Sadismus Jail
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 Emie d'Ermesson

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Emie d'Ermesson
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Emie d'Ermesson


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MessageSujet: Emie d'Ermesson   Emie d'Ermesson Icon_minitimeSam 6 Sep - 19:08

Ca, c'est mon père.

C'était mon père, plutôt. Enfin la dernière image que je garde de lui. Une photo que je garde précieusement. Le début de mon existence véritable. C'est une photo plutôt réussie, ne trouvez-vous pas ? Le cadrage est parfait. Il montre la pluie qui s'abat sur le sol déjà trempé de sang, et cette boule de papier froissé... Dernier objet que ses mains ont tenu, dernière préoccupation d'un presque vieillard sur le point de mourir.
Mon père était quelqu'un de détestable. Il ne me prenait pas au sérieux. Les autres ne l'intéressaient pas, il n'y en avait que pour sa personne. Et puis... Il n'avait pas confiance en moi, sa propre fille. Je n'ai jamais regretté sa mort. La police a classé l'affaire, faute de pistes sérieuses. Ce n'est pas moi qui pourrais les aider. Ils m'ont soupçonné, à un moment donné... Moi, sa fille ! Moi, cette enfant pas encore adulte complètement éperdue de chagrin. Mais ils ont vite renoncé à cette folie. Je sais me montrer angélique quand les circonstance le demandent.

Drôle d'entrée en matière, me direz-vous.
Mais comme vous êtes mes nouveaux collègues, j'estime que vous devez en savoir un peu plus sur moi et sur mes origines. Normal, non ?
Bon, allons-y avec vos questions maintenant...

Je prends la feuille que l'on me tend et commence à répondre.

Dossier médical

Nom et prénom : Emie d'Ermesson
Sexe : Je suis une femme, évidemment !
Age : J'ai 28 ans. A titre d'information, je suis née le 3 juin 1980.

Traits physiques : C'est quoi l'intérêt de la question, là ? Une photo suffirait, non ? Bref, j'ai pas envie de perdre de temps avec la paperasse, donc allons-y. Je ne suis pas spécialement grande, pour commencer. Je mesure 1m64. Certes, on peut trouver plus petit. Mais on peut trouver plus grand aussi. Je pense être dans la moyenne. Je ne suis pas bien grosse, mais j'entretiens mon corps, donc on peut dire que je suis musclée. D'ailleurs je peux vous le prouver si vous osez émettre un doute là-dessus. Encore à titre informatif, je pèse 57 kilogrammes sur lesquels il n'y a presque pas de graisse. Juste le nécessaire pour avoir des formes agréables (parce que je n'ai pas envie que l'on m'insulte pour une bête histoire de formes et parce que j'ai envie de pouvoir me regarder dans un miroir). D'autant plus que mes muscles sont fins, tirés. Ils ne déforment donc pas ma silhouette de manière désagréable. Voilà pour l'allure générale.
A part ça, j'ai les cheveux plutôt courts et épais, noir de jais avec quelques reflets bleutés selon la luminosité. Ils sont parfaitement lisses, bien entretenus. Et pour y mettre un peu de couleur, j'ai une ateba rouge et noire à l'arrière. Il paraît que c'est triste, sans ça... Enfin je m'en fous un peu, remarquez. C'est surtout pour les autres. Non que je m'attache énormément au jugement des autres, loin de là, mais en plus c'est sympa je trouve. J'ai des yeux vert olive qui sont, paraît-il, plutôt beaux – d'après mon dernier petit ami, mort dans des circonstances un peu étranges... Je reviendrai à ce type plus tard. Et pour finir, j'ai des traits fins, des formes féminines, des mains douces – tout ce qu'il faut pour être une femme épanouie. Je ne suis pas un canon de beauté, mais je suis dans la moyenne. Et ça me convient parfaitement.
Au niveau du style vestimentaire, mes goûts sont simples, sobres. Plutôt sombres aussi. Je porte généralement un jean un peu gris au bas évasé, ainsi qu'un haut de type marcel blanc ou un t-shirt noir, ce genre de choses. Et juste histoire de mettre un peu de couleur dans tout ça, j'ai une écharpe de la couleur de mes yeux que je porte assez souvent, en particulier en hiver. Pour finir, je porte des sortes de bottes en cuir (pas vraiment des bottes, mais plutôt des chaussures de type Dr. Marteen, moi j'appelle ça des bottes).

