Sadismus Jail
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Sadismus Jail

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 Payne STING

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Payne Sting
016632 La mort est mon métier
Payne Sting


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MessageSujet: Payne STING   Payne STING Icon_minitimeDim 1 Juil - 13:15

Dossier médical


[center]Nom & Prénom- STING Payne

Sexe- féminin

Âge- pas tout à fait 25ans

Traits physiques-

Il ne faut pas forcément beaucoup de mots pour décrire diraient certains.
Souvenir numéro un (Amérique du sud, prison secrète non localisée): Moi je dois dire que lorsque je me regarde dans la vitre de la salle d’interrogatoire où je suis assisse en ce moment je me trouve l’air sympa. Mouais, évidemment je ne le suis pas vraiment mais disons que physiquement ça ne se voit pas. C’est le principal vous ne trouvez pas ? Je passe rarement ma vie à me contempler dans un miroir mais si on revient à cette foutue salle chez les flics j’ai eu tout le temps de m’examiner…
D’abord des yeux verts, c’est ce que les gens se plaisent à remarquer chez moi « T’as de beaux yeux tu sais ? » on ne peut plus cliché mais je l’ai entendu souvent ! Moi je dirais qu’ils sont vraiment grands, presque éclatés en fait, vert d’eau, vert-bleu mais plus vert que bleu. Pas unis, plutôt une palette de nuances… comme un peintre qui aurait fait des essais de teintes mais n’aurait jamais trouvé la bonne et aurait fini par décidé d’utiliser toutes les couleurs. Avec en plus des petites paillettes dorées qui les parsèment et un grand « soleil » bleu sarcelle autour de mes pupilles noires. Mes yeux sont entourés de fins sourcils en accent circonflexe que je m’amuse souvent à pointer ironiquement, ça déstabilise facilement un interlocuteur banal. J’ai vraiment des longs cils, eux aussi très bruns, c’est appréciable mais j’aurais préféré les avoir plus court, ils ont déjà réussi à me gêner à un moment délicat… ils s’écrasent trop facilement contre les lunettes de visée, c’est vraiment stupide. Ah ! aussi : j’ai les yeux bridés, juste un léger repli de peau tout contre le nez, mystère héréditaire de la nature. J’ai des pommettes très hautes et saillantes et j’ai souvent eu droit à ce genre de remarques : « Vous n’auriez pas des origines asiatiques ? » Et bien non pas du tout, c’est comme ça mais je ne sais pas pourquoi.
Dans cette petite pièce je me rappelle aussi le gros hématome sur ma joue qui déclinait toutes les nuances de violet, on pouvait quand même noter qu’elles n’étaient et ne sont toujours pas pleines, ni rondes mais creuses et légèrement émaciées. Elles encadrent un petit nez qui voudrait bien dire bonjour au ciel mais qui malgré ses efforts n’y arrive pas. Le résultat est bâtard : mon nez est à moitié en trompette, il pointe juste un peu. Il a été cassé mais je n’en conserve qu’une bosse ridicule à l’endroit où il se fond dans le reste du visage. Je possède un grand front dégagé sur lequel sommeillent toujours une ou deux mèches folles de mes courts cheveux rouges. J’aime bien ma bouche et je me souviens qu’alors que ces crétins posaient sans cesse les mêmes questions je m’amusais à me faire des moues dans la vitre... Je dirais qu’elle assez grande, d’un joli rouge, avec des lèvres bien charnues aux contours finement dessinés et qui ne sourient pas souvent pour de vrai. Pas de lunettes sinon je ne serais jamais devenue ce que je suis. Dans les détails sans importance je pense qu’on peut aussi noter mes oreilles minuscules recouvertes de piercing : des petites larmes en lapis-lazuli.
Mes traits sont très fins un peu trop délicat à mon goût, j’ai un menton décidé avec une très légère fossette. Quand je dis décidé ça ne veut pas dire prognathe hein ? Je n’appartiens pas à la famille Habsbourg moi, disons que ça se voit que je suis déterminée. Une ligne de mâchoire franche et nette, un teint bien mat, une fine cicatrice blanchâtre qui coupe ma tempe dans sa longueur, de courts cheveux rouges rien que des mèches indisciplinées, voilà pour compléter la description de mon visage. Dans son ensemble je le trouve pas mal réussi, ce n’est pas transcendant mais ça me va…
……………………………………………………….
Pour le reste il faut que je change de souvenir car dans la salle d’interrogatoire je ne me suis pas levée pour m’examiner, cela aurait été possible mais les policiers n’auraient pas apprécié et ils m’avaient déjà assez amoché comme ça, je ne voulais pas me faire tuer aussi stupidement !
………………………………………………………..
Souvenir numéro deux (arrivée à la deuxième prison anglaise): Et maintenant je suis comment ? J’arrive à capter mon reflet sur la surface de cette flaque, ça fait longtemps que je n’ai pas eu l’occasion de me voir en entier et même rien que mon visage. Ils savent à quel point n’avoir aucune emprise sur son physique alors que tout vous échappe peut être destructeur, comme a dit Garcin : « Pas de glaces, pas de fenêtres naturellement. » Sartre était un génie…
Mais pour l’instant je me vois : ma taille me permet de rivaliser avec les plus petits garçons. Silhouette fine, élancée, grandes jambes qui soutiennent un torse élégant. De dos je ne suis pas exceptionnelle : je semble fragile, douce mais attention je vous le dit… je pratique le taekwondo depuis mes onze ans et je commence à être satisfaite de mon niveau. Comme un seul sport n’est jamais recommandé, cela créant des déséquilibres musculaires, je nage beaucoup, je fais de l’escalade et je fréquente des salles de musculations… ici cela risque d’être un peu compromis. La natation m’a offert cette stature en v et mes épaules carrées, les autres sports ma musculature équilibrée, très discrète mais bien présente. Voici pour le reste de mon physique : j’ai des pieds petits, flexibles, beaucoup trop étroits et toujours chaussés de bottes de cuir souple ou des mes doc. Martens coqués. Un coup de pied un peu trop fort, des cuisses et des mollets déliés, des genoux ovales. Pour les cicatrices une seule reste remarquable : elle s’enroule autour de mon triceps sural en des zigzags, elle a mal cicatrisé donc elle est beaucoup plus voyante que les autres qui ne laissent qu’une subtile trace blanche. Je possède une taille étroite, svelte et bien prise, des fesses musclées que certains se plaisent à siffler pour ma plus grande colère mais promis si quelqu’un s’y risque ici je ne le tuerai pas…
La tête penchée vers la mare d’eau boueuse je continue : un ventre plat à force d’abdominaux, des bras athlétiques aux torsades effilées, des doigts de pianistes : longs, fins aux ongles courts qui voltigent sur les pages des ouvrages que je feuillette, des coudes pointus, des articulations (poignets, chevilles…) excessivement fines. Et pour finir une poitrine loin d’être opulente mais satisfaisante avec des seins ronds et fermes, un cou assez long qui dégage une nuque fragile et un pas dansant sur le bitume.
Hum, comme je ne promène pas nue je pense que je peux parler un peu de mes vêtements pour compléter cette description physique. J’ai toujours eu une préférence pour le rouge et j’ai toujours intégré cette teinte dans ma tenue, la plupart du temps j’apprécie les teintes sombres même si je me permets quelques changements. Je privilégie les habits confortables qui me laissent une liberté de mouvement maximum et je cultive un petit côté décalé par certains accessoires comme par exemple ma croix inversée qui ne quitte jamais mon cou auquel elle est attachée par un ruban de velours noir. Je m’habille souvent de jeans noirs pas trop moulants et de pantalons de toile rouge sombre. L’hiver j’affectionne les velours à grosses côtes rouge vif et les pantalons de cuirs. Je porte volontiers des chemises blanches, noires ou rouges plus ou moins cintrées que j’agrémentent parfois de cravates uniformément noires. Le reste du temps j’aime les discrets tee-shirts bleu nuit, rouge foncé, noir imprimés de motifs ethniques ou gothiques. Vous ne me verrez jamais avec des jupes ou des robes que je considère comme le summum de l’incommodité. Mes chaussures sont toujours des Doc Martens noir plus ou moins montantes ou en été de simples chaussures de toiles. En mission je troque bien évidemment tout cela contre un équipement plus pratique qui n’appartient qu’à moi et dont je ne vois l’utilité de décrire ici…
… Je ne me ressemble pas, les gens me trouvent jolie, désirable trop souvent à mon goût, je me fais trop remarqué. Malheureusement je n’y peux rien et maintenant que je suis en prison il n’est plus question de déguiser ma démarche et mon allure. Longtemps je me suis forcée à être transparente, pour passer à travers les mailles du filet, mais j’ai décidé d’être à nouveau moi. Alors en me dévisageant dans cette flaque je redresse fièrement la tête, pointe le menton, carre les épaules, déplie mes muscles, cambre le dos, défie le monde du regard et m’avance dans cet enfer dont on ne ressort pas.
Rien n’est joué j’ai la vie devant moi.


