Sadismus Jail
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Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus.
 
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 Réunion de famille [Jeffiechouniniochet]

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Maybeth
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Maybeth


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MessageSujet: Réunion de famille [Jeffiechouniniochet]   Réunion de famille [Jeffiechouniniochet] Icon_minitimeMar 10 Avr - 7:35

-Je t'attendais.

Comment est-ce possible? Je suis là, à Le regarder dans le blanc des yeux. Normalement je regarderais ses chaussures, mais là je suis pétrifiée, même mes yeux refusent de bouger. Qui l'a laissé entrer dans cette aile? Où se trouve Alberic? S'il était là… je ne serais pas ici avec Lui. J'avale avec difficulté ma salive et cligne des yeux à quelques reprises avant de regarder derrière son épaule. Je préfère regarder un mur plutôt que de lui offrir mon regard.

-Sors de ma chambre! je hurle, en colère. Tu n'as rien à faire ici.

Dans la table de chevet d'Alberic, il y a son arme, je le sais. Je la prends, et la pointe sur l'intrus.

-Je t'ai dit de sortir.

Et je tire.

Non. Je ne fais rien tout ça. Je reste plantée là, à contempler les pierres du mur parce que je suis incapable de regarder autre chose. Parce que j'ai peur. Et parce que je suis bien trop stupide et idiote pour lui dire de prendre sa cruauté avec lui et de me laisser en paix, que tout allait bien avant son arrivée ici. Non. Bien sûr. Il ne me croirait pas. Il me dirait "Toi? Aller bien? Tu rêves ma pauvre Maybe."

-Je suis content pour toi, il m'avait dit à son arrivée.

Et je l'ai cru. J'étais heureuse qu'il me dise ça. J'ai même souri. Enfin, quelque chose venait de sa bouche sans être une insulte à ma personne, un propos cruel et volontairement blessant ou humiliant.

En fait, je m'inquiète peut-être pour rien. Il ne m'a encore rien fait. Rien dit d'autre que "je t'attendais". Il est peut-être seulement ici pour me dire quelque chose, prendre de mes nouvelles. Non. Je suis peut-être un peu naïve, mais je ne le connais que trop bien. Quelque chose se trame dans son cerveau. Quelque chose qui ne sera sans doute pas des plus bénéfiques pour moi.

-Ce n'est pas toi qui as tué papa. – devant son silence, j'avais continué – Ce n'est pas toi. Tu n'es pas un meurtrier et tout deux nous le savons très bien. Pourquoi avoir endossé le crime?

-Si tu avais bien lu, tu saurais que je me suis démené comme un beau diable pour me sortir de là. Je ne leur ai pas gentiment demandé de me mettre en prison parce que j'avais des remords pour toi. C'est ce que tu aurais voulu que je te dise, n'est-ce pas Maybe?

Non. Ce n'était pas ce que j'avais voulu qu'il me dise cette fois-là. En fait, peut-être. Peut-être que j'ai toujours eu envie qu'il paie pour ce qu'il m'avait fait endurer pendant toute ma jeunesse. Mais ça je ne le lui aurais pas dit directement. J'aurais préféré qu'il me le dise de lui-même. Mais de toute façon, il ne regrettait rien, et ne le regretterait jamais.

Qu'est-ce que tu fais ici? Je ne sais même pas si mes lèvres ont remué, si je l'ai dit ou simplement pensé. Comme il garde le silence, je me dis que sans doute, encore une fois, je n'ai pas été capable de m'adresser à lui convenablement.

-Tu ne salues pas ton grand frère? dit-il en ouvrant les bras, comme s'il croyait que je suis encore assez sotte pour aller le rejoindre, lui obéir bêtement et le laisser me serrer dans ses bras.

