Sadismus Jail
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Sadismus Jail

Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus.
 
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Tsuyosa Heartgreaves
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MessageSujet: Première impression   Première impression Icon_minitimeDim 15 Juin - 10:06

Le voyage a été court, j'ai juste eu le temps de lire quelques magasines de psychologie, enfoncée dans mon fauteuil première classe, un kir royal à la main. Oui, j'ai un peu d'argent, alors pourquoi ne pas en profiter. Je pense que l'avion est l'un des endroits les plus relaxant qui puissent exister, tout ce calme, le ronronnement sourd des moteurs et ces hommes d'affaires, obnubilés par leurs ordinateurs portables m'apaise l'esprit.

Une fois à l'aéroport, au milieu des allemands et des touristes, une pensée me frappe. C'est la première fois que je vois un bout de ciel bleu intense en plein automne, habituée au temps londonien. Dans le fond, je m'en fous, je vais passer mon temps enfermée dans un bureau, tout comme avant. Ma valise récupérée, j'attends paisiblement le jet qui va m'amener directement dans la prison. Pourquoi pas ? Après tout, je vois très mal un taxi déservir à « Sadismus, prison dite la plus dangereuse d'Europe, 50 euros, bonne journée mademoiselle ».

La prison est assez laide. Grise, elle se dresse à l'horizon et rappelle ce qu'elle fut jadis, un camp de concentration. A croire que les choses ne changent pas tellement sur le vieux continent, on oublie difficilement. Quelques arbres, maigres et vieux, poussent dans la foret environnante, ou plutôt, luttent pour pousser. Rien n'est luxuriant ici, et tout rappelle la mort. Ça m'arrange, car mon élément est cette même mort, poisseuse et grisâtre, entre deux eaux. Il ne manque plus que les marécages pour terminer le décor macabre de la cage à rouge gorges. Ils grouillent là, sous mes pieds, tout les criminels de la pire espèce, et au milieu sans doute, quelques innocents condamnés à tort.

Siriel.

Il en fait partie, et grâce à moi. Je suis fière de mon œuvre. Très fière. Il est l'acteur principal de ma dernière pièce de théâtre. Les acteurs secondaires sont les morts et la police. Tout le monde à bien compris son texte, personne n'a vu l'auteur caché derrière ses mots. Mieux que Roméo & Juliette, j'ai dépassé la mise à scène classique. Je fais de la Vie une scène, je suis Dieu dans ma pièce, omnisciente et puissante. Rien ne m'arrêtera, j'ai le soucis de la perfection et mon art ne se terminera qu'avec ma vie, lorsque j'y mettrais un terme.

La prison, un nouveau décor. Un décor qui m'inspire, j'y pose le pied pour la première fois et je sent déjà son parfum qui se glisse entre les pierres sombres. Il sent si bon, l'essence de clou de girofle. Sa cruauté est un parfum doux, qui endors. Je sais pourtant que le parfum est un produit de mon imagination. Pourtant mes cheveux en sont emprunts. A l'aéroport de Londres, je l'ai vu, il m'a sourit. Il n'est plus là. Pourtant il savait que j'allais le rejoindre, pourquoi, pourquoi s'est-il enfui quand je venais? Peut-être pour faire la star capricieuse. Je lirais ses exploits dans les journaux jusqu'à ce qu'il se rende à la police de nouveau, avec un demi sourire et du sang colorant ses cheveux poivre et sel. Ses yeux bleus transperceront les objectifs des policiers et je verrais ce regard qui m'est adressé au travers du papier.

Je traverse un corridor, on m'amène voir la psychologue. Qu'ils fassent comme bon leur semble, que je vois qui je dois voir, je m'en moque. Son bureau est assez vaste, mais mal éclairé. Je me poste à la fenêtre l'attendant, les yeux perdus dans le vague. Mes pensées oscillent encore entre Siriel et Marc. Ils sont intimement liés, même si ils ne se connaissent pas. Par réflexe, ma main attrape mon paquet de cigarettes. Davidoff. La fumée me laisse sourire. Mon esprit se vide peu à peu, j'attends. De longues trainées blanches traversent les barreaux de l'ouverture et s'échappent au dehors.

Comment disait Blake déjà ? Ah oui.

