Sadismus Jail
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Sadismus Jail

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 Cuando la soledad Està...

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Sasha Coulter
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Sasha Coulter


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MessageSujet: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeVen 1 Fév - 17:08

"No more pain, no memories remain,
now you...
can play...
with me..."


Le son de ma voix grave et faible résonne contre les murs du couloirs que je traverse. Mon regard fixé devant moi, je ne me rends plus compte de l'espace-temps. J'ai tout perdu?

C'est fou comme je me sens seule. Me suis jamais sentie aussi seule.
Avant, j'étais pas bien entourée, c'est sûr. Mais ch'ais pas, y'a quelque chose de différent maintenant. Je sais pas si c'est les murs épais de cette foutue prison qui rendent la solitude plus profonde, mais en tout cas le fait est là.
Je me sens vide, vidée, fatiguée, épuisée. Qu'est-ce que je fous là? A quoi ça sert? pourquoi ne pas me tuer, tout simplement? il n'y a vraiment aucun intérêt de nous séquestrer ici, nous tous, qui avons faits des délies.On ne sert à rien, à passer notre temps à tourner en rond dans cette tôle. On emmerde notre monde le mieux possible, pour passer l'ennui, on rend la vie difficile aux gardiens qui semblent être ici contre leur grès, on essaie de partir, de fuir...

Plus je réfléchis, plus je trouve cette situation ridicule. Je vais m'emmerder encore longtemps ici? oui. Je suis jeune. J'ai encore la forme. Je vais tenir encore bien 50 ans, si ce n'est 60. Et ici? oui. Parce que la liberté a perdu son sens, au moment où j'ai passé le portail de cette prison. On me l'a dit, au tribunal. Je n'en sortirais jamais. Plus jamais.
Vie de chienne.

Où est donc ma belle maison sous le soleil d'Espagne, maintenant. Déjà trop loin pour que j'y songe. Je n'ose même plus rêver. Je ne dors plus. Je me sens mal. Seule. Froide et ... inhumaine.

Je m'accroche à une chose, mais je sais que bientôt je n'aurais plus rien. Ce vieux qui m'apprend à connaître. Toutes ces choses que je n'ai jamais sues, et que j'apprend maintenant. Je cherche l'intérêt, mais je devrais me résigner. Il n'y a plus aucun intérêt à rien ici. Autant mourir, partir, faire de la place. Ca ne peut que arranger les autres.

Sauf que je ne dois pas sombrer. Non. Ce s'rais trop con, hein? Ouai. Ca f'rais plaisir à tout le monde, sûrement. Et ça, j'en veux pas. En plus, je veux voir mourir le moine, avant moi. Je veux savoir encore, j'ai le temps.

Je marmonne encore la fin de ma chanson, et la mélodie s'envole dans l'atmosphère comme un souffle qui court vers la liberté. Un soupire s'échappe de mes lèvres alors que ma chansonnette prend fin. Le silence retombe, plus pesant que jamais, me laissant le temps de rêvasser un peu. Je ne me rappelle plus où est-ce que j'ai appris cette chanson. Je ne me souviens plus. J'ai tout oublié.

Ce doit être ça, quand on est plus rien. Pourtant, je suis Sasha Coulter.

Et merde...

Mes épaules trembles, mon corps entier est secoué par des soubresauts léger, et je ris. Rire nerveux, crispé, faible, qui fusent et brise le silence qui m'entoure.

Je suis seule, nue face au monde qui n'en est plus, et je ris.

Une pauvre tarée, au milieu d'un couloir crasseux, qui ne bouge plus et qui s'esclaffe, au lieu de pleurer.

J'me sens faible, ridicule. Mes jambes tremblent.
Où est passée la fille forte, sombre et meurtrière que j'étais? Mes rêves guidaient mes pas, je les suivaient les yeux fermés, je cherchais à les toucher. Mais putain, je ne me s'rais pas douté qu'un seul faut pas aurait tout gâché. Un seul, unique. Tout était trop parfait, depuis trop longtemps. La vie n'aime pas quand ses individus sont heureux. Il faut toujours qu'il y ai une merde. Bah voilà. Elle m'avait oublié un moment, la vie, pis elle c'est rendue compte que je courrais plus vite que le vent, que le bonheur faisait partie de moi.
Elle a due se dire "hého, celle-là, faut lui couper l'herbe sous le pied, ça va plus." et elle a pas attendu pour m'emmerder.
Je suis tombée.

Je chancel un peu, ne sentant plus l'air que j'inspire dans mes poumons. Le mur... le mur... Je tends la main pour m'y appuyer. Le contact dur et froid de se dernier me fait frissonner, il m'attire. J'ai l'impression de tomber en avant, ma tête est lourde, si lourde...
J'me tourne, m'adosse à ce mur froid et inhospitalier, et m'effondre à son pied.
Soupire, je ris encore, je ne pleur pas. Je crois que je suis en passe à un gros pétage de câble.

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Etoile Archantaël
270508 Criminelle au visage d'ange
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeSam 2 Fév - 18:33

Me voilà lâchée en terre inconnue et seule de surcroix. On m'a enlevé les menottes rapidement, sans faire attention. L'entaille s'est rouverte, béante et sanglante. J'aggripe mon poignet droit de ma main gauche pour exercer une certaine pression et ainsi arrêter le flot de sang. Une douleur sourde s'insinue le long de mon bras. Je préfère me mordre violemment la lèvre inférieure plutôt que de gémir de manière stupide. Cette coupure date de quelques années, quand j'avais quinze ans plus précisément. Une tentative de suicide râtée. La plaie n'est toujours pas cicatrisée depuis le temps et il faut qu'elle mette son grain de sel aujourd'hui, maintenant, tout de suite.

