Sadismus Jail
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 Tire une tête d'enterrement [pv Hijo]

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Carl Hyde
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MessageSujet: Tire une tête d'enterrement [pv Hijo]   Tire une tête d'enterrement [pv Hijo] Icon_minitimeMar 17 Juil - 16:48

Décidément, on me cherchait des poux dans cette prison. Appelé pour une séance avec un psy, et évidement on ne me laisse pas du tout le choix. Ça me fout en rogne et je n’ai qu’une seule envie c’est de tabasser. Évidement c’est pas pratique avec les deux mains bandées, quoi que je suis certainement capable de le faire même dans cet état, impulsif comme je le suis. Mais ma dernière séance de torture avec la directrice m’a un peu refroidit. Disons que l’idée de tuer un autre gardien ne me traverse pas du tout l’esprit. Non, passer un peu de temps sans être blessé, je ne demande que ça.

J’entre dans le bureau. Prenant une grande inspiration, ha non, en plus de tout ça la pièce est petite. Je rebrousse chemin et je ressors. Ne me préoccupant même pas de celui qui doit être le psychologue à l’intérieur. Je suis furieux, je déteste les bureaux, je ne les avais jamais aimé. Et là j’avais passé un peu trop de temps en isolement pour me prendre la tête avec ma claustrophobie. Et puis là, moi qui veut cacher que je suis claustrophobe, je suis pas très fort sur les cachettes je dois dire.

Je laisse echaper un grognement et je finis par entrer et me laisser tomber sur la chaise. Je fixe le psychologue d’un air furieux et menaçant. Peut-être que si je l’effraye assez il va me foutre la paix? Qui sait. Je ne compte pas le frapper, puisque je ne désire pas aller en isolement, mais j’ai un peu trop tendance à être impulsif, qui sait, je pourrais aussi bien le faire sans m’en rendre compte, ce ne serait pas la première fois

-J’ai rien à dire. Dis-je sèchement, les bras croisé.

Pourquoi est-ce qu’on voulait toujours m’analyser? Je n’avais pas assez une gueule pour faire peur peut-être? Je m’efforçais d’avoir l’air le plus méchant possible et en permanence pour qu’on me laisse en paix. Mais non, il devait toujours y avoir des imbéciles sur mon cas. Comme ce jeune con, il à quoi 17 – 18 ans ? 20 ans tout au plus, et il croit pouvoir m’analyser? Il se fourre le doigt dans l’œil, je ne compte certainement pas lui parler de moi, et encore moins de mon passé ou de ce qui ce passe dans cette foutue prison, et de toute façon, il travail ici, non? Alors il est comme tous les gardiens ici, de beaux chiens sales.

Je soupire de lassitude, sa ne fait même pas deux minute que je suis ici, et déjà j’ai chaud, j’ai de la difficulté à respirer, j’ai mal au cœur, je me sens compressé, bref si il parvient à me retenir longtemps, il ne mettra pas beaucoup de temps à ce rendre compte de mon problème. Et puis, Maybeth l’a peut-être écrit dans mon dossier, elle savait que j’étais claustrophobe. Mais elle devait avoir trop peur de moi pour me faire une séance. Même si de toute façon je ne risquais pas de l’attaquer puisqu’elle m’avait rendu un grand service en me laissant téléphoner à ma femme. Et disons que sa m’avais également fait beaucoup de bien de le faire, de parler à mes enfants, j’évitais de dire que j’avais des gamins ici, mais c’était peut-être la seule chose qui me rendais réellement docile. J’adorais mes enfants. Même si je ne pouvais même pas les voir …

Bref, mais si songer à eux me fait un bien fou, ce n’est pas le moment. Me concentrer pour avoir l’air le plus détestable possible. Ce n’était pas difficile. Depuis des années c’était mon air habituel. Je n’avais donc aucun problème à avoir l’air méchant, mais je l’étais aussi, j’étais méchant, sans cœur. Puisque j’étais un tueur. Je n’avais aucun problème à tuer, et je ne me le cachais pas du tout. N’y à personne d’autre d’ailleurs …
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MessageSujet: Re: Tire une tête d'enterrement [pv Hijo]   Tire une tête d'enterrement [pv Hijo] Icon_minitimeMer 18 Juil - 5:10

