Sadismus Jail
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Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus.
 
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 Flânons, compagnons ! [pv Kairi]

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Tobias Viatscheslav
0274 Serenae Aquae Natae
Tobias Viatscheslav


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MessageSujet: Flânons, compagnons ! [pv Kairi]   Flânons, compagnons ! [pv Kairi] Icon_minitimeMer 6 Juin - 14:18

Et bien. C'est plutôt...bucolique, ici, n'est-ce pas ? 'Manque plus que les rideaux de lys amoureusement suspendus aux fenêtres lumineuses...
Huh, mais chu'uis con. Y a pas d'fenêtres, ici. Encore moins de fleurs, et surtout pas de lumière. J'avais presque oublié... Je suis si bouleversé que je me prendrais bien une petite douche, moi... Ouaip. 'Faut dire que j'ai une journée à peu près libre... Alors cela fait trois fois déjà ce matin que je passe sous l'eau. J'y peux rien, j'aime cette sensation, ce froid qui fouette le sang... Vous donne l'impression de brûler. Alors je profite de mon temps libre pour augmenter la facture d'eau. En plus, à cette heure-ci, la salle de douches doit être vide.

Mais bon... Votre fidèle serviteur se doit de se dérouiller les pattes. A commencer par faire une petite visite des lieux. Aile commune, coin des prisonniers, chambres des gardiens... C'est fait. Alors obligatoirement... Comment résister à l'appel des sous-sols ?

Me voilà donc, me balladant dans les couloirs en sifflotant. Je me sens d'humeur joyeuse...voire joueuse. Je suis sorti de l'infirmerie, réparé de frais. Alors après tout ce temps d'immobilisation forcée, vous penser que...je ne me sens plus de joie. Certes, j'ai encore un peu mal aux côtes, et à l'épaule. Mais il suffit de se dire que le jeu en vallait la chandelle. Je me masse pensivement la clavicule.

Y a vraiment dégun... Tu m'étonnes. Cette aile est formellement interdite aux prisonniers. Mwarf. Je risque de m'ennuyer, sans proie amusante. Bon...autant profiter un peu de ce silence pour se reposer. C'est fou ce qui a pu se passer depuis que j'ai débarqué dans cette maison de dingues. J'esquisse un geste pour m'étirer... Ouch. Un choc éléctrique fourmille dans mon épaule blessée... Et marde. Ca, ça veut dire retour à l'infirmerie. C'huis vraiment con. Mais en même temps, j'ai vraiment pas envie de retrouver le monde civilisé tout de suite. Je touche prudemment mon épaule meutrie.
Aïe.
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Kairi Sa
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MessageSujet: ...   Flânons, compagnons ! [pv Kairi] Icon_minitimeJeu 7 Juin - 18:40

Je m'ennuyais. Y'avais que ça qui réussissait à avoir du sens dans tout ce que je pensais. J'étais nouvelle et il fallait que je m'y fasse. Pourtant, ça me devenait de plus en plus soûlant. Je ne voyais presque personne dans le sous-sol. Logiquement, il faudrait que j'aille visiter les autres lieux pour dénicher d'autres individus à cajoler. Je n’en avais tout simplement pas envie. Pas la paresse qui me paralysait, juste le manque de motivation. Le sous-sol avait toujours été un lieu que je vénérais, alors j'y resterais, tant que je n'aie pas épluchée chaque détail qui me tombait sous les yeux.

J'étais heureuse, malgré une lourde mélancolie qui me pesait. L'ennuie la forçait-elle à venir? Peu importe. Je désirais assister à quelque chose d'attrayant, qui brûlerait mon envie de partir me réfugiez dans ma lecture qui décorait ma poche de pantalon. Pourquoi je croyais qu'il y avait un club Échangiste, ici?

Je fuyais les lumières et je restais cloîtrée dans le même couloir. Je n’arrivais pas à m'habituer au fait que personne rôdait ici. Au fait, il y avait eu quelques êtres qui étaient passés devant moi, mais ils ne méritaient pas mon attention. L'air chaste m'enrageait. Malheureusement, je n'avais pas le droit de les torturer, car ils avaient le droit d'être là. Mes cheveux tombaient péniblement sur mes épaules frêles qui étaient embellies par un tissu orange délavé, qui s'étendait jusqu'à mon nombril, et qui criaient à cause de l'absence de chaleur que je ressentais. La vie est moche, quand il n'y a rien qui m'excite. Raaaôh. Pourquoi il n'y a même pas un mort, dans le couloir?

J'aurais pu l'utiliser...Pour des fins professionnels, bien sûr et des fins personnels. Pourquoi vous n'êtes pas rassurés? J'entends des pas et un sifflement masculin qui illumine mon visage. Ne serait-ce pas un gardien, qui erre dans les couloirs, comme ça? Peut-être un prisonnier qui se rebelle? Ah comme l'ambiance est suave et lascive, toute à coup ! Je débute à sculpter mon sourire pervers vers la source des bruits. Il ne sait pas quel genre de dingues il s’est attiré au dos. Je ne l’avais pas encore vue, mais j’étais sûre de faire cesser l’ennuie qui se propageait dans mon crâne. J’époussette mes vêtements à cause de la poussière qui s’était accumulée dessus, avant d’entamer de marcher vers le couloir où il paraissait être. Ma démarche et la lueur de mes yeux étaient déterminées, quoi.

Il faut bien que je prenne la chance qu’on me tende pour m’amuser et que j’accroisse mon assurance, car j’en aurais sans doute besoin pour user d’autre chose que de ma patience.

" Bon sang, où il est? "

C'est tout ce qui sort de l'ouverture entre mes lèvres. La hâte de mon bouillonnement presque sans faille, j'imagine. Je l'aie murmurée, mais j'ai l'horrible impression que je l'aie dit tellement fort qu'on l'aurait entendu.
*Ça serait dommage que mes ardeurs se froissent trop vite, alors calme-toi! Tu n'as qu'à tourner à cette intersection; il doit être là-bas.*


Dernière édition par le Dim 10 Juin - 21:52, édité 1 fois
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Tobias Viatscheslav
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MessageSujet: Re: Flânons, compagnons ! [pv Kairi]   Flânons, compagnons ! [pv Kairi] Icon_minitimeVen 8 Juin - 11:39

Je lâche un soupir ennuyé en pensant aux séances à l'infirmerie que je vais devoir me retaper… Génial. Je remue légèrement mon bras, referme mes doigts dans le vide. Le reste à l'air de fonctionner correctement, et la douleur est très restreinte J'ai donc encore le loisir de profiter encore un peu de ma balade. Je me décolle de mon mur et me remet en marche, choisissant au hasard ma destination. C'est vraiment glauque. Pas une lucarne, ni même la moindre petite fissure. Hermétique, clôt, fermé, tout ce que vous voulez. Il 'faut pas être claustro, ici… Une lumière crue se manifeste par flaques ponctuelles, au gré de l'éruption soudaine d'un néon vrombissant.