Taille- 1,73m

Poids-57kilogrammes

Maladie ou handicap physique- Nada, comment voulez-vous que je gagne ma vie sinon ?

Autres-Je possède plusieurs tatouages : l’un représentant un dragon courant le long de mon flanc droit depuis la hanche et sa tête se situe dessous mon omoplate droite et le deuxième est un délicat dessin abstrait à la base de ma nuque. Ils ont tous les deux exécuté avec une encre qui leur donne une jolie couleur bleuté.

Dossier psychologique

Qualités-
Oh mais que voilà des questions intéressantes…
Dans mon métier on ne s’en sort que si l’on est particulièrement tenace, pugnace voir belliqueux. Je suis terriblement têtue, quand je VEUX à quelque chose je m’y accroche et je l’ai toujours. Je ne désire rien qui ne soit à ma portée et si ça ne l’est pas je me mets vite à niveau. Je suis franche, alerte, très agile, cultivée et je pratique l’ironie avec délice. J’ai une maîtrise totale de mon visage et de mes sentiments qui m’a demandé beaucoup de travail et dont je fais usage tout le temps mais malheureusement certaines de mes émotions comme la colère et la violence ont beau être inclus dans le lot de mes « sentiments » j’ai tendance à les laisser exploser si l’on me provoque.
Prudence recommandée
En fait je n’ai pas vraiment de véritables qualités, je veux dire celles habituellement recherchées chez le êtres humains… Ah si ! Une très important : je suis très patiente, je sais attendre le bon moment pour frapper. En outre j’ai une vue excellente, une ouïe parfaite, je connais le vent par cœur, j’ai un très bon sens de l’orientation, je repère d’un coup d’œil le meilleur angle de tir, la vue du sang ne me choque aucunement, je vois ça de façon très scientifique, sans aucun sentiment… Mince ! Je ramène tout à mon job. Comment ça je ne vous l’ai pas encore révélé ? Il suffit de regarder le compte-rendu de mon procès. Ok je veux bien vous le donner tout de suite : tueuse à gages, vous ne vous en doutiez pas encore ? Ce métier réclame une sorte de double jeu alors voilà mes qualités factices : plutôt affable, fidèle, sociable, polie, bien éduquée, attentionnée etc, etc...
Hum, hum veillez quand même à ne pas trop gratter la peinture superficielle car lorsqu’elle se lézarde je ne garantie rien !
Cependant comme je suis maintenant en prison je pense que je vais peler… ma fausse couche de peinture va certainement disparaître au profit de celle qui est dessous, la véritable, mais comme je n’ai pas l’intention de mourir en prison le tact restera primordial. C’est une stupidité totale de vouloir s’assumer jusqu’au bout et de finir sa vie un peu trop tôt, je ne veux surtout pas me mettre tout le monde à dos.
Une dernière chose : je ne me compare jamais aux autres, je trouve imbécile de chercher à surpasser quelqu’un car une fois que vous avez atteint ce but qu’est-ce qui vous reste ? On se fixe un autre but qui n’apporte pas grand chose de plus… par exemple si je veux dépasser mon maître au lancer de couteau, je m’entraîne comme une folle et je finis pas y arriver. Très bien je suis contente mais ensuite je décide de devenir la meilleure lanceuse de couteau du pays, puis du continent et enfin du monde. C’est faisable et après des efforts et du temps j’y parviens. C’est dommage mais il n’y plus personne de supérieure à moi alors là je fais quoi ? Ma voix se finie donc là ? Ma voix à moi n’a pas de fin, on peut toujours s’améliorer alors je ne cherche qu’à devenir meilleur que moi-même, je suis la seule personne que je cherche à dépasser donc je ne m’arrêterai jamais. Mes seules limites sont celle de mon corps et je les repousse sans cesse.