Eh bien oui. Je suis assez sotte. Pressée contre sa poitrine, je respire à peine, rechignant à poser mon menton sur son épaule. Ses grandes mains sur mon dos, bien qu'immobiles, suffisent à me faire sentir comme un objet. Il ne fait rien de mal. Il me serre contre lui. Il s'est ennuyé de moi, j'essaie de me convaincre. Il tient à moi et veut me le montrer. Je serre les dents, essayant obstinément de faire entrer cette idée farfelue dans mon esprit et ainsi apaiser ma crainte. L'étreinte se relâche. Il garde ses mains sur mes épaules et doucement, il se recule. Je sens son regard qui m'inspecte de haut en bas. C'est lourd, désagréable. Je regarde nos pieds sur le sol. Enfin plutôt les miens. Suis-je bête… Même ses chaussures me mettent mal à l'aise.

Son doigt frôle mon menton, me fait relever la tête. J'essaie de fuir son regard mais il se fait trop insistant. Je regarde ses prunelles, ce contact visuel me fait trembler de la tête aux pieds. Je n'ai jamais réussi à comprendre cette réaction physique. Dans ses yeux, je me vois, effrayée. Je me vois effrayée à l'idée de me retrouver prêt de lui. C'est comme une décharge pour moi. C'est pour cela que je déteste le regarder dans les yeux.

-Tu n'as pas à avoir peur Maybe. Je suis simplement venu discuter avec toi.

Il laisse tomber son bras le long de son flanc. Mes doigts restent crispés sur le tissu de ma jupe. Son autre main lâche mon épaule. Mes doigts restent crispés sur le tissu. Il sourit. Mes doigts restent crispés. Il se laisse tomber assit sur mon lit. Je suis crispée.

-Assieds-toi, dit-il en me désignant l'autre lit, juste à côté.

Je répugne à m'asseoir sur le lit de ce tortionnaire d'Alberic, mais je m'exécute, parce qu'il me le demande. Je répugne encore plus à le voir assit sur mon lit à moi. Je ne veux pas y trouver son odeur comme quand il venait dans ma chambre plus jeune. J'avais beau laver mes draps vingt fois, son odeur corporelle me revenait toujours en mémoire. Même des semaines plus tard. Je ne veux pas me coucher ce soir et sentir son corps. Je ne veux pas me coucher et avoir l'impression qu'il est avec moi, couché en cuiller contre mon dos comme il aimait à le faire parfois après m'avoir…

Nous sommes à moins d'un mètre l'un de l'autre. Nos pieds pourraient se toucher sur le sol, mais je m'assure que ça n'arrive pas en les glissant sous le lit sur lequel je suis assise, bien droite. Lui semble détendu, prenant appui sur bras. Mes mains à moi son posées sur mes genoux et triturent l'étoffe de mon vêtement de manière frénétique.

-Je veux juste parler.

Il m'a déjà dit ces mots. Je veux juste te parler. Je ne te ferai pas de mal. Je veux juste te voir et discuter. Mais j'avais pris peur, et j'avais voulu m'enfuir. Il m'avait rattrapée par les cheveux et m'avait jetée par terre avec violence. Il s'était assit sur moi et avait répété qu'il voulait juste me parler. Il l'avait fait. Je n'avais rien dit. Il ne voulait pas que je parle. Lui seul avait envie de parler et il le faisait, en même temps que sa main se faufilait sous mes vêtements. Tu n'avais qu'à parler avec moi, avait-il dit.

Je ne veux pas que ça se reproduise. Cette fois, je ne veux pas me laisser faire. Et s'il le faut, je parlerai avec lui. Ainsi, il sera peut-être content et s'en ira sans rien me faire.

-Eh bien parle, je dis d'une voix qui se veut assurée.

Je ne sais pas si ça marche, mais son expression change pendant une toute petite fraction de seconde. Il ne s'attendait sûrement pas à ce que je lui réponde. Moi non plus d'ailleurs. Je dois avouer que j'ai sursauté en prononçant ces mots. La froideur même de ma voix m'a effrayée. Si je pouvais être capable de continuer de cette manière, je pense en lorgnant la table de chevet où est cachée l'arme d'Alberic.
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Jefferson
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MessageSujet: Re: Réunion de famille [Jeffiechouniniochet]   Réunion de famille [Jeffiechouniniochet] Icon_minitimeMer 1 Aoû - 22:29

( désolée pour le retard.... )

-N’as-tu pas envie de revivre la même scène que la dernière fois, Maybe ? C’était pourtant si amusant, je dis avec délectation.

