Affamé (PV Alec)

Alec et moi, nous allons vers le réfectoire… Ou plutôt, je traîne pratiquement Alec jusque là-bas. Nous ne trouvons que très peu de gens autour de nous mais nous attirons quand même deux ou trois regards indiscrets sur le chemin.

Dans quel état lamentable nous sommes…Moi, tellement bouleversé par ce qui c’est passé. J’ai retrouvé mon amour… 6 mois plus tard…Dans cette posture faible, fatigué et bien sûre affamé. Je l’ai regardé comme s’il s’agissait d’un fantôme. J’ai touché son visage comme si je ne voulais pas y croire…Lui, il a vu dans quel état je m’étais mis entre-temps…J’ai vu sa peine et il a vu la mienne. J’ai dû supporter de voir sa colère aussi.

Et tout ce qui est arrivé avec Sybille…J’ai été surpris et peiné…Mais, qu’elle connaisse Tobias me paraissait si peu important. Je veux simplement qu’Alec ne s’en mêle pas et oublie. Mais, personne ne peut oublier que Sybille a un enfant. Il aimait Ludwig. Quand il a hurlé son nom et qu’il m’ait tomber dans les bras en pleurant, je ne pu m’empêcher de pleurer aussi. Je restas silencieux en caressant ses cheveux, ce que je fais toujours quand je ne sais pas quoi faire pour l’aider…Je me sens mal. Je me sens mal de ne jamais savoir quoi faire pour soulager sa peine. J’aimerais tant être toujours là pour lui.

Nous arrivons enfin…Enfin, parce que ça m’a paru tellement long…Nous allons à une table. J’aide Alec à s’asseoir puis le laisse seul. J’insiste pour aller nous chercher à manger seul, il est inutile qu’il m’accompagne.

Je reviens peu de temps après avec nos deux plateaux. Je dépose le sien devant lui et je m’assis juste devant Alec. Je prends quelques bouchés du plat devant moi. J’ignorais que j’avais si faim moi aussi…Je m’en rends seulement compte maintenant. Le repas n’est pas très bon comme d’habitude mais je l’apprécie malgré tout.

Gleb me guide jusqu'à une table et m'y laisse le temps d'aller chercher à manger. Je ne cherche même pas à l'empecher de le faire pour moi, j'ai l'air d'un moribond, là, je suis incapable de me lever tout seul...

Il pose le plat devant moi et je me mets à manger un peu comme un morfale. Mon ventre me réclame douloureusement de manger plus. C'est étrange, pendant ces six mois je n'ai jamais senti ses appels... Enfin, je ne les ai peut etre tout simplement pas entendus... J'en oublie la présence de Gleb et je vide mon plateau en quelques minutes. Je ne me rends même pas compte que la purée est infâme, que la viande est caoutchouteuse, que la pomme est pourie... Non, rien n'attire mon attention et mon estomac attire tout à lui. Je finis en buvant mon verre d'eau d'une traite puis j'attrappe un morceau de pain que je me mets à boulotter.

Je pose alors les yeux sur Gleb. Gleb... Mon Gleb... Il est toujours aussi beau, aussi doux, aussi calme, aussi...

"Je t'aime, Gleb."

Ces mots quittent mes lèvres avec une sincérité déconcertante. Je me perds à le regarder, les yeux rêveurs. Mais mes pensées ne sont habitées que par lui et par personne d'autre. Je lui souris avant de murmurer:

"Tu te souviens, mon amour ? Tu te souviens notre rencontre ? C'était ici, à la table là bas... Je n'étais là que depuis quelques semaines quand j'ai fait ta connaissance... Tu te souviens ?"

Ma voix est nostalgique mais pas triste pour autant...

Nous restons silencieux. Je ne fais que regarder Alec entre mes bouchées…Il mange se qu’il y a devant lui avec un appétit…et une vitesse fulgurante… Je souris, amusé, oubliant presque l’état de santé de mon amour. Au bout de quelques minutes, il a déjà tout engloutis. J’en viens à me demander s’il a encore faim ou si avoir dévoré tout ça à cette vitesse lui a suffit. Moi, j’ai l’impression d’avoir seulement commencé comparé à lui. Pourtant, je mange avec un certain appétit moi aussi. Peut-être est-ce parce que je suis quelque peu occuper à le regarder. Alec est là maintenant…Mais, après 6 mois, tout ce que je veux c’est le regarder malgré ma faim…Mon estomac par contre commence à crier le contraire et c’est pour cette raison que je me mets à manger avec un peu plus d’entrain.

"Je t'aime, Gleb."