Taille : 1m64, je l'ai déjà dit.
Poids : 57kg, idem.
Handicap ou maladie physique : J'ai une tête à être handicapée ?
Autres : J'ai une voix plutôt grave, pour une femme, mais qui est loin d'être celle d'un homme. Le premier qui me fait une remarque risque d'avoir affaire à moi. Et puis moi, au moins, je chante juste, même si c'est vraiment rare que je chante.
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MessageSujet: Re: Emie d'Ermesson   Emie d'Ermesson Icon_minitimeSam 6 Sep - 19:13

Dossier psychologique

Qualités : Eh bien... Je suis sûre de moi, pour commencer. Je pense que vous l'avez remarqué. Et si ça n'est pas le cas, vous le remarquerez bientôt. Je sais reconnaître une défaite quand elle est là, également. Mais en cas de défaite, il y a toujours une revanche. On ne se débarrasse pas de moi aussi facilement que d'un témoin gênant. Même quand je suis justement un témoin gênant. Je suis autonome, inutile d'essayer de me materner. Je pense être assez créative, artiste. Pour preuve la photo de mon père, n'est-ce pas ? Je suis plutôt efficace, et lorsque j'ai décidé de faire quelque chose, je m'arrange pour y parvenir dans les temps que je me suis fixés. Mon père me disait rusée, parfois... Mais je doute que cela soit un compliment, venant de sa part (mais je considère ça comme une qualité). Je n'ai jamais compris pourquoi mon père ne m'aimait pas. J'étais une gentille gamine, au fond... Pardon ? Ah, oui, je m'égare. Revenons à mes qualités. Bon, je ne suis pas un génie, mais je suis suffisamment intelligente pour, par exemple, si je vois des types se refiler de la drogue, ne pas leur hurler à tue-tête que je suis là et que je vais les dénoncer. Je suis relativement polie avec ceux qui le méritent, autrement dit avec mes supérieurs. Parce que j'ai des intérêts à défendre, quoi... Normal.

Défauts : Il paraît que je suis parfois trop optimiste. On me dit froide, calculatrice, parfois violente. Mais je ne considère pas cela comme véridique. Je suis simplement juste. Si tu mérites que je te frappe, alors je te frappe. Point. Je ne cherche pas à éviter le combat s'il est inévitable, tu vois. Je ne suis pas méchante, je n'éprouve simplement pas de pitié pour pardonner l'impardonnable. Je suis susceptible, aussi. Même si je ne le montre pas toujours, je retiens chacune des critiques que l'on m'adresse. Et il m'arrive d'entrer dans des rages assez violentes. Toutes justifiées, évidemment. Il paraît que je suis un peu trop imbue de moi-même. Je n'en suis toutefois pas franchement convaincue.
Ceci mis à part... Non, je crois que c'est tout. Je n'ai pas beaucoup de défauts, je suis « quelqu'un de bien ». Pas une sainte, n'exagérons rien. Mais je suis respectable.
Ah si, j'ai oublié un défaut. Le plus important, à mon sens. « Faites ce que je dis, pas ce que je fais » pourrait être un adage me caractérisant. J'ai en effet tendance à ne pas faire ce que je conseille (que dis-je ? Ce que j'ordonne) aux autres de faire...

Aime : Pour commencer, dites-vous bien que je m'aime. Je suis bien dans ma peau, je m'apprécie. C'est ma philosophie. On ne peut pas vivre sans s'aimer. La vie n'a aucune saveur lorsque l'on passe son temps à se fustiger et à se plaindre. Et je suis d'accord avec moi là-dessus, donc tout va bien. D'ailleurs, j'aime parler de moi, aussi. Mais uniquement quand je l'ai décidé et à qui j'ai décidé de parler. Et si ça vous dérange que je parle, c'est simple, vous me le dites, je me la boucle. En gardant un petit peu de rancoeur au fond de moi, quand même. Cette rancoeur qui peut se transformer en désir de vengeance, s'il y en a trop.