Le sourire qui me défigure à l’instant même doit être particulièrement vorace, je constate en observant avec délice le frisson submergeant ma sœur bientôt suivi d’un tremblement à peine imperceptible. Elle me foudroie d’un regard meurtrier avant de baisser les yeux et d’étudier avec un intérêt nullement dissimulé la pointe de ses souliers cirés. Maybe ne tient jamais la tête haute plus de quelques fractions de secondes, pauvre larve infecte. J’en suis presque peiné. Presque. Ricanant amèrement, je prends appui sur mes mains, changeant de position et rejetant avec désinvolture une mèche de cheveux obscurcissant mon champ de vision. Depuis mon incarcération, je n’ai autorisé personne à approcher mon cuir chevelu avec un rasoir à la main. Soit j’ai un crâne luisant, soit une belle tignasse brune, il me fut donc aisé de choisir parmi les deux options précédentes, ne trouvez-vous pas ?

-Non, dit-elle avec fermeté, un léger tremblement faisant vibrer sa douce voix claire.

-Non ? je feins l’étonnement et hausse les sourcils.

Elle fait du progrès la petite, je concède. Autrefois, elle s’aurait recroquevillée, pleurnichant, me suppliant de ne pas lui faire de mal, de lui faire clémence de ma gratitude, de lui montrer ma bonté et ma miséricorde. Chose que je n’ai point, nous le savons tous depuis un très long moment déjà. Peut-être essayait-elle de prendre du temps, mais en vain, ces petits cris eurent tôt faits de m’exciter, de m’émoustiller de façon alléchante. Je bondissais sur elle et la brisais à nouveau. Il est si succulent d’assister à la désintégration d’une âme aussi frêle et bête que celle-ci, de voir les particules de son être se désarticuler, se détruire progressivement sous mes assauts vigoureux, la voir ne devenir qu’une poupée mutilée.

-Avoue que tes rêves sont habités de mes mains allant palper ta peau d’albâtre, allant se faufiler un chemin à l’intérieur de toi, te soutirant maints soupirs et gémissements. Avoue que tu désires renouveler ce petit passage de notre passé.

Un sourire malsain se dessine sur mes lèvres alors que je me penche vers ma jolie sœur aux traits altérés.

-Non !

Tiens celui-ci est plutôt outré, effrayé et ferme à la fois. Maybeth Greene peut-elle être ferme ? Cette femme poltronne ? Le jeu commence à devenir intéressant, je songe en humectant langoureusement mes lèvres. Mouvement qui semble apporter à Maybe un élan de frayeur vu ses yeux écarquillés, sa bouche entrouverte et ce frisson de dégoût la parcourir. Un rire railleur s’échappe de ma gorge et se répand dans la chambre.

-Sais-tu prononcer autre chose que non, petite sœur ? De mes souvenirs, je n’ai pas mémoire que tu dises d’autres mots, décevant, ne trouves-tu pas ?

Elle serre les mains, froissant sa jupe moulant ses hanches. Belles hanches que j’agrippais si souvent à une époque maintenant révolue. Révolue ? L’est-elle réellement ? Je n’ai qu’à franchir le peu de distance qui nous sépare l’un de l’autre, arracher ses vêtements et la prendre comme une femme de son envergure doit être prise. Je frissonne d’envie à la mention d’agresser ma sœur, d’admirer sa nudité et de me faire du plaisir avec son corps. Plaisir si longtemps refusé. Mais je ne suis pas venu ici pour cette raison, n’est-ce pas ?

Maybe réagit comme je m’y attendais : elle ouvre la bouche, la referme avec lenteur et baisse ses belles prunelles sur le sol. À bien y réfléchir, je pourrais bien m’amuser un peu, elle ne dira rien de toute façon. Ce que c’est plaisant de posséder une sœur muette, docile et pathétique : nous pouvons lui faire ce que nous voulons, tout ce que nous voulons ou plutôt, rectification, Jefferson peut lui faire tout ce que lui désire.