Ces mots viennent interrompre mon repas mais ce n’est pas plus mal. J’aimerai toujours entendre ça d’Alec. J’ai peur qu’il dise ça seulement parce que Ludwig n’est plus là. M’aime-t-il réellement ou suis-je seulement tout ce qui lui reste? Je doute encore et toujours sur ce sujet. Mais, ça ne change pas le fait que ces paroles me réchauffe le cœur. Je souris avec une bonne humeur soudaine.

Moi aussi, Alec…

Je n’ai jamais cessé de penser à lui…Je l’aimerais toujours, comment en serait-il autrement? C’est le seul qui compte pour moi. Ça a toujours été le seul…Et maintenant, il est là, je n’u crois toujours pas. Il me sourit…Je suis heureux de le voir ainsi et non triste ou en colère. Là, c’est seulement Alec. Mon amour…

"Tu te souviens, mon amour ? Tu te souviens notre rencontre ? C'était ici, à la table là bas... Je n'étais là que depuis quelques semaines quand j'ai fait ta connaissance... Tu te souviens ?"

Je le regarde un peu surpris. Puis, mon regard se dirige vers la table dont il parle. Je pose mes yeux sur lui encore, toujours en lui souriant tendrement.

Bien sûre que je n’ai pas oublié…

Je ne t’ai pas oublié, pensais-je.

Tu avais moins d’appétit par contre à ce moment là…

Je marque une pause…6 mois…

Où étais-tu passé Alec?

Les mots s’échapèrent d’eux même. Je n’avais pas voulu lui demander ça…

"Où étais-tu passé Alec?"

Sa question me fige, d'un coup. Je le regard, surpris, interrogatif même... Et je me rends alors compte à quel point il s'est inquiété pour moi pendant ces six mois. Je baisse les yeux, honteux.

"Je te demande pardon, Gleb..."

Je l'ai abandonné tant et si bien que je n'ai même pas su qu'il avait été torturé... Je sens les larmes de la culpabilité me monter aux yeux. Je dois lui donner une vraie réponse mais je sais que, encore une fois, je vais lui faire du mal... C'est alors dans un murmure que je lui parle:

"J'étais là sans être là... J'étais avec lui... Ma cellule dois être jonchée de dessins de lui, maintenant... Je ne pensais à rien d'autre à lui qui m'avait quitté... Tu sais, je le voyais, c'était comme s'il était là, avec moi... Et rien d'autre n'existait... J'étais encore avec lui quand tu es arrivé tout à l'heure... Mais il est parti. C'est fini. Il m'a montré que ma vie, désormais, c'était toi et pas lui. J'ai suffisemment porté son deuil, il est temps que je vive... Que je vive aux côtés de celui que j'aime... Toi, Gleb."

J'ai relevé les yeux pour prononcé les derniers mots. Je sais que lui parler de Ludwig lui fait du mal car je l'ai ouvertement trompé avec lui... Mais je n'y peux rien, je ne contrôle pas cela... Et peut-être est-ce mon immense confiance en l'amour de Gleb qui fait que je peux lui parler avec autant d'honneteté.

"Je t'ai fait tellement de mal, Gleb... Et je sais que je t'en ferais certainement encore... Je te demande pardon, mon amour."

Il se fige soudainement en me dévisagenant comme s’il ne s’était jamais absenter…Et encore moins pendant 6 mois. Puis, son visage interrogateur fond subitement. Il baisse les yeux…Je fais la même chose…Si lui est honteux d’avoir disparu tout ce temps, moi je me sens tout aussi mal de lui avoir demander ça. Mais, il fallait que je sache. Il demande mon pardon, encore et toujours. Je lui pardonne, je l’ai toujours pardonné. Mais, je ne lui dis rien, je reste silencieux et attends ces explications. Il sait que mon pardon, il l’aura toujours…

"J'étais là sans être là... J'étais avec lui... Ma cellule dois être jonchée de dessins de lui, maintenant... Je ne pensais à rien d'autre à lui qui m'avait quitté... Tu sais, je le voyais, c'était comme s'il était là, avec moi... Et rien d'autre n'existait... J'étais encore avec lui quand tu es arrivé tout à l'heure... Mais il est parti. C'est fini. Il m'a montré que ma vie, désormais, c'était toi et pas lui. J'ai suffisemment porté son deuil, il est temps que je vive... Que je vive aux côtés de celui que j'aime... Toi, Gleb."