J'aime abattre des gens, aussi... Mais mieux vaut peut-être éviter de le marquer. De toute façon, tous ceux que j'ai tués (et ils ne sont pas nombreux !) le méritaient. C'est sans doute pour ça que j'ai aimé. D'autant plus que je n'en ai pas tué beaucoup... Une poignée, pas davantage. Si tuer me procure du plaisir, je ne tue pas pour ce plaisir. Le plaisir n'est pas une fin. C'est un 'plus'. En revanche, pour ce qui est de planter un corps... Ca me plait, bien que je ne le fasse pas très souvent. Si j'ai bien compris, les gardiens ont tous les droits sur les prisonniers, ici...Je risque de m'amuser.

J'aime que l'on me fiche la paix, aussi. Si je suis en train de corriger un prisonnier, alors personne n'a le droit de me le prendre ni de me dire quoi faire. Je sais utiliser tout ce dont j'ai besoin : poignards, couteaux, autres. C'est un fait. Et là encore, si vous avez un doute... je suis à votre disposition pour des explications claires, nettes, précises. C'est simple. Tu me fiches la paix, je te fiche la paix. Ca marche comme ça, avec moi. C'est un fonctionnement assez simple, j'espère qu'il rentrera dans la tête de mes collègues.
Pour finir, j'aime bien l'alcool et fumer des cigarettes (des roulées ou des indus, tout dépend de mon humeur momentanée). Ca me détend.

N'aime pas : Beaucoup de choses. J'espère que vous avez prévu assez de papier.
Pour commencer, je n'aime pas que l'on me fasse chier. Que ce soit en me posant des questions déplacées (ou que je juge déplacées sur le moment, tout simplement) ou autre. Parfois, il suffit de se mettre au milieu de mon chemin pour m'énerver. Mais rassurez-vous, c'est rare. Enfin tout dépend de qui est au milieu de mon chemin. Si c'est déjà quelqu'un qui m'énerve, alors le fait qu'il se trouve là où il ne devrait pas se trouver m'exaspère au plus haut point. Et ça dépend aussi de l'humeur. Si ce jour-là je suis mal lunée, pas de chance. Sinon, ça peut passer.
Ensuite, je n'aime pas que l'on me juge ou que l'on ne me prenne pas au sérieux. J'entends me faire respecter, voire me faire craindre. Parce que je le mérite. Et pour commencer, il est hors de question qu'un prisonnier me tutoie. Hors de question que l'on me croie faible parce que je suis une fille. Hors de question que l'on essaie de me marcher sur les pieds.
Je n'aime pas les gens faibles, en manque de confiance en eux. Je les trouve pathétiques. Et je n'ai aucune envie de les aider, de les conforter dans leur connerie. Avec eux, je suis généralement acerbe. Ou froide. Ou violente en paroles. Ce genre de choses. Ces gens-là me saoûlent sérieusement. Ils me dégoûtent, en fait. C'est pas dur de se secouer, merde ! Alors les geignards et compagnie ont intérêt à se tenir à bonne distance de moi s'ils veulent que notre relation se cantonne à l'indifférence totale (normal si l'on ne s'est jamais rencontrés, me direz-vous).
Je n'aime pas non plus les gens qui ne sont pas francs avec moi, en particulier lorsque c'est évident qu'ils ne le sont pas. Mais je n'aime pas non plus que l'on soit trop franc. En fait, le mieux c'est de ne pas penser du mal de moi ou même penser le contraire de ce que moi je pense... Comme ça la franchise n'est pas source de colère. L'idéal. Aimez-moi et dites-le, ce sera parfait. Je vous laisserai tranquille. Non pasque être énervé n'est pas franchement ce qui me plait le plus, tu vois. Si je peux fumer une clope tranquille, ça me convient aussi. Planter des gens me fait jouir, certes, mais je ne passe pas ma vie à ça et j'en ai pas envie non plus. Ca me lasserait, à la fin.
Je n'aime pas tout ce qui a trait à l'amour ni au sexe. C'est simple, j'ai tout ça en horreur. Ca ne m'excite pas, ça ne m'amuse pas, ça ne m'émeut pas. Ca m'ennuit simplement. Ce n'est pas une sorte de dégoût ou quelque chose comme ça, non. Juste de l'ennui. Je ne ressens pas de plaisir physique lors de l'acte sexuel. Les armes blanches, elles, m'excitent largement plus.
Je n'aime pas beaucoup manger. Je mange parce que c'est vital. C'est tout. Les sucreries, les bons petits plats, les gâteaux, très peu pour moi. Un repas équilibré et sans aucun goût me convient parfaitement. Equilibré parce que je veux être en forme. Histoire de tout pouvoir contrôler. Ne pas me retrouver à ne plus savoir utiliser mes armes la trentaine passée. Ne pas mourir trop jeune, accessoirement.
J'aime pas les nanas qui passent leur vie à se maquiller, à se faire belles et à draguer les mecs. Ca donne une image de nous assez pitoyable. Et quoi, s'envoyer en l'air, c'est tout ce qui vous intéresse ? Il y a d'autres choses dans la vie. Et puis c'est d'un ridicule ! Moi je me maquille, certes. Mais juste un peu. Histoire de rehausser mon regard. Parce que c'est important, le regard. Comment imposer le respect avec un regard de vieille fille un peu paumée et à moitié endormie ou avec des cernes ? Non, c'est pas possible. Donc, maquillage de temps à autre, quand c'est nécessaire. Mais il ne faut pas dépasser les limites, non plus. A partir d'un certain stade, ça devient des pots de peinture, les filles.
Bref, je crois qu'on a fait le tour. J'en oublie certainement, mais à la limite on s'en fout de mes goûts. Je suis pas là pour vous faire une conférence sur ce que je n'aime pas, je suis là pour mater des prisonniers appartenant à la caste de la vermine. Donc on va arrêter là. De toute façon il y a tant de choses que je n'aime pas qu'il faudrait des heures pour les énumérer. 'Suis une fille difficile à contenter, tu vois.