-Jefferson, à quoi penses-tu ?

Sa voix tremblote.

Elle a peur.

Et j’aime ça.

-Oh, je pensais à la manière que j’allais m’occuper de toi.

Je ne lui permets pas d’ajouter autre chose ou de commettre un quelconque acte de défense, intervenir m’aurait rendu agressif et outragé. Ma sœur se voit vite prisonnière de mon étreinte féroce et brutale, plaquée sur le lit voisin sous moi, gigotant et se débattant. Mes mains se referment vivement sur ses poignets que j’immobilise au-dessus de sa tête, mes jambes se positionnent de façon à lui interdire tout mouvement des cuisses aux chevilles. Elle se tord, se cambre, se lamente.

-Jefferson, ne fais pas ça !

-Et pourquoi, ma chose ?

Je murmure en humant son doux parfum épicé, baisant tendrement son cou et le mordillant, me pressant contre elle, sentant son ventre et sa poitrine généreuse contre mon torse musculeux. Je l’entends crier, pleurer. Je ris de ses plaintes et je m’abreuve de ses larmes. Je l’entends m’implorer et geindre. Je ris de ses prières et je m’abreuve de ses gémissements d’impuissance. Je n’en peux plus, Maybe. Je te veux, là, immédiatement, tout de suite.

-Ne le fais pas, je t’en pris Jefferson !

Mes doigts se crispent sur sa blouse, libérant alors ses mains qui tentent de me repousser avec la faiblesse qui leur fut attribuée, que je déchire sans vergogne. Ma bouche s’empresse d’embrasser cette peau si douce, si belle, si bonne. Je la débarrasse de son soutien-gorge. Ma langue frôle ses seins parfaits et ronds, elle frisonne. Je lui fais la grâce de l’extraire de sa jupe. Je savoure du regard la vue de ce corps somptueux, nu et blanc sous moi. Je contemple avec émerveillement la rondeur et la sensualité de ces courbes toutes féminines, que je touche, que je goûte.

-Jefferson !

-Cesse de gémir, chérie. Tais-toi et délecte-toi de ces moments sublimes.
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Maybeth
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MessageSujet: Re: Réunion de famille [Jeffiechouniniochet]   Réunion de famille [Jeffiechouniniochet] Icon_minitimeVen 3 Aoû - 16:35

Je ressens une drôle d'impression de flottement, comme si tout était lointain. Qu'on ne se méprenne pas, je sais que je ne rêve pas. Toutefois, je ne suis plus totalement consciente de ce qui se trouve autour de moi. Je sais, aussi bien que je sais que je suis en vie, que mon frère est toujours sur moi malgré mon inertie, toujours en moi malgré mon manque de réaction. Je sais parfaitement ce qui se passe, même si je ne suis plus tout à fait connectée à la réalité. J'ai assez étudié pour comprendre que mon esprit, en pareille situation, est habilité à me projeter loin de mes soucis. Mais l'endroit où il me projette ne m'accorde pas vraiment de repos.

Je me revois plus jeune, coincée dans mon lit sous le corps de mon frère, des larmes se mêlant à mes cheveux bruns. Bruns. Cette époque est bien lointaine. Je ne me souvenais presque plus de leur couleur d'origine. Je me vois me tortillant, essayant de repousser le poids que le monstre exerce sur ma vessie avec ses fesses. Il m'écrase, il sait. Il sait que j'ai depuis peu réglé mon problème que j'avais à mouiller mon lit dans mon sommeil. Il sait que ça fait deux mois que ça ne m'est plus arrivé. Il est assit sur moi, alors que je le supplie de me laisser aller au toilettes, et il rit méchamment. Quel âge j'avais déjà ? Une dizaine d'année certainement. Pas plus en tout cas. Je me souviens que je n'avais pas mis longtemps avant de me laisser aller, encouragée par son poids et intimidée par ses rires et ses paroles sales. Qu'est-ce qu'il y a Maybe ? Tu veux aller où ? À quoi ça te sert ? Les chiennes vont pas aux toilettes pour pisser ! Je gémis à ce souvenir honteux. Je me souviens de la chaleur et de l'humidité entre mes cuisses. Je me remémore le rire triomphant de mon frère et son cri. PAPA ! Maybeth elle a encore pissé dans son lit ! C'est dégueulasse, la honte ! Dégueulasse. Je me regarde pleurer, resserrant mes couvertures souillées autour de mon petit corps tremblotant. Je revois mon père entrer en jurant, en se plaignant de ce problème d'enfant qui durait trop longtemps à son goût.

