun 14 Juil - 8:59

J'aime l'ordre et la propreté. On m'a d'ailleurs souvent traité de maniaque lorsque je travaillais car les livres étaient toujours classés, rangés, mis par ordre de taille en fonction des reflets des reliures. Je suis toujours à l'heure, quoi qu'il arrive, je n'oublie pas les rares rendez-vous, ma tenue est toujours impeccable et surtout, surtout, mes mains sont toujours propre.

Je regarde le gris noir de la poussière s'étirer et se diluer dans l'eau. Quelques particules se posent sur l'email d'un blanc aveuglant, ternissant l'éclat de ce dernier. Mais la plupart ne résistent pas à l'action transparente de l'eau et fuient en tourbillonnant le blanc pour plonger dans l'obscurité de tuyau que je devine en plomb. Je rince le lavabo avec minutie, envoyant toute la saleté rejoindre lke monde noir sous mes pieds. Les hommes sont incapable de se défaire des idéaux de leurs ancêtres. Même lorsqu'ils se disent libres, ils ne font en fait que troquer des chaînes visibles contre celles de l'esprit, invisible mais tout aussi réelles. Réelles dans leur réalité, bien sur.


« Parce que c’est dans ce sens la qu’elle a décidé d’aller … »

J'hoche la tête ce qui est chez moi l'équivalent le plus fréquent du sourire. Damara a bien comprit que ma question n'a pas d'objet, puisque sa réponse n'en a pas non plus. Ca ne m'éclaire pas vraiment sur le sens du monde mais beaucoup sur l'état d'esprit de ma gardienne. Ma gardienne. Voila que je me l'approprie. Je ne vaux vraiment pas mieux que les autres hommes. Damara n'est évidemment à personne. Pas à moi, pas au monde et encore moins à elle-même. Nous n'existons pas vraiment, nous ne sommes que le rêve fou d'une terre qui s'ennuie.

La porte se referme, bloquant symboliquement l'acces. Du blanc nous revenons au gris de la pierre et reprenons notre marche. Damara semble avoir décidé de me montrer toute la prison sans rien omettre. C'est gentil à elle de prendre tant de temps pour essayer de m'introduire dans cette réalité. J'en suis touché. Cela n'empêche pas que je ne veux pas y participer. Passons.

Nous arrivons près d'un lieu de culte en exercice. Je peux le sentir à la lourdeur de l'air autour de moi. Quelque chose qui grésille et me fait sentir que je ne devrais pas être là. Je m'arrête. Les lieux de cultes me sont... pas déagréable, ce n'est pas de la peur non plus, encore moins de l'angoisse mais un sentiment très fort que je n'ai pas à être là. Que je suis destiné à autre chose. Et plus le bâtiment accueille de fidèle, plus le sentiment est fort. Je peux dire du premier coup si un lieu de culte est actif ou pas. Et je ne me trompe jamais.

Longtemps, j'ai cru que cette manifestation était celle d'un Dieu. J'ai continué à croire plusieurs années après la mort de Sarah, alors que même mes parents avaient renoncés. Ils sont plus pragmatique que moi, ce n'est pas nouveau. Puis j'ai compris. Ce n'est pas un Dieu que je sens là. C'est la foi des hommes. Ce sentiment d'adoration, d'espoir et de respect qiu les conduit à chercher un Dieu dans des endroits précis. C'est en fonction du nombre de fidèle que le sentiment augmente. Rien à voir avec Dieu.

Nous sommes entrés, Damara se lave les mains à l'eau bénite, moi je reste face au crucifié et je le regarde bien en face. Cet homme a souffert la torture et la mort pour son peuple. Il était peut-être fou, peut-être pas, mais il a accepté de se sacrifier pour que les gens apprennent la notion d'amour et de respect. Et cela a entraîné des guerres sans fin et des miliers de morts. Les hommes ne sont pas prêt à comprendre ce que vous avez voulu enseigner, vous savez. On leur donne la paix et ils ne font que tuer. Ils mentent, se servent des mots comme des poignards. L'homme est mauvais. Il ne mérite pas de vivre. Moi comme les autres. Vous comme les autres. Vous les dieux qui m'ont prit ma Sarah.


« Vous alliez souvent à l’Eglise ? »
"Pour le travail."

Mes parents étaient des professeurs d''histoire de l'art. Il arrivait qu'ils entrent dans des églises, des mosquées ou des temples pour analyser des objets qu'on ne pouvait déplacer. Des statues, des vitraux, des candélabres. Et je les suivait. Pour m'occuper de Sarah, et après parce qu'ils ne pouvaient confier à personne leur fils muet et dépressif. J'ai énormément déçu mes parents tout au long de ma vie. Ils n'ont pas comprit que je suis mort en même temps que ma soeur, et je crois qu'ils continuent à espérer que je m'éveille un jour de mon long cauchemard. Je les laisse à leur songe, je ne veux pas ruiner leurs espoirs.

Damara fait le tour de la piece qu'elle semble découvrir aussi. Si elle va régulièrement a l'église, il ne s'agit pas de celle-là. Pour ma part je reste aussi immobile que la statue en face. Je continue à sentir les lieux. Mes yeux se ferment pour laisser plus de place à mes autres sens, surtout ceux que je ne sais nommer. Sarah, elle, est restée à la porte, comme toujours. Même vivante elle n'aimait pas les églises. Elle pleurait devant les crucifix, ne pouvant passer outre la douleur qu'avait pu ressentir cet homme. Quoiqu'il soit devenu par la suite.

Un léger bruit me fait rouvrir les yeux. Ma gardienne s'est assise sur un banc de prière et me fait signe de la rejoindre. J'obéi. Entrant dans l'allée centrale, que je parcours tranquillement en quelques pas de mes grandes jambes. Puis je trouve la place désignée et je m'assied, sans bruit.