Le rouge gorge le plus petit dans un cage met toutes les forces de l'enfer dans sa rage.
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Maybeth
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MessageSujet: Re: Première impression   Première impression Icon_minitimeLun 23 Juin - 8:11

L'une de mes collègues m'a conseillé ce matin de me calmer, de me laisser aller. Après tout, tout ce que j'avais à faire, c'était de rencontrer cette femme et d'approuver sa présence ici, de lui présenter le bureau, certains dossiers que j'ai à cœur de voir se clore dans le bon sens, me présenter, me montrer chaleureuse, accueillante … Mais le fait est que de laisser mon bureau à quelqu'un, de laisser tout ce que j'ai commencé et entrepris dans les mains d'une femme que je ne connais pas … Et si elle était mauvaise ? Et si elle n'aimait pas le métier de psychologue ? Et si elle était aussi peu recommandable que cette prétendue nymphomane qui avait décidé de faire mumuse sur MON bureau avec MES patients ? Et si elle se fichait royalement des patients ? Et si elle les rendait encore plus atteints qu'ils ne le sont. Je soupire, respire à fond et desserre les mains sur ma jupe. C'est totalement inutile de m'en faire autant. Je verrai une fois dans mon bureau, avec elle. Je prendrai ça comme ça voudra bien venir. Et si ça se trouve, elle est charmante. Je force un sourire alors que je traverse le couloir des prisonniers. Certains me saluent. Beaucoup m'ont toujours vue comme leur support le plus fiable, alors si je me montre inquiète devant eux, ils seront tout aussi inquiets sans même savoir pourquoi. Quelqu'un de vraiment très observateur pourrait remarquer que mon index tilt à toutes les trois secondes, que mon sourire, dans le coin gauche, tremble très légèrement, et que dans mon visage calme et sereins, mes yeux sont chaos, inquiétude, crainte. Mais ce n'est pas une peur comme mes peurs habituelles. Ce n'est rien qui ait un lien avec Jefferson, absolument pas. C'est autre chose. Je dois bien avouer que je suis nerveuse, à cause de ce projet qui se concrétise et s'approche de plus en plus. Demain. Demain je quitte cette prison avec mon frère. Oh bien sûr, ce n'est pas comme si je ne travaillais plus ici. Cette sortie sera considérée comme une thérapie, et je compte bien me donner à fond dans celle-ci, car rien n'est plus important pour moi présentement que de sauver mon frère de ses démons, quels qu'ils soient.

Il m'arrive encore de me demander si j'ai fait quelque chose de mal pour que Jefferson devienne ce qu'il est devenu, mais à mesure que je prends confiance en moi, en ce que je suis, je me dis que non. Jefferson est un grand garçon : il n'a jamais eu besoin de moi pour quoi que ce soit, alors pourquoi pour ça ?

Je ferme les yeux en posant le pied dans le couloir administratif. Là il y a mon bureau, où je vais m'installer pour attendre cette inconnue, cette dame Heartgraves. Je continue d'avancer, réajuste les plis de mon tailleur : le dernier que je vais porter avant un long moment. À partir de demain, je n'aurai plus besoin de souligner mon professionnalisme au crayon rouge. C'est étrange. Cela ne m'était jamais apparu comme tel. J'avais plutôt l'impression de devoir endosser le sérieux comme seconde peau pour être prise au sérieux, que ça allait de pair avec le métier. Maintenant je vois bien que ce costume n'est qu'une armure, une bien faible armure.

Je pousse la porte, et manque de faire une crise en constatant que la dame est déjà arrivée. La main sur la poignée, je reste immobile un moment dans le cadre de la porte. Non seulement elle vient de m'enlever toute chance que j'avais d'avoir établi ma place avant elle, mais en plus elle fume dans mon bureau. Refermant la porte, je me dirige vers mon fauteuil. Personne ne s'y assiéra tant que je ne serai pas partie. Mais avant de m'asseoir, je me penche et fouille dans l'un des tiroirs de mon bureau.

-Si vous voulez fumer, c'est à l'extérieur, pas dans la prison, et surtout pas dans ce bureau, je dis en balançant un cendrier sur le bureau, que j'avais confisqué à je ne sais plus qui, dans la première année de mon service ici. Éteignez-moi ça.

Belle entrée en matière, Maybeth, je songe en me laissant tomber dans mon siège moelleux. Maintenant elle va te haïr parce que tu l'empêches de fumer. Mais après tout, c'est mon bureau, et j'ai même tenu mon bout devant des prisonniers quand à l'interdiction de fumer. Pourquoi je me ratatinerais devant cette femme ?

