Sadismus Jail
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Sadismus Jail

Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus.
 
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 Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur]

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Bella Hope
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Bella Hope


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MessageSujet: Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur]   Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur] Icon_minitimeMer 12 Mar - 13:02

C’est bien ce qui me semblait…le beau temps ne dure jamais ici. Hier il faisait un soleil radieux (chose rare) et aujourd’hui, une pluie battante frappait contre le peu de fenêtre qui entourait la salle commune. Je suis assise, tout au fond de la salle. Pour quelqu’un qui ne cherche rien en particulier, je ne suis pas repérable. Tant mieux à vrai dire, non pas que je souhaite être seule, mais je ne veux pas tomber sur des chiens affamés…Je suis ici sans but en faite, juste que je ne voulais pas rester dans ma cellule. Ma rencontre hier avec Yoruichi m’a vraiment fait du bien quelque part. Parler de tout et de rien à quelqu’un à été bénéfique pour moi. Même si ma peur est constante, elle est tout de même quelque peu apaisée.

Je regarde autour de moi, il y a quelques prisonniers parlant entre eux, ne se souciant pas de ce qui les entourent. Je tremble légèrement de froid mais aussi de peur. En faite…je suis entrain de suivre ma propre thérapie…Ne plus avoir peur de ceux qui m’entoure et oser sortir de ma cellule sans avoir le visage crispé de terreur et le ventre noué…ahem enfin c’est ce qui se passe actuellement mais c’est un premier essaie. Tenir dans cette salle, seule, entourée de tous ces criminels, pendant plus d’une heure. Débile mais peut-être que cela m’aidera à survivre psychologiquement dans cette prison. Il faut que je me recentre et que je prenne un peu plus d’assurance, dans mes gestes, ma voix et ma façon de réagir. Et peut-être qu’au fil de temps, je n’aurais plus l’air de Bella la Faible mais de Bella la fille sûr d’elle. Bon c’est pas encore gagné mais Rome ne c’est pas construit en un jour.

Je suis assise au fond de la salle, le coin le plus sombre. Déjà que la pièce n’est pas très éclairée…mais bon au moins ici je suis tranquille. Le temps est déprimant, ça me fait penser au temps où j’étais à l’extérieure de cette prison. Ces moments là me manquaient…Si on m’avait dit un jour que je terminerais ici, jamais je ne l’aurais cru. Je commence à me demander ce qui se serait passé si je n’avais pas pris la place de Kate…Parfois je me demande pourquoi j’ai fais ça. Pour éviter à Kate cet enfer ? Mais est-ce qu’elle l’aurait fait pour moi…Toute ces questions fusent dans ma tête, car depuis mon arrivée ici, elle n’était pas venu me rendre visite. Ni mes parents adoptifs, ni elle…ni personnes en somme. Ils doivent se dire que Bella n’est qu’une meurtrière et qu’elle a bien cachée son petit jeu.

Ma réflexion fut interrompue par la porte de la salle qui s’ouvrit pour laisser entrée une autre personne de plus. Je lève la tête avec lenteur. A en juger par ces courbes c’est une femme. Je remarque que ses gestes sont gracieux et…classe. Mais je ne peux distinguer son visage. Non pas qu’il fait trop sombre…Mais tout simplement parce qu’elle porte un voile noir, tout comme ces vêtements, qui lui cache le visage.

Elle me faisait pensée à une femme en deuil et cette pensée me donna un frisson qui me parcourut toute la colonne vertébrale.
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Brigitte Francoeur
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MessageSujet: Re: Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur]   Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur] Icon_minitimeJeu 13 Mar - 13:20

J'ai toute ma tête, ça je le sais. Mais ma tête en véritable voie de démantèlement. Cela fait combien de jours que je suis dans cet état misérable, épuisée, déprimée, anéantie ? Je n'ai pourtant rien fait de plus qu'à mon habitude. Je suis la même routine, je vois les mêmes paysages… Alors pourquoi Seigneur faut-il qu'aujourd'hui, en entrant dans la salle commune, je ne la vois pas telle qu'elle est, mais plutôt que j'en ai des flashs indistincts. Un instant je la voie correctement, celui d'après, je vois autre chose, mais je n'arrive pas à savoir quoi. Je suis en train de devenir folle. Voilà ce qui se passe. Non, bien sûr que non. Je ne suis pas folle. La folie, c'est pour les pauvres… Mais je suis pauvre. Je suis déshéritée, je n'ai plus rien, même en dehors de cet endroit. Tout ce qu'il me reste, ce sont les vêtements que j'ai sur le dos, et mon sourire voilé. Et encore, en ce moment, je ne me donne même pas la peine de sourire pour moi-même. Mais il faut que ça cesse. Souriez dame Brigitte, souriez ou restez couchée ! C'est ce que me disait ma nounou quand j'étais petite. Pendant un instant, je viens à douter de l'existence de cette nounou. Voyons … Pourquoi s'inventer une nounou ! Si j'en ai des souvenirs, c'est qu'elle a existé, voilà !