Les lieux me paraissent lugubres et j'ai du mal à me repérer dans ce dédale de couloirs. Après plusieurs intersections, je commence réellement à me considérer comme perdue, c'est bien ma veine. Je joue même au Petit Poucet, pas avec des bouts de pain mais avec des gouttes de sang. Le sang ne veut pas s'arrêter de couler bien que pressant fortement la zone sensible. Putain, déjà si faible, qu'est-ce qu'il m'arrive ?! Ne pas y penser, continuer à marcher, cela vaut mieux. Mon coeur cogne dans ma poitrine, je ne désire qu'une chose : une infirmerie. Ou un médecin mais quelqu'un ! Les couloirs sont déserts, vierges de tout surveillant ou prisonnier. Suis-je donc seule dans cette aile ? Non, il faut se convaincre du contraire, se persuader qu'au prochain tournant il y a de la vie, s'imposer d'avancer inlassablement.


"No more pain, no memories remain,
now you...
can play...
with me..."


Une voix... presque inaudible mais un signe d'une quelconque activité humaine. Je reprends contenance même je dois avoir le teint encore plus pâle qu'un mort. Cela m'est égal du moment que je rencontre quelqu'un. Et puis, encore un carrefour de couloirs. Je désespère. Mon regard bifurque sur le couloir de gauche et je LA vois. Je serre les dents, mon visage se crispe, mes yeux se ferment, la douleur se fait plus acérée. Pressant plus fort juqu'à en avoir mal, je m'avance d'un pas lent mais déterminé. Il faut que je lui parle mais seulement quand je serais à sa hauteur. Elle aussi avance, c'est sûrement une prisonnière. Le regard fixé sur la jeune femme, elle s'affale sur le sol comme une poupée de chiffon.

"Me fais pas ça..."

Sont les seuls mots qui parviennent à traverser la barrière de mes lèvres. Elle représente mon seul espoir. Mes pas se font plus rapides et en quelques secondes, je suis près d'elle. J'en oublie mon entaille et la soulève légèrement. Tout en l'adossant correctement contre le mur d'un blanc sale, je saisis un de ses poignets et cherche son pouls. Le mien semble battre plus lentement que le sien, affolé. Mes yeux cueillent les siens et haletante, je lui demande :

"Tu... vas bien ?"

La question est stupide, j'en ai conscience. Mais encore une fois, c'est tout ce qui m'est venu. Etant accroupie, je reprends mon équilibre en m'appuyant sur le sol d'une main. La douleur est fulgurante. J'en ai les larmes aux yeux et je regarde mon poignet droit. Il y a du sang par terre, la blessure est vilaine à voir. Je serre les dents, pose ma main sur mes genoux et m'appuie avec l'autre. On ne peut pas dire que je rayonne de forme. Je sais que j'ai perdu pas mal de sang pendant ce laps de temps à chercher mon chemin et le décompte continue de tourner. Malgré tout, l'air de rien, je repose mon regard sur la jeune femme et lui sourit gentiment.
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeSam 2 Fév - 19:27

Hum? Il m'a semblé entendre comme un murmure humain, mais je n'y fait pas attention. Ce ne doit pas être important. Au pire, je suis suivie par un prisonnier, et je risque de me faire défoncer la gueule.
Je dis bien au pire.
Souhaitons que cela ne se produise pas, je n'ai pas envi de me salir les mains. Ce n'est pas pour me venter, mais chez moi, dans la rue, j'étais assez redoutée pour ma façon de me battre. Une femme! Peu de gens savent se battre contre une femme. Intimidé par son physique, et énervé par son insolence. Ha... ce que j'aimais attirer l'oisillon hors de son nid, et le voir chuter lamentablement sur le sol, se brisant comme un bout de verre.
Souvenir, oui souvenir. Oublie donc Sasha. Tout cela n'a plus sa place ici.
Non mais tu l'entends celle-là? le toupet va, ferme-là. Si j'oublie tout ça, je vais finir comme les autres. Je veux pas être comme les autres.

Des bruits de pas interrompes mes pensées tumultueuses. Mais putain c'est qui qui s'balade par ici. Moi qui pensait être seule, c'est foutu. J'espère au moins qu'il va pas m'emmerder longtemps.
Histoire de paraître encore plus hermétique que je dois en avoir l'air, je baisse la tête et garde les yeux à demi-clos. Avec un peu de chance, il va passer son chemin.
Mais qui passerait son chemin devant une jeune femme affalée au pied d'un mur, l'air visiblement désespérée!? Je ne suis pas désespérée!! Je suis juste fatiguée. Putain, foutez moi la paix...
Des pieds apparaissent dans mon champs de vision. Je pris un dieu que je viens juste d'inventer pour l'occasion, pour que ses pieds continuent d'avancer, et me laissent tranquille.
Mais au lieu de m'écouter, je voix des genoux apparaître, puis le reste du bas du corps de ce qui semble être une femme. J'ai tout simplement la flemme de la regarder, sa tronche, j'en ai rien à faire. Mais alors vraiment...
He!?! Je sens autour de mon poignet ses doigts qui se referment fermement, et sa voix me frappe les tympans.
Un geste brusque de la main écarte la sienne, et je consent alors à lever les yeux sur elle. Fou moi la paix...
Je dois paraître bien rude, ma peau pâle contrastant avec mes yeux et mes cheveux sombres, et je joue de cette apparence. Comprendra-t-elle qu'il faut me lâcher les basques?
Mais je n'ai pas le temps de cracher mon venin sur elle, car mes yeux se sont posés sur son poignet qui saigne autant qu'il peut.