Pour pallier la monotonie du décors, je me mets à chantonner une de mes vieilles chansons roumaines. De ces chansons d'armée qui n'acquièrent toute leur force que portées par plusieurs voix endurcies d'alcool et de givre… Une histoire un peu con sur les bords, mais prompte à être répétée avec force, amour, ou unité… Je ne traduirai pas tout, ce serait chiant. Mais cela parle en général d'une romance ratée, d'un prêtre, et d'une théière.


Brusquement, ma voix s'éteint. Qui a parlé ? J'ai entendu… J'ai très bien entendu. Maton ? Taulard ? En tous les cas, c'est une damoiselle. Et qui semble me filer. J'ai horreur de ça… Mais je me sens d'humeur joueuse. Je vais lui faire un surprise. Je reprends ma chanson là où je l'avais abandonnée, serein. Je fais quelques pas, puis me stoppe devant un nouvel embranchement. Encore une fois, mon chant s'éteint. J'avise un angle perdu dans l'ombre, m'y glisse, et attend ma proie. Je perçois ses pas légers qui se rapprochent, se rapprochent… Sans la moindre hésitation. Elle me cherche donc vraiment. Et bien… Elle va me trouver. Je laisse la délicate silhouette me devancer, impassible, puis me glisse sans un bruit derrière elle, calquant mon pas sur le sien.

Trouvé.

Désinvolte, je fais claquer mon briquet. Alors, taulard ou maton ? La première possibilité me satisferait au plus haut point… Les sous-sols étant interdits aux détenus…
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Kairi Sa
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MessageSujet: ...   Flânons, compagnons ! [pv Kairi] Icon_minitimeVen 8 Juin - 12:46

Zut.


Je ne l'entends plus à la suite de mes murmures. Il a sans doute perçu ma voix. J'aurais dut être silencieuse, même si j'en avais aucunement envie. Seulement, là, je ne savais plus où il était. Au moins, avec sa voix, je pouvais le situer environ. Là, je n'ai aucune idée s'il a décampé ou qu'il s'est caché. Je sentais qu'il allait fuir entre mes doigts et ça, ça m'a irritée. Alors, était-ce un prisonnier qui tentait de se camoufler à mes yeux? Peut-être. J'avançais avec le même rythme, en me disant qu'il avait probablement arrêté de chantonner car ça l'ennuyait. J'observais chaque endroit qui atteignait mes yeux, minutieusement. Ça ressemblait à une chasse. C'était attrayant, tout de même.

Étrangement, l'homme débuta à fredonner comme l'instant d'avant. Ça m'était louche, en revanche, je pouvais voir qu'il était véritablement où je croyais qu'il rôdait. J'étais certaine qu'il préparait quelque chose, car cet écart d'humeur m'était déconcertant. Je discerne ses pas et j'entame à avoir un léger rictus, qui se fond seulement dans mes pensées. Arrivée à l'intersection, je continue de trottiner, en ayant une vicieuse impression. Je me sentais observée et j'étais sûre qu'il n'était pas loin. Je marche sans cesser, même si mes jambes suppliaient d'arrêter en disant que je l'avais déjà trouvé.

Cependant, je ne le voyais pas et je n'entendais pas un souffle qui appartiendrait à un homme. Sûrement à cause de mon souffle saccadé qui fait un horrible écho dans mon crâne. Plaisir déjà intense qui me ravageait. Quelque chose se glisse derrière moi. C'était une ombre, une présence, j'imagine. Il n'y avait rien d'autre. Mais, peut-être était-ce un immense rat qui coulissait les couloirs depuis des dizaines d'années? Je me redresse brusquement, ayant été surprise par l'effet que quelqu'un ait claqué mon pas sur le mien. Je n'avais pas tombée ou trébuchée, par chance. Un prisonnier aurait eu l'audace de faire cela?

Trouvé.

Je n'avais pas eut le temps de tourner ma tête vers l'inconnu qu'un mot me fit afficher un sourire obscène. J'arrête ma marche, restant figée une courte seconde, attendant de voir ce qu'il allait faire. Il fait claquer son briquet et semble vouloir me provoquer. Du moins, c'est ce que je pense. Je ramène mon pied vers l'avant vers moi, avant de me retourner complètement vers mon interlocuteur. Ça, un prisonnier? J'en doute. Il ressemblait au type de personne qu'on retrouverait facilement dans "Sin City".

Le garçon était forcément âgé, à cause de ses joues creuses et de ses pupilles qui bénéficient d'un ton gris. Il était un peu plus imposant que moi, mais j'étais étonnée que j’arrive à avoir sa hauteur en ayant peu de centimètres en plus. Le fils d'Adam avait des cheveux fuligineux et il paraissait acariâtre. Je remonte le coin de mon sourire vers ma joue et je mets mes mains sur mes hanches, avec un regard batailleur et ennuyé à souhait. Je désirais sembler hardie à ses yeux pour avoir peut-être la chance d'avoir un combat ou un jeu à entreprendre, avec lui. Malgré que je lui donnerais dans la trentaine d'âge, jusqu'à la quarantaine. Il était bien bâti et s'offrait en étant jovial. Je l'examinais de haut en bas sans gêne, en me penchant par occasion pour mieux percevoir un détail venant de lui.

Je finis par me remettre droite, en fixant ses pupilles ternes. Qu'est-ce qu'il faisait ici? Prisonnier ou gardien? Je dirais... Surveillant! Qui laisserait un homme avec cette carrure, près de la chambre des tortures avec aisance? Il devait veiller à cet emplacement. J'avais remarquée sa blessure volumineuse, or, je n'y portais pas trop attention. Je ne voulais pas manquer une seule chose qui lui appartenait, car je sentais que j'allais m'éclater.