C'était injuste, je songe, amère. Je passais ma vie dans la terreur, à attendre la prochaine humiliation que Jefferson me réservait. J'étais constamment anxieuse et agitée de tics. Je veux bien qu'une enfant de dix ans ait du être capable de contrôler sa vessie. Mais est-il normal qu'une innocente fillette de cet âge ait constamment à regarder par-dessus son épaule, et à avoir aussi peur de son ombre, du noir et de la lumière ? Une boule se forme dans ma gorge. Peur de tout en fait. Non ce n'est pas normal. Les enfants devraient pouvoir vivre sans se tourmenter sans arrêt. Y ai-je eu droit ? Non, et aussi convaincue de mes idéaux que je le suis, je n'ai pas le courage de faire changer les choses. Je ne l'ai jamais eu et ne l'aurai probablement jamais tant que mon frère et moi serons en vie.

Le décor change, je me trouve devant mon école secondaire. C'est la rentrée, mon premier jour à l'école. Je porte la jolie robe blanche que mon père m'a achetée pour l'occasion. Une vraie merveille d'artisanat. Délicate, sobre et admirable à la fois. Pourtant, je n'éprouve en rien la fierté que je ressentais à l'idée de la porter. Pourquoi ? C'est encore de sa faute. Il m'attendait au détour, avec ses petits copains. Ils se sont tous pointés devant moi, me bloquant le chemin en avant comme en arrière avec leur vélo. Où tu vas Maybe ? À l'école. Je dois aller à l'école. Je t'accompagne. Pas besoin, je suis grande, je n'ai pas besoin de toi. Le seul jour où j'ai levé le nez devant mon frère. Plus jamais par la suite. L'un d'eux m'a agrippée par les cheveux pour me jeter dans la boue. J'ai crié. Un autre a pris mon bras. En un instant, ils étaient tous sur moi, me retenant clouée au sol. Au-dessus de moi, le visage grimaçant de mon frère qui me toise de haut, avec plus de mépris que je ne lui en ai jamais connu. Assez grande ? se moque-t-il. Tu crois que parce que tu as eu droit à une jolie robe, tu peux te débarrasser de moi Maybe ? Je hoche la tête, des larmes dans mes yeux. Un coup de poing, je crie, aussitôt tenue au silence par une grosse main appartenant à je ne sais trop qui se plaquant sur ma bouche. Jefferson émet un ricanement sonore et se penche sur moi. Tu n'es rien Maybe, avec ou sans tes jolis vêtements, tu n'es rien. Tu penses que tu es grandie par le simple fait d'entrer au secondaire ? Détrompe-toi. Tu ne seras jamais plus que l'animal qui se tient dans mon ombre, la queue entre les jambes. J'ai essayé de ne pas relever le double sens de sa phrase, j'ai essayé mais je n'ai pas pu, et je me suis débattue pour me défaire de l'emprise des garçons. Mes larmes roulaient en abondance sur mes joues blêmes, mes cheveux étaient emmêlés à cause de la boue, et ma robe blanche ressemblait maintenant à un chiffon brunâtre, déchiré par endroits. Je me souviens que suite à un sifflement de Jefferson, ils m'ont tous lâchée, et il m'a laissée me relever. Il m'a glissé quelque chose à l'oreille dont je me souviens encore. Si tu es si fière de ta tenue, vas-y à l'école. Va la montrer à tout le monde qu'ils voient comment tu es belle. Et il m'a poussée en avant. J'ai couru dans les rues, escortée par ce cortège d'adolescents méchants jusqu'à l'école. Dans la cour, tout le monde regardait cette adolescente. Elle était grande, mais se tenait tellement repliée sur elle-même qu'elle avait l'air d'une enfant. Des moqueries, venant de partout.