J'ai un mouvement de recul en voyant tout ce sang qui s'étale en une flaque près de moi. Putain, mais en plus elle me fout dans la merde avec ses histoires! avec un peu de malchance, pour changer, on va croire que c'est moi qui l'ai foutu dans cet état... réfléchis...
Je me redresse, tant bien que mal, et me lève. Ma tête tourne un peu, mais la situation ne me permet pas de succomber à ce que me dit mon corps. Je m'occuperais de lui plus tard. Pour le moment, il faut que je m'occupe de cet insecte qui crache son saoule de vie devant moi, écarlate, humide, attirant...
Je la laisse là? je me taille en patalant comme un renard?
Non, ça ne se fait pas Sasha, soit raisonnable...
Bon ok...
Je me baisse un peu, et la prend par l'épaule. Je remarque bien ses efforts pour maintenant le flot de son poignet, il faut arrêter ça avant que ça parte en cacahuète, pour être un peu poli. Un lacet fera l'affaire, je pense.
Et ça tombe bien, j'en ai partout des lacets!!!! hahaha mais oui! on me les a tous enlever "vous pourriez les utiliser pour un suicide ou pour tuer quelqu'un" oui oui, je ne pense qu'à ça, tout le temps. C'est con, ces lacets auraient pu sauver quelqu'un!
Bon, plan B... quel plan B. Mes yeux se baisse sur mon vieux pull. Voilà mon plan B.
Je le retire en vitesse et en déchire avec une force sauvage un fin pan de tissu, puis jette le reste au milieu du couloir. Pas de temps. J'ai déjà froid, avec juste mon débardeur.
J'me met à genoux, et sans ménagement, je fais un garrot bien serré, peut-être trop, au bras de la jeune fille. Je ne suis pas infirmière, peut pas être parfaite dans la vie, héhé.

Aller, on a pas le temps. J'la voit qu'est toute palîchone, ça f'rais presque de la peine. L'infirmerie est pas loin, mais j'sens qu'on va pas pouvoir y aller en courant comme deux petites folles! Alors j'l'empoigne sans délicatesse par son aisselle la plus proche, la soulève, et la force à s'appuyer à moi. Direction l'infirmerie. Et Ojala qu'il y est quelqu'un.

J'me rend compte que maintenant que j'ai pas décroché un mot depuis tout ce temps. Aller Sasha, on articule, on dit un mot, pourquoi pas deux hein? aller, fait un effort !

"Hum... moi ça va, toi, infirmerie"

Moi bien, toi bobo, toi doit être soignée. Très bien, de grands efforts... Non sans blague, j'pourrais tailler la bavette des fois, mais là c'est pas le moment. Ca n'arrange rien.
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Etoile Archantaël
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeDim 3 Fév - 15:18

La jeune femme finit par me regarder, enfin. Mon sourire a rapidement disparu mais je m'entête à la fixer. Son regard est vague mais vient vite se poser sur mon poignet qui est dans un sale état. J'enlève mon bras de mes genoux et le cache le long de mon corps, toujours accroupie. C'est puérile, je sais mais je ne veux pas qu'elle s'inquiète pour moi. De plus, il me semble m'être pointée au mauvais moment, comme d'habitude. Ma première envie, à l'instant même, est de me flageller. Certes, je ne voulais pas l'importuner mais maintenant que je lui ai parlé, je ne peux que continuer et ne pas bêtement rebrousser chemin et aller demander de l'aide ailleurs. Et dire qu'au départ, je voulais seulement que l'on me réindique le chemin pour rejoindre ma cellule. Dans un espoir vain, je murmure :

"T'inquiète pas pour moi... C'est plutôt toi qui va pas pas bien."

Un maigre sourire se dessine sur mes lèvres, preuve d'une infinie sincérité dans mes paroles. J'ai beau être une criminelle, je n'en éprouve pas moins des sentiments. Mais avant même que je l'aide à se relever, elle le fait d'elle-même. Je la vois hésiter un instant pour finalement défaire son pull et en déchirer un morceau. Tout en fronçant les sourcils, je me redresse à mon tour et ferme les yeux pour me convaincre de ne pas tomber. La tête qui tourne, je ne peux que me remettre à genoux. La jeune femme, se mettant à mon niveau, effectue un garrot plutôt bien fait sur mon bras. Elle serre tant qu'elle peut afin de bloquer le sang qui circule jusqu'à ma plaie sanguinolente.

Je serre les dents en même temps mais gémit faiblement. Sans ménagement, je me sens soulevée et soutenue. Bordel, je peux tenir debout toute seule. Mais une fois levée, je me rends compte que mes tympans bourdonnent, que ma tête est sur le point d'exploser et que mes jambes tremblent. Fais chier. Dans un ultime effort, et après l'avoir entendu prononcer le mot 'infirmerie', je jette :


"J'te dis que ça va... Pas besoin que tu m'emmènes à l'inf..."

Plus de force, je n'ai même plus de force pour finir ma phrase. Je suis pathétique, antipatique. Et en plus, je l'embête. Rah, je veux seulement demander mon chemin. J'ai plus la force de dire quoi que ce soit et ça me met en rage, en rogne. Entre deux inspirations saccadées, je lâche :

"J'te mets dans la merde avec tout ça... excuse..."