Je vais où l'on me guide, mais je ne sais pas où c'est. J'ai souvenir de ma venue ici, de mon arrivée, des hommes qui me tiraient pour que je les suive. Je me souviens de leur voix, de leurs manières rustaudes, et de mon sourire sous mon voile, présent juste pour moi, pour me rassurer. J'avais tellement peur ce jour-là. Et j'ai peur aujourd'hui. J'ai peur depuis que je revois les flammes, celles qui m'ont ravi ma beauté.

Et je te veux. J'ai souvenir de cette phrase aussi. Violente. Autoritaire. Je ne me souviens pas de qui me l'a dite. Mes souvenirs ont toujours été plutôt décousus, mais jamais assez pour que je me sente troublée comme je le suis présentement. Seigneur, pardonnez-moi si j'ai péché. Pardonnez-moi de vous demander de lever cette punition sur mon âme. Puisse-t-elle trouver le repos qui lui est du, que les tourments cessent. Je joins les mains, debout dans un coin de la salle commune. Mes yeux sont clos. Je prie. Je souhaite retrouver le sommeil.

-Si j'ai péché, informez-en votre humble fidèle, qu'elle puisse se repentir convenablement. Au nom du père, du fils … je fais à voix haute avant de réaliser qu'il y a quelqu'un près de moi, qui m'observe.

Le sourire, même si tu es seule à le voir, est important. Souris ou reste couchée. J'incline doucement la tête sous mon voile, humecte mes lèvres. Je grimace quand ma langue effleure la naissance de l'ancienne brûlure près de ma bouche. Puissiez-vous redonner à votre fidèle ce qu'elle a perdu. Je termine ma prière en silence, ne voulant pas importuner la jeune dame qui se trouve devant moi.

-Vous m'avez l'air tendu, je dis en m'asseyant près d'elle. Vous savez, parfois quand le réconfort ne semble pas être là, on peut s'en remettre à une protection spirituelle.

Je n'ai jamais cessé de fonctionner selon ce que m'enseignants mes parents, fervents chrétiens.
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Bella Hope
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MessageSujet: Re: Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur]   Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur] Icon_minitimeJeu 13 Mar - 17:59

Elle avance lentement, comme pensive. Impossible de dire si elle était triste, heureuse, neutre, puisqu’elle portait un voile noir. Elle arrive tout près de moi, je ne crois pas qu’elle m’a remarquée en faite. Et là, elle me désarçonna quelque peu. Elle reste debout, joints ses mains et récite à haute voix, mais avec douceur et espérance :

-Si j'ai péché, informez-en votre humble fidèle, qu'elle puisse se repentir convenablement. Au nom du père, du fils …

C’est donc une croyante. Je reste silencieuse face à cette femme tout vêtue de noir, ne voulant interrompre sa prière. Elle me remarque, car elle incline doucement la tête, même avec son voile, je peux le voir. Puis elle continue de prier en silence…j’attends, toujours en silence, intriguée par cette femme, que je n’avais jamais vu auparavant. Décidément, il y a vraiment des gens surprenant ici. Je n’ose pas parler, je ne veux pas rompre ce moment de prière, qui quelque part m’apaise. Je ne suis pas croyante, mais de voir cette femme prier avec tant de ferveur, m’apaise.

- Vous m'avez l'air tendu, dit-elle en s’asseyant à côté de moi. Vous savez, parfois quand le réconfort ne semble pas être là, on peut s'en remettre à une protection spirituelle.

A en juger par sa voix, cette femme à beaucoup de classe, et le fait qu’elle est ce voile, le fait que je ne puisse pas voir son visage, rend cette personne encore plus intrigante. Je lui répondis doucement, en la regardant :

- En effet…qui ne serait pas tendu ici. Il pleut, on est entourée pour la moitié de pervers….je ne peux qu’être tendu.

Je laisse passer un silence. Que de mystère qui entoure cette Femme. Je ne peux pas déterminer son âge, juste qu’elle à une certaine classe dans la voix.

- Vous avez de la chance de pouvoir vous protéger spirituellement… repris-je en souriant. Ca peut beaucoup aider dans un endroit comme celui-ci.

Je me dis que les personnes croyantes quelque part on de la chance, de pouvoir se refugié dans des illusions catholique. Au moins, ils se sentent en sécurité…alors que moi je me sens en sécurité qu’avec Ethan et Yoruichi. Je me demande comment elle s’appelle. Je me rends compte qu’être dans cette prison, éveille ma curiosité envers les personnes qui m’abordent.

Cette personne là, avait l’air d’une femme en deuil…en deuil de quoi ? De sa liberté ? Elle me fait un peu peur en faite. Qui me dit que ce n’est une psychopathe en manque de victime. Je sentis mes poils s’irisés, je déglutis avec difficulté. Il faut que j’arrête de stresser comme ça. Elle ne va pas me sauter à la gorge sans raison non ?

- Je…je m’appelle Bella, dis-je d’une voix tremblante. Et vous ?