Je me réveille en sursaut, entourée d'une chaleur rassurante. Mais le confort ne dure pas très longtemps. Il fait noir. Il fait noir et je suis dans ma chambre. Pas sur mon lit, celui de mon voisin. Pourquoi fait-il noir ? Pourquoi ma lampe n'est pas allumée ? Je l'allume toujours avant que le couvre-feu ne tombe. Pourquoi ? Et quel est cet étau qui me retient ? Des bras, un corps, chaud et invitant. Ma tête est appuyée à une poitrine d'homme. Le temps de m'éveiller totalement, je reconnais l'odeur. Je reconnais ma nudité. Je reconnais l'odeur qui règne toujours autour de nous après le sexe, après l'amour comme il le dit parfois. Je me crispe. En temps normal je me lèverais brusquement, mais cette absence de lumière m'empêche de bouger le moindre muscle pour faire autre chose que le tendre à son maximum. Je réalise que les mains de Jefferson caressent la chute de mes reins et ma nuque, glissant parfois quelques doigts dans mes cheveux. Son visage s'éloigne un peu, son menton ne repose plus dans mes cheveux.

-Tu as pleuré dans ton sommeil jolie chose, me dit-il en déposant un baiser sur ma tête.

Ses doigts viennent essuyer mes joues, je grimace en remarquant qu'ils ont cette odeur que je connais aussi très bien. Mon odeur. Il me l'a déjà assez faite sentir pour que je m'en souvienne, quand il ne forçait pas ses doigts à l'intérieur de ma bouche alors que j'essayais de la fermer.

-Allume la lumière, je glisse d'une toute petite voix.

[si tu manques d'idées, t'as qu'à refaire la scène de l'autre fois ^^]
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MessageSujet: Re: Réunion de famille [Jeffiechouniniochet]   Réunion de famille [Jeffiechouniniochet] Icon_minitimeLun 6 Aoû - 19:09

(humm....il n'est pas fameux...mais bon... )

-Allume la lumière, souffle-t-elle sur un ton implorant.

Je souris et continue à lui caresser tendrement le dos, reniflant son odeur, nos odeurs combinés l’un à l’autre par nos ébats. Je la presse contre mon torse, ressentant ses seins que je frôle du bout de mon doigt, ressentant son ventre que j’effleure lentement, ressentant aussi ses bras entourant ma taille et ses mains tremblantes qui s’agrippent à ma peau. Son souffle chaud et haletant se percute contre ma gorge, me procurant des frissons délicieux qui parcourent mon corps de ma tête à mon…membre. Nos jambes sont enlacées. L’image de nous deux, collés l’un à l’autre, doit être particulièrement belle si nous oublions le fait que Maybe pleurniche et tente à la fois de me repousser et de m’attirer à elle. Amusé, je lui murmure des mots de réconfort qui semblent non pas l’apaiser, mais l’énerver davantage. Pourtant lorsqu’on dit à une jeune sœur : « chut, ne t’inquiète pas ton grand frère est là », la ladite sœur devrait s’immobiliser, hocher la tête et se calmer. Je ricane sous cape. Pauvre Maybe.

-Allume la lumière, Jefferson, je t’en prie.

Sa voix est maintenant brisée, des sanglots inondent son visage et la font tressauter et gémir. Elle se cramponne avec désespoir à mon dos et me supplie de bien vouloir aller allumer cette bougre de lumière.

-Chut, Maybeth. Il m’est impossible de le faire.

-Pourquoi ? hoquette-t-elle faiblement.