Chaque mot est un calvaire, une épreuve, un défi que je tente de relever tant bien que mal. J'ai beau me persuader que tout va bien, mon corps me crie le contraire. Je parviens à lui glisser quelques autres mots à l'oreille avant de fermer les yeux :

"Va-t-en avant que quelqu'un n'arrive et ne croît que c'est toi qui m'a mis dans cet état..."
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeDim 3 Fév - 15:58

Mais c'est qu'elle insiste! "non, c'est toi qui va pas bien" mais oui, mais oui. Elle ne fait que m'agacer d'avantage en faisant sa sainte ni touche, qui veut le bien de tous, et qu'on ne l'aide surtout pas! Et elle croit que je vais la laisser là... maintenant que j'ai commencé, je finis. C'est comme ça, point final.

Nous faisons deux pas, et je sens déjà que le voyage sera long. Mais elle force un peu sur ses pattes ou quoi là? j'ai l'impression de la traîner, et qu'elle ne fait pas un effort ! Mais avec un peu plus d'attention, je me rends compte qu'elle fait au contraire bien plus d'efforts qu'elle ne devrais. C'est peut-être le faite qu'elle est plus petite que moi, et que je dois me courber un peu pour la porter convenablement.
Mon garrot était bien serré, mais le sang continu de couler, et je regarde avec dégoût ce liquide vermeille qui goûte sur mon vêtement sombre de digne prisonnière. Ca me donnera une excuse pour aller laver tout ça, et avec un peu de chance, je pourrai récupérer des draps propres...
Comment est-ce que je peux penser à mon mobilier alors que je traîne une nana mourante à bout de bras? !
Bah, parce que je m'en fou.

Je m'en fou, mais elle m'énerve vraiment maintenant. Elle arrive à rajouter qu'elle va bien, et n'arrive même pas à finir sa phrase! Je n'aime pas les gens faussement têtus. Quand on meurt, on meurt, on va mal, on accepte. Et l'autre elle me fait un spitch comme quoi elle va bien. Mon cul! faut arrêter des fois!
J'ai une brusque envi de l'assommer pour que au moins elle ne parle plus, mais je n'aimerai pas l'emmener à l'infirmerie à moitié sonné. Là, je serais réellement impliquée, et je n'aurais plus d'excuse. Mais c'est quand même pas l'envie qui me manque...

Un... deux pas... et la r'voilà qui ouvre sa gueule. Je vais pas me retenir longtemps! je te préviens ma petite!
Ho mais quelle remarque pertinente! J'crois qu'elle a de la chance que je sois fatiguée... mais je ne m'empêche pas pour autant d'approuver sa penser.

"Oui, tu m'fou dans la merde"

Mais ta gueule. S'il te plais, ch'rais même polie si tu veux, mais ferme la maintenant.
On avance vraiment lentement, c'est difficile, j'ai l'impression qu'elle va me glisser des mains comme un savon mouillé. Et elle est si pâle! 'tin, elle va me claquer dans les doigts où quoi? j'ai pas besoin de ça moi...

Nous ne parlons plus, tan mieux. Elle a due sentir que je n'étais pas ouverte au dialogue. Nos pas ne font pas beaucoup de bruit, on entend plus le bruissement de nos vêtement, et le frôlement de ses pieds qui traînent un peu sur le sol carrelé du couloir. Un ascension bien lente, qui m'agace de plus en plus, au court des secondes qui filent.

Que...? elle n'a donc pas comprit?

Ho oui mais bien sûr, je vais me casser maintenant. Non mais, pétage de rire! j'ai commencé, je finis! Franchement ma belle, tu arrives au mauvais moment. déjà que je sentais que mes nerfs n'allaient pas tarder à craquer, tu n'arranges rien à la situation. Dommage pour toi. C'est pas mon problème...

Un rictus crispé apparaît au coin de mes lèvres et mon regard s'assombrit plus que jamais. Je m'arrête. Je la soutiens toujours, mais la main que j'avais passé sur sa hanche pour la tenir se serre et me trahis dans ma colère.
Je tourne lentement les yeux vers elle et la regarde longuement. A part mon rictus méprisable et mon regard noir, rien ne laisse présumer que je suis en colère. Colère? non. Je vais péter un cable, seulement ça. Oui...

"Tu vas te taire maintenant, tu vas être bien gentille, et tu vas te la fermer."

Ma main remonte à sa nuque et exerce une petite pression, comme un avertissement. Je suis une pro, dans tout ce qui est d'étrangler, et j'aimerai bien le lui prouver. Mais il ne faut pas... non non...
Alors je soupire, ferme les yeux brièvement, et reprend ma marche en la traînant toujours.
Je ne pensait pas que l'infirmerie était si loin. J'espère qu'il n'y aura pas de gardien dans nos pattes, sinon, je risque de passer un mauvais quart d'heure.
Pour le moment, il faut maintenir ce climat de SILENCE, et aller droit au but. Si je ne me débarrasse pas proprement d'elle, elle risque d'en payer les frais.
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeDim 3 Fév - 17:14

"Tu vas te taire maintenant, tu vas être bien gentille, et tu vas te la fermer."

Ces quelques mots résonnent dans le long couloir, fermes et directs. Je préfère ne pas répliquer de me prendre réellement un coup. En plus d'un poignet ensanglanté, rajouter un nez cassé, merci bien mais très peu pour moi. J'ai pourtant envie de parler car ça fait longtemps que je n'ai pas pu avoir une conversation concrête ou même abstraite avec quelqu'un. Un peu de vie ne fait pas de mal, c'est pourquoi il m'est difficile de respecter ses ordres. D'ailleurs, pourquoi devrais-je les respecter ? Elle n'est qu'une détenue, tout comme moi, alors pourquoi je l'écoute et me tais ?