Me voilà à peine arrivé à Sadismus que je me mets déjà à vouloir à analyser l’un des détenus. Est-ce que je dois prendre cela pour une déformation professionnelle ? Le terme me semble exagéré ; Néanmoins, je n’ai pas demandé l’autorisation à mon supérieur pour cela, et, je n’ai pas pu lui soumettre mes idées, et, suggestions.
Mon supérieur ? Je n’ai pas encore eu l’occasion de le voir, j’ai réquisitionné son bureau, et, deux gardiens à l’air moins patibulaire que les autres. En fouillant un peu la pièce dans laquelle je me trouve, je dois dire que je n’ai pas trouvé de détails qui puissent m’aider à découvrir plus sur son identité ; en réalité, laissez moi vous faire part de mes déductions, à ma grande surprise, mon supérieur n’est autre qu’une femme du nom de Maybeth Greene, mais ça c’était assez évident avec l’écriteau placardé sur sa porte ; quelques plantes vertes dans une pièce aussi étroite, des murs blancs impeccables contrastant avec certains plus décrépies de la prison, elle semble être calme, et, se vouloir claire avec ses patients… A part, ces quelques traits, Maybeth est des plus mystérieuses, mais j’attends avec une certaine impatience ma rencontre avec elle… Mais revenons-en à la situation présente.
C’est une belle journée… L’air est chaud, frappe mon visage, le percutant sans aucun répit, mes mèches brunes en bataille qui sont à l’origine de ma coiffure ébouriffée gesticulent, tournoient, virevoltent sous ce simple souffle, mes paupières se ferment, je pousse une profonde inspiration alors que je tourne le dos à la porte d’entrée du bureau derrière moi, mes prunelles ténébreuses balayent la cour de la prison depuis la fenêtre.
Voilà qu’un grincement se fait entendre, une démarche un peu lourde, contrariée, se faufile à reculons dans la pièce. L’un des gardiens me demande s’ils doivent rester, je fais un signe de tête de négation. Ils reviendront dans un quart d’heure pour voir si tout va bien, de toute façon, ils sont derrière cette porte de bois massive qui possède en son centre une vitre quelque peu floue…
C’est la première fois que je me trouve face à face avec un tueur, ancien caïd, je dévisage sans le moindre embarras sa petite personne, c’est un homme de stature moyenne, au physique... Je ne peux le juger en tant qu’homme.. Mais banal, selon moi.
Je le soupçonne de me soumettre au même exercice, de toute évidence, il doit croire que je suis trop jeune pour pouvoir faire de quelconques déductions sur sa personne. Il se fait effrayant, me montre les dents comme un cabot hargneux, est-ce que je suis impressionné ? Peut-être un peu… C’est mon travail d’essayer de penser comme un criminel, de pouvoir me mettre à leur place, mais je n’ai jamais eu de visu quelqu’un inculpé par la justice. A ses yeux, je ne suis qu’un adolescent en mal de sensations fortes, j’ai des cernes légères sous mes iris, et, depuis qu’il est entré, je n’ai pas décroché un mot, mon index positionné au niveau de la commissure de mes lèvres rosées, je l’observe en silence. De toute évidence, Carl ne semble pas se calmer, au contraire, il semble avoir chaud, pourtant pour ma part, je ne suis pas incommodé par la chaleur, le ventilateur archaïque au dessus de nos têtes virent à tout allure… Cela doit être autre chose ?.. Claustrophobe ? Si je lui soumets ma suggestion, il pourrait se montrer plus violent, mais qui ne tente rien, n’a rien…
Ma voix se fait entendre dans la pièce, brisant la loi du silence établi, alors que je fixe toujours mon « adversaire » de mes yeux ronds.


« Vous êtes claustrophobe ? Voulez vous que j’ouvre la fenêtre ? »

N’attendant pas sa réponse, je me lève, observant sa réaction dans le reflet de la vitre, j’espère obtenir un sursaut sur son visage, une moue qui me permettrait de le comprendre un peu plus. J’ouvre la fenêtre dans un cliquetis sourd, laissant pénétrer des arcs d’or dans la petite salle. Je retourne à ma place, m’asseyant de ma façon habituelle, que je décrirai plus tard…

« Préférez vous que je vous appelle par votre matricule, M Hyde ? »

Carl Hyde.. J’ai survolé quelques un des dossiers de la prison, et, mon choix s’est porté sur lui. Il faut dire qu’il a obtenu le droit d’aller en salle d’isolement, et, de torture ; je me demande bien pourquoi, cela n’est pas mentionné dans le dossier de Maybeth, et, encore moins sa claustrophobie. Je ne comptais pas me reposer sur les notes de ma supérieure, mais tout de même…