- T'as pas l'air de t'ennuyer en faisant ce que tu fais, je paries. Tu t'éclipses souvent dans le dos des femmes, comme ça? Je trouve cela dommage que tu ne profites pas de tes autres atouts pour t'amuser. M'enfin.

Je dis cela avec une telle témérité et un tel détachement de ma sécurité que j'imaginais déjà qu'il allait me brûler avec son briquet. Au moins, je pourrais me battre un peu si ça se produit. Il y avait un endroit pas très loin qu'on pouvait user pour produire nos tortures. Alors, je n'avais pas d'inquiétudes sur le fait que je veuille m'amuser d'une façon morbide. Comme à mon habitude, je glisse ma main vers ma poche pour prendre un bonbon.

Une sucette à la lime avec un chewing-gum au milieu. Un peu ordinaire et monotone, mais fallait pas s'en plaindre. J'aimais bien ce type de choses qui ont pour but de plaire aux enfants. Je le prends et je commence à le développer devant le garçon. J'exposais une certaine impression de l'avoir oublié, même si ce n'était nullement vrai. Comment ne pas se souvenir d'un être intriguant qui se tend en face de nous? Bref, j'insère ma friandise entre mes lèvres avant de jouer avec, en l'étouffant avec ma langue. Le sucre me faisait toujours frémir et ma bouche se remémorait toujours de cette agréable sensation de sucre qui s'écoule sur la langue.
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Tobias Viatscheslav
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MessageSujet: Re: Flânons, compagnons ! [pv Kairi]   Flânons, compagnons ! [pv Kairi] Icon_minitimeVen 8 Juin - 16:48

Elle se retourne.
Un sourire carnassier éclaire mon visage, révélateur s'une satisfaction certaine. Je ne lis aucune peur sur ce visage. Pas la moindre crainte fébrile… Même pas la surprise de constater qu'un inconnu marche sur son ombre.
J'aime.
Mais une question subsiste. Est-elle une détenue ? Ne l'est-elle pas ?

Peu importe.
Là voilà qui me détaille sans le moindre gêne, les poings crânement posés sur ses hanches. Je supporte l'inquisition… Il faut dire que, de mon côté, je fais de même. Je suis des yeux, appréciateur, les galbes, les courbes, les couleurs. C'est là le devoir d'un esthète… Que voulez-vous ? Et, de mon point de vue, l'âme de la damoiselle semble disposer d'une enveloppe tout à fait…artistique. Pour rester poète. C'est donc avec un œil tout…professionnel que je note les proportions de ce corps-là… Je hausse un sourcil, impressionné. Parfaites. Selon mes critères. De la même perfection que cet homme aux cheveux rouges…Pyth…avait pu faire preuve. Pour un peu, je prendrais trois croquis. Mais étrangement, j'ai l'impression que mon art parnassien n'a que peu de prise sur cet être là… Insensible aux fleurs maladives de Baudelaire… Fi ! Je pourrais faire une petite entorse à mes préceptes pour une fois… Non ?

Nah mais oh… Regardez-moi dans les yeux, plutôt… Je n'en ai encor vu la couleur. Il est des choses plus flamboyantes que le…dessous des choses. Ah ! Feu ! Dieu qu'ils sont feu… Ses yeux ! Etrange… Je n'avais jamais vu cela… Hum. Je sais qu'à cet instant, mes propres prunelles brillent d'un intérêt nouveau. La…perfection d'une flamme… ? Mon regard tombe sur la rondeur délicate de la goutte flamboyante de mon briquet. Je connais mes réactions face à des femmes aux cheveux roux. Mais des yeux ? Quelle différence entre monde extérieur, et intérieur ?
Aucune.

Citation :
- T'as pas l'air de t'ennuyer en faisant ce que tu fais, je parie. Tu t'éclipses souvent dans le dos des femmes, comme ça ?

Un rire rauque s'échappe de ma gorge. Je hausse un sourcil, esquisse une moue ambiguë. Mais sous ce masque, mon esprit travaille. Son assurance me souffle qu'elle ne peut pas être une détenue… Elle aurait déjà pris ses jambes à son cou. Je l'aurai rattrapée… Mais tout de même.

Oh… Pas qu'aux femmes, pourtant…

Sourire provocateur. Je pense qu'elle est fixée… Et si elle réagit impudemment, c'est que son esprit refuse à comprendre les beautés de ce monde… Toutes les beautés de ce monde. Ma main mutilée passe doucement sur ma flamme, sans douleur, ne ressentant que la douce sensation de chaleur qui s'en exhale. Un coin de mes lèvres s'étire sous le coup de la réminiscence d'un souvenir agréable.

Citation :
- Je trouve cela dommage que tu ne profites pas de tes autres atouts pour t'amuser. M'enfin.

Je suis très mauvais aux jeux de cartes… Si c'est ce que t'y insinue. Par contre, aux échecs…

Calcul.
Huh… Je suis sûr qu'elle ne parlait pas de ce type de distractions. Mais je préfère la taquiner un peu. Et puis se présenter en clamant que l'on adore faire brûler des morceaux de gens à petit feu… Ce n'est pas très clean.
D'ailleurs, j'dois pas être le seul… De pas net. Je pense que, sortir une sucrerie dans un moment tel, ce n'est pas tout à fait… Habituel ? Elle fait mine de m'avoir oublié… Ou bien est véritablement passée à autre chose. Amusant. J'hésite. Il faut dire que je suis moi-même sujet à ce type d'absences. Prompt à la réflexion. Mais…
En est-ce vraiment le moment ?

Mon bras gauche vient passer sous son coude, ma main se saisit de son poignet. Je plie le bras, coinçant ainsi sa main délicate entre mes quatre doigts. Je peux percevoir son odeur, désormais plus proche. Quelque chose comme du caramel. Tu m'étonnes… Ma main droite approche le briquet de sa baguette de sucre, extraite de force d'entre ses lèvres. La matière s'effiloche, se tord, hésite et fuit. L'odeur de caramel se nuance de flagrances brûlées.

Je plante mon regard dans ses yeux flamboyants. Lentement, j'énonce quelques paroles, comme toujours chantées, roulées, rauques. Mon accent slave.

L'endroit est interdit aux détenus. Donne-moi ton nom, ton matricule, la raison de ta présence. Ou je te casse le bras.