Peut être tout simplement parce qu'elle a l'air en colère, nerveuse, mal, énervée, fulminante et dangereuse. Déjà sa main sur ma hanche s'était resserrée et après la pression de ses doigts sur ma nuque, me font réfléchir un instant. Pourtant, ce rappel à l'ordre me détend et me revigore quelque peu. J'ai du mal à marcher mais je m'efforce de ne pas le montrer. Je me mets même à marcher un peu plus vite comme pour prouver à la jeune femme que je ne désire pas l'embêter plus longtemps.

Et dire que c'est mon premier jour dans cette prison et je m'attire déjà les foudres d'une prisonnière. Bravo, je te félicite Etoile. Franchement, tu m'impressionnes, va falloir que tu me dises comment tu fais ça, car là, je suis sur le cul. Bon, ça va, fouteuse de merde, un peu, je l'avoue. Mais là, ce n'était vraiment, absolument pas voulu. En aucun cas, je n'ai eu l'idée d'emmerder le monde dès mon arrivée. Pour une arrivée discrête, on peut dire que c'était foutu. La mine résignée, je poursuis ma route, m'appuyant sur la jeune femme du mieux que je peux et sans lui faire mal.

Cependant, une question me brûle les lèvres. Une stupide interrogation à laquelle je veux entendre la réponse. Je sais que je vais me faire tuer si j'entrouvre la bouche mais ma question part d'elle-même :


"Comment t'appelles-tu ?"

Vous voyez, la question complètement désuète qui ne mérite pas du tout d'être posée maintenant. Et il faut que je la pose quand même. On me dit têtue, je commence à le croire. Mais je n'y peux rien. Disons que c'est sans doute dans mon tempérament de poser de telles questions dans pareilles situations. Je m'attends déjà à me faire fusiller du regard, ou à recevoir un coup, ou encore à me retrouver plaquée contre un mur en train d'être étranglée. Tant de scènes qui fleurissent dans mon esprit en ébullition.

Elle doit frémir de rage intérieurement. C'est pourquoi, je préfère garder mes autres questions pour moi. Je sens déjà son regard meutrier se poser sur moi et j'en frissonne. Etonnemment, un sourire vient flotter sur mes fines lèvres. Qu'est-ce qu'il me prend ? Je ne saurais guère vous expliquer ce que je ressens à ce moment précis. Mais en tout cas, je me sens bien malgré le fait que le sang continue à s'écouler, lentement, gouttant sur le sol. Aurai-je basculer dans un état second ?

Des bruits de pas me tirent de mes pensées embrumées. Les sons qui me parviennent ne viennent pas de nous deux. Mais alors de qui ? Si la jeune s'arrête, je fais de même. Le couloir se termine sur une intersection offrant trois couloirs plus celui dans lequel nous marchons. Les bruits viennent soit de la gauche soit de la droite mais je n'arrive pas à distinguer. A hauteur du 'carrefour', la jeune femme me fait tourner à droite. Vaine tentative, nous voilà bloquées et pour cause...


[Alastor, à toi l'honneur.]
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeDim 3 Fév - 19:19

[Merci bien, demoiselles ! ^^ J'espère que ça vous plaira.]




Couloir, nom masculin. Passage étroit, passage entre plusieurs lieux, galerie avoisinant une salle de séance. C'est à peu près ce que m'aurait dit mon ami le dictionnaire. Il n'est cependant pas des plus exhaustifs. Mon ami le dictionnaire a oublié plusieurs définitions. Couloir, nom masculin : lieu très pratique pour se perdre. Bon je ne suis pas tout à fait perdu encore, je me souviens du chemin que j'ai fait, je me souviens de ce que j'ai vu mais je ne sais où je vais. J'avance au hasard. De toute façon, il faut que je fasse une ronde. Je tourne pas encore en rond mais je m'en rapproche. Ca fait drôle d'ailleurs. Premier après midi d'un nouveau métier. Les clés battent le long de ma hanche et je sens le tonfa contre ma cuisse.

Couloir, nom masculin : lieu glauque à souhait. Il faut dire que mes clés et le bruit de mes pas résonnent dans les couloirs vide. Couloirs sombres et légèrement suintant d'humidité. Il ne doit pas faire bon à être sujet à des rumatismes en ces lieux. je regarde un peu autour de moi. Paysage morne à souhait. Une porte, un mur, une porte, un mur, une porte, tiens ? Une lézarde. Faudra dire de réparer. Déjà que c'est pas très gai une prison, et surtout celle-ci, autant ne pas en faire un décor de film d'horreur. Bon, je vais m'habituer sûrement. Le turn-over ici doit être terrible mais apparement, il y a des gardiens qui ont trouvé une raison suffisament interressante pour rester ici depuis un sacré bout de temps. Peut-être trouverais-je la mienne également. J'en ai déjà une bonne bonne : job alimentaire. Je n'ai aucune envie de retourner dans la police ni de me servir de mon diplôme de médecin et de m'installer dans uncabinet à soigner les rhumes des mioches et les céphalées des vieilles. Un carrefour. Oh ho. Nouvelle définition.

Couloir, nom masculin. Lieu à emmerdes.