« Siriel … Vous croyez au Paradis ? »

Drôle de question. Je n'en sais rien. Si le paradis existait alors Sarah devrait y être non ? A moins que le paradis ne soit un autre niveau de cette réalité. Je crois que le paradis de chacun est en son esprit. Oui, j'ai un début de solution. Le paradis est dans l'oubli. Le paradis est le néant libérateur. Il existe en chacun de nous mais nous sommes trop conscients pour nous en rendre compte.

"Lequel ?"

Les mots ne veulent rien dire. Si Damara veut une réponse sérieuse à sa question, alors il va falloir qu'elle m'explique ce qu'est le paradis. Mais je ne crois pas qu'il existe. Car je ne crois pas en l'existance de l'univers. Nous ne sommes rien. Même la vie est une illusion.
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MessageSujet: Re: Présentation des lieux (pv)   Présentation des lieux (pv) Icon_minitimeVen 18 Juil - 15:43

Le paradis. Je ne connais que vaguement ce qu’il est dans la religion chrétienne et juive. Il représenterait le « lieu final » après la vie en somme, où les hommes sont récompensés de leur bon comportement. Et ceux qui ont failli dans leur vie, iront en Enfer. Je trouve que c’est assez amusant comme situation. Par rapport à la mythologie grecque, c’est très différent. Le paradis proprement dit, n’existe pas. Il y a bien l’Olympe, mais celle-ci n’est accessible et destinée qu’aux Dieux. L’enfer des chrétiens est un lieu fermé, ou danse les flammes brûlantes du mal. Dans la mythologique, les Enfers sont dirigés par le Dieu Hadès. Les lieux sont divergents ; L’Erèbe, L’île des Bienheureux, Le Tartare et les fleuves. Il existe toutefois dans ces lieux un « paradis » destiné au Héros. L’île des Bienheureux où les âmes vertueuses goûtent au doux repos après leur mort.

Tout cela ne reste qu’un mythe, un récit porté à l'origine oralement par les anciens. Pour expliquer certains aspects fondamentaux du monde comme sa création, les phénomènes naturels, le statut de l'être humain, ses rapports avec le divin, la nature ou encore avec les autres humains. Je ne crois évidemment pas au paradis proprement dit. Enfant, je me suis souvent demandée où était ma mère, Sebasten me répondait seulement qu’elle n’était plus sur terre … Mais dans mon cœur.


‘’Lequel ?’’

Je tourne légèrement les yeux vers le garçon. Existait-il plusieurs paradis ? Après réflexion, tout dépend de chaque être humain. Certains n’y croient pas, d’autres oui. Ou alors, il y a aussi ceux qui se le représentent autrement. Cherchant une bonne formulation à ma demande, il fallait croire que ma question de départ était trop vaste pour Siriel.

« Avez-vous votre Paradis ? … »

Les miens vivent en moi. Dans mon Eden. Endroit accessible aux personnes qui me sont chères. Mes yeux se reportent sur la statue du Christ. Où était son Paradis à lui ? Auprès de son Père sans doute … Après avoir écouter Siriel, je lui propose de partir. Fermant silencieusement la porte derrière nous. Calme et paisible sont les couloirs à notre passage. J’ai souvent entendu dire de ces lieux « Sadismus, c’est l’Enfer ». Personnellement, je ne le pense pas. Si les êtres qui y vivent son capable d’un minimum d’humanité, la vie n’en sera que meilleur. Mais ne te fait pas trop d’idée Damara, le monde ne change pas, alors ici …

Sur notre chemin, se dessinent quelques portes. Ces lieux ne me semblaient pas très intéressant, toutefois, si Siriel le voulait, il n’aura qu’à y aller de lui-même. Allez visiter la salle de musculation, la laverie, les salles de visites … Ce n’était pas trop dans mes envies. Par contre, le bureau de la psychologue et de la direction pouvait toujours servir au jeune homme.


« A votre gauche, vous avez le bureau de la psychologue, et à côté, celui de la direction. »

Je ne fais qu’une rapide présentation. Il n’est pas dupe. Il sait ce que renferment ces deux pièces. Je jette tout de même un rapide coup d’œil sur l’écriteau sur la porte de la psychologue : « Maybeth Greene ». Cela pourrait toujours me servir par la suite. Bien qu’un tour chez la psychologue ne me soit d’aucune utilité. Poursuivant notre petit train, une dernière porte s’ouvre. Laissant le suspense régner dans l’air, je m’apporte de l’entrée sans faire attention à ce qui la orne. A peine ouverte, nous étions à l’intérieur. Du sol, mon visage scrute le paysage de l’infirmerie … Infirmerie, c’est la même chose que dans un hôpital. C’est là où l’on soigne les gens … Mes yeux se porte sur le lit au couverture blanche, l’odeur de la pièce est mêlée à ceux des médicaments. Je me sens devenir pâle, d’un geste instinctif, je me recule pour venir appuyer mon dos contre le mur. Le touchant de ma main pour être sûr de ne pas perdre l’équilibre.

Ce lit blanc … Je me revois encore, il y a cinq ans. Le mal m’avait prit par le ventre. L’horrible vision du sang s’écoulant. Je me suis réveillée vide de vie. Vide de mon enfant. Je me mets à trembler, trop de mauvais souvenir. Trop d’odeurs identiques, trop d’espaces égaux. C’est dans ce même lit blanc que ma mère est morte, c’est aussi dans ce même lit que j’ai perdu la vie … Prise d’un mal aise, tout devient flou.

« Ένας γιατρός. Siri… »

Et le néant apparut
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