J’attends sa réponse avec une certaine appréhension. Quel étrange personnage elle était.
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MessageSujet: Re: Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur]   Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur] Icon_minitimeJeu 13 Mar - 18:31

J'écoute avec attention la jeune femme. Je grave ses propos dans ma mémoire : peut-être pourrai-je en faire une histoire un jour. Je me demande d'où elle vient, qui elle est ? Je ne veux pas savoir ce qu'elle a fait pour être ici. Pour moi, se trouver ici rime avec le fait d'être victime d'injustice. Personne ne mérite Sadismus, surtout pas les gens qui, comme moi, n'ont rien fait pour en arriver là, là où il n'y a pas d'espoir de salut pour quiconque ne sait pas où se réfugier. Pour peu que ça me regarde, elle pourrait être une batteuse d'homme ou une meurtrière en série que mon regard ne changerait pas. J'ai même la politesse facile avec les hommes violents et les alcooliques. Mes expériences avec eux m'ont permis de développer ma tolérance à leur égard. Mais cette jeune femme, de toutes les manières que je la regarde, ne mérite pas sa place ici. Peut-être a-t-elle tué. Peut-être a-t-elle violé, mais elle ne mérite pas d'être dans cette damnée prison dont je soupçonne le personnel de traiter directement avec Satan. Puissions-nous tous baigner dans la Lumière, je songe, abaissant les paupières. Dieu est bon. Dieu pardonne les crimes. Les humains que nous sommes n'ont pas le droit de prétendre être la main de Dieu et punir en son nom. J'adresse une prière silencieuse pour que l'âme de cette femme soit sauve à l'heure du jugement dernier.

Bella est son nom. Jeune, douce, jolie Bella. Certes, pas aussi jolie que j'ai moi-même été belle et séduisante, pas une menace. Tout de même jolie. Pas assez pour que je lui en veuille et lui tienne rigueur de mon état actuel. Oh misérable état qui me force à porter ce voile car je ne veux pas renoncer à ma perte. Ma main gauche, mon bras, nus tous les deux, se posent sur ma jambe croisée avec élégance sous ma robe noire comme mon deuil.

-Et vous ? demande-t-elle.

-Brigitte Francoeur, je dis de ma voix mielleuse, que je sais envoûtante.

Elle l'est toutefois un peu moins qu'avant. Plus rauque à cause de la fumée et des flammes, mais possédant toujours un charme certain. Je souris. Je sais que personne ne peut voir ce sourire, mais quand je parle, je sais qu'on peut l'entendre. Francoeur… Ce nom me pèse sur le cœur. Certes, j'aime le nom qui m'a été donné par mon père, seulement je regrette tous ceux, perdus au cours des nombreux deuils de ma vie, de mes époux bien aimés. Francoeur. Brigitte au Cœur Franc, Brigitte au cœur d'or. Douce Brigitte. Ton visage me manque tant.

-Votre nom vous va bien, j'affirme doucement.

Oh oui, terriblement bien. Un petit visage angélique, des traits dessinés avec soins… pendant un instant, mes doigts se serrent sur le tissu de ma robe. Non. Je m'étais dis qu'elle n'était pas assez jolie pour provoquer ma jalousie. En serais-tu rendue à craindre la banalité, Brigitte ? Non, bien sûr que non. Ma main se détend, lisse l'étoffe soyeuse de mon vêtement.

-Vos parents ne se sont pas mépris en vous nommant ainsi.
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Bella Hope
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MessageSujet: Re: Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur]   Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur] Icon_minitimeJeu 13 Mar - 19:38

-Brigitte Francoeur

Elle m’annonce son identité d’une voix envoutante et mielleuse. Elle est vraiment intrigante. Je sens qu’elle sourit. Ca s’entend dans sa voix, dans ses mots. Je souris avec elle, je suis un peu plus détendue. Brigitte Francoeur…Francoeur lui allait à merveille avec le mot Cœur dedans. Je le trouve jolie et mélodieux. Mais le fait qu’elle me parle avec un voile, me déstabilise un peu. Je ne sais pas où se dirige son regard, qu’elle est son expression du visage…Mais en faite pourquoi portait-elle un voile ? Tant de mystère déjà. Aussi, pourquoi est-elle ici ? Elle n’avait pas le profil d’une tueuse ou de quoi que se soit…au contraire elle avait l’air pur.

-Votre nom vous va bien, dit-elle.

Je m’arrête net dans ma réflexion. Je me sentis rougir légèrement, tournant mon visage vers le sien et vice-versa. Je me sentis quelque peu intimidé et je baissa les yeux…quand je vis que les doigts de sa main nue serrèrent le tissu de sa robe. Stress ? Colère ? Contrariée ? Mais aussitôt, elle se détendit et lissa l’étoffe soyeuse de son vêtement. Je fus surprise de cette petite réaction mais je n’eu pas le temps de me poser plus de question qu’elle me dit :


-Vos parents ne se sont pas mépris en vous nommant ainsi.

Mes joues s’empourprèrent un peu plus et un sourire timide apparue sur mon visage.

- Merci, murmurais-je. J’aime beaucoup votre nom, il ya le mot Cœur dedans et je trouve qu’il vous va bien. Même si je ne vois pas votre visage, extérieurement, sa se sent que ce nom ne peut que vous convenir.