A priori, deux prisonnières devant moi. L'une à l'air dans un sale état, supportée par l'autre. Ou portée tout court. Elle n'a vraiment pas l'air fraîche. J'ai beau avoir eu une formation accélérée, mes vieux réflexes reprennent le dessus. Il me prend une envie soudaine de dire 'Police ! on ne bouge plus !' Sauf que ce travail là a déjà été fait. Soudain, le sol attire mon attention. Ou plutôt ce qu'il y a dessus. Des tâches de sang. Je comprend mieux l'état de la plus petite. L'exclamation sort de ma bouche. L'Hyppocrate reprend le dessus :

"Mais c'est quoi ce merdier ?"

Hyppocrate, ou presque. Je continue en approchant d'elles. Elle porte un espèce de pansement à la va-vite sur le poignet. J'allais m'approcher d'elles lorsqu'un conseil de mon enseignement me revint à la mémoire :'surtout méfiez vous. On ne sait jamais ce qu'ils peuvent inventer.' Mouais, et ça le ferait mal de me retrouver pris en otage le premier jour. Je jette un coup d'oeil rapide sur la fille, elle a l'air bien pâle mais je les dépasse, de toute façon, le carrefour n'est même pas à deux pas. Je jette un coup d'oeil dans toutes les directions. Nous sommes seuls, elles et moi. Pas de grands gaillards tatoués qui vont surgir avec des matraques arrachées de leur lit dès que je me serais penché sur la plus petite des deux. Je fais demi tour et reviens vers les prisonnières.

"Déclinez votre identité et expliquez moi ce qu'il s'est passé."

ordonnais-je d'une voix autoritaire à la contonnade. A elles de choisir qui répondra. Probablement la plus grande sûrement, elle avait la santé suffisante pour le faire, elle. Tout en surveillant cette dernière du coin de l'oeil, je vois Hyppocrate revenir au galop. Je ne voulais pas faire médecin mais m'y voilà. Je regarde la plus petite. Du sang continue de goutter de son poignet. Un garrot. C'est malin, tiens. Il ne serre pas à grand chose même s'il serre un peu trop. Je coupe :

"Depuis combien de temps ce truc est-il posé ? Et continuez à la tenir."

Il faudrait l'allonger aussitôt que possible mais je prends tout de même son autre main. Appuyant sur un ongle puis un deuxième, estimant le temps qu'ils mettent pour se recolorer. Bilan ? Pas brillant. Mais pas irrémédiable non plus. Je pose mon pouce sur l'intérieur de son poignet pour compter le pouls avec une dextérité d'autant plus grande que j'ai l'habitude de le faire lorsque mon propre coeur s'emballe. Pouls rapide et fuyant. Le collapsus n'est pas loin. Je me redresse lâchant son poignet et regarde l'autre avant de lui annoncer :

"Il faut l'emmener à l'infirmerie. Où se trouve t-elle ?"

Et voilà. C'est dit. Je suis un bleu, nouveau ici et il est plus facile de se jouer de moi. J'ai toujours l'impression d'être dans un rapport de force. Est-ce une idée que je me fais ou la réalité ?
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Sasha Coulter
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeLun 4 Fév - 7:20

Le silence retombe, parfait. Il semblerai que ma menace ai porté ses fruits. Toutefois, je sens qu'elle ne pourra pas s'empêcher de parler encore. J'espère juste que ça durera...
Déjà, une chose positif, elle m'aide un peu à la traîner. Son poids se fait un peu plus léger sur mon épaule, et mon dos souffre un peu moins de se tractage improvisé. Je ne dis rien, mais j'approuve ses efforts, bien qu'elle ne devrait pas. A ce rythme, elle va bientôt tourner de l'oeil, et se serai encore plus compliqué pour moi de la mener à notre but.
La porter comme un sac de patate, non merci. Et puis, je vois bien l'infirmière, ou l'infirmier, me demander ce que je fou avec une gonzesse sonnée sur le dos, qui perd son sang par saccades. Et moi, j'dirais rien. J'me connais assez pour savoir qu'en temps de tension ou de révélation, je ne dis jamais rien. J'me la ferme en jouant ma muette. Ca m'évite des emmerdes des fois, ou ça m'en rajoute. Tout dépend de l'humeur de la personne en face.
Pour le moment, je joue ma muette, avec ma p'tite prisonnière malade.
Je peine vraiment à avancer, et je commence déjà à m'essouffler. Rien qu'une semaine sans sport ni rien me provoque une déficience niveau endurance. J'voudrais bien continuer à m'entraîner, parce que avant, je courrais beaucoup. Vraiment beaucoup...

Je base ma concentration sur notre destination, et sur ce qui suivra. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir dire, ou faire? J'suppose qu'on me demandera qu'est-ce qui lui ai arrivé et... merde, j'en sais rien de ce qui lui ai arrivé moi. Elle m'ai tombé dans les pattes dans cet état! et comme je ne saurai pas répondre, on va me soupçonner de lui avoir affligé cette blessure!
Je crois que cette fille a décroché le gros lot de ma colère. Elle m'agace profondément. Mais je dois rester calme. Succomber à la colère? jamais. Je n'aime pas ça, je n'ai jamais aimé. J'en ai peur, quelque part.

Mais le faite n'est pas là. Je suis dans la merde. Je suis dans la merde... 'tain.

