Shu ~

Ouais, je sais, j’pas une tête à tenir face à un prisonnier et encore moins à un aliéné. J’crois aussi que vous me l’avez déjà assez répété comme ça. Par contre, j’aimerais vraiment que vous compreniez que j’en suis capable. Non, recommencez pas à vous marrer, ma décision est prise. Je serais gardien de prison, tout du moins pour le moment. J’viens tout juste de passer les épreuves dans la police, il faut que vous ayez une preuve de mon dévouement pour ce domaine. Pour ça, j’ai un peu mon idée. Tout le monde en Allemagne connaît cette prison. Vous savez… LA prison. Celle dont personne n’ose prononcer le mot. Et ba, envoyez-moi là-bas. J’suis sérieux, parfaitement. Envie de m’suicider ? Non, pas trop, pas en ce moment mais si vous voulez, j’vous préviendrais quand ce sera le cas. Hum et donc, vous allez y réfléchir, n’est-ce pas ? J’ai pas lancé ma proposition comme ça, pour le fun, dans l’vide. J’ai bien l’intention d’aller là-bas. Et si c’est pas grâce à vous, ce sera grâce à quelqu’un d’autre. Bref, il a fallu que je délibère encore longtemps avant qu’ils comprennent enfin que je déconne pas, pour une fois. C’est donc avec un air méga grave et la main légèrement tremblotante que le directeur de police me signe un papier jauni. Pour eux, je viens de signer mon arrêt de mort. Pour moi, c’est un moyen de me prouver que j’en suis capable. Purement et simplement. Prenez ça comme vous voulez, mais c’bien un défi que je me suis lancé. Et tant que je ne l’aurais pas relevé, je quitterais pas cette prison. D’ailleurs, son nom, c’est Sadismus Jail. Ca claque, vous trouvez pas ? C’est terrifiant à souhait, ça ferait craquer plus d’une fille. Bref, on en est pas là. Parce qu’avant de pouvoir rentrer dans cette putain de prison, ya toute une procédure. Et ouais, aussi étonnant que ça puisse paraître, on y rentre pas comme dans une boulangerie. On n’y sort pas non plus comme ça, d’ailleurs. Alors, on m’colle un joli petit formulaire tout rose tout mignon qui sera mon passeport d’entrée dans ce lieu d’horreurs. Un coup d’œil rapide, c’est long et barbant mais fallait s’y attendre. Soupirer m’aidera pas alors je saisis le stylo à côté et commence à remplir les lignes, bêtement.