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Tsuyosa Heartgreaves
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MessageSujet: Re: Première impression   Première impression Icon_minitimeLun 23 Juin - 11:28

Quelques notes de piano décousues. Ou plutôt la tonalité des talons claquant le pavé. Je suis paisible, quelle que soit la personne qui va entrer là, je ne lui veux aucun mal et ne lui en voudrait probablement jamais. La profession c'est sacré, on ne touche pas. Elle entre et je lis déjà toutes ses émotions sur son visage. Non je ne suis pas sur-femme. Il y a ceux qui ont un don et ceux qui sont entraînés. La nature généreuses et Siriel Silver m'ont conféré les deux. Lire le moindre sentiment sur son visage c'est lire toute la sentimentalité d'une pierre. Elle tique, elle s'agite malgré elle, c'est presque si son pied ne tape pas le sol nerveusement. Ses gestes sont sûrs mais sans doute un peu maladroits. Elle s'assoit et fouille dans un des tiroirs de son bureau, elle est lente, son esprit est certainement ailleurs, concentré sur un hypothétique futur.

« Si vous voulez fumer, c'est à l'extérieur, pas dans la prison, et surtout pas dans ce bureau,. Éteignez-moi ça. »

Elle jette un cendrier sur le bureau. Le plus mignon dans cette histoire, je pense que c'est sa façon de camper la place. Presque si elle ne me lance un regard franc accompagné d'un « A MOI ». Je peux comprendre qu'on tienne à sa place. Mais ce que je ne comprends pas en revanche c'est cet excès brutal de méfiance. Grand bien lui en fasse après tout, je ne vais pas la décourager, ce serait puéril et hypocrite de ma part. Je préfère l'honnêteté, et elle semble partager ce point de vue, elle est si honnête que son visage est un livre ouvert, surtout ses yeux, grands et ouverts sur le monde. En somme une psychologue du « bien » comme on pourrait la qualifier. Elle ne juge sûrement pas ses patients comme je le fais. Il faut de tout dans un métier, non ? Et, elle me plait bien cette demoiselle.

« Mmh. Excusez moi. »
Dis-je avec un sourire aimable. Mes yeux, eux ne reflètent rien, même si mon sourire est sincère.

Je souffle une dernière fois la fumée de ma cigarette et fixe les volutes de fumée avant de l'écraser tranquillement. Je suis tellement sereine que je m'étonne moi-même. Pas que prenne l'entretient à la légère mais un je ne sais quoi m'apaise incroyablement et me pousse à rester stable dans mon attitude, un modèle. Il y a un même petit air de musique qui me vient en tête. La nervosité de la psychologue en titre rend la pièce presque palpable. Mon sourire s'élargit légèrement.

« Dites moi, vous aimez Frank Sinatra ? »
Dis je en restant debout, face à elle.

Je sais, je sais, c'est gamin. Du haut de mon mètre 78 et avec mes talons j'attends facilement le mètre 88. Elle est assise, devant moi, et je surplombe tout l'endroit. Après tout, elle ne m'a pas proposé de siège, et c'est si attendrissant.
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Maybeth
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MessageSujet: Re: Première impression   Première impression Icon_minitimeJeu 3 Juil - 18:01

En tout cas, une chose est sûre, elle n’est pas agressive comme un patient que j’ai déjà eu. Celui-ci était atteint de Claustrophobie et avait menacé de me faire passer par la fenêtre si je lui demandais encore une fois de lâcher sa cigarette qui, le disait-il, était sa seule façon de se détendre. Je suis navrée, lui avais-je dis, mais votre fumée nuit à ma santé. Je n’ai aucun droit sur la vôtre, mais sachez que la liberté de quelqu’un a pour limite la liberté de l’autre. Et il avait éteint de lui-même sa cigarette. Il m’avait regardé avec méchanceté tout au long de l’entretien, n’empêche qu’il n’a plus jamais rien allumé dans mon lieu de travail. La femme que j’ai devant moi se contente de sourire et de s’excuser poliment. Je hoche la tête doucement, commençant finalement à me détendre. La dernière réserve qui me reste, ce sont ses yeux. Étonnement froids. Je ne peux pas la juger en tant que psychologue, là-dessus. Moi même pendant ces trois dernières années de service à Sadismus, j’ai toujours affiché le même air froid, toujours le même faux sourire. Il n’y avait que mes yeux, effrayés, qui pouvaient trahir mes plus sombres pensées.

Miss Heartgraves reste debout devant moi, mais cela ne me provoque aucun malaise. Je me sens plus forte et plus résistante assise derrière mon bureau, et nombreux ont été les prisonniers qui ont tenté de m’impressionner en restant debout devant moi. Cette femme ne me dérange pas le moins du monde.