Je dépose un baiser sur ses joues humides et puis sur ses lèvres. Un baiser que j’éternise, un baiser dominant, fougueux et passionné. Ma sœur se crispe encore plus qu’elle ne l’est, contracte ses muscles et essaye, en vain, de s’éloigner de mon étreinte devenue féroce et sauvage, voire même brutale. Ce que je peux aimer le goûter tendre et raffiné de sa bouche, la douceur de sa langue, sa façon de se laisser dominer sans émettre des bruits de protestation et m’étant d’une docilité exemplaire.

-Parce que, je susurre finalement. Nous sommes si bien à la noirceur et la pièce éclairée, ta nudité sera révélée d’autant plus que je ne désire pas voir les larmes débordant de tes pauvres yeux. J’aurais l’impression de t’avoir fait mal.

-Mais tu me fais mal, geint-elle en reniflant bruyamment.

-Non, Maybe. Tu aimes ce que je te fais…

Maybe secoue la tête dans tous les sens, s’oppose d’une voix rauque, pleure à nouveau et amorce un mouvement vers l’arrière sans pouvoir se soustraire à mon emprise. Je ris.

-…et tu aimes que je te domine purement et simplement…

-Arrête…Al…Allu…me la…lumière, me prie-t-elle, suffoquée.

Ses ongles s’enfoncent cruellement dans ma chair, je grogne de mécontentement. Ils descendent vers le bas, griffant et lacérant mes omoplates, je serre les dents. Ses pleurs tombent sur ma poitrine et roulent sur mon ventre.

-…Dans le fond, tu aimes que je te fasse mal, cela te procure un plaisir encore plus inouï.

-Non…Arrête…Allu…me…la lumière…

J’éclate de rire, ne pouvant m’en empêcher. Ce qu’elle est ridicule et pathétique. Me supplier moi, de lui ouvrir la lumière alors que je me nourris de ses lamentations, de ses plaintes sourdes et déchirantes, de ses sanglots d’enfant. Mon hilarité la frappe de plein fouet, je le constate avec son corps pétrifié et ses reniflements blessés, mais je ne peux cesser de rire. Idiote Maybeth. Je m’assis en tailleur sur le lit, étire mon dos et mes bras alors que ma sœur plante ses doigts dans mes côtes tout en murmurant les mêmes paroles assommantes et ennuyantes. Pour faire changement, elle pourrait dire : « Allez prends-moi sur le champ », cela serait beaucoup plus intéressant. Ma mâchoire se décroche en un bâillement particulièrement impressionnant.

-Maybeth, si tu y tiens à ce point, lève-toi et allume-la ta lampe.

-Non…Fais-le…

-Non.

-Oui…Jefferson…je t’en prie…

Agacé, je me retourne vers elle, attrape l’un de ses bras et la tire du lit où elle tombe sur le sol, apparemment sur les fesses. Je lui assène un coup de pied dans le flanc droit et la soulève par les cheveux sans user de trop de force, enfin je la projette contre sa table de chevet où elle demeure pantelante et agitée de tremblements. Je le vois de par sa silhouette.

-Allume ta lampe Maybe.
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MessageSujet: Re: Réunion de famille [Jeffiechouniniochet]   Réunion de famille [Jeffiechouniniochet] Icon_minitimeLun 13 Aoû - 16:24

-Allume ta lampe Maybe.

Je souffle, l'espace de quelques secondes, les dents serrées, enragées contre moi-même et surtout contre ma faiblesse. Ma main gauche s'appuie contre mon côté douloureux. Pour quel motif m'a-t-il envoyé ce coup de pied ? Quelle idiote je suis. Jefferson n'a pas besoin d'un autre motif que le fait qu'il s'agisse de moi. Moi. Je suis méprisable, indigne de tout, irritante et belle quand je crie, de ses dires. Je gémis et lance un dernier regard aveugle dans sa direction, un regard suppliant qu'il ne voit pas à cause de la noirceur. Et même s'il l'avait vu, qu'est-ce que cela aurait donné ? Absolument rien. Il se serait moqué encore plus et m'aurait encore frappée. Résignée, je me décide à tendre la main vers la lampe, mais je suis littéralement pétrifiée de terreur. J'aurais pu affronter ma peur du noir. J'aurais même peut-être pu affronter Jefferson. Mais pas les deux. Lentement, je m'ordonne de me dominer un peu plutôt que de le laisser le faire à ma place. Ma main touche la base de la lampe de chevet, laquelle s'allume aussitôt, diffusant une lueur incertaine dans la pièce, incertaine mais bien présente. Je soupire de soulagement, puis je vois le sourire satisfait de mon frère. Satisfait ? Pourquoi est-il content que j'aie do… oh le sale ! Rapidement, je me penche pour attraper les couvertures de mon lit et me couvrir. Mais il ne me laisse pas faire. Il s'approche, m'arrache les draps des mains et me repousse sur le matelas. J'essaie de tirer le linceul sur mon corps blanc et nu mais il le tire à son tour et le jette par terre en riant cruellement.