Dossier médical

Nom & prénom- Shu. J’ai pas de nom de famille, j’en ai jamais eu et j’suis pas près d’en avoir. Si ça vous dérange, et bien j’peux rien faire pour vous.
Sexe- Masculin.
Âge- J’ai 21 ans. Donc j’suis né le 13 juin de l’année 1987.
Traits physiques- J’suis grand, pas très baraqué. Disons que j’en impose pas. Je dis pas non plus que j’ai pas de muscles et que je suis une vraie loque. J’ai une silhouette assez élancée, j’suis bien dans mon corps. Je pense pas être trop maigre pour ma taille donc ça va. N’allez pas me dire que j’ai un corps de mannequin, ça l’a fou mal quand tu veux devenir gardien. Si si, j’t’assure. Donc je disais.
J’ai les cheveux noirs, un peu ébouriffés sur les côtés mais la mèche toujours impecc’, bien calée au dessus de l’œil droit et à cheval sur l’œil gauche. Ouais, j’ai la manie de toujours la remettre en place et alors ? (Un problème peut-être ?) Bon, j’ai les yeux bleus qui virent vers le gris. On m’a souvent dit que j’avais de beaux yeux, ça pétille souvent dans c’regard-là. Le nez, la bouche, tout c’qu’il y a de plus normal, tout le monde a ça dans sa panoplie. J’vous apprends rien. J’me rase tous les jours parce que la barbe, ça l’fait moyen. Et puis, blague à part, j’me lave aussi tous les jours. Ha ha.
Niveau look, je pense que je gère. Je porte toujours des tee-shirts par contre, la chemise, ça va cinq minutes mais au bout du compte, j’aime pas ça. Donc j’porte que des tee-shirts avec des motifs tout bizarres dessus parce que ça l’fait et que j’aime bien. Dans toutes les couleurs, même le rose. Le premier qui vient me dire que le rose, c’pour les tapettes, j’le frappe. Sinon, un jean, souvent troué et rapiécé à plusieurs endroits. Une ceinture destroy pour tenir le tout et des chaussures en cuir pour finir la tenue. Une veste bien coupée aussi de temps en temps, quand il commence à faire frisquet dehors mais bon, j’en reviens au tee-shirt, c’est ce que je porte, un point c’est tout. (Un adepte du tee-shirt, moi ? Ha nan, qu’est-ce vous croyez ?)
Taille- 1m80.
Poids- Autour de 65 kilos.
Handicap ou maladie physique- Hum, aucun. Ha si, juste que j’ai tendance à m’essouffler assez rapidement. Donc bon, quand je tape un sprint, c’pas toujours la joie après mais je survis. Alors on peut considérer ça comme une gêne de courte durée mais rien de bien grave.
Autres- Je possède deux anneaux, un à chaque labret. C’est un de mes côtés rebelles, faut pas chercher. Les piercings, j’aime ça. Et puis, j’trouve que ça fait esthétique. Ca donne un peu de piment au visage, surtout quand c’est situé au niveau de la lèvre inférieure.