Défauts-
Très orgueilleuse, un poil sadique et cruelle sur les bords (oh si peu, si peu). J’ai des notions très relatives du danger et je peux me lancer dans des projets très dangereux et très compliqués…En fait ce serait plutôt une qualité, car ensuite je n’abandonne pas, mais cela peut aussi me conduire dans de drôles de cul-de-sac. Lorsque ses pulsions veulent bien me fiche la paix (pas aussi souvent que je pourrais le désirer) je suis posée, calme, réfléchie presque manipulatrice en réfléchissant bien. En fait je suis totalement lunatique… Je possède une espèce de sorte de double personnalité, bon ce n’est pas net dit comme ça mais imaginez :
Moi je suis tueuse à gage, je pense que même le dernier des crétins est capable de comprendre que j’assassine des gens pour de l’argent mais ce genre de métier particulier entraîne une foule de petits désagréments comme :
- 1) la police à tendance à vouloir vous attraper une fois qu’elle est au courant de votre existence.
- 2) passer les frontières devient problématique
- 3) plus votre comportement est suspect plus vous risquez de vous faire choper.
- 4) vous attrapez vite un caractère indescriptible qui oscille toujours entre deux extrêmes et si vous-même êtes sûr que vous n’êtes pas fou… pour les autres c’est un peu plus complexe.
D’où l’importance d’avoir une sacrée bonne couverture, en l’occurrence ma vie de tous les jours et le comportement qui correspondait me permettait de justifier mes fréquents voyages et j’étais alors une femme de très bon goût avec plein de qualités. Petit ami régulier, cercle d’amis fidèles, habitudes banales… Tout ça pour dissimuler ma véritable profession.
Alors forcément ça fait bizarre, d’un côté j’étais adorable, aimante, sympathique et véritablement je tuais sans aucun tressaillement.
Personnellement je pense que je gère sans problème mon image et ce que je suis… ce que tous les médecins ont confirmé.


Dernière édition par le Mar 3 Juil - 10:11, édité 5 fois
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Catrina Anzore
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MessageSujet: Re: Payne STING   Payne STING Icon_minitimeDim 1 Juil - 13:19

Comme va le dire Maybeth dans quelques instants : Tu nous préviendra quand ce sera terminé
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Maybeth
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MessageSujet: Re: Payne STING   Payne STING Icon_minitimeDim 1 Juil - 23:15

*le dit à l'instant*
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Payne Sting
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MessageSujet: Re: Payne STING   Payne STING Icon_minitimeMar 3 Juil - 9:49

Aime-
EXTRAIT D’UN DIALOGUE AVEC UN PSYCOLOGUE LORS D’UN EXAMEN EN VU DU PROCES DE PAYNE STING :

- « Chacun a son petit péché mignon, le mien se nomme cocaïne… Cette poudre blanche est mon petit paradis personnel, pour l’instant que de bons trips mais je ne suis pas folle je ne veux pas me bousiller alors je contrôle tout ça au maximum. Et si je sais qu’ici j’aurais sous la main toute la drogue que je veux il n’est pas question d’en prendre. Une prise est égale à un contrat réussi… sauf qu’en prison je vois mal comment faire. Donc mes prises vont devenir plus qu’irrégulières mais ce jeu dangereux que je joue avec la drogue ne s’arrêtera pas pour autant, c’est trop, comment dire… prenant comme distraction. A part ça je fume, des cigarettes rien d’autre… c’est moins violent mais tout aussi destructeur, cependant ne vous avisez pas de me retirer mon paquet ! Je maîtrise assez bien et je ne fume pas plus de sept cigarettes par jour.
En fait je suis légèrement barje… comment pouvez-vous qualifier autrement quelqu’un qui préfère se tuer petit à petit mais tout aussi sûrement que s’il faisait une overdose ?
J’apprécie l’art, la littérature d’ailleurs rien ne pourrais me faire plus plaisir que de trouver un compagnon pour discuter de livres, la beauté, l’ironie, pratiquer le taekwondo, les chevaux, me battre à mains nues. Et toujours dans le désordre : sentir les gouttes de pluies s’écraser sur mon visage, le sable sous mes pieds nus, la pleine lune, un rassemblé exécuté par un pure race espagnole gris, la neige qui glace mes mains et par-dessus tout la liberté…
Mais bordel ! Vous commencez à m’emmerder avec vos questions à la con. Je vous ferai remarquer que je vais prendre perpète ! Vous allez avoir le temps de découvrir ce que j’apprécie, je pense ! »
*S’énerve soudainement sans raison apparente d’où fin de l’enregistrement… car elle vient de fracasser de son poing la boîte d’enregistrement. *
NOTE DU PSYCOLOGUE : J’ai essayé tant bien que mal de reprendre cette conversation mais elle a refusé de proférer de ne serait-ce qu’un son, gardant un léger sourire indiquant clairement que pour elle tout ceci n’était qu’un jeu. Diagnostique confirmé car elle a accepté sans problème de continuer cet entretien pour parler d’autres choses.


N'aime pas- (idem)
Beaucoup mais alors beaucoup de choses il est vrai mais si je déteste bien une c’est la médiocrité accompagnée des ses habituelles compagnes : immobilité, satisfaction de soi, orgueil mal placé… Une véritable plaie selon moi. Je déteste la prétention… que quelqu’un soit fier de ses capacités c’est normal mais vous n’avez pas idée du nombre de gens qui se disent merveilleux alors qu’ils ne valent rien. J’ai du mal avec les gens qui se battent mal, cela peut sembler idiot mais pour moi c’est un véritable art et je ne supporte pas qu’on le défigure. L’irrespect et la veulerie me tapent sur le système et même si ce sont des commanditaires qui se permettent d’être ainsi avec moi je ne me gêne pas pour leur énoncer leurs quatre vérités, au risque de les fâcher. J’avais une réputation d’excellence je pouvais me permettre ce genre de fantaisies. Maintenant que j’arrive ici je ne pense pas que cela va changer…

Comportement avec les gens- (gardiens, détenus, etc...)
Au choix, soit la personne me plaît un minimum et je me montre sympathique, agréable même si je ne pense pas un mot de ce que je raconte, soit c’est un être extraordinaire et je suis sincère… ne vous leurrez pas cela n’arrive pas souvent… soit je la trouve abominable et je deviens violente. Il n’est pas très facile de gagner mon respect quant à mon amitié il faut être courageux. Le meilleur moyen à utiliser étant sûrement de m’offrir un beau combat, certaines personnes possèdent une grâce étrange lorsqu’elles se battent et à celles-ci je donnerai mon amitié sans condition même si se sont d’horribles personnages. J’aime ma tranquillité donc il est déconseillé de me coller si je n’ai pas donné mon accord. Stupidement pour mes amis je suis prête à ma faire couper en morceaux mais je n’ai jamais réussi à savoir si c’était car j’aimais mes amis ou simplement parce que j’adore me battre… La question reste ouverte…
Les gardiens n’ont pas intérêt à me chercher mais je ne les provoquerai jamais gratuitement, un tabassage gratuit très peu pour moi ! Car évidemment ici se sont eux qui ont le pouvoir et me faire fracasser par des mecs balèzes ne me tente pas plus que ça.
La violence gratuite me fait vomir, si je vois une seule personne en taper une autre pour son seul plaisir je m’interposerai et me chargerai de l’imbécile… ce comportement est peut-être la seule cicatrice mentale que m’a laissée la torture que j’ai connu…


Maladie ou handicap mental- Les médecins disent que non, je respecte leur décision et je suis à peu près d’accord.