Evidemment, je n'y pense même pas. Défaire une perfection ? Moi ? Jamais… Plutôt crever. Pis, je me doute fortement qu'elle est employée ici, comme moi. Enfin… Presque.

Echec et mat ?
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Kairi Sa
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MessageSujet: ...   Flânons, compagnons ! [pv Kairi] Icon_minitimeVen 8 Juin - 19:25

Je sentais son regard qui épiait chaque détail qui décorait mon corps, lorsque je l’azimutais avec une telle indifférence. Je crois même qu’il le sentait. J’aimais me fier à ce que je voyais et rien d’autre. Ce n’était pas le temps d’avoir des pensées luxueuses envers cet homme. Même si j’en avais eu, sans vérifier leur contenu. Cette observation de l’autre, comme ça, me dérangeait peu, malgré que ça me devienne éreintant à la fin. Au moins, ce n’était pas comme s’il était fastidieux. Il y avait quelque chose qui m’avait même fait vaciller un instant, court, mais qui me parut interminable. Un brutal gardien et un artiste téméraire, se glissait dans sa peau. Sombre et ouvert d’esprit. Glacial et tendre...

Comment je le savais, tout ça ? Un homme, c’était tout ce qu’il y avait à noter et à apprécier. Le reste, il ne fallait plus que j’en encombre mes pensées. Il s’enfonce dans mes yeux, maintenant. J’étais sûre qu’il allait vite faire vagabonder ses pupilles à un autre lieu. Mais non. Son regard ne bougeait plus de là. Je me sentais comme à un interrogatoire où on pouvait lire et interpréter mes dires, les trier en sachant ce qui était vrai ainsi que faux. Allait-il réussir à frôler mon âme ou quoi ? J’espérais que non. Je ne désirais pas de ça, plutôt. Par contre, je restais comme j’étais, le reluquant aussi, en tentant d’exposer mon côté anticonformiste, pour qu’il sache que je n’allais pas me faire dominer par lui. Ni par quiconque, d’ailleurs. Il finit par examiner la flamme de son briquet. Enfin le premier round était passé.

Je l’entends rire. Un rire rocailleux, un peu sinistre sur les bords. Il m’afficha une façade farouche, qui était probablement réaliste ou tirée d’idées aliénées. Il éleve un sourcil, se présentant étonné, probablement, de ce que je venais de dire. Ou qu’il venait de prendre connaissance de quelque chose.

Oh… Pas qu'aux femmes, pourtant…

Il fait un sourire trublion, avant de sembler attendre ma réaction. S’il voulait que j’en aille une, c’était raté. Je n’avais rien à dire à propos de ses orientations qui étaient semblables aux miennes. Surtout que j’aimais bien le fait qu’il paraissait s’en vanter. Au moins, je ne suis pas tombée sur le type de mec qui ne s’assumera que lorsque ses cicatrices psychologiques s’enfuiront.

J’hausse légèrement les sourcils, comme pour lui procurer comme réaction que je suis contente pour lui et que je m’en moque presque. Presque ? Bah, quoi ? Je n’avais pas le droit de me réjouir qu’il n’était pas l’homosexuel inflexible ? J’aurais eu trop de mal à le cajoler, si ça avait été le cas. Même si je n’avais pas encore entrepris cette action, qui s’offrait à moi comme étant exquise. Pourquoi je n’arrivais pas à me comporter autrement ? Sa main estropiée flâne sur la flamme timide de son briquet. Il ne semble pas ressentir diverses douleurs, ce qui me fit sourire. Pyromane ? Un coin de ses lèvres se distend, avant de répondre à la totalité de ma réplique.

Je suis très mauvais aux jeux de cartes… Si c'est ce que t'y insinue. Par contre, aux échecs...

Je ne pense pas qu’un homme tel que lui n’ait pas compris les quelques sous-entendus pervers qui se voilaient sous mes paroles. Il désirait peut-être ne pas vouloir comprendre. Peu importe. Ça ne m’empêche pas de sortir ma délicieuse friandise, que je glisse entre mes lèvres, pour ressentir un peu de plaisir. Je ne devrais pas être intimidée pour émettre les mouvements que je veux, non ? Qu’il fasse avec. Lui, il n’avait pas l’air plus banal que moi. Je crois qu’il se disait forcément la même chose, car il ne parlait plus.

C’était tant mieux, car je pouvais au moins me contenter de ce savoureux goût, qui s’évadait dans ma gorge. Eh, mais qu’est-ce qui se passait ? Le garçon commençait à bouger ses membres vers moi. Je ne fais rien et je ne dégage pas mon allure provocante. S’il faisait un faux pas, je n’en serais pas déplue. Toujours mon bonbon à la bouche, je le regarde, scrutant la moindre chose qui réussit à m’atteindre. Comme sa main qui avait pris possession de mon poignet.

Mais qu’est-ce qu’il faisait ? Baff. En moins de quelques secondes, j’étais emprisonnée. Si j’avais le désir de le frapper, j’allais devoir attendre. Je sens que ma main est prisse par celle de l’homme. Je l’observe. Je ne vois que quatre doigts. Où était l’autre, manquant ? L’avait-il «égaré» ? Je ne perds pas mon sourire arrogant, même après avoir constatée qu’il n’avait pas tout ses doigts. Il avait le droit d’avoir un passé louche, non ? C’était plus le fait qu’il était proche qui me préoccupait. Qu’est-ce qu’il allait faire ? Allait-il profiter du fait que je ne pouvais pas le gifler pour faire ce qu’il avait dans le crâne ?

Je sens mon bonbon glisser hors de mes lèvres. Je ne fais rien, regardant ce qu’il allait commettre comme action. Ho-ho. Son briquet était jouxte à ma sucrerie et... Merde ! Il n’avait pas fait réellement ce dont ce que je venais d’assister ? Je ne devais pas m'énerver.

Même si j’aurais voulu le tabasser. Il ne fallait pas que je me m’attire la haine d’un gardien tout de suite. Pourquoi pas ? Je ne sais pas ! Juste que je n’aie pas envie de l’avoir sur le dos ou contre moi. Eh. Je mentais. Oui, j’en avais la furieuse envie. AH ! Mais non ! Pas dans ce sens-là ! Je ne veux pas être dans sa liste noire, plutôt ! Bon ! Roâh. Il abandonne ses pupilles dans mes yeux, en attendant quelque chose, j’imagine ? Que je sorte un autre bonbon et qu’il le brûle ? J’étais dans l’incapacité de faire cela, je dois l’avouer. J’avais l’inévitable désir de le mordre. N’importe où, juste pour que la haine qui m’ébouillante cesse de grimper dans mon corps.