Et je suis sincère, je le suis toujours, car je suis tout simplement incapable de mentir…en plus j’ai horreur de ça. Les seuls fois où je mens, c’est lorsque l’on me demande pourquoi je suis ici. Bien que je ne voie pas son visage, elle dégage quelque chose de particulier…comme de l’innocence.
Ce voile, toujours ce voile. Il m’intrigue vraiment, mais je n’ose pas lui demander pourquoi elle ne le lève pas. Peut-être qu’elle le porte pour une bonne raison…et cela ne me regarde en rien. Et c’est, là, maintenant, que je remarque un détail qui m’avait échappé jusqu’à maintenant. Son bras gauche ainsi que sa main étaient nues…alors que la partie droite était recouverte du tissu noir qu’elle portait comme vêtement. Détail de plus qui attisa ma curiosité. Que cachait-elle ?

- Vous êtes ici pour quoi ? Si ce n’est pas trop indiscret…demandais-je timide.

Tout ce mystère qui l’entoure est un peu effrayant, même stressant. Mais elle dégage aussi quelque chose d’apaisant. Elle est douce dans ses mots, droite dans ses gestes. Une femme bien éduquée. Je dirais peut-être même de grande famille. Elle a de long cheveux noir, aussi noir que les miens, oui noir comme l’ébène…en faite elle était entièrement noire. Seule sa peau pâle détonait à merveille.
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MessageSujet: Re: Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur]   Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur] Icon_minitimeJeu 13 Mar - 20:09

Mon sourire devient automatique tout comme ses paroles m'échappent de plus en plus. Je ne porte pas beaucoup d'attention soudainement. Quelque chose, dans un coin brumeux de mon esprit, me travaille. Je hoche machinalement la tête pour la remercier du compliment qu'elle vient de me faire, mais sans plus. Je ferme les yeux, essayant de chasser ce petit élément sombre qui trotte dans ma tête, m'empêche de me concentrer sur le moment présent. Pour un peu, je jurerais, mais ce n'est pas ainsi que l'on m'a élevée, le Seigneur en soit loué dans toute sa bonté et sa splendeur. Je ne suis pas une jeune sauvage écervelée qui s'emporte pour un rien, surtout pour quelque chose qui n'existe probablement pas. Je pince les lèvres pour moi-même, chasse ces pensées comme s'il s'était agit d'un insecte virevoltant autour de ma tête. Puis, quelques mots de ce que dit la jeune femme viennent me titiller l'esprit.

Pourquoi je suis ici ? Indiscret ? Mais bien sûr que non ! Moi qui adore raconter plus que n'importe quelle autre activité, je vais me faire un plaisir de lui relater ma vie. Je toussote, m'éclaircissant la voix, je me redresse, puis me penche un peu en avant, comme lorsque je veux être plus près de ce que je raconte, que je veux faire vivre l'histoire par mes mots et mes gestes dans l'esprit de ceux qui écoutent. Et je me lance.

-Mon histoire commence par une fraîche après-midi de printemps…

Et me voilà lancée dans cette histoire que je connais par cœur, même en la modifiant un peu chaque fois que je la raconte. Née en même temps que les premiers bourgeons du printemps, enfant d'une grande beauté, entourée de ses parents aimants sur cette petite maison de campagne dans un paysage verdoyant. Une éducation traditionnelle, l'attente de la venue du mari parfait. Je me délecte de ce récit. Un auditoire se forme. Les gens aiment les histoires quand elles sont bien racontées. Autour de nous, les activités se suspendent pour que l'attention générale tombe sur moi, sur mes paroles sur mes mots. Je passe rapidement sur mon adolescence, racontant toujours comme si le personnage n'était pas moi, mais me permettant de petits à côtés par moments, des commentaires amusants ou songés. Ma voix porte dans la salle en entier, mais nul besoin de la forcer car aucun son ne se fait entendre sinon mes celui de mes mots choisis avec soin.

-Et c'est ainsi que la vie de cette jeune femme bascula pour toujours. Accusée à tort d'avoir causé la mort de ses neufs maris. Le sort était contre elle depuis le début. Elle se retrouva ainsi dans l'endroit le plus inhumain de cette terre : Sadismus.

Je me tais, parcourant mon auditoire des yeux. Le dernier mot a probablement produit son effet, car pendant plusieurs minutes, les yeux restent accrochés sur moi, attendant que le malaise se passe, attendant … savourant la fin de l'histoire, comme je l'ai toujours fait à l'achèvement d'un roman, étreignant le livre et le respirant, pleurant des larmes. Évidemment, ici, personne n'osera verser de larmes. Et ce n'était pas non plus le but de mon histoire. Voyant que je ne continuerai pas – un bon conteur met toujours le mot de la fin au bon moment – les gens retournent vaquer à leurs occupations, me laissant seule au fond de la pièce avec Bella.

