Sadismus Jail
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Sadismus Jail

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 Atomic Infamy.

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Charity Raven
4525 Happiness in Slavery
Charity Raven


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MessageSujet: Atomic Infamy.   Atomic Infamy. Icon_minitimeSam 23 Aoû - 16:45

Donc d’un coté, nous avons un mec sur le ventre d’un autre mec pas très habillé, et de l’autre, des guss qui regarde la scène un sourcil haut perché sur le front. Moi, j’suis le pauvre type sur le dos pas très habillé, vous l’aurez compris, ou alors vous êtes très con et vous suivez rien. Enfin bref, le bruit d’ouverture de porte, ça fait sauter bien haut Silence ( Vous voyez… Le type sur mon ventre là, vous suivez ? Oh, c’est bien ! ). Vas savoir pourquoi, ça avait pas l’air de le déranger tant que ça que… Enfin voilà quoi. Enfin vous savez là, quoi. Crotte. Mais si, le truc qui dérange pas Silence et qui me casse vachement le cul… Gay, oui voilà, tout pigé. Bah ce genre de chose, ça le gêne pas plus que ça d’habitude le petit, bah là oui. Enfin on dirait, peut être qu’il flippe sur autre chose, peut être parce que c’est moi. Vas comprendre ! Un Silence, ça se capte pas comme ça d’un coup de baguette magique, enfin moi j’y comprend rien perso, surtout qu’on m’a pas fourni le bouquin « Silence pour les nuls » dans le petit paquet cadeau. Enfin bref, moi je reste vautré comme un con et c’est à ce brave petit de trouver une justification à tout ça. En fait, il en donne pas, et explique parfaitement bien que le problème est réglé, qu’il y a plus rien, et qu’il va raccompagner le petit monsieur tout chelou dans sa chambre. Parfait, tout est parfait.
J’aime pas comment ils ont l’air de se marrer intérieurement ces cons là.
J’attrape la main de Silence, pour m’faire un appuie pour me lever, et j’active tout ce qu’il faut pour tenir debout, c’est dur, c’est chiant, mais faut que ça se fasse. Je vous rappelle quand même qu’il y a cinq minutes, je me prenais tout les murs en pleine gueule, alors j’ai quand même le droit d’avoir un peu de mal, okay ? Rien à voir avec l’âge, absolument rien. Capich ? Enfin bref, passons, me voilà approximativement debout, assez naze. Y a des p’tites étoiles qui se baladent un peu dans mon champ de vision, ce qui me fait un peu tanguer, mais elles restent pas longtemps. Juste le temps de me donner l’air con quoi. Merci les cieux pour ce délicieux cadeau, enfin bref. Je suis Silence, en le tenant par la main, parce que je l’ai pas lâché en me relevant. Je regarde les mecs en passant à coté d’eux, en quête du moindre petit commentaire moqueur qui lancera chez moi un accès de violence. Rien ne vient, juste de l’étonnement et une vague expression amusée, rien de bien provocateur donc.
Et je me retrouve dehors, dans la neige…
En boxer !
C’est dans ces moments là que tu regrettes profondément d’être un con. J’essuie vaguement ma main pleine de cheveux, les miens, sur ma cuisse et je marche dans la neige pied nus, en boitant à moitié. Ah, elle est belle la vie là. Je tremble, mais c’est de froid là. En partie. Alors j’vais pas me plaindre quand même, parce que je l’ai bien cherché ! … Mais j’me les pèle. Je tente de rester à la hauteur de Silence, parce que sinon ma main je vais pas savoir quoi en foutre. Je fais pas de commentaire sur la température, parce qu’on peut vraiment rien faire, et ça aura eu l’avantage de faire descendre la fièvre à un moment. J’arrive encore à bouger, je vais pas crever d’hypothermie, j’ai juste l’air bien con à me balader dans cet état. On arrive dans le bâtiment, et je suis Silence, peu importe où il m’emmène