L'endroit est interdit aux détenus. Donne-moi ton nom, ton matricule, la raison de ta présence. Ou je te casse le bras.

Eh. Quoi ? Avais-je bien entendue ? Il voulait que je le donne un rapport détaillé de mon désir d’avoir été d’être seule et mon identité ? Reoh. Ou que je me fasse briser le bras. Pour quelqu’un d’autre, la décision aurait été évidente ; la survie. Si on ne voulait pas être tué par lui. M’enfin, fallait pas me confondre avec tout le monde. Il n’avait pas réellement forgé la conversation pour qu’elle devienne une rencontre des plus pathétiques ? Oula. Je n’allais pas créer un nom pour ne pas qu’il sache qui je suis. Je n’étais pas lâche à ce point. Il me prenait pour une détenue? Forcément. Mon matricule ? Je n’aie jamais affectionnée ce type de système. Même si j’adorais ce que cela voulait dire. Simple individu parmi un certain nombre, reconnu par des nombres et limité par des nombres. Aucune importance, nous avions pour les autres.

Echec et mat ?

Mon sourire se lisse et mes yeux se plongent ailleurs que dans le regard du garçon. Il ne m’avait pas vaincue encore. L’espérait-il ? Croyait-il que j’allais me dévoiler, comme ça ? Le laisser lire en moi ? Avoir une partielle de limpidité envers moi, pendant une fraction de seconde ? Pourtant, je n’avais pas le choix. Oui, je l’avais. Mais je ferais mieux de ne pas m’entêter à ne pas donner mon matricule. Je me penche vers son briquet et je souffle dessus. La flamme oscille doucement et je la regarde avec admiration. Je me demandais comment elle faisait pour ne pas trembler en me sentant la frôler. Je voulais l’égorger, la rendre vulnérable, la massacrer. M'enfin, ça m'ennuyais un peu.

Je remonte ma vision vers l’homme, sans bouger ma tête, juste avec mon sourire qui mangeait le succulent goût d'une vengeance à venir. Je remue ma tête verticalement, en faisant bouillonner le feu dans mes pupilles. Il se consumait, je l’entendais. Il était stimulé et tentait de ronger les moindres espoirs qui fondaient dans la vue de mon interlocuteur.

Tu n'allais pas croire que je n’avais pas de pion de secours, j’espère ?

Je le dis d’un ton joueur, en élevant mes sourcils avec la même vitesse que je les redescends. Je redresse ma tête, tout en le regardant avec un sourire enjôleur. Brusquement, j’entame à marcher, entrainant l'homme avec moi. Je fais un, deux, puis trois pas. Je doute même qu’il s’en aille rendu compte, car mes actions étaient rapides et imprévisibles.

Il allait être déstabilisé, je crois. Comment ne pas l’être, lorsqu’on se prenant connaissance du fait qu’on ne pouvait pas prévoir ce que j’allais faire l’instant d’après ? Je le plaque subitement au mur qui se tend derrière lui. D’une manière peu violente. Je m’approche de son oreille, en n’étant point du tout hésitante, plutôt prompt. Peut-être me repousserait-il? Ça serait encore plus qu'amusant, alors. D'une voix lascive et perverse...

Mon premier est la quantité de centimètres que vous avez en plus d’hauteur que moi. Mon deuxième est un des chiffres qui est l’entrée à l’enfer. Mon troisième est le chiffre qui situe le plus près de 9. Mon quatrième est le deuxième nombre de la position d’une union vicieuse. Mon dernier est ma matricule respective. La réponse de cette devinette enfantine est : 5689.

Je m’éloigne de son oreille, après avoir dit mes paroles avec un arrière goût de divertissement accomplit, et je tente de me défaire de ses membres qui bloquaient sournoisement mes bras. Merde ! Je n’y arrive pas. À croire qu’à moisir dans un emplacement comme celui-là, ne faisait que me faiblir. Peu importe, je ne pense pas qu’il allait me retenir bien longtemps. Je recule d’où nous étions et je lui affiche un sourire qui veut entamer une action de sa part. L’inciter à faire quelque chose. Déclencher un truc. Je lui dis d’un ton flegmatique, tout en cherchant à le déboussoler :

Je ne pense pas que la réponse à tes autres questions puisse t’être utile. Je préfère te laisser croire que je rôdais ici, car je t’aie détectée lorsque tu marchais et que je ne pouvais pas m’empêcher de te suivre furtivement, jusqu’au moment où je t’aie perdue, ce qui a provoqué des murmures de ma part.
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MessageSujet: Re: Flânons, compagnons ! [pv Kairi]   Flânons, compagnons ! [pv Kairi] Icon_minitimeSam 9 Juin - 14:07

Je note avec satisfaction la lueur furibonde qui passe dans son regard lorsque sa sucrerie lui échappe… Oh, si brève, si fugace, mais tout de même. J'accorde à peine un regard à la déchéance de la matière sucrée, qui se tord, se déforme, d'assez hideuse façon… En produisant une odeur de plus en plus désagréable. Comme un morceau de caoutchouc brûlé. Huh… Que j'aime le pouvoir évolutif du feu… La transcendance ! Tout change, et tout se transforme, sous l'étreinte possessive d'une flamme dévorante…

Citation :
Tu n'allais pas croire que je n’avais pas de pion de secours, j’espère ?

Un pion ? C'est tout ?

Les doigts de la main emprisonnant son poignet vienne déposer quatre légers sillons rougeâtres, discrètes marques du passage de mes ongles. Mon sourire s'élargit. Joie. Il s'agit bien d'un sourire de joie, cette fois-ci… Gaieté de trouver enfin une âme exhalant comme une certaine aura de…répondant. Je ne compte pas laisser partir cet être-là. Ni la faire fuir. Je me penche un peu, déposant dans l'écrin ourlée de son oreille quelques mots vagabonds.

Je comptais au moins sur …un fou.