Valeurs-
Est-ce que des gens ici sont encore assez fou pour avoir des valeurs humanistes et altruistes ? Je vous rassure, ce n’est pas mon cas. J’aime profiter de la vie et j’adore mon métier, ici mes seules valeurs seront : survivre et ne pas me laisser pourrir la vie.
A si j’ai une SEULE valeur essentielle : les livres. Et oui c’est une valeur !


Tics-
Toucher régulièrement et délicatement la croix à l’envers que je porte toujours autour du cou, c’est le seul que je m’autorise.

Passé-
Je pense que je peux commencer par mon nom. Il ne s’agit évidemment pas de mon nom de naissance mais de celui que je possède depuis l’âge de dix-sept ans. Il devenait indispensable que je change de patronyme tout simplement pour brouiller les pistes, mieux garantir ma sécurité et surtout pour plonger totalement dans l’existence que je m’étais choisie. Il m’a fallu une semaine pour arrêter mon choix… Je ne sais pas si vous vous rendez compte à quel point c’est jouissif de se débarrasser ainsi des relents de son passé… Quand j’ai décidé que je m’appellerai Payne Sting je me suis sentie incroyablement légère. C’est à cet instant que je me suis définitivement détachée de ce que j’étais avant, j’ai abandonné mon ancienne vie et je suis devenue ce que j’avais toujours secrètement désiré être. C’est un peu un symbole idiot mais malgré tout très important pour moi, une sorte de borne dans mon existence. Quelque chose de solide, d’indestructible alors que je possède très peu de repères stables en presque vingt-cinq ans passés sur Terre. A dix-sept je me suis dégagée de mon ancienne peau, j’ai mué afin de vivre ma vie comme je l’entendais. Cela faisait un moment que je m’y préparais, ce n’était que le fruit d’un long processus et dans ma tête j’avais presque franchi le pas mais la première fois que j’ai prononcé mon nouveau nom j’ai réellement franchi le cap… Dit comme ça mes propos me semble dénués de la force que je voudrai pouvoir leur insuffler et il me semble impossible re retranscrire les sentiments que j’ai ressentis à cet instant. Je ne sais même pas si quelqu’un est capable de comprendre…

Quand j’ai fait ce choix j’ai effacé ma famille de ma vie, j’ai laissé un grand vide derrière moi et j’ai créé un nouvel avenir pour moi sans l’invisible pression de mes stupides parents. Dans ma vie il y a un avant et un après cette courte semaine de réflexion. C’est à ce moment que me suis complètement engagée dans la voix des tueurs.

Je suis née il y a quasiment vingt-cinq ans de cela d’une mère argentine prénommée Magdalena et d’un père français : Philippe. Un sept février au beau milieu de la nuit j’ai pointé mon nez dans un hôpital allemand. Cette nuit qui a marqué mon entrée dans le monde a aussi symbolisé l’arrêt définitif de la profession de danseuse de ma mère. En soit l’accouchement ne c’est pas trop mal déroulé mais Magdalena s’est retrouvée empêtrée dans des complications médicales à n’en plus finir. Moi, crevette aux grands yeux verts, et ma mère sommes donc restées bien plus longtemps que le délai habituel à l’hôpital. Je pense que ma génitrice ne s’est pas rendue compte que ses problèmes de santé lui interdiraient à tout jamais la pratique de cet art qu’elle adorait. Quand enfin nous sommes rentrées à la maison elle marchait avec des béquilles qu’elle n’a quittées que deux mois plus tard.

Mes parents n’étaient pas riches et nous habitions dans la banlieue pauvre de Berlin dans un minuscule appartement. Cependant ce couple s’aimait sincèrement et si la vie n’était pas facile tous les jours ils avaient surmonté tous les obstacles jusqu’à présent. Mon arrivée changea la donne. Magdalena finit par comprendre qu’elle ne pourrait plus danser et son moral en prit un grand coup. De plus danser était la seule chose qu’elle savait faire et même si elle ne gagnait pas très bien sa vie l’argent qu’elle apportait au ménage était essentiel à son fonctionnement. Mon père était mécanicien dans un garage automobile et ne gagnait pas un salaire suffisant pour tout payer. C’est donc dans cette situation instable où personne n’avait le temps de s’occuper d’un nourrisson que je passais mes six premiers mois. Durant cette période mouvementée les époux s’endettèrent énormément et comme aucun banquier ne voulut leur accorder un prêt ils se tournèrent vers des institutions un peu moins légales… Ils obtinrent l’argent qu’ils voulaient mais leur vie était maintenant prise dans un engrenage vicieux. Ils crurent s’en être tirés lorsque Magdalena retrouva du travail : de jour elle faisait des ménages et jusque tard dans la nuit elle nettoyait des bureaux pour des entreprises. Il était convenu que cela ne durerait pas et qu’elle arrêterait dès que possible. Ce fut totalement irréalisable et ma mère s’épuisa à la tâche… tout comme mon père qui, ne supportant pas de voir sa femme aussi fatiguée, se tuait littéralement en acceptant toujours le maximum d’heures pour essayer de rembourser le plus vite ses dettes.

Je passais la plupart de mes journées chez une « une nourrice » qui «s’occupait » de tous les marmots du quartier pour trois fois rien et à laquelle m’avaient confié mes parents dès que ma génitrice avait retrouvé du travail. Philippe et Magdalena étaient plongés dans la tristesse et la fatigue de leur vie ratée et si de temps ils se rappelaient qu’ils avaient une fille ils n’avaient pas le courage de ma câliner ou simplement de faire attention à moi. Chez ma nourrice les plus petits enfant avaient mon âge et les plus grands huit ans. Il existait une féroce compétition parmi nous. Cette adorable femme se désintéressait de notre sort et bagarre, violence et racket faisaient titre de loi. Les aînés régnant sans partage sur les plus faibles. Dès l’âge de deux ans je me faisais les dents sur ceux qui s’en prenaient à moi… Ce fut une très bonne expérience dans le fond… je gagnais rapidement la tranquillité de la part de ceux de mon âge mais je restais à la merci des plus âgés.

