Reveil difficile [Libre]

[from Retraite forcée]

Ma tête ...

Mes yeux me brulent à cause de la lumiere. je tente de me protéger avec mon bras, l'épaule refuse de soulever le coude plus haut que dix centimetres. Je suis couverte d'ecchymoses, anciennes et nouvelles, j'ai l'impression qu'un immeuble m'est tombé dessus. Je suis sortie de mon brouillard cérébrale et plus rien n'atténue les signaux d'alarme de mon corps. J'aurais dut y rester encore un peu plus.Je tente de me retourner sur le dos, La douleur m'arrache un gémissement, je doit avoir plusieurs cotes fêlées. Mes articulations craquent de partout, mes muscles se détendent légèrement.

Faisons le point. Je tourne la tete ou voir ou je suis, ma nuque est bloquée par les courbatures. ça ressemble à une cellule, je doit etre à Sadismus. Je ne me souviens que vaguement de ses dernieres heures ou bien est ce des jours ? Je me rapelle d'un homme ... comment dire, il est apparut comme un dieu à ce moment là : Grand, Puissant, J'ignore si c'est par devoir, par pitié ou par caprice, mais il avait mis fin à mon calvaire en m'arrachant à mes convoyeurs. Je tremble quand son image s'impose dans mon esprit.

Je repense à ma vie d'avant, à ma famille, ça fait tellement longtemps que je n'ai pas put leurs parler, à ma cavale puis mon arrestation. Tout le film de ma vie. On est pas sensé attendre d'etre sur le point de mourir pour ça ? Peut etre suis je morte depuis que j'ai passé ses portes immenses.

Mes tremblements s'accentuent. Depuis des années mes nerfs sont tendus comme une corde d'arc, depuis des années je tiens debout et j'avance uniquement comme ça. Et la, tout cède. Tout mes repères sont gommés, toutes mes défenses s'effondrent. Mes défenses, je devrait dire mes fondations. Mes tremblements deviennent des spasmes, je me tourne t'en bien que mal vers le mur, je crie de douleur et pour mon corps et pour mon ame. Mes larmes ruissèlent, je tousse et j'ai le gout du sang.
Mon estomac crie famine, mais je suis incapable de me lever, Mon désespoirs redouble.

Je veux me ressaisir, mais je n'y arrive pas, ça fait trop longtemps que je traine tout ça dans ma tete, je ne peux qu'attendre que le flot s'arrête de lui même. Ce qui m'éffrait c'est que je suis sans défense, si quelqu'un d'hostile venait, quelque soit sa force je serais perdue.

toute ma vie est un gâchis ...

[C'est bien connu, quand je fais un rp avec une nana, c'est court... désolée ^^]

Un cri me fait sursauter. Où suis-je ?

Ah, oui... Sadismus... Je me pose cette question à chaque fois que je me réveille... Même après plus de 8 mois passés ici. Je soupire et passe ma main sur mon front puis sur les yeux. Il fait jour. C'est étrange que je n'ai pas été réveillé lors de l'ouverture des portes. Je vais aller manger un morceau, j'ai du retard à rattraper.

J'enjambe le rebord de mon lit et me laisse tomber au sol. Je remarque alors une forme en mouvement sur la couchette du bas de l'autre lit superposé. Je regarde un moment, c'est assez sombre en fait dans les recoins de la cellule. Elle se tourne. C'est une femme. Elle n'a pas l'air bien. Je ne l'ai jamais vue alors qu'elle est dans ma cellule, ça doit être une nouvelle.

Méfiant, je m'appoche puis je demande:

"Hey, ça va ? Tu veux que j'aille chercher un infirmier ?"

"Hey, ça va ? Tu veux que j'aille chercher un infirmier ?"