-Voilà pourquoi je suis ici. Mais désolée si je me suis étendue dans un monologue interminable, j'ajoute en gloussant doucement. Vous n'aviez certainement pas envie que je m'étende trop sur le sujet.
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Bella Hope
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MessageSujet: Re: Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur]   Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur] Icon_minitimeVen 14 Mar - 5:55

Elle tousse un peu, s’éclaircit la voix et se redresse, comme si elle s’apprêtait à me narrer un conte. Elle se penche un peu en avant et se lance dans son récit…
Son histoire commence par une fraiche après-midi de printemps, elle est née en même temps que les bourgeons, enfant d’une grande beauté, entourée de ses parents aimants dans cette petite maison en pleine campagne dans un paysage verdoyant. Je m’imagine parfaitement le lieu. Il faut dire que Brigitte raconte vraiment bien, à tel point que l’on à l’impression de vivre son histoire te d’entendre les oiseaux gazouillés autour de nous. Un vrai moment d’échappatoire…
Elle a suivit une éducation traditionnelle, attendant le mari qui bien aimant et parfait. Je regarde autour de nous, plusieurs prisonniers ont arrêtés leur activité pour écouter la femme en noire, écouter son récit si captivant, l’écouter Elle seule.
Elle continue son récit, que je trouve émouvant. Sa voix résonne, avec clarté dans la salle. Il n’est pas difficile de sentir qu’elle choisit avec soin ses mots pour que ce récit soit parfait et accrocheur Je sens les larmes montées, incontrôlable, quand elle lâcha à la fin de son récit :

-Et c'est ainsi que la vie de cette jeune femme bascula pour toujours. Accusée à tort d'avoir causé la mort de ses neufs maris. Le sort était contre elle depuis le début. Elle se retrouva ainsi dans l'endroit le plus inhumain de cette terre : Sadismus.

Des larmes discrètes et silencieuses s’échappent de mes yeux. Elle aussi est donc innocente… Elle se tait et parcoure l’auditoire qui, toujours suspendus à ses mots qui semblaient encore résonnés dans la salle, continuait de la regarder. Brigitte semble savourer la fin de l’histoire…elle raconte avec tant de douceur, de conviction et de sensibilité que mes larmes n’ont pas pus être contrôlées…Petite Bella fragile et sensible que je suis. Elle a donc été accusée à tort d’avoir causé la mort de neuf personnes…de ses neuf maris. C’est assez surprenant…je ne sais pas si je dois la croire ou non, mais elle a racontée tout cela avec tant de conviction, qu’il est difficile d’en doutée. C’est dans ce moment la que je culpabilise de me plaindre. A côté d’elle, ma vie est un conte de fée.
Voyant que Brigitte ne continue pas, les prisonniers retournèrent à leur occupation.

-Voilà pourquoi je suis ici. Mais désolée si je me suis étendue dans un monologue interminable, dit-elle en riant avec douceur. Vous n'aviez certainement pas envie que je m'étende trop sur le sujet.

- Ne vous excusez pas…vous racontez si bien que c’est un plaisir de vous écouter, même si je trouve cette histoire…triste et touchante à la fois.

J’essuie mes larmes d’un geste fébrile, tremblant. Je dois avoir l’air d’une idiote à pleurer ainsi, mais cette fois les larmes sont vraiment sortie seules, sans que je ne puisse faire quoi que se soit.

- Excusez-moi, dis-je avec un faible sourire. Mais je suis quelqu’un de sensible qui pleure facilement. Je trouve sa vraiment dommage qu’une personne tel que vous, soit enfermée dans cet enfer. Vous ne le méritez pas.

Je la regarde, affichant un léger sourire plus convainquant que le précédent avec une pointe de compréhension. Je sais tout comme elle ce que c’est d’être ici, alors que nous n’y avons pas notre place…c’est un enfer constant.
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MessageSujet: Re: Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur]   Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur] Icon_minitimeVen 14 Mar - 6:36

Comme c'est bon, de raconter. J'aime comment les mots roulent dans ma bouche, et je les savoure encore, bien que j'aie terminé de narrer mon histoire. Il était une fois … Ils vécurent heureux pour toujours… Je n'arrive jamais à placer ce dernier dans mes histoires, car mes moments de bonheur ont tous été temporaires. Ils vécurent heureux deux mois. Ils vécurent heureux six semaines. Ils vécurent heureux un temps, et virent leur bonheur disparaître au loin. Je soupire. Princesse Brigitte me rend triste avec son passé perdu. Sa famille si parfaite, ses amours réduits à néant. Jeune Brigitte pleurerait toutes les nuits si elle se le permettait. Elle pleurerait son corps, sa liberté, son pauvre cœur anéanti. Plus jamais elle ne tombera amoureuse, et peut-être ainsi vivra-t-elle heureuse à jamais. Ses rêves de fonder une famille, envolés en fumée. Prisonnière. Enfermée dans l'injustice la plus cuisante. Jamais elle n'aura ces enfants dont elle rêvait le soir dans son lit. Et même si elle pouvait sortir, le malheur lui tomberait probablement encore dessus en lui apprenant la mort de son système reproducteur. Nouveau soupire alors que je regarde les larmes rouler doucement sur les joues de mon interlocutrice. Elle les essuie de la main, tremblante et empressée. N'aie crainte ma chère, ne les retiens pas. Tu as le droit de pleurer, tu n'es pas faite de marbre. J'ai toujours aimé que l'on me pleure. J'aime tirer des larmes aux gens soit par le malheur ou par la si grande beauté des choses. J'ai déjà fait pleurer une femme en lui racontant longuement la beauté d'un couche de soleil. Mais moi je ne pleure plus. Mon corps est desséché, aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur.