Je ne saisi pas tout ce qu’il dit. Mais, je sais qu’il parle de « lui ». Ludwig. Il était évident qu’il parlerait de lui. Alec a les larmes aux yeux. Moi, j’ignore totalement si je pleurs ou non…Je ne le sais plus. Mais, je sais que entendre parler de cet homme me fera toujours du mal, même s’il est mort. Alec ne s’était même pas rendu compte à quel point j’ai pensé à lui tout ce temps, que je l’attendais et m’inquiètais. Que je craignais qu’il soit mort. « Que je vive aux côtés de celui que j'aime... Toi, Gleb. ». Le pense-t-il vraiment? Quand cesserais-je de douter? Jamais, mais…Il a l’air sincère et c’est se que j’ai envi de croire…Je l’aime tellement…Et il m’aime aussi. Malgré tout le mal qu’il me fait. Je lève les yeux.

"Je t'ai fait tellement de mal, Gleb... Et je sais que je t'en ferais certainement encore... Je te demande pardon, mon amour."

Combien de fois l’ai-je entendu dire ça? Ça me semble déjà beaucoup trop souvent…Mais, je sais que je l’entendrais encore…

On ne t’a pas fait de mal? Dis-je avec inquiétude et espoir…Me persuadant qu’effectivement, il « allait bien ».

Je voulais aussi lui faire comprendre que tout ce qui m’importait c’était lui…Peu importe combien de temps il s’était absenter ou à qui il avait pensé…Ça n’avait aucune importance maintenant, tout comme les cicatrices sur mon corps…Plus rien avait d’importance à mes yeux à par le bien-être et l’amour d’Alec…Que je voulais seulement qu’il aille bien…Qu’il aille mieux…

"On ne t’a pas fait de mal?"

Mes yeux s'ouvrent comme des orbites... Je ne m'attendais pas vraiment à cette question. Il s'inquiete de ma santé en fait... C'est tout ce qui le préoccupe... Et moi, je lui parle de Ludwig... J'avale difficilement ma salive et je murmure:

"Non, mon coeur, on ne m'a pas fait de mal. La directrice m'en aurait certainement fait, mais un gardien a décidé de me croire et il m'a évité de la croiser... Personne ne m'a fait de mal, je t'assure que je vais bien..."

Si on omet le mal que je me suis fait en ne mangeant pas... Je prends ma tête entre mes mains et je ferme les yeux. Je sens des larmes couler de mes yeux. Finalement, après un long moment, je me lève et contourne la table pour venir m'asseoir à ses côtés. Je prends sa main entre les miennes et l'embrasse avec tendresse. Je ne suis toujours pas capable de le regarder. Je finis par demander, dans un chuchotement à peine audible:

"Que dois-je faire, Gleb ? Je t'en prie, que dois-je faire ?"

Je me sens tellement coupable... tellement coupable de lui faire du mal... Et j'ai conscience que je vais encore l'inquiéter car je veux voir de gardien qui lui a fait du mal... Ce Tobias... Je sais que je vais le faire... Je le sais et rien ne m'en empêchera... Je me souviens quand au début, j'avais dit à Gleb que je lui ferais du mal... Et je lui en fait... Il souffre et me pardonne tout... Mais je souffre de le faire souffrir... Je voudrais me sortir de cet enchaînement... Pourrons-nous un jour être heureux dans ce monde carcéral ?

Je vois Alec ouvrir de grands yeux…A-t-il compris ce que je cherchais à lui dire? Que je l’aime et m’inquiète pour lui…Que je veux son bonheur…A-t-il compris? J’attends sa réponse. Il semble la chercher…Est-ce si dure me dire ça? J’ai soudainement peur qu’il lui soit arrivé quelque chose. Je le regarde, inquiet. Je ne sais pas comment je réagirais si il lui est arrivé quelque chose.

"Non, mon coeur, on ne m'a pas fait de mal. La directrice m'en aurait certainement fait, mais un gardien a décidé de me croire et il m'a évité de la croiser... Personne ne m'a fait de mal, je t'assure que je vais bien..."

Je suis tellement soulagé. On ne lui a pas fait de mal. Il va bien… Je sens mon cœur redevenir serein, mais, il ne le reste pas longtemps vu l’état d’Alec. Ét c’est ma faute. C’est moi qui lui fait du mal maintenant…Il pleur. Je me sens coupable. J’ai horreur de le voir comme ça. Je ne voulais pas lui faire de la peine. Je ne comprends même pas tout à fait la source de sa peine…Je voulais juste qu’il sache que je tiens à lui…Qu’il sache combien il est important pour moi…Qu’il est le plus important. Il est le seul qui compte.