Il y a quelqu'un, je ne suis pas seule. cette nouvelle m'apporte à la fois du réconfort et de l'appréhension. Je suis dans un tel etat que je n'avais pas perçue sa présence. Il faut que je vois de quoi il a l'air. Je tente de me remettre sur le dos. D'abord j'allonge les jambes, ça va, pas de crampe ni de douleur aigue, rien de cassé à ce niveau. je redresse la colonne vertébrale, et la je grimace. c'est la que j'ai pris la grande majorité des coups donnés par les convoyeurs. L'effort m'arrache une nouvelle quinte de toux.
Arg ! je suis sur le dos et je le sens. je tourne la tête faire lui à grande peine, ma nuque est toujours raide. Il est plutot mignon, je sais qu'on ne se fit pas aux apparences, mais je cherche à me rassurer.

- J ... médecin ... non... va mieux

Je lève le bras pour atteindre le cadre du lit du dessus pour me redresser. Je n'ai rien manger depuis 3 jours, ni bu, il faut que je bouge maintenant ou je n'en trouverais plus la force. assise sur le bord du lit, je lutte pour rester droite et ne pas courber l'échine.

- M'appelle Maya

"Moi, c'est Alec."

J'ai répondu par automatisme. Je la regarde un moment, elle a vraiment pas l'air bien. Elle tente de tenir droit mais c'est visible qu'elle lutte pour ne pas tourner de l'oeil. On dirait que si je la touche, elle va tomber en morceau. On dirait moi il n'y a pas si longtemps que ça... En gros, elle manque de nourriture et, en plus, elle s'est fait tabasser.

Je m'éloigne d'elle et ouvre mon placard pour y prendre un verre volé au refectoire. J'alume le robinet de la cellule et remplit mon récipient avant de revenir vers elle. Je lui tends le liquide glacé:

"T'as vraiment pas l'air bien. Qui t'a mis dans cet état ? Des détenus ou des gardiens ?"

Elle est nouvelle, à tous les coups, c'est des gardiens... Ces enfoirés qui profite de leur pouvoir pour nous réduire à néant....

Je pensais aller rendre visite à Gleb, mais je crois bien que je vais rester un peu plus longtemps...

Mes mains sont partie à la rencontre du verre avant meme que je ne puisse répondre, c'est étonnant les réflexes parfois. En plus je deteste l'eau, mais là je vide le verre d'une traite, au point d'avaler de travers. Nouvelle quinte de Toux, mes cotes me font un mal de chien, mais la boisson me semble délicieuse comme jamais.

Merci

je reprends mon souffle et lui rends son verre

Des gardiens, enfin pas vraiment, c'était les convoyeurs qui m'ont amené ici

Je ferme les yeux et je me laisse aller en arriere, tenir droite me coute trop d'effort pour le moment, ça m'empeche d'avoir les idées claires pour repondre.

j'ai reussis à leur fausser compagnie plusieurs fois, alors j'ai eu droit aux sedatifs, aux matraques et aux chocs electrique par Taser

je tousse, mais moins fort, ma garge est moins seche, j'en reprendrais bien de son eau

Ma tete ...

[T'es trop rapide

j'ai meme pas le temps que quitter Sadismus... (c'est pas une critique, hein ^^)]

Elle se jette litérallement sur le verre et le vide d'une traite. Tellement vite qu'elle s'étouffe. Depuis combien de temps n'a-t-elle rien bu ? Quoi qu'il en soit, je vais en remplir un autre alors qu'elle m'explique ce qui c'est passé...

L'évasion...

Enfin, si j'ai bien compris... Cette idée ne m'est pas venue une seule fois depuis mon procès. Partir, quitter Sadismus... Il n'y a rien pour moi dehors, je n'ai pas de raison de partir... Je soupire doucement puis je lui dis:

"T'as vraiment l'air mal, Maya, t'es sure que tu veux pas que je t'accompagne à l'infirmerie... ou au réféctoire ?"

Je pense que j'ai plus de chance de la convaincre avec la cantine... C'était pareil pour moi quand j'étais dans cet état... j'ai refusé les vrais soins mais pas la bouffe... Sauf que je m'y étais mis tout seul, dans cet état... Je tente de chasser ces pensées. J'ai dit que j'allais oublier ces six mois passés à me laisser mourir...