Entre deux ans, le moment où j’ai commencé à appréhender le fonctionnement du groupe, et mes six ans, où je suis rentrée à l’école, je suis souvent revenue à la maison avec plus de bleus et de bosses que l’on observe normalement chez un enfant. Mes souvenirs ne sont pas très précis mais je me rappelle très bien la douleur des coups de pieds et de coups de poings. On pourrait croire que d’aussi jeunes garçons et filles ne sont pas si méchants mais j’ai remarqué que les gamins sont au moins aussi cruels que les adultes… Imaginez… c’était un quartier abandonnée à lui-même et qui pourrissaient sur pieds alors les enfants se montraient particulièrement virulents, même s’ils ne faisaient que reproduire les gestes de leurs procréateurs… Tout ça pour dire que je me suis prise un paquet de raclées.

En vérité même l’école était plus calme. Ma rentrée des classes fut une bouffée d’air frais. J’aimais vraiment étudier et je m’appliquais, à partir du moment où j’ai découvert la lecture je n’ai plus lâché les livres. Evidemment je n’ai pas arrêté de me battre mais je ripostais de toutes mes forces. Cela fait plus de quatorze ans que je n’ai pas vu de photos de moi à cette époque mais je crois me rappeler que je n’étais qu’une boule de nerfs et d’os ce qui bizarrement ne m’a jamais empêché de cogner fort, c’était là le seul moyen de se faire entendre…
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MessageSujet: Re: Payne STING   Payne STING Icon_minitimeMar 3 Juil - 9:54

Malheureusement c’est aussi à cette époque que ma mère à commencer à se soucier de moi. Je ne saurai jamais si elle avait ressassé sa rancune durant six ans ou si elle avait surgi d’un seul coup, ce qui est sûr par contre c’est que j’ai vite compris que je n’étais plus la bienvenue chez moi. Mes parents ne s’occupant qu’à peine de moi j’étais vite devenue très indépendante, débrouillarde, coriace et vivait dans une espèce d’indifférence face à ses gens qui me nourrissaient et me logeaient. Lorsque Magdalena entrepris de me rendre l’existence plus compliquée je ne compris pas tout de suite ce qui se passait… Physiquement elle ne s’en est jamais prise à moi, peut-être que les points de sutures que je commençais à collectionner la satisfaisaient… Sa manière de fonctionner était plus vicieuse qu’une gifle dans le visage : de six à huit ans elle se contenta de la parole. Chaque fois que j’étais en sa présence elle s’empressait de me dénigrer et m’envoyait sans cesse de petites phrases abjectes. Rien d’effroyables mais sans cesse répétées. Durant six mois je m’effondrais complètement, je venais d’avoir sept ans et je crus qu’elle allait gagner. Son pilonnage moral réussissait à me donner l’impression que je n’étais qu’un rebut de la société et tout était bon pour me critiquer. Mon père me dégoûta par son attitude lâche, il se contentait de baisser les yeux et jamais il ne prit ma défense face à son épouse. Je ne sais toujours pas pourquoi je n’ai jamais abandonné mais à partir du moment où j’ai décidé de construire un mur d’indifférence entre elle et moi j’ai commencé à me relever. Ce fut lent et progressif mais à huit ans elle aurait pu passer trois heures à tenter de me déstabiliser qu’elle n’aurait pas réussi à m’arracher une expression de tristesse.

Jusqu’à présent je n’étais pas tentée par l’exploration de mon quartier mais ma curiosité insatiable et mon appétit de découverte se développèrent soudainement de façon exponentielle. Mes parents qui m’avaient fixé quelques règles qui me semblaient indestructibles furent surpris de voir que je ne les respectais plus. Je restais traîner après les cours, je commençais à faire mille et une bêtises, j’entraînais mes compagnons toujours plus loin, bref je m’amusais follement ! Moi qui avais été rangé dans la catégorie « solitaire » par les élèves de mon école sautais directement dans la case « suicidaire ». la seule chose qui ne changea pas furent mes bons résultats scolaires…

Ma mère sentit que je me libérais et décida que les mots ne suffisaient plus. Elle ne s’occupa plus du tout de moi, « oublia » de ma préparer à manger ou mieux « perdut » mon cadeau d’anniversaire. Mes rares jouets disparurent ou se cassèrent mystérieusement, les contrôles ne furent plus signés, elle ne remplaça pas mon bâton de colle vide… Elle me rendit la vie impossible. Cependant il n’était plus question de s’effondrer… Je choisis au contraire l’insolence et la violence qui devinrent mes armes. Malgré tout j’évitais au maximum la maison, théâtre d’affrontements de plus en plus tendus. Il me paraissait tellement injuste d’être dépouillée des quelques objets qui m’appartenaient que je ne supportais pas longtemps cette situation. A neuf ans je pris la décision que ce que mes parents ne voulaient me donner je le prendrais toute seule. Le vol était banal pour moi et je ne fus qu’une enfant de plus à le pratiquer. J’attrapais vite le coup et trouvais ce jeu encore plus drôle que tous les autres…

Malgré les innombrables combinaisons, astuces et stratagèmes que j’inventais pour ne pas me faire repérer je finis par m’ennuyer. J’étais tous les jours plus habile, silencieuse, rapide mais le léger frisson que je ressentais à l’instant où je saisissais l’objet désiré ne me contentait plus. Je voulais plus. Je me risquais à des entreprises de plus en plus dangereuses, je courrais partout, escaladais ce qu’il y avait de plus haut, relevais des défis ahurissants et faisais bien plus mûre que mon âge réel.
Je rentrais au collège sans problème… mes notes se révélaient bien plus qu’acceptables et mon dossier disciplinaire n’était pas plus épais que celui de n’importe quel enfant du quartier. Il me semblait stupide de mal agir avec les enseignant qui tentaient de me transmettre leur savoir mais j’étais maintenant apte à rivaliser avec les pires crapules de mon école, ce qui ne signifie pas que je gagnais bien au contraire. Je compensais mon manque de poids par la force de mes coups et je frappais toujours les poings fermés regardant avec mépris ceux qui tiraient les cheveux, mordaient ou griffaient. Magdalena me menait toujours la vie dure mais j’étais si peu chez moi que cela ne m’affectait pas trop…