Comportement avec les gens : « Si tu me fais pas chier, je te fais pas chier. » C'est un principe fondamental chez moi. Ca vaut en particulier pour les autres gardiens. Je pense que je serai plutôt froide avec eux, mais parfois encline à discuter un peu. Pas de douceur, pas de pitié pour les faibles. Mais si on partage une clope ou un peu d'alcool et qu'il ne parle pas trop pour ne rien dire, ça ira. S'il me respecte, cela va de soi. C'est simple. Quant aux prisonniers, il faudra qu'ils marchent au pas s'ils ne veulent pas apprendre à connaître ma colère. S'ils filent doux, ça devrait bien se passer. Je cherche pas la merde. Sauf quand je suis énervée. Mais c'est relativement rare, je crois...

Valeurs : Désolée, je ne crois pas être en mesure d'inscrire quoi que ce soit à cet endroit.
Tics : Aucun, à moins que fumer ne puisse être considéré comme un tic.
Handicap mental : J'ai la joie de vous annoncer que je suis en pleine possession de mes moyens mentaux. Et j'espère que vous n'émettrez pas le moindre doute à ce sujet.
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MessageSujet: Re: Emie d'Ermesson   Emie d'Ermesson Icon_minitimeSam 6 Sep - 19:14

Passé : Afin de vous évoquer mon passé malheureux, je vais vous parler des gens de mon entourage qui ont tragiquement disparu. Et il y en a beaucoup (trop, en tout cas), à croire que je suis maudite. *Hum, pas très crédible, espérons que ça leur suffira. *