-Vous ne le méritez pas.

D'être ici ? Mais je le sais, tu ne m'apprends rien jeune fille. Il te reste encore beaucoup à apprendre. Dommage que tu sois ici, car les possibilités d'apprentissage sont limitées dans cet endroit. Tout ce que tu peux apprendre ici, c'est à survivre, et à supporter, à tolérer, à pardonner. J'ai tout le temps de pardonner au monde entier quand je suis seule dans ma cellule.

-Voyez-vous, une personne telle que moi ne se plaint pas de sa condition. Après un certain temps, l'on finit par se dire que peut-être les circonstances étaient tissées dans le dessein divin. Peut-être devais-je me retrouver ici, qui sait ? Qui peut se vanter de comprendre le destin ?

Je reste un moment penchée sur cette question : effectivement, qui peut s'en vanter ? Je reste toutefois persuadée que je ne suis pas ici pour rien. Enfin, je préfère le penser, j'essaie de le penser. C'est une épreuve, que je dois surmonter, ou alors quelque chose de merveilleux m'attend quelque part, et que c'est ici que je vais le trouver.

-Mais vous, jeune Bella, vous me semblez moins forte que moi je le suis. Ce n'est pas un reproche. Seulement, quand je vous ai vue tout à l'heure, vous me sembliez perdue. Depuis combien de temps êtes-vous ici ? Et dans quel état d'esprit ?

[ce sera ma dernière réponse pour je ne sais pas combien de temps ... tout dépendra de n'amour Jeffiechou qui vient chez moi ce week-end]
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MessageSujet: Re: Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur]   Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur] Icon_minitimeSam 15 Mar - 18:32

-Voyez-vous, une personne telle que moi ne se plaint pas de sa condition. Après un certain temps, l'on finit par se dire que peut-être les circonstances étaient tissées dans le dessein divin. Peut-être devais-je me retrouver ici, qui sait ? Qui peut se vanter de comprendre le destin ?

Sombre destin alors…mais en même temps elle n’a pas tord. Personne ne peut comprendre le destin, mais parfois il a de drôle de manière de se montrer et surtout dans de drôle d’endroit.

- Vous avez raison, répondis-je. Personne ne peut le comprendre mais j’espère qu’il vous à conduit au bon endroit pour vous permettre de trouver ce que vous chercher. Parce que Sadismus n’est pas l’endroit rêvé…

Espérons même que le destin ne fait pas erreur. SI je lui dis ça, elle me répondra que le destin ne se trompe jamais. Dans ces cas là, je me demande pourquoi le destin m’a envoyé ici…peut-être pour effectuer quelque chose, ou rencontrer quelqu’un d’important…la preuve j’ai rencontrée Yoruichi hier.
Me voilà qui me perd dans le spirituel.

-Mais vous, jeune Bella, vous me semblez moins forte que moi je le suis. Ce n'est pas un reproche. Seulement, quand je vous ai vue tout à l'heure, vous me sembliez perdue. Depuis combien de temps êtes-vous ici ? Et dans quel état d'esprit ?

La elle voit juste. Je suis moins forte qu’elle ne l’est c’est certain mais avec le temps, j’espère que ça viendra.

- Je suis ici depuis une semaine bientôt. Et on va dire que j’étais dans un état d’esprit plutôt lamentable et désastreux. C’est toujours éprouvant et dur pour tout le monde de faire son entrée ici…je finirais par m’y habituer je pense. Je me demande pourquoi le destin m’a envoyée ici.

Je m’y habituerais, tout le monde s’y habitue, même les plus faibles. Et puis je ne suis pas entièrement seule, même si j’ai l’impression d’être une coquille vide qui repart de zéro. Je suis sur qu’il y a ici, des personnes comme moi. Je me demande comment elles s’en sortent…Je regarde Brigitte en souriant et lui demanda :

« Et vous Brigitte, depuis quand êtes vous ici ? Vous avez l’air quelqu’un de solide. »

[désolée il est pas extra mais je me rattraperais la prochaine fois 33 ]
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Brigitte Francoeur
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MessageSujet: Re: Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur]   Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur] Icon_minitimeDim 16 Mar - 20:31

Je pourrais avoir de la peine pour la jeune Bella, même si tout ce que je vois réellement, c'est quelqu'un de renfermé qui ne fait pas grand-chose pour s'habituer à sa situation. Elle piétine, fait du sur place. C'est l'impression qu'elle donne, c'est ce que je perçois. Lamentable et désastreux. C'est ce qu'elle voit. C'est comme ça qu'elle dit se sentir. Seulement Bella, douce, jeune, innocente Bella, tu ne saisis pas ! À t'encager ainsi dans ton désespoir, tu y resteras, tout comme l'oiseau qui contemple la fenêtre et rêve de s'envoler, alors que s'il ne faisait que tourner la tête, il verrait que la porte est ouverte et qu'il a tout devant lui, à sa portée. C'est une nouvelle vie que tu as ici, une chance de recommencer à zéro. Certes, le chemin, par ici, est parsemé d'embûches mais qu'importe ? Quand c'est trop facile, il n'y a pas de plaisir.