-Dîtes-moi, vous aimez Frank Sinatra ?

La question me surprend tellement que je me remercie d’avoir pensé à m’asseoir aussi tôt. J’en serais probablement tombée par terre. Pas de bonjour, pas de présentations. Seulement cette question singulière.

-Un classique ne se démode jamais, je dis avec un léger sourire. J’ai quelques disques de Sinatra dans ma chambre.

Elle me fait penser que je ne dois pas oublier ces articles lorsque je ferai mes bagages finaux pour partir au village. Si je ne peux pas fuir Jefferson pendant quelques instants en me détendant dans la musique, je ne crois pas que je survivrai à ce projet. La musique me détend. Je me souviens, quand j’étais petite, que les seules nuits où j’arrivais à ne pas craindre l’arrivée impromptue de mon frère dans ma chambre, c’était quand il jouait de la musique dans la chambre à côté. Ces nuits-là, je savais qu’il ne surgirait pas, car il jouait des heures et des heures et s’endormait d’épuisement à côté de son lit. Alors, bercée par sa musique, je dormais en paix.

-Voulez-vous vous asseoir ? je demande en pointant la chaise du menton. Elle n’Est pas aussi confortable que ce fauteuil, mais il sera bientôt à votre entière disposition.

Enfin, pour le temps du remplacement du moins. C’était ce qu’on m’avait dit à moi.

-Les conditions de travail et les clauses du contrat d’embauche ont-elles été vues avec vous, lorsque vous avez rencontré la directrice ?

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MessageSujet: Re: Première impression   Première impression Icon_minitimeVen 1 Aoû - 8:35

Mes yeux ne se fixent pas uniquement sur la femme en face de moi. Elle semble professionnelle, et assez douce-amère malgré elle, une aura que je perçois. Et malgré toutes mes gamineries, elle semble prendre de plus en plus d'aisance en ma présence, et c'est tant mieux. Je n'ai pas l'intention de blesser cette demoiselle, et peu à peu, de blesser ses patients.

Après tout ce sont les siens, je ne suis que de passage dans ce bureau, j'écrirais quelques notes sur une pile de dossier déjà bien entamée, je ferais mieux de me tenir sage pour une fois, par simple respect du travail des autres. Oui, je sais, mes priorités sont douteuses, mais je marche ainsi. Je l'aime bien cette femme.

En plus, elle aime Sinatra. Je tire un album de mon sac, réunissant beaucoup de grands classiques de l'artiste, et lui tend.

" Je ne suis pas très conventionnelle en matière de présents, j'ai préféré ça à un coupe-papier..."

J'offre souvent ce qui me plaît à moi, après tout un cadeau est un cadeau, ça vient de la personne qui offre, non? Je ne suis pas particulièrement généreuse ou attentionnée, mais je trouve poli d'offrir un quelque chose aux propriétaire des lieux que je vais prochainement investir. Et avec de la chance, nous pourrions nous entendre en dehors de ce bureau, j'en ai assez des relations conflictuelles au sein de mon travail. Quoi que... C'est assez marrant dans le fond.

Elle me propose un siège, je m'y assois tranquillement. Je ne m'y trouve pas si mal, le confort n'est pas ce qu'il y a de plus important dans l'existence humaine, enfin, pas pour moi. Mon visage se détends, je deviens presque humaine. J'esquisse même un petit sourire. Elle me parle des contrats.

"Le contrat en général à été vu, cependant j'ai cru comprendre que la durée n'était pas déterminée, peut-être que vous avez une date précise." Dis-je en cherchant mon stylo dans la poche avant de ma veste. J'ai déjà enfilé un tailleur noir, pantalon et veste cintrée, après tout, rien ne coûte de rester sérieuse. Et ces vêtements me correspondent parfaitement.

[ Excuse la qualité et la longueur de mon post, en ce moment c'est pas l'inspi- festival ... :/ ]
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Maybeth
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MessageSujet: Re: Première impression   Première impression Icon_minitimeJeu 14 Aoû - 16:16

Cette femme est surprenante, je songe en prenant le présent entre mes doigts et en l'observant sous toutes ses coutures. Tout en observant l'objet, j'observe celle qui me l'a offert, avec un peu moins de précautions que tout à l'heure. Pourquoi se méfier d'une femme qui m'offre un album de l'un des plus grands artistes de cette terre ? Et en même temps, Jefferson jouait bien de la musique, mieux que n'importe qui d'autre, et j'avais toutes les raisons de le craindre et de me méfier de lui. Je soupire. Il était une certaine époque où j'étais tellement meilleure pour juger des intentions des gens. Maintenant, avec le retour de Jefferson, avec cette histoire complexe avec Carl… Je ferme les yeux, dépose le cadeau devant moi et murmure un merci à peine audible. Je les ouvre à nouveau pour découvrir mademoiselle Heartgraves assise, maintenant, m'observant à son tour.