Dossier psychologique

Qualités- Je crois que faire son travail jusqu’au bout, c’est une qualité. Le faire proprement et sans anicroches, dans les règles de l’art quoi. On peut dire que j’suis assez méticuleux sur ça. Et puis, que je baisse pas facilement les bras parce que j’essaie toujours d’être optimiste mais si la situation ne s’y prête pas. Bon, j’suis pas non plus à sauter de joie tous le temps, non, c’pas ça. C’est juste que je garde mon calme à peu près tout le temps (tout le temps qu’on me cherche, je laisse faire mais dès qu’on m’trouve, je me défoule). Généralement, je suis franc avec les gens. Mais bon, l’honnêteté, c’est à double tranchant parce que la vérité peut blesser bien plus que des mensonges.
Défauts- Oui, oui, j’ai des défauts mais qui n’en a pas ? Le premier, hum. La jalousie, ouais, j’suis un mec assez impulsif et donc par conséquent, j’aime pas trop qu’on tournicote autour de mon copain. Ha oui, j’vous ai pas dit, je suis gay. C’est juste à titre d’information, hein ? J’l’ai pas mis là parce que c’est un défaut, faut pas croire. Et puis, le premier qui m’dit que c’est un tare, je pense qu’il va s’en souvenir. Bref, quand on m’embête, je réplique vite. J’crois pas avoir d’autres défauts. Quelques fois, je suis maladroit mais ça, je pense que tout le monde l’est un peu. Vu que je suis jaloux, ba je suis aussi possessif (fallait s’y attendre). Par contre, j’essaie de ne pas me montrer trop égoïste ou égocentrique, ne cassons pas tout de suite mon image.
Aime- J’aime les hommes, comme dit plus haut. J’trouve ça mieux qu’une femme, en terme de relation. J’suis déjà sorti avec une fille et ça a pas été la joie donc bon, j’me suis rapatrié sur les gars. A part ça, j’aime bien me fringuer. J’aimerais rencontrer que des gens biens, mais du genre intéressants. Et je pense sincèrement que parmi tous les tueurs et autres inculpés que je vais rencontrer, ya des gens sympathiques. Optimisme quand tu nous tiens. Hum, me lever tôt me dérange pas, me coucher tard non plus, j’crois que j’aime bien dormir peu. Et vu que j’ai l’habitude, je suis assez résistant quand au fait de dormir que très peu ou pas du tout pendant plusieurs jours.
N'aime pas- Je ne supporte pas les gens qui pensent qu’être homo signifie ne plus être humain. J’vous rassure, j’suis comme vous sauf que j’aime les hommes. Qu’est-ce que ça peut bien faire au fond ? Que j’aime une femme ou un homme, j’en ébranle pas l’écosystème. Donc me faites pas chier avec ça. Sinon, j’aime pas les gens vaniteux, imbus de leur personne, les hypocrites. J’aime pas non plus le chocolat, j’y suis allergique.
Comportement avec les gens- Je suis assez sociable en général. Même si je suis d’un naturel calme et impassible en temps normal, quand quelqu’un me fait chier, j’me gène pas pour sortir de mes gonds et lui en faire voir de toutes les couleurs. Mais c’est vrai qu’après, ça dépend des gens. Yen a certains qui m’exaspèrent plus que d’autres, d’autres avec qui j’m’entends mieux. C’est les aléas d’la vie. Mais comme je vous disais, j’m’adapte à toutes les situations. Je cherche pas à m’faire voir mais je sais que lorsque tu te fringues bien, forcément ya des jaloux, des gens qui apprécient pas. J’assume parfaitement.
Valeurs- Ce qui est bien fait a un côté jouissif, vous trouvez pas ? Hum, donc j’aime bien quand tout se passe comme il faut. J’suis pour la tolérance et le respect. Et j’comprends pas les gens qui s’insultent pour une couleur de peau ou une attirance sexuelle soit-disant déplacée.
Tics- Remettre ma mèche bien calée sur mes yeux est une manie que j’ai depuis toujours.
Handicap mental- Pas à ce que j’sache. C’moi qui saute dans la fosse aux lions, pas le contraire.
Passé-
Vous savez déjà quand est-ce que je suis né, mais vous ne savez pas où ni comment. Alors, j’vais y remédier, comme ça, au moins, vous serez fixé. J’suis né à Hamburg (en Allemagne pour les incultes) mais je sais pas de qui. J’ai toujours vécu à l’orphelinat, ou dans les rues des quartiers excentrés de la ville, donc les quartiers pauvres. Ma garce de mère m’a déposé sur le palier de la porte et s’est enfuie. Sympa comme programme. Alors, pendant longtemps, j’suis resté dans cette maison blanche où ya plein d’autres enfants qui attendent je ne sais quoi. Beaucoup croyaient que leurs parents allaient venir les rechercher, dans quelques temps, un grand sourire aux lèvres. Qu’ils s’excuseraient simplement et qu’ils repartiraient ensemble pour former une famille unie. Etais-je le seul à saisir que tout cela ne pouvait tout bonnement pas marcher ? J’avais cette rage au fond de moi, je l’ai encore d’ailleurs, ce feu qui crépite dans mes entrailles et m’embrase le cœur de pensées malsaines. Je haïs les parents et leur air niais. Quand je ne devais pas rester dans l’orphelinat, je sortais dans la rue, je traînais. Souvent, je me faisais des amis sur la route, éphémère consolation.
Et puis, les adultes semblaient toujours compatissants, comme s’ils comprenaient alors qu’ils ne savaient rien du tout. C’est cela qui m’énervait le plus. Sans cesse, ils répétaient que si on allait bien à l’école et que l’on était sage, de gentilles familles allaient nous prendre dans leurs bras. Bizarrement, ça en motivait plus d’un. D’ailleurs, c’est à l’âge de mes onze ans que plusieurs de mes copains à l’orphelinat commencèrent à partir. Les rendez-vous avec les familles avaient fonctionné, alors tout le monde était content. Bien sur, à l’orphelinat, il y avait toujours des nouveaux venus, comme si c’était une mode perpétuelle d’abandonner son enfant. Alors je les voyais disparaître de ma vie, un à un, sans rien faire. Mon seul soulagement était de me dire que je n’étais pas le seul qui restait ici, pas le seul à ne pas être choisi par ses parents en quête de bonheur. Moi aussi, je désirais être heureux mais je n’ai rien eu.
Si, un jour, c’était un samedi après-midi, on m’a convoqué dans la pièce aux retrouvailles (c’était comme ça qu’on l’appelait entre gosses). L’orphelinat me paraissait calme pour un samedi. Dans la pièce, il y avait un homme d’une quarantaine d’années, brun aux yeux bleus. A côté, se tenait une femme du même âge à peu près, sa femme sans aucun doute, les cheveux auburns aux yeux verts. Ils étaient beaux tous les deux. Je pouvais sentir l’amour qu’ils se portaient. Ca resplendissait de partout. Le directeur m’a regardé d’un air distrait et m’a simplement demandé :