-Et vous Brigitte ? Depuis quand êtes-vous ici ? Vous avez l'air de quelqu'un de solide.

Je souris, indifférente. Solide. Brigitte Francoeur. Solide. Cela sonnerait si bien, mais je sais bien que c'est faux. Une princesse, c'est rarement beaucoup plus solide qu'un roseau. Je sais parvenir à mes fins, je sais ce que je veux et je sais où je vais … est-ce que je le sais vraiment ? Ces rêves qui me hantent m'en font douter. Je me suis rêvée orpheline, et il m'est resté de ce rêve une impression de réalisme surréaliste, une chaire de poule sur les bras et une sensation poisseuse dans la bouche. Je ferme les yeux. De quoi parlions-nous déjà ?

Ah oui … Depuis combien de temps… solide. Ça. J'y suis. Je fouille dans ma mémoire, rapidement, pour ne pas donner l'impression de ne pas être certaine de quelque chose. Brigitte Francoeur est un roseau déguisé en chêne. Pas question qu'elle s'envole devant un public.

-Un peu plus d'un an, maintenant. Je suis arrivée un 28 Février, et si mes idées ne me trompent pas, nous sommes en mars de l'année suivante.

Je soupire avec bruit. Je n'avais pas réalisé que cela faisait déjà un an. Un an. C'est si énorme, et en même temps, ça me semble si peu. Je suis enfermée ici à vie, mais qui sait combien de temps je vivrai ? Deux ans ? Un mois ? Je pourrais mourir demain tout comme je pourrais mourir dans trente ans. Non. Dans trente ans, je serais vieille. Je refuse de mourir en vieux pruneau desséché. Je veux conserver ce qui me reste de beauté pour le jour de mon exposition. Brigitte Francoeur, femme décédée dans la fleur de l'âge, toujours belle malgré tout ce qui a pu ravager sa vie, pieuse et bonne.

-Mais le temps n'a pas d'importance. C'est en le regardant passer qu'il s'étire, qu'il nous parait si long. Nous n'avons qu'une seule vie à vivre, autant en profiter comme nous le pouvons, mêmes si nos moyens sont limités.

Je me laisse aller à appuyer mon dos contre le dossier du sofa mangé aux mites, m'assurant toutefois de ne rien perdre de ma posture gracieuse et élégante. Je lisse mes jupes, caresse amoureusement le voile sombre de ma main gauche, blanche comme l'ivoire le plus pur, le plus beau.

-Apprivoisez cette prison, Bella, je dis en attrapant sa main dans la mienne.

Dieu, sa main est douce. L'est-elle plus que la mienne ? Non. Impossible. Je respire doucement, penchée en avant pour lui faire comprendre que ce que je dis est important.

-Faites-le pour vous, ne vous condamnez pas vous-mêmes au malheur. Faites de ce qui vous entoure votre chez vous. Appropiez-vous l'espace. Faites le vôtre.

C'est ce que j'ai fait, moi. J'ai transformé cette prison en un Univers féérique de conte pour enfants. J'aime les contes. J'aime les histoires.
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Bella Hope
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MessageSujet: Re: Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur]   Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur] Icon_minitimeLun 17 Mar - 13:04

Vraiment déconcertant ce voile. Je sens un léger sourire de sa part…oui on ne peut que sentir et non voir avec ce voile noir qui lui cache entièrement le visage. Il y a un bref silence avant que Brigitte ne prenne la parole :

-Un peu plus d'un an, maintenant. Je suis arrivée un 28 Février, et si mes idées ne me trompent pas, nous sommes en mars de l'année suivante.

Un an…C’est long un an. Je me demande comment on s’occupe ici en un an. A vrai dire, les personnes ne manquaient pas ici pour faire connaissance, mais bon. Elle souffle bruyamment. Je ne sais pas si cette année entière avait été longue pour elle ou on contraire, qu’elle n’avait pas vu le temps passé…en remarque je suis ici depuis….mais moi aussi je suis entrée le 28 Février. Je viens juste de me rendre compte qu’elle et moi étions arrivées ici, le même jour avec un an d’intervalle. Coïncidence.

-Je suis arrivée moi aussi un 28 Février mais de cette année bien évidement. Dis-je avec un sourire.

Le temps passe vite en faite, on ne s’en rend compte quand y pensant.

-Mais le temps n'a pas d'importance. C'est en le regardant passer qu'il s'étire, qu'il nous parait si long. Nous n'avons qu'une seule vie à vivre, autant en profiter comme nous le pouvons, mêmes si nos moyens sont limités.

Elle a tout à fait raison, seulement ici c’est un peu dure de profité de la vie. Mais en la regardant, je me dis que c’est faisable, même si elle à l’air si triste avec ces vêtements noirs. Elle se laissa tombée sur le dossier du sofa. Même de cette manière, elle réussit à rester gracieuse. Dans chacun de ses mouvements d’ailleurs. Tout ces gestes sont souples fluide pleins de grâce. Elle caresse le voile noire recouvrant sa main gauche.