« J’ai eu un ami claustrophobe, une fois, enfin « ami », tout dépend ce que l’on met derrière le concept d’amitié, néanmoins, il était beaucoup plus sujet que vous aux pièces exigües. Cela n’a pas dû être facile dans la salle d’isolement, pourquoi avoir y été envoyé ? »

Je posais mes questions comme si ça allait de soi, sans aucune agressivité, sur un ton cordial, presque amical, je faisais la conversation, tout en me noyant par moment dans ma tasse de café noir. Depuis le début de l’entretien, j’avais bien vidé une première tasse.

« Votre passé reste vague, vous avez été dealer de drogue ? Vous vous êtes mariée, et, vous avez tué votre femme.. Une affaire de règlement de compte entre caïds ? Vous l’aimiez, et, vous l’avez abattu froidement ? Avez-vous des remords ? Cette trahison féminine vous a-t-elle rendu méfiant vis-à-vis des femmes en général ?»
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Carl Hyde
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MessageSujet: Re: Tire une tête d'enterrement [pv Hijo]   Tire une tête d'enterrement [pv Hijo] Icon_minitimeMer 18 Juil - 11:05

Il veut peut-être me mettre en colère? Parce qu’il y parvient très bien en me parlant de ma claustrophobie. Éviter le sujet serait bien désiré. Mais au lieu d’attendre une réponse, il ouvre la fenêtre. Je ne peux empêcher un soupir de soulagement, j’adorais avoir un peu d’air, même si il ne devait pas en manquer dans cette pièce, j’avais vraiment l’impression de ne pas pouvoir respirer et avec cette fenêtre d’ouverte, ça m’aidais beaucoup.

Il a une drôle de gueule non? Enfin, moi je ne devrais pas parler. Je suis dans un sale état, il est évident que je ne passe pas mes journées dans ma cellule. De toute façon j’en étais bien incapable, Claustrophobie. Mais aussitôt que je mettais les pieds à l’extérieur l’on me cherchait des poux. Bon, je dois avouer que je suis facilement irritable, mais habituellement je ne cherche personne pour rien. Non, je suis pas de ce genre la. Mais je dois dire que les ennuis viennent rapidement me trouver, et que je ne fais rien pour les repousser. Non, je les attires comme des mouches. Pas que je suis maladroit. Non, j’ai simplement un sale caractère, violent et impulsif, et les gardiens semblent adorer me foutre en colère pour ensuite me mettre un long moment au trou.

Je croise les bras, le fixant, peut-être un peu moins méchamment, je ne pouvais m’en empêcher, j’étais reconnaissant qu’il ai ouvert cette fenêtre. Je ne réponds pas à sa question à propos de ma claustrophobie, mais avec le relâchement que je viens d’avoir, il est certainement évident que je le suis. Et je ne suis pas un grand bavard. Il risque de frapper un mur avec moi.

« Préférez vous que je vous appelle par votre matricule, M Hyde ? »

Hmm … Non disons que je préfère que l’on m’appelle par mon nom, prénom ou nom je m’en fiche un peu. Mais par un numéro. Non, j’ai un peu de difficulté à l’avaler celle là. Je laisse échapper un grognement, bon, je ne sais même plus comment lui parler. Je décide d’opter pour le ton sec et froid, je n’ai pas particulièrement envi d’être méchant, surtout que je n’avais aucune raison de l’être mais je voulais qu’il soit avertit, j’ai un sale caractère, et j’en suis parfaitement conscient.

-Disons que je préfère éviter les numéros. Dis-je d’un ton bas et sec.

Je le fixais froidement dans les yeux. Pourquoi est-ce qu’il m’avait fait venir ici? Je n’avais rien à lui dire. Je n’aimais pas parler, surtout de moi, et encore moins à un psychologue! Et là qu’il commence à me parler de la salle d’isolement. Je renifle d’agacement. Pourquoi j’y suis allé? Tout simplement parce que les gardiens sont des chiens sale, et que je me suis fais remarqué dès le premier jour dans cette prison en déclanchent une bagarre générale dans la cafétéria. Mais je n’étais pas quelqu’un de cruel. Je ne m’en prenais pas aux autres simplement dans l’idée d’avoir une bataille. J’aimais bien me battre oui, mais je préférais avoir une bonne raison de le faire en fait.