Et je ne suis pas déçu, d'ailleurs… En deux-trois mouvements, la petite a réussi à me coincer contre un mur. Pas mal. Je serre les dents lorsque mon épaule démise heurte la froide surface de pierre, mais bâillonne tout gémissement qui eût pu faire état de ma blessure. Je ne vais pas lui donner des armes, non plus ? La partie est déjà bien avancée… Il me faut garder mes atouts. Je dissimule le tout sous un regard arrogant. Parallèlement, mon emprise sur son poignet se resserre sensiblement.

Là-voilà qui m'invente une jolie prose pour amener…son matricule. C'est mignon… A part le ton utilisé, qui n'a rien de naïf, ou d'innocent. Elle est drôle, cette gamine. J'ai l'impression d'avoir trouvé une de mes Muses. Hum… Si ce n'est son âge. Je parie qu'elle ne dépasse pas la vingtaine. C'est jeune, selon mes goûts.

Coupant court à mes doutes –plutôt vagues, la damoiselle fait un pas en arrière, un sourire enjôleur accroché aux lèvres. Elle ne sembla jamais s'en départir. Ni de sa flegme. Je n'ai eu droit qu'à son matricule… Au moins, je suis maintenant fixé. Gardienne. Je hausse les sourcils, pensifs. Je commence à avoir l'impression que nous autres matons sommes plus graves que nos chers détenus. La pensée m'arrache un sourire.

Pire. Je suis plus fautif que la détenue de la cellule N. Plus fautif que ces pauvres mecs qui se traînent à l'ombre. Le système est étrange. Je ne vais pas m'en plaindre. Mais malgré moi, l'allusion m'a fait revenir à un sujet qui me préoccupe depuis plusieurs jours. La grossesse de la petite plume. Qu'adviendra-t-il de l'enfant ? Je reporte mon attention sur la gardienne. Il côtoiera des gens… comme ça. Des gens comme moi, excepté qu'aucune raison ne retiendra leur main. Je commence à mesurer l'étendue du problème… Mais bon. J'ai promis, non ? Je veillerai sur lui.

Néanmoins, et, comme dirait l'autre, carpe diem. Et je compte bien profiter du temps présent. Aujourd'hui aime, demain frappe. Ce n'est pas le genre de détail qui me pose problème. Je décolle mon dos du mur, croise les bras, plante mon regard dans l'onde fluctuante de son regard feu.

Et donc, chère "collègue"… Auriez-vous l'insigne délicatesse de me renseigner sur les motifs de votre filature ? J'ai bien failli m'oublier, et manquer du…tact dont j'affectionne. Et dont vous avez pu faire l'expérience.

Je masse distraitement mon épaule, avisant l'obscurité sur ma droite. Un souffle, trois murmures. Il y a quelqu'un. Sans doute des détenus en goguette. Mais j'hésite à partir à leur encontre. La compagnie de la damoiselle semble être prometteuse en tous points. Et puis j'ai un peu la flemme de cavaler dans les couloirs. Et puis…

Je ne me suis pas présenté… Si la politesse était plaisante, je m'en voudrais… Laissez-moi le faire selon vos règles…
Mon premier est la genèse de toute chose, entre infinie perfection et vide aux courbes prometteuses… Mon deuxième se suffit à lui-même… Mon troisième porte le sceau de l'envolée divine… Mon dernier résume les Evangélistes… Mon tout vous fait un pied de nez. 0274.


Je me glisse devant la damoiselle, me saisit à nouveau de sa main, et y dépose un baiser léger comme à l'ancienne mode… Avant de lever le bras, la forçant à faire une petite volte gracieuse. Je me retrouve face à son dos… et la dépasse d'un pas serein.

Vous êtes bien jeune pour faire ce boulot… Bien jeune, en vérité.

Et pas seulement ? Je laisse planer le doute, volontairement. Paisiblement, je m'éloigne de la damoiselle, mes pas résonnant dans l'obscurité douteuse de ces couloirs souterrains. Au bout d'un petit temps, cependant, et comme après quelques hésitations, je finis :

A moins que vous ne sachiez danser.
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Kairi Sa
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MessageSujet: ...   Flânons, compagnons ! [pv Kairi] Icon_minitimeSam 9 Juin - 22:28

Un pion ? C'est tout ?

Alors que j'allais énoncée une réplique, je sens ses ongles formés sur mon poignet quatre rayons, d'une incandescence qui s'assombrit après une périssable durée. Furtive douleur qui m'oblige à éplucher des yeux chacun de ses doigts, pour constater encore l'absence d'un. Je n’avais pas imaginée quoi que ce soit, auparavant. Pourtant, ça m’intriguais. Je désirais savoir la raison que cette chose ne se dressait pas parmi ses autres doigts ! Par contre, je ne voyais pas pourquoi je devrais le questionner là-dessus.

Ça n’était pas de mes affaires et je ne pouvais sans doute pas en tirer profit. Alors pourquoi je devrais ? Mon regard se pose sur son visage, où son sourire démontre une allégresse que je croyais chez lui, noyée au fils des années. Cette joie ne s'évadait. Du moins, ne paraissait pas le vouloir. J'hausse un sourcil. À quoi pensait-il? Je ne demande même si je n'avais pas mal observée son sourire, qui avait toujours été exposé en étant audacieux. Il s'incline légèrement, avant de m'adresser quelques paroles dans l'ouverture abyssale de mon oreille.

Je comptais au moins sur …un fou.

Je ne voyais pas l'utilité de lui répliquer quelque chose, c'est pour cela que je ne dis rien. C'est à ce moment que je prends la décision de le dominer en le plaquant à un mur, en lui sifflant dans plusieurs souffles ma devinette. Elle ne parait pas déplaire au fils d'Adam qui n'émettait aucune moquerie ou parole. M'enfin. Ça n'avait été qu'une méthode originale pour dévoiler ma matricule. Je recule, voulant me défaire du jeune homme et de son emprise sur moi. Je n’y arrive pas et je ne pense pas que j’ai véritablement voulue me déclouer de lui. Malgré que je réussis dès que je m’éloigne un peu plus de lui.

J’avais l’impression de m’être désencombrée d’un lourd poids ou d’une intense chaleur. Je ne voulais pas décrire en profondeur, car je me doutais de ce qui se passait. J’étais amusée qu’il ne paraissait pas avoir...Détecté mes intentions purement non catholiques à son égard. À moins qu’il en ait pris connaissance, en revanche, ça l’indifférait. Étrangement, je le trouvais attrayant, malgré qu’il fût plutôt énigmatique jusqu’ici.