-Pourquoi te caches-tu de moi Maybe ? Je t'ai vue nue des dizaines de fois.
-Pas besoin de me le rappeler, je glisse entre mes dents.

Son sourire s'efface, et il s'approche de moi, s'agenouillant sur le matelas, me dominant de sa taille.

-De quoi veux-tu parler Maybe ? Tu n'aimes pas te souvenir de tous nos ébats ? Ces mêmes ébats dans lesquels tu cries mon nom, dans lesquels tu gémis et me supplies de te faire jouir encore ?

Je serre les lèvres. Il me provoque. Je ne veux pas baisser la tête et lui donner raison.

-Tu sais très bien que je le fais uniquement sous ta menace Jefferson. Je n'ai jamais pris de plaisir dans tes jeux ignobles.

Je regarde son visage, juste en bas de ses yeux pour ne pas le regarder directement. Ce n'est pas que j'ai peur de provoquer l'animal en lui, je viens de le faire un peu malgré moi. Mais je déteste qu'il affirme que je… que… Je serre le poing, frustrée.

-Avoue-le Maybeth que tu aimes ce que je te fais !
-Je n'avouerai rien qui ne soit vrai ! je dis d'une voix tremblante.

Je me dis que j'aurais peut-être du dire comme il le demandait. Au moins aurai-je moins peur en ce moment. Ses yeux me lancent des éclairs meurtriers. Il prend sa voix la plus rauque, celle qui n'annonce jamais rien de bon, celle que je déteste le plus.

-Je t'ai demandé quelque chose Maybe ! tonne-t-il. Dis-le que tu aimes que je te prennes encore et encore.

Je me ramasse sur moi-même. Je n'aurais qu'à crier que quelqu'un viendrait. Je pourrais tout aussi bien me lever et l'affronter. Il y a une arme dans la table de chevet. Je pourrais m'en servir. Pas lui tirer dessus, mais au moins le menacer, lui faire peur pour qu'il parte et me laisse tranquille. C'est ridicule.

-Oui, je murmure, la voix brisée.
-Oui quoi ?
-Oui j'aime que tu me prennes, je termine avec un sanglot.

Je baisse la tête, me mordant la lèvre avec fureur. Je déteste cet homme, je le méprise. Je n'ai jamais éprouvé ce sentiment pour personne d'autre avant. Mais lui… c'est la seule personne qui soit capable de me faire ressentir de la colère. Mais jamais dirigée contre lui, toujours vers moi. Moi, l'incapable et pathétique Maybe.

-Alors si tu aimes cela Maybe, pourquoi ne m'invites-tu pas à partager ta couche jusqu'à demain matin ?

Je hoquète. Je croyais qu'il s'en irait bientôt, après m'avoir suffisamment humiliée. Mais non. Pourquoi passer la nuit ? Qu'a-t-il l'intention de me faire qu'il ne m'ait pas déjà fait ? D'une voix sans timbre, je lui demande s'il veut me tenir compagnie pour la nuit. Sa réponse me surprend, et en même temps, ne m'étonne pas du tout.

-Qui voudrait dormir avec une sale chienne comme toi ?! dit-il en crachant par terre. Habille-toi et viens me reconduire à ma cellule.
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