-Pourquoi je suis allé en isolement? Parce que je me suis battu, tout simplement. Dis-je d’un ton froid.

Je n’avais pas envi d’entrer dans les détails. Je répondrais rapidement à ses petites questions, pour qu’il me fiche la paix et qu’il ne me demande pas de revenir. Car j’avais l’impression que si je restais silencieux et que je ne disais rien, il s’acharnerait encore et encore sur mon cas jusqu’à ce qu’il reçoive les réponses qu’il attendait. Et revenir ici ne m’enchantais guère.

« Vous avez été dealer de drogue ? »

Je renifle d’amusement, Dealer de drogue? Et puis quoi encore? Je n’aimais pas particulièrement la drogue, je n’allais tout de même pas en vendre. Il commence à déblatérer toutes sortes de conneries. Dont une qui me choque en particulier. Celle su ma femme. Il la sortait de où celle là? Hein? Je me crispe un peu, il l’avait peut-être remarqué. Oui j’avais bien eu une femme que j’avais tuée dans le passé. Mais j’avais mes raisons, sinon, jamais je ne l’aurais tuée. Je l’aimais beaucoup trop pour ça. Je détourne le regard et je me passe une main nerveuse dans les cheveux. Non, je n’avais aucune envie de parler de cela. Mais je devais bien lui répondre quelque chose, et moi et les mensonges.

-J’étais tueur, un Dealer de drogue ne vient pas à Sadismus …

Je ne dis rien de plus. J’évite le chapitre sur la femme. J’espérais tout simplement qu’il n’insisterait pas. C’était du passé. Longtemps j’avais détesté les femmes pour ça, les prostitués en particulier. Mais maintenant j’avais Eddy dans ma vie. J’avais des enfants que je voulais revoir. Je ne comptais même plus tuer si je parvenais à sortir d’ici. Et si j’avais sût avant d’aller en prison qu’elle voulait se marier avec moi et qu’elle était enceinte, j’aurais immédiatement quitté New York avec elle. C’était ce que je voulais, avoir une famille. Un rêve peut-être étrange pour un tueur. Mais c’était ce que je voulais vraiment.

-Écoutez, je n’ai absolument aucune envie d’être ici, je ne vais pas vous parler de ma vie, c’est peine perdue. Merci pour la fenêtre, mais laissez moi partir d’ici.

Je ne me levais pas de moi-même pour partir puisque de toute façon, des gardiens attendaient derrière la porte. Je n’avais pas envi d’avoir des problèmes, mais je risquais de devenir plus agressif si il ne me laissait pas partir maintenant …
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MessageSujet: Re: Tire une tête d'enterrement [pv Hijo]   Tire une tête d'enterrement [pv Hijo] Icon_minitimeJeu 19 Juil - 4:10


Entre les quelques paroles échangées avec Carl, j’arrive à me concentrer suffisamment pour entendre les battements incessants du ventilateur au dessus de nos crânes, véritable jacassement métallique qui abat de l’air chaud sur nos têtes, à tout deux. Est-ce qu’on peut parler de concentration ? Je ne pense pas, en réalité, j’ai peur d’être un peu distrait. Ou plutôt, je ne dois pas me déconcentrer dans des détails inutiles. J’observe les mimiques du prisonnier, j’écoute ses propos, il est peut-être un peu taciturne, mais semble s’être adouci depuis que j’ai ouvert la fenêtre. Ma déduction était donc juste. Est-ce que je dois me montrer plus amical, cela me permettrait d’avoir d’autres révélations, ou simplement être moi-même ? Alors qu’il me fait signe qu’il préfère être appelé par son nom, je déloge mon index de ma bouche pour le lever en guise de victoire dans une légère brusquerie, le tout à la façon d’un élève un peu trop zélé d’un cours…


« Ca fait plaisir à voir.. Vous ne renoncez pas à votre identité si facilement derrière vos airs taciturnes, et, peu courtois. »