Il est drôle de penser que si je n’avais pas eu ce genre d’enfance je n’aurais jamais fait ce qui me plaît ! J’ai rencontré mon futur maître un froid jour d’hiver. J’avais douze ans et je m’entraînais en tant que pickpocket... Je ne chassais jamais dans mon quartier, d’abord car il n’y avait rien d’intéressant à voler et surtout car il appartenait à un gang des plus dangereux... Donc j’étais dans la rue, contemplant d’un air innocent les passants, à la recherche de la meilleure proie, quand j’ai vu surgir d’une bouche de métro un homme bien habillé à la démarche élégante. Ce jour là j’ai vu du premier coup d’œil que son portefeuille devait être bien garni : son costume tout comme ses chaussures et son manteau étaient du sur-mesure. Sans réfléchir davantage je me suis précipitée et à l’instant où mes doigts frôlaient leur but j’ai senti sa main enserrer mon poignet. J’étais totalement pétrifiée… c’était la première fois que je me faisais prendre et en plus par un passant banal. Trop fière pour pleurer j’ai attendu calmement qu’il m’emmène chez les policiers, espérant secrètement qu’il relâche sa pression un instant pour lui fausser compagnie. Cependant il n’a pas fait ce à quoi je m’attendais, sans me lâcher il m’a dit :

« Petite souris il te faudra encore beaucoup d’entraînement pour arriver à me surprendre. »

J’étais éberluée d’entendre ces paroles dans la bouche de celui que je croyais être un monsieur respectable. Je n’avais pas beaucoup de tact à l’époque… Je lui ai dit ce que je pensais. Il a éclaté de rire et m’a emmené boire un chocolat. Il ne me faisait pas peur, je le trouvais très intéressant et il avait une façon particulière de se mouvoir qui m’intriguait particulièrement. Je l’ai suivi sans hésiter. Nous n’avons pas beaucoup discuté et au moment où il se levait pour partir j’ai osé lui demander ce qui me trottait dans la tête depuis qu’il avait saisi ma main.

« Est-ce que vous voulez bien m’apprendre comment faire ? pour réussir à vous surprendre ? »

Il n’a même pas pris la peine d’avoir l’air surpris. Il m’a donné rendez-vous le lendemain au même endroit, à la même heure. Je n’aimais pas être en retard mais là je suis arrivée un bon quart d’heure à l’avance. Bizarrement il ne m’a absolument pas montré comment subtiliser un portefeuille et bizarrement je n’ai pas du tout été déçue. Il m’a entraîné dans les pires quartiers de la ville et nous avons escaladé des immeubles abandonnés, volé sur les étalages, échappé aux policiers et nargué les voyous. Je ne m’étais jamais autant amusée ! Durant un mois nous avons poursuivi nos escapades les week-ends, les mercredis et assez souvent la nuit… J’ai appris à connaître la ville, à l’apprivoiser, à déceler ses faiblesses et ses forces ainsi que celles de ses habitants… Après ce délai il m’a demandé si j’étais prête pour des choses plus sérieuses.

Après ma réponse enthousiaste il m’a inscrite à un cours de natation, il a commencé à m’enseigner les taekwondo et j’ai appris à devenir le parfait pickpocket tellement discret qu’indécelable. En plus j’ai crocheté moult serrures, escaladé tout ce qui passait à porter de mains, j’ai travaillé ma démarche, ma souplesse, mon équilibre, j’ai appris à éviter le moindre contact dans une rame de métro à l’heure de pointe et beaucoup d’autres réjouissances… J’adorais ça et même si je me rendais compte que j’étais en train de m’engager sur une voie sans retour je l’appréciais beaucoup plus que l’autre qui aurait consisté à devenir un voleur sans envergure. Cette préparation a duré deux ans.

A quatorze ans il m’a proposé de devenir un peu plus encore ce à quoi il me préparait. J’aimais cette absence d’accord formel entre nous, je me savais libre de renoncer à tout moment mais il n’en était de toute façon pas question. J’étais encore jeune mais mes valeurs n’avaient jamais été celles attendues chez une préadolescente. Je venais d’un milieu où pour survivre il faut se battre, j’avais appris la souffrance à deux ans et la violence à trois. Je ne possédais plus qu’une minuscule once de pitié et de compassion, je luttais pour m’en sortir et cet homme m’offrait de m’apprendre cette voie à la fois lumineuse et sombre qui m’attirait irrésistiblement. J’ai dit oui. Et j’ai déménagé pour Londres. Mes parents étaient au courant que je partais, mon maître s’était arrangé avec eux. Je ne sais pas ce qu’il a bien pu leur raconter mais ma mère n’a pas protesté. Je crois qu’elle était très contente que je m’en aille, elle n’avait plus sous les yeux l’objet de sa déchéance.

Nous nous sommes installés dans un grand appartement et je n’ai plus eu besoin de voler pour subvenir à mes besoins. Cependant jamais je n’ai eu plus que le nécessaire. Sans difficultés je suis rentrée dans une bonne école privée et je m’y suis vite intégrée… mon maître m’avait présenté la situation comme un exercice. J’ai fais des progrès fulgurants en anglais et je me suis fondue dans la masse tout en me contrôlant pour ne pas me battre tout le temps. Ça a été très dur pour moi de perdre la plupart de mes anciennes habitudes. Je n’ai obéi que parce qu’il m’a dit que c’était très important. Selon lui, même si j’étais totalement différente de ce que montrais il fallait que je possède des aptitudes développées en dissimulation. Mes exercices sont aussi devenus plus complexes et difficiles. Mon entraînement de taekwondo a été extrêmement intensifié, j’ai nagé des kilomètres par jour et à cela c’est ajouté l’escalade, la boxe française et la course à pieds : mon maître ne s’est estimé satisfait que lorsque j’ai pu courir trois heures sans être essoufflée. Je devais exceller en tout et doucement il a introduit de la musculation dans mes programmes… je ne passais pas des heures sur les machines car j’étais en pleine croissance mais j’ai commencé à développer une musculature particulière, de celles qui ne se voient presque pas et sont bien présentes malgré tout.