La première personne de cette liste est une gamine que j'ai connue lorsque j'avais dix ans. Elle avait dix ans, elle aussi. Je l'ai rencontrée dans un parc. Ce jour-là, elle s'est moquée de moi, selon elle j'avais une voix de garçon. Je n'ai pas vraiment apprécié la remarque, d'autant plus qu'elle me croyait incapable de monter au sommet de l'un des grands sapins. J'avais beau lui répéter que j'en était capable – je suis même montée pour le lui prouver –, elle a continué de me railler. Il n'y avait personne d'autre que nous deux, cet après-midi là. Le lendemain, son corps a été retrouvé dans la boue. Elle avait été battu à mort. Je ne la connaissais pas, personne n'a pensé à moi. Les flics ont pensé à un sadique. Et voilà. C'en était certainement un. Il va de soi qu'elle était encore bien vivante lorsque je l'ai quittée. Evidemment.
Ma mère, ensuite, est morte alors que j'avais quinze ans. Je l'aimais bien, de temps en temps. Mais elle était un peu trop... étouffante. Je n'avais pas d'espace, aucune liberté. Un jour, en rentrant de l'école, je l'ai retrouvée morte, égorgée. Je me suis évidemment empressée d'appeler le samu. Il y avait ses empreintes sur le poignard utilisé, et uniquement les siennes. J'étais la plus proche d'elle. J'expliquai donc à la police ce que je savais, à savoir qu'elle déprimait un peu ces temps-ci. Et que j'étais effondrée par sa perte. Suicide, enquête terminée. J'imagine encore la lame s'enfonçant dans sa chair, son regard déchiré de désespoir mais dénué de peur. Une symphonie de sensations dans mon être. Ce doit être ce qu'on appelle bonheur.
Quelques années après, alors que j'étais âgée de dix-huit ans, c'est mon père qui disparut. Lui, il était froid avec moi. D'après ce que j'ai compris, il avait l'impression que j'étais l'assassin de ma mère. Quelle drôle d'idée ! Haha. Il est mort alors qu'il pleuvait, comme si le ciel savait ce qui allait arriver et qu'il pleurait pour lui... Belle image, j'en suis très fière. Comme du cliché que j'ai tiré ce jour là. Je vois encore la balle se loger dans sa tempe... Puis le pistolet tomber à terre, lâché par cette main amorphe... Là encore, suicide. Cette fois, j'ai été soupçonnée. Mais j'ai réussi à leur faire comprendre qu'il était désespéré depuis la mort de ma tendre mère. Ils m'ont crue. Je ne sais pas comment j'ai fait pour leur échapper aussi facilement. Ils avaient du mettre des débutants sur l'affaire. Je ne vois pas d'autre explication. Ou alors je suis comme une anguille, capable de me faufiler entre les mailles de leur filet en ruines.

Bref, à dix-huit ans je n'avais plus de parents. J'ai donc hérité. Je n'ai de noblesse que le nom. Mon père avait quelques dettes, je n'ai donc hérité que d'une baraque à moitié en ruines mais qui appartient à ma famille depuis des générations, paraît-il. De toute façon, je ne m'attendais pas à devenir riche. Je me contrefiche de l'argent. Tant que j'ai de quoi manger, ça me suffit. Je n'avais qu'un bac C en poche, mais il fallait que je travaille. Je ne pouvais plus étudier. Etant donné que j'étais déjà musclée à cette époque, je me suis engagée dans l'armée. Ca forge le caractère, dit-on. Et puis je ne m'intéressais pas à grand chose, alors ça ou autre chose...
A l'armée, je me suis montrée plutôt docile. Calme, non. Mais j'obéissais. Ca suffisait à mes supérieurs. Ils étaient satisfaits. D'autant plus que j'avais une bonne condition physique.
A l'armée, j'ai rencontré un type qui me faisait la cour. Je suis à peu près persuadée qu'il ne s'intéressait à moi que parce qu'il pensait que j'étais riche. Il n'était pas très intelligent, du reste. Heureusement, il avait son physique pour lui. Il m'a un peu trop harcelée à mon goût. Alors j'ai fini par accepter de sortir avec lui, en attendant le moment opportun pour... le calmer.
Mais ce moment n'est jamais arrivé, parce que lui aussi s'est suicidé. C'était un moment magique. Imaginez une corde entourant le cou d'un jeune homme encore frais et rempli d'amour faussé par celui de l'argent. Imaginez la corde qui se serre, le cou qui se rétracte. L'air ne passe plus. Il n'y a plus la place. Et l'homme étouffe peu à peu. Vous entendez sa respiration saccadée, ses suppliques silencieuses. Sa terreur emplit l'air, m'environnant de sa douceur. Magnifique.
Ce qui est fâcheux, c'est que la police a commencé à trouver qu'il y avait un peu trop de suicides dans ma famille. Un inspecteur un peu plus fin que les autres a commencé à me surveiller, à me poser des questions indiscrètes (auxquelles je répondais avec bon coeur et gentillesse), à fouiller autour de moi. Lui n'est pas mort. Etonnant, n'est-ce pas ? Quoi qu'il en soit, j'ai finalement pu m'en sortir en me mettant à pleurer lorsqu'il a évoqué la possibilité que j'étais une meurtrière. Fin, mais pas assez. Il a cru en mes larmes. Quel idiot. Affaire classée, mais on me tient à l'oeil. Au cas où.