Sans le vouloir, mes mots pouvaient se faire agaçants, je m’étais exclamé ces paroles d’une manière victorieuse. Peut-être le sortirais-je de ces gonds, avec un peu de chance, il me crierait quelque chose d’intéressant à cet instant précis, je ne sais pour tout dire. Lorsque j’ai évoqué l’isolement, il se met à se renfrogner, je perds sûrement un peu de « sa sympathie », il répond rapidement à mes questions, typique de quelqu’un qui veut en finir ; dois-je rentrer dans son jeu, et, le laisser partir, ou m’acharner encore un peu ? Détail amusant, de toute évidence, je fais fausse route sur les affaires de drogue, il y a d’une part ce mouvement de narines, et d’autres part une confirmation de Carl par la suite. En ce qui concerne les femmes par contre, c’est un indice important à noter, rien de tout ceci n’était marqué dans le dossier effectué par Maybeth. Dès ce soir, il faudra que je me mette à rédiger un nouveau rapport sur ce détenu. Je le dévisage de mes yeux ronds encore un moment, et, après avoir avalé une gorgée de café, je désirais répéter ma dernière question, mais finalement, j’en fais abstraction. De nous deux, je dois lui paraître bien bizarre, surtout ma façon de m’asseoir, mes pieds sont à même la chaise, mes genoux sont repliés contre ma poitrine, et, je ne fais que scruter la moindre de ses réactions pour y trouver quelque chose.
Mon entrevue est interrompue par les deux gardes qui toquent à la porte, ils demandent de leurs voix rauques, si tout va bien, j’élève un peu ma voix pour confirmer leurs dires, et, je demande un sursis de quelques secondes.


« Bien dans ce cas, je n’insiste pas M Hyde. Vous savez, pourtant une dernière question me trotte dans la tête, et, je sais que si je ne la pose pas, je risque de vous faire revenir, pire de vous faire surveiller pour confirmer mes hypothèses. Pourquoi l’avoir tué ? Est-ce que j’ai vu juste ? »

Mes prunelles ténébreuses le fixaient continuellement telles un gouffre sans fond, opaque, obscure, je penchais aussi mon visage dans ma tasse café noire. Finalement, j’interpellai les gardiens pour leur dire de raccompagner le prisonnier dans sa cellule, après tout pas la peine de m’acharner, je n’aurais rien de plus comme informations. Pourquoi ai-je choisi M Hyde ? Car il a été bon nombre de fois en isolement, et, a déjà tué un gardien, pourtant malgré une impulsivité monstre, une certaine agressivité, il ne semble pas dangereux. Déjà, les pas du duo de géants se font entendre sur le parquet, ils traversent la minuscule pièce, et empoignent l’homme pour le reconduire dans sa cellule.

« Je suppose que je dois dire quelque chose comme bonne journée. »

Cette dernière phrase avait été prononcée sur un ton interrogatif ? Ce n’était pas un question rhétorique, mais une véritable interrogation que je me posais, enfin bon…
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Carl Hyde
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MessageSujet: Re: Tire une tête d'enterrement [pv Hijo]   Tire une tête d'enterrement [pv Hijo] Icon_minitimeJeu 19 Juil - 7:53

Je gardais les sourcils froncés. Je rêvais ou il venait de dire que j’étais taciturne et peu courtois? Enfin, ce devais bien me décrire je pense. Je fis un semblant de sourire, oui car parfois certaines choses pouvaient m’amuser. Rarement, mais c’était le cas. Clairval par exemple. Je n’avais qu’une seule envie lorsque je la voyait, lui défaire la gueule parce qu’elle m’enmerdais sérieusement. Mais après quelques instants en sa présence à la supporter j’en venais presque à la trouver amusante … Chiante, mais divertissante …

Peu courtois par contre … Je ne croyais pas l’être. J’approchais un peu le bureau et je dis en le fixant dans les yeux :

-Peu courtois? Je n’ai pas cru que je ne l’étais pas … Même avant de tuer quelqu’un je reste poli et respectueux.

Je me reculais pour m’appuyer le dos sur le dossier de ma chaise. Même si je menaçais tout le monde de leurs arracher la tête, je vouvoyais toujours et j’étais même assez poli. Alors l’on ne pouvait pas dire que je n’étais pas courtois en fait. Enfin, tout dépend de la définition de courtois peut-être …

J’hausse les sourcils. Il veut me laisser partir? Vraiment? Je n’aurais pas à subir d’autres questions? Il pourrait presque me mettre de bonne humeur en fait. Je me lève lorsque les gardiens viennent me chercher, et je reste silencieux à sa question, sur le coup j’ai l’impression qu’il parle de ma femme, pourquoi je l’ai tué. Je n’ai pas particulièrement envi de répondre, mais si c’est pour qu’il me laisse tranquille. J’ouvre la bouche pour dire quelque chose mais je me ravise. J’ai l’impression que sa question veut dire autre chose. Je ne sais pas pourquoi …

-Vous voulez parler de femme? Où du gardien?