J'la sens qui s'agite un peu contre moi, et sa voix surgit à nouveau pour briser mon silence que j'apprécie tant. Mais elle ne peut donc pas se la fermer deux SECONDES! c'est une manie! franchement, je pourrais la classer dans les piplettes de première catégories! Elle est entrain de clapser, et elle parle. Ho mais oui, en plus pour dire des choses utiles!
Qu'est-ce que ça peut bien lui foutre, de comment je m'appelle?
Pour le coup, je ne réponds pas. Je ne répondrai plus à toute ses remarques et questions. Je l'avais prévenue pourtant!

Ma main remonte à sa nuque, mais je remarque qu'elle a les yeux braqués devant elle comme si elle voyait un fantôme. Le fait que je puisse l'étrangler vraiment n'a plus l'air de l'inquiéter, elle est beaucoup plus absorbée par sa vision en face de nous...
Mais que...
Et merde.

Ma main redescend précipitamment sur sa hanche, reprenant sa place initiale, et je la serre un peu plus fort qu'avant. Comme un avertissement.
Mes yeux se posent sur le gardien en face de nous, tout aussi surprit que nous.
Je suis dans la merde.
Il s'esclaffe en nous voyant, et s'approche, avant de se raviser. Il a raison. Car je m'apprêtais à lâcher ma petite prisonnière et à m'attaquer à lui. S'aurait été vraiment idiot, mais la montée d'adrénaline chez moi ne me fait jamais faire des choses intelligentes.
Mon coeur reprend un rythme à peu prés normal, bien que soutenu, alors que le gardien r'ouvre sa gueule pour nous demander nos identités.
J'aime pas qu'on me donne des ordres, j'aime vraiment pas.
Sur le moment, je me renfrogne, et serre encore un peu plus fort la jeune fille que je soutiens, comme si elle était mon otage, ou bien mon décompresseur. Plus je la serre, plus je me calme. Mais je ne vais pas tarder à sentir son souffle se couper, si je continu ainsi ma pression sur ses côtes; alors j'arrête, pour la laisser respirer.

Dans un souffle, je prononce mon nom. La p'tite le connaîtra comme ça, je suis sûre que ça va changer sa vie !! et celle du gardien aussi... -_-' franchement.

"Sasha Coulter"

Je tourne mon regard sur la jeune fille, avec un air interrogateur. Je ne peux pas lui répondre, parce que j'en sais rien de ce qui lui ai arrivé avant qu'elle me tombe dessus. Putain, dans quelle merde m'a-t-elle foutu celle-là... j't'assure que dès qu'elle ira mieux, j'aurai un entretien avec elle. Si les problèmes me poursuivent. Pour le moment, le gardien n'a pas l'air de penser que je suis l'auteur de son mal être. Tant mieux.
Mais son manque de vigilance m'intrigue un peu. D'où il sort comme ça...

"Ch'ais pas, elle m'ai tombé dans les pattes dans cet état."

Ce qui est vrai! je vous jure! mais le problème, c'est que la situation est si étrange qu'il risque de ne pas me croire.
Mon coeur s'accélère.
Il s'approche, alors je m'apprête à lui rendre sa prisonnière, mais il me coupe dans mon mouvement en me demandant depuis quand j'ai posé le garrot.
Je réfléchis alors un peu. On a pas mal traîné depuis... c'était long de la porter. Je dirais...

"Environ 10 minutes"

Et je la maintiens encore, l'obéissant. J'en reviens pas moi même que j'l'obéis, mais j'ai foutrement envi de lui remettre la petite dans les pattes et de me casser. Je sens que je vais faire un carnage, si j'ai des emmerdes avec ça. J'ai envi d'assommer l'une, et de poignarder l'autre.
Héhé, poignarder. Avec des ongles ma grande? mais oui^^, redescend sur terre, tu n'es plus dans ton paradis.
Ouai, c'est vrai.
Il commence à se coller à la fille, en lui prenant le pou et tout le tralala comme un pro. Je ne savais pas que les gardiens avaient une quelconque formation médicale ici. Je pensais qu'ils s'entraînaient dans la salle de torture, ces salops... mais lui, il semble bien s'y connaître. Peut-être est-il là depuis longtemps. Dans se cas, il sais à quel point les prisonniers peuvent être tordus, et il ne fait aucun doute qu'il me soupçonnera.
Je suis dans la merde.

Il lève les yeux vers moi et me demande où est l'infirmerie...
Je vois comme une branche à laquelle je peux me raccrocher, moi qui chutais quand un trou béant.
Je ne la rate pas. C'est un nouveau! j'ai encore une chance de m'en sortir. Ojala !!!

]"Plus loin, par là."

Je fais un signe de tête indiquant le couloir Est, par rapport à nous [ sur notre droite, quoi ^^], et le regarde longuement avec un air mauvais. J'espère plus que tout au monde qu'il sera assez naïf ou bon pour ne pas me foutre dans la merde lui aussi. Il connaît mon nom maintenant...
Aller... je serre un peu plus ma prisonnière, j'ai envi de la broyer en morceau, et quand se sera fait, j'étranglerai mon petit gardien. A moins que je ne lui plante les branche de ses lunettes dans le cou. J'ai toujours rêvé de faire ça un jour.
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Etoile Archantaël
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeLun 4 Fév - 17:07

Devant nous, un homme. Vu sa tête, il est aisé de conclure qu'il s'agit d'un gardien. Et merde... Je le distingue à peine tant ma vue est brouillée mais je saisis bien le danger du moment. Si la jeune femme me lâche, je tombe, et lourdement. Mais je préfère ne pas y penser, d'ailleurs, elle semble avoir resserréé son emprise sur mes hanches et étrangement, cela me rassure. Cette pression de plus ne suggère-t-elle pas un énervement certain ? Je suis prête à parier que c'est le cas mais dans l'état où je suis, parier devient quelque peu inconcevable. Enfin qu'importe, là n'est pas le problème. Le souci est que je suis dans les bras d'une détenue qui me haït maintenant du plus profond de son être et que je suis face à un gardien pris au dépourvu, mais qui normalement devrait rapidement reprendre en main la situation.