Je fais plus attention avec le second verre, je garde la dernière gorgée en bouche un moment, ma langue devient moins pâteuse. c'est plus agréable pour parler.

Mon estomac gargouille à la mention du réfectoire, évidement je crève la dalle, mais c'est tout de meme embarrassant. Je me redresse et baisse la tete, mon visage est en parti masqué par mes cheveux. je ne veux pas qu'il me vois rougir mais c'est flagrant avec mes marques sur la joue gauche.

- Plutot le refectoire s'il te plait, j'irais à l'infirmerie apres. Si je prends une autre dose de quoique ce soit le ventre vide, je ne m'en relèverais pas

J'essais de sourire pour faire bonne figure, la peau de ma pommette me tire, je vais avoir un oeil au beurre noir très bientot. Je tente de me lever en m'aidant de mes bras agrippés au montant du lit du dessus. La tete me tourne, je ferme les yeux le temps que ça se calme, mais meme apres j'hésite à lacher le lit. Mes jambes flageolent mais tiennent bon, je me hasarde à un pas, pas de problème au niveau de la cheville, pas de crampe, je pense que ça ira.

J'étais trop dans les vappes alors que j'ai passé les porte, je ne me souvient pas de grand choses. Ya des trucs importants à savoir ?

Elle se lève et j'ai l'impression qu'au moindre pas elle va s'écrouller au sol. Je m'approche d'elle et lui dit de s'appuyer sur moi puis elle me demande ce qu'elle a manqué comme information...

"Faut que tu connaisses ton matricule par coeur, les gardiens peuvent te fouttre au trou pour moins que ça... En fait, en gros, faut que tu te méfies des mattons, mais je suppose que tu t'en doutais. C'est tous des enfoirés pervers et sadiques. Bien sur, les prisonniers vallent pas forcément mieux..."

Tous ? Vraiment ? L'image d'un homme blond passe devant mes pupilles... Oui, tous... Je chasse cette pensée. Ludwig est peut être mort, mais il était comme les autres... Moins violent peut être... Et encore...

"Evite les sous-sols et l'aile des employés."

Je la guide hors de notre cellue pour la mener au réfectoire. Je lui explique au passage que les douches sont glacées, qu'il y a un horaire d'extinction des feux où nous devons être dans nos cellules mais que le reste du temps, nous sommes libres... On arrive dans l'aile comune et je lui montre l'infirmerie.

"Cette partie de la prison est libre d'accès pour les prisonniers mais tout est commun avec les gardiens, alors méfiance..."

On entre dans le réféctoire.

[tu postes ici ou là bas, au choix]

Il me propose de m'appuyer sur lui, je me laisse faire avec gratitude je l'avoue, le chemin n'en sera que moins pénible. Il est plus costaud qu'il n'en a l'air, même si je ne suis pas bien lourde il est vrai. Ses gestes sont doux, prévenant. Peut être sait il ce que c'est ? la vie est loin d'être rose en prison, et ma formation para militaire m'a bien aidé, en même temps ça à gâcher ma vie sociale. Enfin on ne se refait pas.

j'ai bien des chiffre qui me trotte dans l'esprit. Quelque chose qui a dut me frapper inconsciemment durant mon arrivé. 7 4 9 2 0 3, ils sont là, dans ma tête
Mon matricule ? sept quatre neuf deux zéro trois. l'une des rares choses dont je me souvienne

nous entrant dans le réfectoire, l'odeur de nourriture me fait saliver. Je me rends compte a quel point je suis affamée. Bon sang mon ventre est en feu à anticiper la bouffe

J'ai eu de la chance de tomber sur toi on dirait. Merci vraiment. Comment sont nos compagnons de chambrées ? j'ai crus voir qu'il y avait 4 lits dans la cellule.

[je te laisse ouvrir le topic au réfectoire]

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