Je ne savais pas pourquoi il m’avais fais songer à Steve … Peut-être parce que j’avais l’impression qu’il me demandais ça. Pour sa mort aussi j’avais de bonnes raisons. J’expliquerais celles qui me poussaient à le tuer au début. Disons que je n’irais pas jusqu’à dire qu’il avait tenté et presque réussi de me violer..

J’attendis sa réponse, perplexe. Pas que j’avais vraiment envi de lui répondre sur les deux cas. Mais je voulais partir, alors je lui dirait ce qu’il voudrait savoir pour ne pas avoir à revenir …
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MessageSujet: Re: Tire une tête d'enterrement [pv Hijo]   Tire une tête d'enterrement [pv Hijo] Icon_minitimeJeu 19 Juil - 14:59

Je m’étais replongé dans le récipient de porcelaine contenant le liquide obscure, opaque, aux reflets champs de blé et à la saveur suave, et amère, mélange de force, et, de délicatesse. Alors que je ne m’attendais à aucune réponse de la part de M Hyde, voilà qu’il se stoppa, les gardiens devaient faire leur besogne, pour le ramener. Ce qui sortit de sa bouche pour la première fois me déstabilisa, je ne savais pas que l’homme que j’avais en face de moi, avait été capable de tuer une deuxième personne, pourtant, il ne m’avait pas menti, c’était un tueur. Mon étonnement se lut sur mon visage, j’avais relevé la tête vers l’homme, reportant, et, lui accordant toute mon attention, tandis que mes iris sans fond s’étaient frayés un chemin entre mes mèches rebelles pour s’éterniser sur l’homme, je faillis même tomber de mon trône sous l’effet de la surprise. Il venait d’éveiller à nouveau ma curiosité, un homme plein de surprises ce Carl… Repartant dans ma cachette, sous ma chevelure en bataille, je lui demande de s’asseoir à nouveau. Ma voix se fait entendre, mais je ne pose plus les yeux sur lui…
« Que s’est-il passé avec votre femme, et, avec le gardien ? Quel est votre motif ? Pourquoi est-ce que le meurtre du membre du personnel n’est pas mentionné dans votre dossier ? Il n’y a également aucune note sur d’éventuelles meurtres ou des blessures sur le personnel, et, les détenus.. Qu’est-ce que ça veut dire ? »

J'avais parlé à voix hautre... Continuant le chemin de ma réflexion malgré tout. Une perle saline s’était mise à rouler, valdinguer sur ma tempe avant de se perdre sur le sol dans un majestueux « plop », encore fallait-il pouvoir l’entendre. Le pire dans la situation actuelle, c’était que les gardiens n’avaient pas sourcillés à l’évocation de cette mort inexpliquée, il y avait donc deux options : soit ils étaient parfaitement au courant, soit, ils étaient déjà dépourvus d’émotion. La seule, et, première hypothèse s’imposait à mes yeux, c’était l’unique option envisageable ; est-ce que je devais croire Carl ? Marcher avec lui ? Lui promettre une échappatoire en échange de ses paroles ? Réfléchissons…. Il y a forcement des traces de ce meurtre, il me faut savoir où il a eu lieu, je sais déjà qu’il s’agit d’un gardien, il faut que je regarde l’ensemble des postes pourvus, ceux manquants, que je passe en revue les différentes cassettes, est-ce que tout ceci aurait été volontairement étouffé par la direction ?
Je n’ai pas encore pu rencontrer ni la gérante des lieux, et, encore moins ma supérieure hiérarchique… De façade, il ne faut pas que je sois perturbé par ces révélations, en toute connaissance des choses, je pense que le prisonnier éclaterait de rire suite à son petit effet produit, ou du moins, il marquerait son amusement par un reniflement de narines caractéristique, cette brusque expiration où la moquerie était reine… Je me suis remis dans la position que j’occupais précédemment, c’est-à-dire que mon index a repris sa localisation géographie sur mon corps.