Après environ trois mois à ce rythme j’ai débuté le combat avec des armes blanches : couteaux, poignards… et le lancer de ses mêmes armes. Quand j’y repense je me dis que j’étais assez lucide pour comprendre qu’il me faisait un présent inestimable cependant s’il avait décelé chez moi un potentiel qu’il était seul à voir je ne savais pas exactement à quoi il me préparait. La formation qu’il me donnait aurait autant été appropriée pour me faire rentrer dans une mafia, dans une bande de voleurs professionnels, dans une organisation quelconque de malfaiteurs ou encore pour devenir tueuse ou chasseur de primes… Il prenait soin de ne pas négliger la partie intellectuelle de mon éducation, chose indispensable pour quelqu’un qui veut rentrer dans ce milieu et espère y survivre plus de quatre jours. J’avais à disposition des centaines de livres, je suis allée au théâtre, au cinéma, voir des expositions..
Plus prosaïquement, j’ai eu droit à d’innombrables cours de géopolitique, de diplomatie, j’ai appris à connaître les pouvoirs secrets qui dirigeaient de puissantes organisations, à chercher où trouver des appuis sans me retrouver prisonnière du système, à démêler les liens qu’entretiennent politiques, commerciaux, criminels, à deviner qui appartient à quoi et surtout à comprendre les gains que tout le monde retirait de cette façon de fonctionner. Pour moi, il a soulevé la façade bien propre sur elle des gouvernements pour me montrer l’envers du décor : les rouages complexes qui le mettent en marche et qui contiennent toutes les mesquineries du monde. Il m’a spécialement montré comment un joueur habile, lui et peut-être un jour moi, pouvait tirer son épingle du jeu parmi ces multitudes d’intérêts sans jamais prendre parti pour personne…


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MessageSujet: Re: Payne STING   Payne STING Icon_minitimeMar 3 Juil - 10:07

Dans mon lycée j’étais entourée d’amis et mes premiers cours de manipulations s’exercèrent avec leur participation non volontaire… en tant que cobaye cela va de soi. Créer habilement des dissensions au sein du groupe, séparer deux amis qui s’entendaient à merveille pour les réconcilier ensuite puis obliger la classe entière à se scinder en deux, rassembler ainsi les élèves autour de deux leaders qui se détestaient… Tout ça sans que l’on puisse soupçonner une seule seconde que j’étais à l’origine de telles choses. Je n’y voyais pas d’intérêt mais comme toujours je me pliais aux consignes même si je protestais vigoureusement car il n’était pas question que je cède à ses ordres sans en avoir compris l’utilité. Mon maître représentait enfin une personne qui m’appréciait pour ce que j’étais, qui jamais ne cherchait à me faire du mal ou à me rabaisser, il m’aurait paru inadmissible de ne pas lui obéir : il avait gagné mon respect et pour longtemps. Certes il n’était pas très loquace, me complimentait rarement et me laissait épuisée après les séances d’entraînements mais restait toujours juste, patient, répondait à mes questions sans fin et m’apprenait des choses qui m’émerveillaient.

Lorsque j’atteignis mes seize ans il m’enseigna les positions des nerfs dans tout le corps humain et j’appris à immobiliser un adversaire d’une simple pression de doigts… En toute sincérité je n’aimais pas du tout ça et je n’y étais pas vraiment bonne… ce fut la même chose pour les poisons : je trouvais cela ennuyant à mourir. Dans ces deux domaines je ne progressais pas beaucoup. J’obéissais sans grandes motivations. Je préférais passer des heures dans une salle de tir à me perfectionner plutôt que de mélanger des ingrédients pour tenter d’obtenir un poison indécelable dans le sang. Il renforça aussi les cours magistraux de politique et d’économie pour que je sois incollable sur ce sujet.

Tout comme moi il préférait la pratique à la théorie aussi à partir de cet âge il m’entraîna, la nuit, dans les pires quartiers de Londres pour que je me fasse la main. Sans intervenir, il me laissait me débrouiller face à des garçons d’abord éméchés puis face à des bandes animées d’autres intention. Parfois il s’amusait à déambuler à des heures impossibles, élégamment habillé, l’air d’un parfait gentleman et lorsque les habituels détrousseurs surgissaient j’avais pour ordre de les mettre hors d’état de nuire avant qu’ils n’aient eu le temps de le toucher. Il ne m’a jamais interdit de les tuer mais je ne l’ai jamais fait… il aurait fallu être stupide pour assassiner ses petites frappes sans envergure… néanmoins depuis que j’avais découvert le coup de poing américain je ne le lâchais plus et à cette période j’ai à mon actif un bon nombre de mâchoires fracassées, de pommettes et d’arcades éclatées et de nez cassés. La vue du sang ne me faisait absolument rien et une ou deux fois mon maître m’obligea à stopper mes coups car j’avais tendance à frapper un peu fort.
Six mois après mes seize ans nous déménageâmes à Barcelone pour des raisons inconnues mais rien ne changea dans ma vie à part que je dut me mettre à l’espagnol avec assiduité.

A dix-sept ans mon maître me convoqua et nous eûmes une longue conversation. Il m’expliqua sa situation de tueur à gages, ce dont je me doutais mais il ne me l’avait jamais dit clairement, et que c’était pour cela qu’il s’éclipsait parfois durant une semaine ou plus. Il m’avait choisi comme élève et j’arrivais à un stade de ma formation ou je devais faire un choix. J’avais la possibilité de le quitter pour rejoindre une autre branche toute aussi illégale mais où j’aurais un rôle plus diplomate, dans ce cas de figure il me confierait à un ami qui s’y connaissait très bien et qui acceptait de me prendre comme élève. L’autre choix était que je reste avec lui et que je devienne tueuse tout comme il était. Il me prévint immédiatement que ce serait dur, beaucoup plus dur que ce que j’avais fait jusque là mais que je possédais un certain potentiel. Avec les deux alternatives je pouvais revenir en arrière, par exemple si j’étais incapable d’abattre un homme de sang-froid ou si parlementer avec des avocats me donnaient envie de les achever.

Mon temps de réflexion ne fut pas long… Une semaine plus tard je changeais de nom et disparaissait alors de tous les registres civils. Je peux vous dire que tout ce que j’avais vécu avant était de la rigolade par rapport à ce que je subis ensuite. Toutefois je ne peux rien ajouter de plus… Les trois ans qui suivirent reposent sur un pacte entre le maître et l’apprenti qui scelle l’accord et fait promettre un silence total des deux protagonistes sur cette période qui n’appartient qu’à eux.