dans le fond. Je crois que c’est à ma chambre qu’on va, si mes souvenirs sont bons. Mais moi, je suis toujours un peu dans le pâté, alors je m’en branle pas mal. Je marche, je marche, je refais tout le chemin inverse, je remets les choses à leur place, c’est à dire le Charity malade dans sa chambre, et le Silence avec. Enfin… Je pense qu’il se passerait bien de ce genre de spectacle, mais je sais pas si il a envie de dormir dans sa piaule en faisant comme ci de rien n’était. Personnellement et très égoïstement ? J’ai envie qu’il reste. Je passe dans ma piaule ( Parce que ma porte était grande ouverte, donc pas besoin de l’ouvrir. ) et… Silence peut pas rentrer là dedans.
Obligé.
Déjà, rien que la bonne odeur quand t’es en face, ça indique bien l’étendue des dégats. Un fennec serait crevé là dedans que ça aurait sentit pareil. Le putain d’aquarium déjà d’une – On part du principe que le fennec fume – j’ai dû liquider un paquet toute les deux trois heures, en fumant à la chaîne, de deux j’ai dégueulé dans tous les coins, et ça c’est bien le pire niveau esthétique, et de trois bah ça sent la maladie quoi. En regardant, on peut voir que j’ai gerbé tripes et boyaux à coté de mon lit, et dans un coin à coté d’une armoire. Le fennec est visiblement mort dans mon pieu, vu l’état des draps, balancés partout dans le lit et à coté. Putain, elle en a chié la bête avant de crever, elle a dû se débattre.
Je lâche la main de Silence, et je lui fait signe de pas bouger, un peu choqué par l’état quoi. Je suis pas vraiment une fée du logis, mais quand même quoi, être confronté à ça, c’est plutôt violent, surtout quand tu sais que c’est toi qui l’a fait quoi. Je récupère un boxer propre, et enfile tout le bordel de fringues que j’ai balancé partout, parce que ouais, j’ai un vache coup de froid d’un coup. Dingue comme on peut retrouver de l’assurance avec un jean sur le cul. J’enfile un T-shirt et le premier pull qui m’est tombé sous la main, c’est à dire un très moche trop grand dont mes mains ne réussissent pas à atteindre le bout des manches. Mais il présente le grand avantage de tenir chaud, et d’avoir pas été trop cher. J’me jette ensuite dans mon futal en cuir, vieux de quinze ans ( Imaginez l’état du machin… ), qui lui aussi tient chaud. Ouais, j’ai froid, j’ai hyper froid, et j’aime pas du tout ça. Alors je lutte contre l’effet, en mettant un peu ma dignité et mon sex appeal à coté. Les temps sont durs ma p’tite dame, et oui. Je pousse le vice jusqu’à foutre une loooongue écharpe, foutu dans la même laine noire et grosse que le pull, avec des mailles large, genre celui qui a tricoté ça était beurré un peu. Ou alors c’est l’âge du truc qui a rien arrangé, vas savoir. Après avoir sauté dans mes bottes ( Parce que ça aussi ça aide à avoir chaud. ), attrapé mon paquet de clopes et enfilé trois paire de chaussettes les unes sur les autres (Ouais, pas forcément dans cet ordre là. ), je rejoins Silence. Non sans jeter un regard au fennec mort pendu à la lumière au milieu de ma chambre, mais un secouement de tête et il disparu. Passons.
Si ça me gênerai de rester dans cette piaule en l’état ?
Non.
Peut être pas Silence.
Alors bon.
Ouais, je vais pas nettoyer dans la minute, effectivement, mais je sais pas trop quoi foutre. Si Silence doit retourner bosser, alors je dormirais un coup, et je nettoierais tout demain. La bile et tout ça. Je passe la main dans ce qu’il reste de mes cheveux après le massacre, et je lui jette un regard tout pitoyable de chien mouillé des yeux. Ca marche mieux, vu que ma bouche est dans l’écharpe, là on peut bien faire la pauvre petite créature fragile. Je descends quand même un peu le truc pour parler, et allumer une cigarette.

