L'étrangleur galant.

Je repense aux personnalités de Scotland Yard qui m’ont arrêté… Pour une fois ils ont été intelligents, le psy en face de moi est un homme. Cheveux plaqués en arrière, grosses lunettes rondes, visage presque cadavérique… Le genre de bonhomme sur qui on tape quand on est à l’école. Il a un questionnaire, je me demande pourquoi ? Ils doivent vouloir, toujours et encore, vérifier mes dires… Je pense m’amuser avec celui-ci. Si je suis fichu, pourquoi je ne m’amuserai pas. De toute façon, en tant qu’avocat, j’aurais bien assumé ma défense, mais un avocat-coupable de plusieurs homicides sexuels qui plaide une schizophrénie chronique, ou toute autres folie s’en rapprochant, c’est pas très convaincant. J’ai donc engagé un avocat du cabinet qui nous faisait le plus concurrence. S’il merdait, on lui aurait dit qu’il aurait fait de l’ombre à un cabinet adverse, c’est à la limite du renvoie du barreau. Du coup, il a plutôt assuré. Il m’a même communiqué plein de truc intéressant : une prison privée ultra-gardée qui nous laisse un minimum de liberté… liberté, prison, amusant. Je souris.
Tête d’ampoule me rend mon sourire.
-Nous allons pouvoir commencer M. Scott. C’est bien votre nom ?
Et c’est parti. Il va m’envoyer ses questions toutes faîtes et… interrompt le cours de mes pensées.
-Je remplis une fiche pour votre prochaine demeure… Sadismus Jail, c’est cela ?
-Ho… faîtes, faîtes.
-Donc, nous étions à votre nom.
-Hercule Scott.
-Et vos parents ?
-Walter Scott, et Nora Strenghborrow.
Il note, patiemment, comme tous les psy. Ca ne m’énerve pas, peu de chose m’énerve. J’attends, en regardant sa façon d’écrire, pas d’alliance, mais apparament il a oublié de l’enlever quand il a bronzé. Marié donc. Vu sa tête, il a pas eu de sexe depuis longtemps, je dirai donc qu’il a des enfants, qui sont la première cause d’abandon du pécher de luxure ; amen.
-Pour vos traits physiques, je vous dicte ce qu’il sera mis. Vous êtes blonds, les cheveux très longs, en queue de cheval à l’arrière du crâne. Yeux marron, charmeurs, visage carré. Vous inspiré naturellement la confiance, le respect. Quand on vous voit, on pense que vous êtes gentil, incapable de faire mal à une mouche, pourtant…
-Ils liront le dossier en entier, Mister, je ne vois pas l’utilité de réciter mes antécédents toutes les 5 minutes.
Je l’ai interrompu, et il ne s’en offusque pas, il doit probablement en avoir vu d’autres. Je lui adresse mon plus large sourire.
-Vous faîtes 1m76, dans la moyenne, pour un poids de 140 livres, mais vous cachez une connaissance en karaté et autres arts martiaux pour lesquels vous vous passionnez.
Il me jette un regard lors de sa lecture, et j’hoche la tête avec un demi-sourire pour lui montrer que je ne m’oppose pas à sa description.
-Légèrement astigmate, vous portez des lunettes qui changent selon votre humeur. Vous êtes également atteints, pour ce qui est du point de vu strictement médical, de « troubles hormonaux de classe 1 ».
Alors ça, je ne sais même pas si ça existe, mais vu le dédain avec lequel il l’a prononcé, je pense qu’il n’y croit pas non plus. En tout cas mon avocat l’a trouvé, et c’est passé auprès du juge, et des juristes. Merci ma bonne étoile… ou la sienne. Techniquement parlant, dès que je vois une fille qui me plaît, j’ai envie de la baiser, avec ou sans son consentement. C’est la définition que m’a donné mon cher avocat.