Finalement, j'ai quitté l'armée. Ca commençait à m'ennuyer sérieusement. Je voulais voir autre chose. J'étais formée, ça me suffisait. J'avais vingt-cinq ans. J'ai commencé à travailler dans une prison de France, d'où l'on m'a renvoyée au bout de deux ans pour des crises de colère un peu trop violentes au goût du patron. J'ai erré un peu, videur dans une boîte pendant quelques mois, gardien d'une autre prison, puis à nouveau videur – à chaque fois je me faisais renvoyer, ou bien je démissionnais. Et puis j'ai vu une annonce de recrutement pour une prison en Allemagne. Son nom avait quelque chose de fascinant (Sadismus, tout un programme !). Et ça me ferait voir d'autres choses. Je n'ai pas hésité un instant, j'ai foncé. D'autant plus que mes quelques accès de violence n'avaient guère plu à l'inspecteur qui me surveillait de temps à autre. Il recommençait à douter de moi. Un fouille-merde, ce flic. Alors j'ai préféré m'expatrier, dans un endroit d'où l'on ne devait pas beaucoup parler.

Autre : Rien à ajouter, à part peut-être que je parle le français, ma langue maternelle, et un peu l'anglais, que j'ai appris à l'armée – eh oui, il n'y a pas que des brutes sans cervelle, là-bas (mais il y en a quand même un grand nombre, j'en ai fait l'expérience).


Dossier d'emploi

Matricule : 0000
Rôle dans la prison : Gardienne
Chambre :
Rang : Aucune idée pour le moment... Bien que j'aimerais en avoir un tout de même :/ Une idée ?
Armes : Pour commencer, j'ai un petit assortiment de couteaux que j'affectionne tout particulièrement, cinq en tout. Le plus grand se trouve dans ma botte droite, les autres sont répartis dans ma tenue (, l'un se trouve dans mon soutien gorge, très pratique, Les autres à ma ceinture). A part ça, j'ai un Beretta 92 dans mon holster, que je manie parfaitement. Pour finir, il faut savoir que j'ai appris à utiliser à peu près tout et n'importe quoi comme arme (un peu à l'armée, et tout le reste du temps quand j'étais chez moi...).
Avatar : Je l'ai trouvé sur DeviantArt... Le dessin s'intitule Twelve Thirty Three et a été réalisé par Acid Lullaby. Quant à l'image utilisée pour la photo du père, elle est de Lin-I Chen.

[Voilà, j'espère que ça conviendra !]
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Maybeth
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MessageSujet: Re: Emie d'Ermesson   Emie d'Ermesson Icon_minitimeDim 7 Sep - 9:22

Ne fais pas qu'espérer que ça conviendra. Sois fier, parce que ta fiche est extra ^^ Du bon boulot.
Validée. ^^

Tu seras dans la chambre ... 18.
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Emie d'Ermesson


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MessageSujet: Re: Emie d'Ermesson   Emie d'Ermesson Icon_minitimeDim 7 Sep - 15:48

Ow, merci beaucoup ! Je suis pas habituée à tant de compliments ^^
Et j'ai toujours peur qu'il y ait des incohérences ou des choses comme ça '^^

Encore merci, j'ai hâte de commencer le RP... Tout de suite ^^
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MessageSujet: Re: Emie d'Ermesson   Emie d'Ermesson Icon_minitime

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