- Euh… On va où maintenant ? Je peux rester avec toi ou t’as encore plein de boulot … ?

Juste il s’incruste pas le mec…
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MessageSujet: Re: Atomic Infamy.   Atomic Infamy. Icon_minitimeSam 23 Aoû - 19:44

Je le ramène donc jusqu’à sa piaule sans envoyer un seul sourire aux collègues – comprendront pas mais je m’en carre – sans trop de difficulté. Disons que le passage le plus difficile, c’est celui où il traverse la neige en boxer, et c’est là que je medis une nouvelle fois que j’aurais peut-être pas dû lui demander d’arrêter de boire. Ouais bah maintenant qu’il est euh … bien parti, on va pas lui casser tous ses efforts, et donc je me contente de serrer sa main toute froide entre mes doigts non moins gelés, et tente de le ramener le plus vite possible vers l’intérieur. Et même si c’est pas vraiment chauffé, les couloirs, bah ça fait un bien fou quand on rentre – figurez-vous que l’uniforme est assez peu prévu pour une excursion dans la neige, aussi étonnant que ce soit dans cette partie-ci du globe terrestre. Le chemin jusqu’à sa chambre, j’le connais par cœur à force de l’emprunter, et y’a aucun problème sur l’itinéraire, jusqu’à ce qu’on s’arrête devant la porte et qu’il me fasse signe de rester en place. Ce que je fais bien sagement, parce que, comme je le dis si souvent, je suis bien dressé. Et je suis dans le couloir-pas-vraiment-devant-la-porte, donc je peux pas voir ce qu’il y a à l’intérieur, et vu l’expression de Charity quand il regarde dedans, je perds pas grand-chose.
D’ailleurs, lui, pris d’une vague de courage comme il n’en arrive qu’une fois dans la vie ( après tout le stress que j’ai pris dans ce putain de poste de garde, laissez-moi faire de l’humour naze pour me détendre merci ), il entre et moi j’attends en m’appuyant sur le mur d’une épaule, croisant les bras sur ma poitrine. Je l’entends qui farfouille cinq minutes dans ses affaires, et quand il revient ô miracle, il est rhabillé, et il a même une grosse écharpe autour du cou. Je lui souris, et m’approche de lui – toujours sans pouvoir regarder dans la piaule je note du coin de l’œil – et pose les doigts sur son écharpe après qu’il l’ait baissée.
Vient maintenant la question du siècle : est-ce que Charity est au courant qu’on a pas forcément le droit de fumer dans les couloirs ? … Il doit s’en foutre complètement à la réflexion. Moi je roucoule tout doucement, et je me colle contre lui rien que pour pouvoir fourrer le nez dans son écharpe. Ouais elle est moche, ouais elle est trop longue, mais moi je l’aime inexplicablement. Ma main glisse sur son pull, sur le flanc, quand je réponds :

« J’étais préposé au glandage dans la salle des gardiens. Et je termine dans … »
Rapide coup d’œil à ma montre. « Cinq minutes. Donc boulot terminé. »

Et sourire tout doux à travers la laine de l’écharpe toute pelucheuse, et re-roucoulements à qui en veut – et puis même à qui en veut pas, tiens, ça leur fera les pieds de pas en vouloir. Bah non, vous ne rêvez pas, je suis manifestement d’humeur câline, et j’arrive pas à me décrocher de Charity, même avec beaucoup d’autopersuasion et de bonne volonté. Un vrai crampon, accroché à son écharpe. Peut-être que s’il me la laissait entre les mains je le lâcherais ?
Nan ça va plus, il m’a fait peur un bon coup dans le poste de garde, et maintenant j’veux plus le lâcher, et je demande un câlin avec un petit regard implorant en plein couloir, le nez calé dans son écharpe. D’ailleurs tiens, c’est même pas assez, alors au lieu de donner des idées où on peut être tranquille, j’enroule l’écharpe autour de mon cou aussi, et le front appuyé sur son épaule, je roucoule encore, tout à fait satisfait de la position.
Bah ça vaut le coup de ménager sa petite sensibilité face aux pseudo-gros durs de dehors, et puis de me coller à lui dans un couloir où n’importe qui peut passer. Ca c’est le syndrome « Silence ou la simplicité » tant de fois évoqué, celui qui a fait ses preuves et que tout le monde adore – et on ose espérer que vous allez pas vous en lasser.
Et comme j’ai pas beaucoup de conversation, je dis rien, essayant juste de faire passer dans mes expressions le fait que j’ai eu peur pour lui et ce genre de conneries. Le dire carrément, ça fait un tout autre effet, et comment dire ? … J’ai peur de m’exposer, oui voilà on dit comme ça. Alors c’est peut-être maladroitement traduit, ça arrivera p’têt à destination mais au moins …
C’est sincère.
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