-Nous allons passer au caractère psychologique. Il hausse un sourcil. Vous êtes charmant, et votre milieu « presque noble » vous a donné une éducation qui fait de vous quelqu’un de respectable, de mondain. Vous êtes intelligent, QI équivalent à 193, et calculateur, vous avez terrorisé la population d’Ecosse durant presque 6 ans sans vous faire arrêter. Vous ne rechignez pas à la tâche. Vos ex-collègues nous ont confirmé que vous pouviez restés plus de trois jours éveillé dans le but unique de travailler sur un dossier, établir une stratégie. En 7 ans de métier d’avocat, vous n’avez perdu que 10 procès.
Là par contre je ne suis pas d’accord. Dans les 10 cité précédemment, il y en a 4 ou j’ai eu à défendre des meurtriers, fils de Lords, qui avaient une montagne de preuves accablantes. Un d’eux est sorti de prison pour bonne conduite au bout de 4 ans, et les autres sortiront au bout de 10 à 20 ans. J’appelle pas ça une défaite. Ils auraient été de famille modeste ne pouvant s’offrir les soins du cabinet Walter&Cie, ils auraient sûrement pris la peine maximale. Pour les six autres, mes clients avaient eu la bonne idée d’assassiner des filles de Lord. Je me suis retrouvé avec Northwood en face de moi. Sacré connard, ce Northwood. Il m’a complètement démonté en retournant ma défense à son avantage, un vrai travail de maître.
-Pour ce qui est des défauts, vous êtes vaniteux, voir un peu orgueilleux. Vous êtes un homme à femme. Et on peut dire que vous êtes maniaque. Pas une preuve, pas un indice sur vos scènes de crimes. Vous avez nettoyé vos scènes de crime avec une minutie effrayante.
Il dit ça le plus naturel du monde, s’en est presque ironique.
-Vous n’aimez pas le sang, et le travail bâclé. Vous n’aimez pas non plus les assassins de femmes. Et les psychologues…
Bon, j’admets qu’ici, le précédent qui m’avait interrogé m’était antipathique, j’ai donc commencé à raconter pas mal de conneries. Je pense que même en étant coincé, on peut continuer à rigoler, sinon la vie serait vraiment foutue et j’aurais trouvé un moyen de me suicider.
-Qu’aimez-vous ?
-J’aime les femmes, comme vous l’avez dit. J’aime également faire partie de l’aristocratie, que j’environnai chaque jour. Les enfants m’amusent beaucoup, ils sont vierges de toute influence, innocents. Pas comme ce qu’ils seront dans le futur. Et on peut deviner les parents rien qu’en observant les enfants, ils nous apprennent énormément, sur le plan personnel. J’aime aussi les bons gâteaux, les crêpes, les araignées de mer…
-Ca ira, merci. Vous êtes atteint de schizophrénie passagère, en cours de traitement. Je me trompe ?
-Non, vous êtes dans l’exactitude même, Mister.
Sur ce coup là, il a oublié de dire que j’aimai, voir adorai le théâtre. J’en suis fan, j’en ai fait, et c’est pour cela que je mens comme un Dieu. Ca doit être pour cela que je suis un bon avocat quand j’y réfléchis.
-Autres choses à signaler ?
-Vous avez tout dit.
-Non. Passons maintenant à votre biographie : né en 1970 à Liverpool, vous avez grandi à Edinburgh. Vous avez fréquenté successivement l’école de Cross’s Berry, le lycée de St Winchmester à Londres, puis Oxford, grande école. En 1995, vous entrez enfin chez Walter&Cie. où vous devenez un avocat très compétent qui vous a valu, en 1999, le pris du meilleur avocat de votre cabinet. Même année, où on soupçonne que vous avez violé puis assassiné Winny Blanket, 28 ans, deuxième fille du Baron Blanket. Etranglée après le viol, vous l’avez « offert » à un Homme du nom de Clark Black, qui pour une raison inconnu de nous en raison de son suicide lors de son arrestation, qui l’a conservé dans son congélateur. En 2000, vous perdez pour la première fois un procès. Un clochard identifié comme Nestor Fisher, français, a assassiné la fille du 7e Lord d’Angleterre, Sir Winchester