« Alex, toi qui es ami avec Tom, sais-tu par hasard où il se trouve ? Si tu le vois, dis-lui que sa nouvelle famille l’attend. »

Putain de serrement au cœur et ravalement de larmes, le tout en une seconde top chrono. J’acquiesce de la tête et ressors comme si de rien n’était. Bien sur que si j’le croise, j’lui pète la gueule. Ce con est en train de rater la chance de sa vie, pourquoi est-ce qu’il est pas à l’heure ? Il a pas compris qu’il va avoir des parents fantastiques s’il bouge un minimum ses fesses. Des chances comme ça, yen a que pour les autres. C’est comme la fois où je suis sortie avec une fille. J’avais quinze ans. Et où je l’ai retrouvé dans les bras d’un copain, en train de s’embrasser. C’est le même mal qui me bouffe. Toujours, ça s’arrête jamais. Tu crois que c’est fini mais ça ressurgit à un moment ou un autre et tu te prends tout dans la gueule, en pensant que tu l’as mérité. Même si en apparence, t’as rien fait pour le mériter justement.
Bref, j’ai pas trouvé de famille, personne n'a voulu de moi, tant pis. Même les adultes ont abandonné pour moi. J’ai eu dix-huit ans, j’me suis cassé. Fallait que je canalise mes forces et cette haine que je portais en moi. Alors j’suis rentré dans la police. J’ai obtenu des diplômes, j’ai fait des rencontres, j’ai eu des relations. Et maintenant, j’ai vingt-et-un ans et je postule pour être gardien dans une prison. Comme quoi, tout est possible.
Autres- Je parle allemand vu que c’est un peu ma langue natale. Et puis, j’sais parler l’anglais parce que dans le monde dans lequel on vit, on est obligé de savoir causer c’te langue. Parce qu’apparemment, c’est la langue internationale avec l’espagnol. Tant qu’à faire, j’ai quelques notions d’espagnol mais faut pas trop pousser non plus. C’comme le français, un peu ça va, trop, ça me gave. Promis, si j’croise un français, j’ferais peut-être un effort. Reste à voir sa tête.

Dossier d'emploi

Matricule- 0210.
Rôle dans la prison- Gardien.
Chamre no. A vous de décider.
Rang- Sadness is Madness.
Armes- J’ai en ma possession un 9 mm et un poignard. Deux armes, c’est vrai, mais autant être prudent. Surtout quand c’est votre première année dans ce domaine.
Personnage sur l'avatar- Alex Evans.

ton ava c'est censé être un dessin

Je ne vois pas en quoui c'est devenu un dessin ...

Mais déjà la tienne ressemble à cette série de photos modifiées, elle a l'air moins "humaine" que "dessin"
Je sais qu'il a voulu lui en donner l'allure, mais je ne continues à voir juste un humain ...

AAAAAAAAAAH !! Gomeeeeen ! Je suis trop baka .. je ne recevais plus les notifs ... t'es validé. ^^