Soudain, avec autant de douceur que possible, elle attrape ma main pour la prendre dans la sienne. Sa peau est incroyablement douce. J’ai l’impression de tenir de la soie entre mes mains. Je n’aurais pas crus qu’elle possédait une peau aussi douce.

-Apprivoisez cette prison, Bella.

Je la regarde quelque peur surprise…apprivoisez cette prison ? Que voulait-elle dire par là ?
Elle se penche en avant, comme si elle voulait me faire comprendre de bien prendre en compte ce qu’elle allait dire par la suite. Je la regarde, muette, attentive.

-Faites-le pour vous, ne vous condamnez pas vous-mêmes au malheur. Faites de ce qui vous entoure votre chez vous. Appropiez-vous l'espace. Faites le vôtre.

Elle me surprend je l’avoue. Me condamner moi-même au malheur…je l’ai fais dans les deux sens du terme. Faire ce qui m’entoure mon chez moi…pour cela je pense qu’il faut une grande imagination, car pour rendre cette prison comme un chez moi risque d’être compliquée…Mais bon quand on veut on peut.

- Il est dur de faire de cette prison un chez nous…mais je promets d’essayer. C’est juste le temps de m’adapter qui est peu compliquée, mais je penses qu’au fil du temps, je réussirais à déposer mes marques ici, comme vous vous semblez l’avoir fait. Lui dis-je, un sourire aux lèvres.

Tout serait plus beau si je réussissais à faire de cette prison mon chez moi…Mais le retour à la réalité risque d’être vraiment douloureux…
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MessageSujet: Re: Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur]   Recentre toi...[Pv Brigitte Francoeur] Icon_minitimeMar 25 Mar - 5:32

[Excuse-moi Bella, je vais être obligée de clore. Je ne suis plus en semaine de relâche, donc je dois terminer ce qui peut l'être. Tu peux ajouter quelque chose si tu veux, mais je ne répondrai pas.]

Cette jeune femme m'a dit être arrivée à la même date que moi, mais de cette année. Intéressant. Bien que ça ne constitue pas grand-chose. En effet, des prisonniers arrivent dans cette prison à presque tous les jours. Nous sommes près de 200, et il n'y a que 365 jours dans l'année. La loi des probabilités a son petit effet là-dessus. C'est quand même un drôle de hasard qu'elle et moi nous soyons rencontrées et ayons justement parlé de cette date. Je souris. La conteuse en moi aime le hasard. Peut-être cette jolie femme … Peut-être que cette femme – c'est mieux comme ça – a été envoyée ici expressément pour me rappeler que pas si longtemps avant cette date, j'étais encore jolie, bien plus qu'elle. D'accord, il n'y a pas de quoi se réjouir. Car si c'était bien le cas, cette jeune femme se verrait lacérée par mes ongles jaloux et pleins d'une rancœur froide et amère.

- Il est dur de faire de cette prison un chez nous…mais je promets d’essayer. C’est juste le temps de m’adapter qui est peu compliquée, mais je penses qu’au fil du temps, je réussirais à déposer mes marques ici, comme vous vous semblez l’avoir fait.

-Et pourtant je l'ai fait. Rien n'est impossible. J'étais probablement aussi faible que vous quand je suis entrée ici, et me voici. La prison forge les caractères.

C'est faux, bien évidemment, je songe en me relevant. Je n'étais pas faible. J'avais tout simplement une propension à l'acceptation silencieuse, sans me poser de questions. Dorénavant toutefois, je me pose plus de questions que je le devrais, remettant en cause ce qui a toujours été certain pour moi. C'est ridicule Brigitte. La prison forge les caractères … et puis quoi encore ? Elle encourage les amitiés sincères ? Pitié, ce genre de discours m'ennuie quand il ne fait pas partie d'un conte de fée.

Je grommelle en époussetant mes vêtements déjà impeccables, à l'exception de l'ourlet de ma robe qui trempe dans la poussière. Nous ne sommes pas dans un conte de fée. Et cette fille et sa maudite beauté… Ce rappel constant de ce que j'étais autrefois : belle, désirable, attirante, sensuelle… Maintenant je ne le suis que dans ma souvenirs, je ne reste belle que tant que je suis cachée sous ces vêtements sombres et couvrants, le deuil m'empêchant de mieux souligner mes formes. Quelle honte ce serait !

-Vous m'excuserez mademoiselle, mais j'ai quelque chose à faire, je dis avec un nouveau sourire sur les lèvres, toujours prêt à l'emploi. L'heure tourne, et le repas approche. Je dois passer d'abord à l'infirmerie, où j'ai laissé quelqu'un il y a peu, mal en point. Je l'ai trouvé dans le couloir alors qu'il… Peu importe, je dis. Au revoir mademoiselle. Nous nous reverrons probablement. Cette prison n'est pas si grande et je ne suis pas difficile à trouver. Et vous êtes si jolie…

Je détourne la tête, puis c'est tout mon corps qui se tourne vers la porte, une envie de vomir au bord des lèvres. Cette dernière phrase… C'était comme un coup de poing à l'estomac, un coup de poignard dans le dos… Comment est-ce que moi je pourrais admettre qu'une femme est plus belle que moi ? Non. Elle est laide. Horrible. Son physique ne mérite l'attention de personne.
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