Mes pupilles reviennent vers lui lorsque j’entends des légers bruits de froissement. Je devine facilement qu’il s’était détaché du mur et que ses vêtements avaient évoqués ce déplacement à mes oreilles. Il croise ses bras, ce qui me permet de voir qu’il allait tenter de parler ou, au contraire, de se renfermer. Je remets mon entière attention vers lui, avec une lueur désennuyée, scrutant les moindres paroles qu’il allait user pour les insérer dans la «conversation».

Et donc, chère "collègue"… Auriez-vous l'insigne délicatesse de me renseigner sur les motifs de votre filature ? J'ai bien failli m'oublier, et manquer du…tact dont j'affectionne. Et dont vous avez pu faire l'expérience.


La chambre de torture est le seul plaisir que les prisonniers peuvent ressentir et posséder. C’est pour ça que je veille à ce qu’aucun détenu ne répande sa présence en ces lieux. Surtout qu’au moins, ça me donnait une raison pour me désennuyer un peu, si jam...

Des murmures. Quelqu'un. Un gardien ne s'attirait pas ce type d'attention sur lui, il opterait plus sur le silence pour mieux attraper les détenues clandestins. Prisonniers... J’arrête de parler avec aisance pour tendre l’oreille. J’observe le garçon avec un air anticonformiste, en voyant qu’il ne décollait pas d’où il était. Que faisait-il encore là ? Je lui souris d’une manière désinvolte, en le jaugeant excessivement. Ce n’était pas son travail, d’aller le ou les punir ? Qu’importe. Il paraissait vouloir rester là, alors je ne pouvais pas dire quoi que ce soit pour sa «décision». Pas que je détestais ça, mais ça semblait torve, ce désir qui apparaissait envers un simple employé, aussi vite que cela. Lui aurais-je tapée dans l’œil ? Aucune idée. Par contre, je m’étonnais de lui avoir donnée une réponse comme celle-là, directe. Surtout qu’auparavant, ça ne m’était qu’un prétexte pour errer dans les couloirs du sous-sol, avec l’envie de désirer être seule. Je venais de penser à cette possibilité à l'instant. Dommage que je n'ai pu la réaliser.

Je ne me suis pas présenté… Si la politesse était plaisante, je m'en voudrais… Laissez-moi le faire selon vos règles…

Mon premier est la genèse de toute chose, entre infinie perfection et vide aux courbes prometteuses… Mon deuxième se suffit à lui-même… Mon troisième porte le sceau de l'envolée divine… Mon dernier résume les Evangélistes… Mon tout vous fait un pied de nez. 0274
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Oh, belle éloquence. Et re-Oh, C’était véritablement un gardien. M’enfin...Sa prose était un peu complexe, mais ça allait. Il fallait juste s’assurer de comprendre le sens de ses dires et ça nous dirigeait. Or, je ne pouvais pas me cacher que le fait qu’il m’ait dévoilé la réponse à la fin de sa tirade, m’aille aidée pour résoudre une partie de ce qui m’était incompréhensible. Il se faufile devant moi et prend possession de ma main. Je ne fais rien, même si j’ai toujours ma lueur d’amusement qui brûlait mes yeux. Je me demandais ce qu’il allait faire ; me mordre, me... Je reçois la réponse bien vite et je ne peux pas m’empêcher de la trouver déconcertante. C’était un jeu personnel qu’il avait ? Ou qu’il usait du prétexte des présentations pour s’assurer que ce n’était pas totalement déplacé ? Un baiser sur la main. Je ne peux y rester indifférente.

Et là, la suite des évènements, qui s’offrait réellement comme une traque. Il hissa le bras, m’obligeant à émettre une volte, qui m’apparut agréable. Je me sentais comme... Un animal en observation d’un maître potentiel ? Oui, c’était exactement comment je me percevais. J’avais l’impression d’être quelque chose ... D’inconnu pour lui ? D’être un objet qu’il allait forcément piétiner vers la fin ? Ça pouvait être morbide pour un, en revanche, pour moi c’était un gémissement de plaisir qui en retirait à ces simples hypothèses. La suite de ses mots, de ses phrases... Il fait un pas.

Vous êtes bien jeune pour faire ce boulot… Bien jeune, en vérité.

Il marche calmement, laissant passer un instant laconique, avant de finir sa réplique totalement.

A moins que vous ne sachiez danser.

Danser ? Eh. Rôahh... Je n’avais jamais voulue le faire. J’avais toujours trouvée ça comme un jeu, qu’on entreprend lorsque l’envie nous prenait. Or, j’avais déjà aperçue des personnes valser, s’agiter sur une musique endiablée... En revanche, ça m’était étranger dans les grandes lignes. Je ne comprenais que peu l’intention qu’avait la danse avec la vieillesse. Peut-être avais-je mal interprétée, au premier jugement venu... Je dois réfléchir...Voilà! Il se fichait que j’étais jeune, tout ce qui comptait, c’est qu’il puisse faire ce qu'il désirait après avoir dansé avec moi. Pervers? Z'aime.

J’étais sûre de ma théorie, mais je ne l’étais pas en même temps. Cependant, il ne fallait pas croire qu’on était dans un couvent et qu’il était fait en bois. Pourquoi ne pas jouer un peu avec lui? Rôah...

Pourquoi je ne l'embrassais pas, merde?! Je n'avais pas de bonbon qui traînait dans ma bouche! Alors, pourquoi? ...Eh. J'attendais de voir comment il allait faire pour m'avoir? Ou le contraire? 'M'ouais. Paraître comme une allumeuse qui n'osait pas faire quelque chose.. J'aimais bien. Surtout les réactions, après... Ôh!

Une pensée, qui fit vaciller les autres, sortit hors de ma bouche d’une façon peu courtoise, avec un sourire candide :

L’âme ne peut s’user. Alors je suis certaine que vous n’êtes pas plus âgé que moi, malgré les apparences.

Fin du Round 1.


Je le regardais, lui, qui s’était éloigné mollement de moi. Je laissais aussi mes paroles en suspend, se demandant s’il allait s’exaspérer ou s’acheminer vers la solution de m’écouter méticuleusement. Je trouvais cela un peu louche qu’il passe soudain au vouvoiement. Mais, je l’avais imitée, cherchant plus la provocation que l’absence de haine à mon égard. Peut-être avais-je été plus fanée que lui, l’aies été dans sa vie.