Elle me dit que les règles du contrat ont été vues avec la directrice. Parfait. Toutefois, quelque chose me rappelle que je n'ai pas tout aussi bien planifié que je le croyais. Je soupire, ferme à nouveau les yeux et pose mes doigts contre mes tempes.

-Le fait est que mon absence sera d'une durée indéterminée. Les choses ont été un peu précipitées et je ne sais pas pour combien de temps j'en aurai, là-bas.

Je plisse les paupières, soudainement très contrariée de ma négligence. J'aurais du mieux planifier, me fixer des délais à respecter. Non. Au lieu de cela, je ne saurai pas sur quelle échelle évaluer les progrès de Jefferson – si progrès il y a, bien entendu – ni quand je devrai me mettre de la pression. Si je n'ai pas de délai, pas de pression … je n'y arriverai pas. Pas avec lui. La seule chose qui me donnera envie d'en finir, c'est Carl, ici, que j'aurai hâte de revoir.

-En gros, vous occuperez mon poste jusqu'à mon retour. Vous serez avisée d'avance de ce retour, quand il sera décidé, bien évidemment. Je n'arriverai pas du jour au lendemain pour vous dire de plier bagage.

Et qui sait, si elle fait l'affaire, peut-être pourra-t-elle rester, m'aider. Je sens qu'après cette expérience, je n'aurai plus la même attitude face à tout ce qui m'entoure. Si je devais revenir du jour au lendemain, sans prévenir, je m'assurerai aussi qu'elle puisse conclure ses cas du moments. Je sais que pour un patient, changer brusquement de psychologue en plein milieu d'une thérapide, ça peut contrebalancer beaucoup de choses.

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MessageSujet: Re: Première impression   Première impression Icon_minitimeSam 6 Sep - 8:20

Je la regarde. Elle est assez expressive, et plus elle parle, plus quelque chose semble la contrarier. Peut-être est-ce ce ... Peut-être. Ce peut-être qui rôde dans la pièce, qui ronge les pierres de son esprit. Je ne sais pas si je dois penser qu'elle aussi est malade. Peut-être...

Le sol est glissant. Vraiment glissant. Je dois faire attention, je ne dois laisser aucune traces de mes actions passées. Moi aussi je suis malade, je suis une malade lucide, une malade qui ne cherche pas à se soigner. Maybeth, elle, semble désirer ardemment sortir de cette désorganisation de son éxistence. Suis-je pour elle le temps de reprendre sa respiration ou la suivante ? Vais-je rester ici assez longtemps pour marquer mon territoire et reprendre mes manières de travail radicales ? Pas de noir, pas de blanc. Pourtant, avec elle, tout est gris. Je ne sais pas encore déceler en elle l'étincelle de désespoir qu'elle s'éfforce de cacher.

Mes yeux descendent de son visage pour se reposer sur un coupe papier. Il est mal vu de soutenir un regard brumeux. Très mal vu. C'est un signe de domination mentale, or ce n'est pas mon but ici. Ce genre de choses ne marchent qu'avec les patients, et pas tous. Seulement ceux qui savent un minimum lire dans un regard les émotions de celui qui lui fait face.

Son retour ? Inderminé ?

Ces mots semblent flous, hasardeux. Qu'importe, si elle revient, je serais plutôt impréssionée et la respecterais. Oui, il est mal de s'attacher au premier regard. Mais avec moi tout est radical. Je l'apprécie, j'espère qu'elle sera assez forte et je ferais tout les efforts nécéssaires pour rester ... Hypocritement Humaine. Je sauverais ses patients auxquels elle doit probablement tenir.

" Bien, je ferais de mon mieux pour fournir un bon travail "

Je regarde son visage à nouveau, peut-être l'ais-je rassurée, peut-être que je lui fais encore peur. Je ne sais pas. Cyril occupe mon esprit un instant. Marc aussi. Vais-je sombrer ? Non je dois lutter pour faire honneur à mes engagements. Tout est une question d'honneur, c'est dans les gênes japonaises il me semble. J'hoche brièvement la tête pour souligner le fait que j'ai bien compris.

" J'espère que votre arrêt de travail se passera au mieux."
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