Deux mois après mes vingt ans nous nous sommes séparés car j’étais prête à me débrouiller seule. En trois ans je m’étais constituée un carnet d’adresses incroyables et mon maître était assez réputé dans son milieu. Du coup je n’ai pas eu trop de mal à décrocher mes premiers contrats que j’ai parfaitement honorés. Les premiers temps j’ai décidé de ne pas avoir d’identité autre que celle de tueuse à gages. Je me suis vite rendue compte que, contrairement à ce que l’on pourrait penser, il est beaucoup plus dur de fonctionner comme ça qu’en ayant une vie de « couverture » à côté. A vingt et un ans je me suis donc installée aux Etats-Unis. Je suis trilingue du fait de mes lieux de vie successifs et je n’ai eu aucun mal à m’intégrer dans cette ville. Sociable je me suis rapidement fait des amis, je me suis trouvée un petit ami stable… J’ai tout fait pour avoir une vie agréable mais banale. Et si je voyageais beaucoup c’était pour mon boulot ! C’est aussi à ce moment que j’a découvert la coke. J’ai commencé à bien rôder mes mensonges et j’ai réussi à obtenir une très bonne couverture, avec une facilité que je trouvais déconcertante. Les gens sont d’un naïf…

Tout c’est bien passée jusqu’au jour où je me suis fait attraper. C’était en Amérique du sud… je crois qu’ils n’ont pas apprécié que je face disparaître un de leurs généraux. Il a fallu du temps pour que l’Angleterre me réclame pour le meurtre d’un grand industriel ou était-ce un homme politique ou les deux ? Ce qui est sûr c’est qu’ils m’ont récupéré dans un sale état. Je déconseille vivement les prisons de là-bas. Encore deux semaines à ce rythme la police anglaise récupérait un cadavre…

Je n’ai pas vraiment de bons souvenirs de cette période. J’ai été formée à ce genre d’éventualités mais je ne pensais pas que ce serait aussi dur. Je n’ai eu qu’une chance : s’ils me torturaient c’était pour que j’avoue que j’étais une tueuse à gages. Je savais que je resterais en vie tant que je ne disais rien et que je les rendrais fous si je ne parlais pas. Si l’on finit par perdre la notion du temps et du nombre de coups qui pleuvent le plus dur reste le moment où le gardien vous emmène dans la salle insonorisée. Cela aurait pu être bien pire je le sais, ils utilisaient une méthode des plus simples : le passage à tabac réglementaire avec un seau d’eau sur la tête pour vous réveiller à l’instant où on s’évanouit enfin. Je m’étais promis de ne pas crier. J’ai tenu trois jours…mais je n’ai rien avoué, jamais.

Lorsque je suis arrivée en Angleterre j’étais brisée de partout et les médecins ont passé du temps à me remettre sur pieds. Psychologiquement j’étais une ruine et il m’a fallu énormément de temps pour me relever. Il existe deux façons de réagir après avoir été torturé : soit on s’effondre à la moindre allusion à la violence, soit on se rétablit avec en soi une force nouvelle … J’étais en prison, en attente de jugement, je voulais m’en sortir, j’ai choisi la deuxième option car sinon j’étais morte. Mon potentiel de violence a explosé et je suis devenue plus irritable que jamais.

Mon procès a été vite expédié, il s’est déroulé dans le plus grand secret et j’en garde très peu de souvenirs. J’étais encore incapable de me rendre compte de ce qui se jouait là, seul importait ma reconstruction mentale, c’était ça ou devenir folle. J’étais de toute façon certaine de prendre perpétuité, ce qui n’a pas manqué de se produire. Je suis restée quatre mois en Angleterre avant d’être transférée à Sadismus, sur demande du gouvernement anglais.
Personne n’a jamais retrouvé ma première identité.


Vous vous demandez peut-être pourquoi je ne fais que survoler l’époque où j’exerçais mon métier, en fait ces quelques années baignent dans un brouillard mental que je n’ai pas envie de déchirer. J’aime vivre au jour le jour, sans tout planifier, vivre sur une base stable et ensuite broder librement dessus. Les souvenirs ne m’intéressent pas outre mesure et si je tentais de raconter mon existence de tueuse je risquerai fortement de tout mélanger. J’oublie au fur et à mesure les gens que j’assassine, la seule chose me restant en mémoire étant leurs relations avec le monde, histoire de ne pas tomber dans un piège pour une bête vengeance.
Mon enfance et mes premiers temps d’apprentissage sont restés plus net dans mon esprit car ce sont des passages qui me semblent plus importants…


Autres- (facultatif) /

Dossier criminel

Crime(s) commit(ts)-
J’appelle ça une question vache… Je vous conseille de prendre le compte-rendu de mon procès car je ne saurai vous renseigner sur ce point. Un jour mon maître m’a dit « Si tu veux survivre dans ce milieu, ne compte pas. Tes victimes sont anonymes, ne conserve aucun nom, aucune histoire, pas même leur nombre. » C’était un sage conseil et je l’ai suivi avec application, si bien que je suis totalement incapable de donner le nom des personnes que j’ai assassinées.
Lors de mon procès ils n’ont pu m’inculper pour tous les contrats que j’avais rempli… je suis ici pour deux meurtres, c’est tout.
Attendez j’ai sous les yeux mon dossier. Alors je retrouve la bonne page. Voilà : Inculpé pour le meurtre de Edwards Thomson et de Alexander Paterson. J’ai été accusée de huit autres meurtres avec préméditation, de vols à mains armées, de possession de stupéfiants, d’obstruction à la justice, de délit de fuite, de coups et blessures. Mais toutes ces charges ont été abandonnées par fautes de preuves suffisantes. En cherchant dans ma mémoire je peux vous affirmer que toutes ses accusations sont exactes… mais pour le meurtres ils sont encore loin du compte.


Matricule- (série de 6 chiffres qui servira à vous identifier, en cas d'Accident)
Nan mais vous êtes malades de me demander ça ? Vous pensez vraiment que je veux moi-même tisser mon linceul ? Je ne suis pas suffisamment stupide pour choisir la série de chiffres qui me dépouille de mon humanité… c’est le début de la fin ce genre de procédé, bien connu d’ailleurs. Je préfèrerai que ce soit l’admin qui m’en donne un au hasard.

Rang- (Ce que vous souhaitez voir apparaître sous votre nom, facultatif)
La mort est mon métier

No. de cellule- (décidé par l'admin)

Gang désiré –
Je vais voir mais cela n’étonnerait que je prenne parti, c’est trop ennuyant.

Personnage sur l'avatar- (pour le recensement) une inconnue ! Désolé


[Voilà c'est fini ! J'étais inspirée ces derniers jours ! Euh pour le matricule madame l'administratrice c'est possible ça ou pas ? Je veux dire que vous me donniez un numéro au hasard ?]
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Maybeth
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MessageSujet: Re: Payne STING   Payne STING Icon_minitimeMar 3 Juil - 10:10

pas de problème pour le matricule, prisonnière 016632 ^^

Tu seras dans la cellule ... K

Bon jeu ^^
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MessageSujet: Re: Payne STING   Payne STING Icon_minitime

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