« Je viens d’arriver ici, je vous demande de m’aider… Que s’est-il passé avec le gardien ? »
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MessageSujet: Re: Tire une tête d'enterrement [pv Hijo]   Tire une tête d'enterrement [pv Hijo] Icon_minitimeJeu 19 Juil - 19:47

Je lui lance un regard découragé. Moi qui pensais pouvoir partir, c’était bon à oublier maintenant. Les gardes me firent signe de retourner m’asseoir, à mon grand bonheur. Je soupirais et je dis en croisant les bras :

-Si je réponds à vos questions, vous ne me ferez pas subir une deuxième séance? Demandais-je presque poliment.

Je me passais nerveusement la main dans les cheveux. J’avais souvent ce tic lorsque je devais dire ou faire quelque chose qui me déplaisait. Pas assez pour me mettre en colère, mais peut-être qui me gênais un peu en fait. J’étais quelqu’un de très timide, même si je ne le montrais pas du tout en tabassant ou en grognant <a tout le monde sur mon passage. Mais lorsque je devais parler de moi ou que je devais parler devant beaucoup de monde, je perdais toute mon assurance.

Bon là, je ne devais pas tellement parler de moi, c’était surtout en ce qui attrayais ma femme qui me gênais. La tuée avait été la chose la plus douloureuse que j’avais dû vivre dans ma vie. Et avant de la tuer je m’étais longuement demandé si je méritais de survivre à sa place. Mais après 5 coups de balles, et le deuxième bout de verre planté dans ma chair … Je ne me posais plus cette question, j’avais dû la tuer. Même si je l’aimais.

-Ma femme? Je l’ai tué, ce n’est pourtant pas compliqué.

Et durant des années, lorsque je vivais à New York et que je travaillais comme tueur, je m’étais plût à laisser penser à tout le monde que je j’avais tué ma si jolie et gentille petite femme simplement parce que j’avais eu un excès de colère, sa me plaisait que tout le monde me croit sans cœur et horriblement violent et méchant.

-Et le gardien je l’ai tué parce qu’il me menaçais d’aller violer ma femme et mes enfants. Je crois que c’est une bonne raison Dis-je froidement.

Parler de Steve me mettait en colère. Dieu que j’avais eu de la difficulté à le tuer lui. Ce n’était pas évident de ce débarrasser d’un gardien. Ils étaient armés et nous non. Moi j’étais quelqu’un qui tuait des gens avec un fusil, une balle et c’était terminé. Ici, l’on s’amusais à torturer les prisonniers, chose que je n’avais jamais fais.

Je laissais échapper un grognement et je tournais la tête. Je détestais tellement parler de ma vie. Pas que je la haïssais, mais il y avait des choses que je préférais garder pour moi en fait. La mort de ma première femme. Eddy avec qui je n’étais pas encore marié mais qui voulait le faire. Je portais également un semblant de bague de mariage, s’en était une, mais nous n’étions pas encore marié officiellement. Elle devait avoir changé de sur la photo que j’avais d’elle et des enfants … Je m’ennuyais tellement.

Je baissais la tête à cette pensée. Non, ce n’était pas le temps de songer à cela. Je voulais tellement les revoirs …

-Je peux partir maintenant? Demandais-je agressivement.

J’avais répondu à ses questions. Je voulais partir. Je n’avais pas envi de lui parler de la torture que m’avais fait subir la directrice lorsqu’elle avait apprit que j’avais tué l’un de ses gardiens. Je remontais mes mains dans mes manches pour ne pas qu’il voit que j’étais blessé.
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MessageSujet: Re: Tire une tête d'enterrement [pv Hijo]   Tire une tête d'enterrement [pv Hijo] Icon_minitimeVen 20 Juil - 5:01

Décidément cet entretien n’était pas concluant. Les composantes dominantes du comportement de Carl n’étaient que confusion, gêne, et, agressivité. Il s’était décidé à rester, n’avait apparemment pas remarqué mon trouble, c’était une chose, un avantage, le détenu n’avait pas vu ma brève faiblesse. Je notais toujours sa façon de bouger, ses traits, ses mouvements de figures, espérant y déceler d’autres informations précieuses. Etrange, j’avais remarqué cette bague à son doigt, mais je ne pensais pas qu’il avait une autre femme, je croyais que c’était un souvenir de son ancienne compagne. Il aurait donc une autre relation l’extérieur de Sadismus. Très intéressant, cela veut dire que les autorités ne l’ont pas arrêté de suite, il n’y a aucune date dans les dossiers mais n’en faisant pas tout un plat, des enfants, ce n’est pas mentionné non plus. Les dossiers laissent vraiment à désirer ici. Je ne pense pas que je vais tirer beaucoup d’autres renseignements de M Hyde, il semble s’énerver de mes questions, je ne l’ai pas gardé longuement pourtant… Enfin bon, il faut se faire une raison, j’ai pu découvrir quelques petits secrets qui ont satisfait ma curiosité sur le moment. Je veux tout de fois, connaître quelque chose de bien plus important, je me décide à faire entendre de nouveau ma voix…