Je ne pensais pas que les années se mesuraient sur les traits physiques, même si ce n’était que par ça que l’on pouvait constater l’âge. Je considérais le fait qu’on pouvait avoir vécu abondamment de choses que personne n’avait la possibilité de vivre en une existence. Bref, je ne trouvais pas que mon propos était entièrement sot, même si c’était le type de truc qu’on négligeait trop souvent. Oh.

Round 2.


Auras-tu l’audace de me démontrer à quelle valeur s’élève ton talent de danseur ?

Je lui avais dit avec un ton de voix aguichant, équipée de «signes» qui lui étaient sans doute familiers ; mon abominable sourire arrogant, qui était accompagné de mes yeux qui n’attendaient que de le voir pour le croire et d’une légère impatience. J'entame à trottiner vers lui.
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Tobias Viatscheslav
0274 Serenae Aquae Natae
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MessageSujet: Re: Flânons, compagnons ! [pv Kairi]   Flânons, compagnons ! [pv Kairi] Icon_minitimeLun 11 Juin - 8:42

Alors… La partie n'est pas terminée. Tant mieux pour moi, tant mieux pour…nous. Je suis sûr que nous allons trouver le moyen de nous…distraire. Je dois avouer que sa réplique plutôt verte a donné un petit coup de fouet au feu de mon attention. L'âme ne se flétrit pas ? Je suis presque d'accord… Presque. En terme d'années, du moins. Sans fausse modestie…je peux me targuer d'en avoir corrompues quelques unes, de ces âmes intouchables. Tant de moyens…tant de moyens peuvent nous aider à souffler la volonté, la conscience d'un être. La douleur. L'angoisse. La drogue. Le plaisir. Pour n'en citer que quelques uns… Dérèglement des sens ! Voyance hallucinogène ! Esprit du poète ! (Arthur copyrighteuh )… Mais quel intérêt, quelle délicieuse difficulté y a t-il à prendre un esprit docile comme proie ? Aucun ! Je n'aime pas la soumission. Elle ne me distrait pas. Ce qui m'amuse, ce qu me plaît…et bien c'est la force, la volonté. La combativité et la violence –même à mes dépends. Et surtout, l'originalité. Or, tous ces traits… Je crois les percevoir chez cette damoiselle. Ma trouvaille m'arrache un sourire gourmand. En elle vit une de mes saintes…Muses. Vive est tranchante, capable de se jouer des sens de sa victime, de sa proie…comme le derait la drogue chérie de l'artiste symboliste, ou les vents houleux du poète romantique. Sauf que… Je ne veux pas d'une hallucination, d'une simple illusion de l'art, si belle que fade et d'éther faite.

Citation :
Auras-tu l’audace de me démontrer à quelle valeur s’élève ton talent de danseur ?


A peine a-t-elle lâché ces quelques mots qu'elle s'approche de moi, bille en tête. Huh… Et bien, on peut dire qu'elle ne fait ni dans l'attente, ni dans le doute.
Et c'est tant mieux… Trêves de paroles stériles. Place à…l'expression.

Je ne parlerais pas de talent…mais de stratégie.

La danse… Un des arts du corps.
Non. Plus
Art charnel, et spirituel. On ne dans pas qu'avec sa tête, son cœur, ou ses jambes. L'apogée du rythme, la célébration des sens ne peut se faire que lorsque le danseur mêle intimement chaque facteur. Sans oublier que pour danser ainsi…
Il faut être deux.

Mon bras se tend, saisit le sien avec souplesse, l'attire vers moi. Les doigts de ma main valide viennent se nouer aux siens. Les autres, légers comme un souffle, se glissent sur l'arc gracieux de sa taille. J'esquisse un pas codifié, rythmé par les temps qui s'égrènent en moi au son d'une musique silencieuse. Un glissement à gauche, un pas à droite… puis de nouveau à gauche. Une fois de plus, mes lèvres viennent taquiner son oreille de quelques sons susurrés.

Pour commencer… La valse. Ronde, lisse, mais si prometteuse…

Je lui fais faire encore quelques fois, avant de finir sur un ton neutre…

Zero.

Clac. Fin de la première partie. Soudainement –et un peu violemment, je le reconnais- je la repousse, mais conserve sa main gauche prisonnière entre mes doigts. Mon poignet imprime un mouvement circulaire caractéristique. Une nouvelle volte pour la damoiselle. J'ai fait ça tant de fois… Je l'attire à nouveau vers moi, mais cette fois-ci, ne garde plus mes distances. Mes mains se croisent dans son dos, la pressant contre mon torse.

Puis le rock… La "danse des deux" par excellence… Celui qui fait tourner…

Je lui fais faire une nouvelle volte, puis la ramène à moi.

Et celui qui tourne.
Deux.


Ma main droite vient se placer sur son ventre, l'effleurant à peine. Je carre les épaules, et tourne lentement autour d'elle, ne sentant d'elle que la chaleur de son corps, sans contact aucun. Mes paumes se saisissent de ses épaules, la font tourner. Je me glisse dans son dos, claque un de mes talons au sol.

La sévillane… Envolée parfaite, céleste effleurement, presque chaste.
Sept.


Plus qu'une partie… Et pas des moindres. Cette fois, nos mains sont étroitement serrées, nos corps, parallèles, ne se touchent pas; mais partagent la même chaleur. Proximité.
Je tourne la tête, plonge mon regard dans l'obscurité du couloir. Cette dans-là ne se fait pas dans les yeux de l'autre…Seulement dans le ressenti.

Nous faisons trois pas, puis mes bras la font basculer en arrière. Ma main droite, pressée dans son dos, la retient non loin du sol. Ma paume gauche se saisit de sa jambe et l'élève tout contre-moi. Froissement d'étoffes.
Je me penche sur elle, un peu essoufflé, et égrène mes dernières paroles, les paupières closes.

Le dernier acte… Plus besoin de se voir, juste de percevoir…
Le tango.
Quatre yeux qui se ferment. D'autres choses qui s'éveillent…
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MessageSujet: Re: Flânons, compagnons ! [pv Kairi]   Flânons, compagnons ! [pv Kairi] Icon_minitime

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