Je suis désolé Alec…Je ne voulais pas…Je ne voulais pas te faire de la peine…

Il se lève, je le regarde faire…Pendant un instant, j’ai peur qu’il parte et me laisse encore seul. Seul pour toujours. Mais, il vient s’asseoir près de moi. Il prend ma main et je serre la sienne. Il m’embrasse et son baiser est si doux…Tellement doux…Je veux continuer à sentir ses lèvres…Mais, ce n’est pas le moment.

"Que dois-je faire, Gleb ? Je t'en prie, que dois-je faire ?"

Je ne peux m’empêcher de poser mes lèvres contre les siennes une dernière fois avant de répondre quoi que ce soit. Puis, un baiser sur sa joue…Je le regarde finalement dans les yeux, lui me fuit. Je réflechis un moment. Je comprends tout le sens de ses mots qui me paraissaient flous il y a un instant.

Je veux que tu oublies ces 6 mois…Que nous oublions tout les deux…

Je ne voulais plus qu’il se sente mal de ce qui m’était arrivé…Je ne veux pas qu’il s’en mêle. Je veux qu’il laisse Sybille tranquille et l’homme, peu importe se qu’il a fait…

[Tu fais exprès ? On dirait que tu essais d'empêcher Alec d'aller chercher Tobias pour vengeance ^^ Sybille te paie combien pour ça ? :p]

Oublier... Je ne réponds pas tout de suite... je ne réponds pas du tout en fait... Oublier... Oui, je peux oublier ce que, moi, j'ai vécu, ces hallucinations, ces fantômes, je peux tout oublier... Mais veut-il que j'oublie ce qu'on lui a fait à lui aussi ? Oui, c'est ce qu'il veut. Il le souhaite de tout coeur. Il ne veut pas que je retrouve ce gardien, ni que j'essaie de le vanger... Mais je ne peux pas. Je suis un imbécile, je fonce la tête dans le mur et je l'inquiète... Attend-il une réponse de ma part ? Je ne peux pas lui promettre cela, je ne veux pas lui mentir... Mais si je ne lui promets pas ou si je lui dis que je ne le ferais pas... Il va souffrir encore... Je trouve alors un moyen détourné... Je murmure:

"Gleb... J'ai besoin de ton aide mon amour... Le sol de ma cellule... Mon lit surtout... Tout est couvert de mes dessins... Je ne peux pas y retrouner, je ne veux plus voir ce visage... son visage... je ne peux plus... Gleb... j'aimerais que tu les détruises, que tu ailles là-bas et que tu les détruises... Gleb... s'il te plait... Tu veux bien mon amour ?"

Mes mots son sincères, réels... La seule chose dont je ne veux pas me défaire, c'est la photo... Mais elle est dans ma poche... Et si je m'en défaisais aussi ? Non, je dois la garder encore un peu. Mais le reste doit disparaitre... Définitivement...

[Ce rp va bientôt se terminer... faut que je vois le psy après, il m'a promis un rp et après c'est au tour de Tobby...]

(mû…mais non…personne me paye…*air innocent*)

Il garde le silence. Cette fois, je sais qu’il ne me répondra pas. Ça me vexe. Il ne veut pas oublier. Il ne veut pas laisser l’homme qui aide Sybille tranquille…L’homme qui m’a fait du mal. Pourquoi? Qu’est-ce que ça lui apportera de retrouver cet homme? Il veut lui faire du mal à son tour mais Sybille à besoin de lui et son enfant aussi. C’est l’enfant de Ludwig, Alec…Il veut lui faire du mal…Et il sait qu’il m’en fera aussi par la même occasion. Mais, il ne peut pas oublier…

"Gleb... J'ai besoin de ton aide mon amour... Le sol de ma cellule... Mon lit surtout... Tout est couvert de mes dessins... Je ne peux pas y retrouner, je ne veux plus voir ce visage... son visage... je ne peux plus... Gleb... j'aimerais que tu les détruises, que tu ailles là-bas et que tu les détruises... Gleb... s'il te plait... Tu veux bien mon amour ?"

Je le regarde, surpris. Il veut que je détruise ses dessins? Tous? C’est se qu’il me dit. Il ne veut plus le voir. Mais, qu’est-ce qu’il va lui rester de lui? Il veut le faire disparaître…Je ne comprends pas Alec…

Tu es certain que…

Je ne poursuis pas ma phrase. Que j’aille détruire ces dessins, c’est se qu’il veut. Il est décidé et ça ne vaut pas la peine de lui poser cette question…

D’accord…Je vais le faire pour toi, Alec…Si ça peut t’aider…

Je veux l’aider plus que tout. L’aider à se qu’ il se sente mieux. Qu’il aille mieux.