« Quel est le nom de ce gardien ? Oui, vous pourrez partir, une fois cette question répondue.. »

Je lui avouais mon ignorance sur l’accident qui s’était déroulé entre les murs sombres de la prison, c’était peut-être une grave erreur de ma part ? En vérité, je n’aime pas les réponses de Carl, elles sont bien trop courtes à mon goût, ses propos sont incohérentes, mais je pense que je n’en tirerai rien de plus. Il ne me dévoile des réponses qu’au compte-goutte selon son bon vouloir, espérant qu’il partira plus vite grâce à cette stratégie ; et, il a raison, je suis fatigué, je vais le laisser partir de cet interrogatoire, après tout, j’attirerai peut-être sa bienveillance, qui sait ? De toute façon, je n’ai plus de questions, les gardiens font entendre leurs gros sabots encore et encore, n’épargnant en rien la quiétude de l’endroit. Le parquet vibre sous leurs pas dans un tempo frénétique, un métronome qui se serait emballé, et, détraqué. J’offre un signe de tête en guise d’adieu à M Hyde, mais j’élude sa question sur une nouvelle éventuelle rencontre. Pourquoi mentir après tout ? Je compte faire revenir M Hyde prochainement, mais j’ai besoin de plus d’informations pour poursuivre mes questions…. Je me lève d ema chaise dans un bond, et, me dirige vers la machine à café du bureau, prenant mes aises dans le bureau de Maybeth, la machine se met en marche dans un brouhaha monstre, véritable cacophonie mécanique qui se solde par l’apparition d’un jet bouillant de café noir. Oui, je marche à la caféine, et, alors ? D’une main zélée, je m’active, me saisis d’un, deux, trois morceaux de sucre, et, je commence aussitôt à siroter la boisson préparée par mes soins.

« Raccompagnez M Hyde, s’il vous plait. Merci. Au revoir, Carl. »

Dis-je d’un ton amical.
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Carl Hyde
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MessageSujet: Re: Tire une tête d'enterrement [pv Hijo]   Tire une tête d'enterrement [pv Hijo] Icon_minitimeMar 31 Juil - 9:31

C’était vrai maintenant? Je pourrais enfin partir? Je savais que je détesterais aller chez un psychologue, car j’exécrais toutes les questions que l’on pouvait me poser. Je n’aimais pas répondre, parler de moi, et à moins qu’il trouve un moyen de m’aider avec ma claustrophobie je ne voyais vraiment pas ce qu’il pouvait faire pour moi. Je n’étais pas perturbé mentalement. Ok, j’étais un tueur, je n’étais peut-être pas le plus sain d’esprit au monde, mais parmi tout ses dérangés je crois que j’étais plutôt normal. Sauf peut-être une petite tendance agressive, mais ça, je doutais qu’il puisse régler une chose qui s’arrangerait simplement si je pouvais sortir de prison.

-Steve, son nom. Dis-je sans la moindre hésitation.

Je m’en fichais qu’il connaisse le nom de cet enfoiré. Il était mort maintenant, et c’était moi qui l’avais tué. Même si je l’avais payé beaucoup trop cher cette mort, je n’étais pas triste de l’avoir fait. J’étais un ange comparé à ce mec là. Je le fixe, alors, il va me niaiser une nouvelle fois? Il me dit que je vais pouvoir partir, mais est-ce que c’est vrai?

-Bon alors, c’est terminé? Demandais-je d’un ton sec.

J’attendais sa réponse. Je me tournais vers les gardes, près à les accompagner. Sortir de ce bureau ne me déplaisais pas du tout en fait. Et je n’avais aucune envie qu’il voit mes blessures aux mains, il me demanderait ce qui m’était arrivé et je détesterais avoir à raconter tout ça. Non, en fait je ne dirait rien, que sa lui plaise ou non.
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