Alors pour ce coup là, j’ai dépanné un ami. Cet « ami » travaille dans la public, et il a été commis d’office, et m’a demandé un coup main. J’aurais pas dû.
-Même année : vous assassinez successivement (à 1 mois d’intervalle chacune), l’héritière de Lord Banckock et de Lady Breakwood, âgée de 25 ans, qui exerçait la profession de mannequin. On commence à parler de « l’étrangleur galant », en raison de votre mode opératoire et du milieu de vos victimes. Vous avez plus tard été reconnu coupable pour ce meurtre. Je me permets de mentionner sur votre curriculum vitae que vous êtes introduit par Sir Walter, votre supérieur hiérarchique, dans le cercles fermé des Lord d’Angleterre et d’Ecosse. Dorénavant, on peut vous voir dans différents clubs de polo, golf, bridge, poker et chants de courses privés aux côtés des plus grands Lord de la Couronne, ce qui est tout à votre avantage dans l’enquête qui sera menée en 2007. En 2001, L’étrangleur galant assassine la duchesse de Nottingham (22 ans, orpheline, fort belle, promise à l’héritier de la Couronne). En 2007, vous assassiné votre fiancée, Lady SouthScotland, âgée de… 48 ans. Ici le mode opératoire change, on la retrouve morte, dans une rue Sombre près d’un bordel, une balle de révolver Smith et Wesson dans le tête. Aucune trace de violence sexuelle.
Et c’est ici que je me suis fait prendre. C’est d’autant plus ironique que c’est mon seul crime qui n’était pas sexuel. Je l’ai assassiné car je n’avais pas trop d’alternatives : si je répondais négativement à ses avances, on allait sévèrement me bouder, chez les Lords. Et elle était spécialement laide et excité à l’idée de baiser avec moi. Pas moi. D’autant qu’elle avait divorcé de son précédent mari, radié du barreau depuis peu pour faute professionnelle ; car ledit mari l’avait trompé… 1 fois. Avec mes conquêtes sexuelles, je me voyai déjà radié du barreau et de la cours de Sa Majesté.
Je savais que ça allait ma placer sur la liste des suspects principaux, mais je comptai sur ma minutie à « changer » le mode opératoire et l’abéa corpus pour me sortir d’affaire. C’est là que ça a coincé, j’ai pensé sans le petit stagiaire de Scotland Yard qui a trouvé un point commun à cet assassinat et tous les autres, à savoir moi. Une fois qu’il savait dans quelle direction chercher, s’en était fini de moi. Avec toutes ces filles de Lords, c’est perpet.
-Août 2007, vous revenez de vacances et êtes arrêté pour le meurtre de votre fiancée, et on vous identifie comme l’étrangleur galant. Vous êtes emprisonné et commence pour vous une série de procès ou vous êtes jugé coupable sous l’influence d’un trouble hormonale de classe1. Je mentionne également que vous avez tué un homme en prison. Le cas a été classé : légitime défense.
Je souris. Un de ces gentils et respectables Lords, proche de notre bon roi, a décidé que je devais mourir, malheureusement pour lui, on ne tue pas un des plus grands meurtriers de ce siècle avec un couteau. J’espère fortement qu’ils ont reçu mon message quand on a retrouvé ledit couteau dans la propriété de Lord Bankock. Dans la tête du Major d’Homme. Comme quoi, ça sert d’éviter la taule à tel ou tel mafieux.
-Signez ici :
Je peux lire : lu et approuvé le 085.08.08, dans l’établissement pénitentiaire de Scotland Yard, à Edinburgh.
Je signe.

Matricule : 005564
Rang : L’étrangleur galant
Personnage sur l’avatar Hoenheim le Lumineux (Fullmetal Alchemist

[Désolé pour cette fiche peux commune, mais mon personnage ne remplirait pas une fiche sérieusement de lui même.]

Validé. J'ai adoré lire ta fiche. Bon jeu.
Tu seras dans la cellule ... 12.

Thanks