Il commence une phrase mais ne la termine pas... Pourtant sa question est claire. Suis-je sûr de vouloir supprimer toutes mes représentations de lui... Et oui, j'en suis sûr. Et quand j'en aurais la force, je donnerais certainement la photo à Sybille, pour son enfant... Cet enfant doit savoir... Il doit savoir qui est son père.

Puis Gleb me dit qu'il va le faire. Je voudrais l'en remercier, mais j'espère vraiment que cela ne lui fera pas trop de mal de voir à quel point je n'ai cessé de penser à Ludwig... Peut être que ça lui fera plaisir aussi, ça le soulagera de détruire son image. Il les détestait surement... Il le deteste peut être encore... Il aurait raison, d'ailleurs. Ludwig lui a volé mon coeur. La mort de Ludwig a failli me couter la vie... et si il avait essayé de me tuer de son vivant, je l'aurait certainement laissé faire.

Sans prévenir, je passe mes bras autours du cou de Gleb et l'embrasse à pleine bouche. Mes yeux sont clos, ma langue explore sa bouche, la redécouvre, part à la recherche de sa jumelle... Je gémis de bien être...

"Hey les filles, arrêtez de vous exhiber !"

On n'était pas seuls dans ce réfectoire ? Je me sépare de Gleb et lève les yeux sur un gardien. Sans même réflechir, sans même m'en rendre compte... Je me jette sur lui comme un fauve et commence à le frapper et le griffer... Mais je suis encore faible, je manque de force...

[Envoie moi au trou... seul si possible ^^ on se quitte là, pour le moment... si ca te va ^^]

(no problem…)

Il ne dit rien encore. Qu’aurait-il à ajouter? Rien. Le sujet est clos. Peut-être même clos pour de bon si j’ai de la chance. Je ne veux plus entendre parler de Ludwig. Je suis incapable d’entendre tout ça…Mais, je l’entends, et je suis forcé d’écouter…Je me force à écouter. Ça me donne mal au cœur et l’envi d’être sourd…J’ai toujours cette envie quand il parle de lui, mais ce désir me quitte aussi rapidement qu’il est venu quand j’entends la douce voix d’Alec me rassurer…La douce voit de celui que j’aime, que j’aimerais toujours. Je le regarde avec amour.

Alec me sort soudainement de mes pensées…Je prends quelques secondes à comprendre se qu’il se passe. Ses lèvres sont contre les miennes…Je sens ses bras protecteurs autours de mon coups…Sa langue qui s’émisse dans ma bouche. Il m’embrasse…Je ferme les yeux, appréciant ce contact. Ma langue allant rejoindre la sienne, je l’entends gémir. Je caresse sa joue puis laisse glisser ma main vers son cou.

Malheureusement, ce moment que j’aurais voulu qui dure encore un bon moment est interrompu.

"Hey les filles, arrêtez de vous exhiber !"

Je suis un peu gêné d’apprendre que nous n’étions pas seul. Alec s’éloigne de moi et regarde le gardien. « Les filles », non, s’il te plaît Alec…Ne fait pas ça. Je sais que ce genre de remarque le met hors de lui. Mais, j’ai peur pour lui…Il va mieux maintenant qu’il a mangé…Par contre, il est toujours faible…

Il saute sur le gardien. Moi, je reste là sans rien faire, horrifié. Sa santé me préoccupe, mais je dois aussi dire que le voir dans cet état me térrifie.

Arrête Alec!!

Le gardien reprend vite le dessus comme je le craignais…Un petit cri sort de ma gorge quand il le frappe.

Toi, tu vas passer un sale séjour au trou!

Il est enragé…Pourra-t-il supporter d’aller au trou? Je ne sais pas et j’ai peur…Je ne peux rien faire et je ne fais rien…Cette fois…Je m’en veux…

Il le traîne au trou…

Moi, je me dirige vers la cellule d’Alec…

[Tu as vu, Alec et Gleb, ca s'écrit presque pareil... *ok, je sors...*]

Quand il me donne un coup, je sens que la pièce vacille. Je m'écroulle au sol mais je ne suis pas inconscient... pas encore... Au contraire, je suis enragé, alors quand il m'attrape par le col, je tente de me débattre... Jusqu'à ce que mon regard croise celui de Gleb...

Je me calme aussitôt. Mes lèvres forment les mots "je suis désolé" alors que le gardien me traîne hors de la pièce. Je lui ai encore fait du mal...

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