Ce désir d'autoflagellation est d'autant plus fort à présent que dans le couloir lorsqu'elles étaient seules. Je viens de mettre ma sauveuse dans la merde et pas qu'un peu. Autant que je crève direct pour ce déshonneur supplémentaire. Mon coeur n'avait fait qu'un bond lorsque j'avais posé mon regard vide sur le gardien. Respire, bordel. Mais c'est que j'ai de plus en plus de mal à le faire.


*Rah, résiste. Regarde comment tu te donnes en spectacle devant eux ! Tu es vraiment stupide et en plus, je suis persuadée que tu joues la comédie, et qu'en réalité, tu ne souffres pas. Si c'est ça ta technique pour te faire des amis, je te préviens tout de suite, c'est loupé. Par contre, pour les ennemis, ça, tu ne t'en prives pas. Mais bon, tu as toujours été exécrable en amitié et même en tout alors tu ne m'étonnes guère. Encore une fois, tu me déçois mais je m'y attendais...*

Je n'ai pas la force de répliquer à ma conscience qui se fait plus insistante dans mon esprit. Cette voix , qui résonne encore profondément dans les cavités de mon cerveau, me glace intérieurement. Un violent frisson m'ébranle le corps. Je préfère fermer les yeux, pensant peut être économiser un peu d'énergie en ne battant plus des cils. Ma tête vient doucement se poser contre le bras de la jeune femme, qui, outre le fait qu'elle ne m'est pas répondue, est en proie à un éminent dilemne.

*Tu ne fais que répandre le mal parmi ceux que tu approches. Normal que le destin est décidé de te couper les ponts avec le gang et de t'envoyer parmi les rebuts de la société. Tout cela est normal, parfaitement normal. Et en plus, comme si ce n'était pas assez, tu continues. La preuve, regarde autour de toi ! Cette fille va sûrement être envoyée au trou ou même fouettée à cause de toi. Tout simplement parce que tu n'es pas capable de te gérer toute seule. Dans ce cas, ne t'étonne pas après des conséquences et assume le fait que, malgré ce visage enfantin presque angélique, tu n'es qu'une chose vile et sans aucun intérêt. De plus, tu...*

Ferme-la. Ferme-la ! Tout ce que ma conscience me dicte est faux. Je veux y croire, je m'y force, je m'en persuade. Pendant cette confrontation intérieure, le gardien a eu le temps de demander nos noms, interroger la jeune femme sur ce qu'il s'est passé, s'informer sur l'heure à laquelle le garrot a été fait et d'ordonner que l'on m'emmène à l'infirmerie. Je voudrais répondre mais la barrière que forme mes lèvres ne cède pas et je reste muette. Seule la jeune femme répond, honnêtement. Sasha Coulter. Un bref sourire se dessine sur mes lèvres. Je prends sur moi, serre les dents et tente une réponse concise aux questions du gardien :

"Etoile Archantaël. Sasha n'a rien fait. Je voulais lui demander mon chemin. Les menottes étaient trop serrées..."

Confus, beaucoup trop confus pour que le jeune homme saisisse un traître mot de ce que je viens de raconter. Mais je ne peux faire mieux. Déjà ces quelques phrases m'ont réduite à néant. Mes yeux, s'étant ouverts pour regarder le gardien, se referment lentement tandis que ma tête reste posée contre l'épaule de Sasha. Une piqûre d'héro et j' irais mieux. Mais qu'est-ce qu'il me prend ? Ne pas penser à la drogue, pas maintenant, plus du tout, plus jamais. Quoique. Non, il n'y a pas de quoique qui tienne. Ne plus prononcer, même intérieurement, ce mot 'drogue'. Je n'ai pas le temps de poursuivre mes réflexions que déjà mes os s'entrechoquent dans un second frisson tout aussi violent.
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeLun 4 Fév - 19:14

Elle m'a fixé dans les yeux, la Coulter, d'un regard qui aurait fait frémir un lion ou un tigre. Enfin, l'une de ces grosses bestioles qui ne fuient pas souvent. Je suis pas aussi gros et son regard me met mal à l'aise. Durant un quart de centième de seconde. Puis je me souviens qu'elle n'est pas ici pour rien et que ce regard, elle a dû le travailler. Je la vois même très bien devant son miroir à montrer les dents.

Du coup, elle me paraît un peu ridicule et j'étouffe un gloussement. Histoire de ne pas perdre le peu d'autorité que je n'ai pas encore perdu en avouant ma jeunesse en ces lieux. N'empêche qu'elle a dû s'entrainer à ce regard pour quelque chose de particulier comme quand les chats remuent la queue pour signifier qu'ils ne sont pas content. Bin, elle va pas être contente avant un certain temps. J'allais lui répondre lorsque l'autre essaie de dire quelque chose. Un murmure inaudible, des paroles informulées, qu'en sais-je ? En tout cas, je ne la compris pas. Au moins, elle est pas encore évanouie, c'est déjà ça. Gardons la consciente un peu plus longtemps. Je me penche très légèrement vers elle et je lui demande d'une voix neutre :

"Répétez moi votre nom."

Puis je me redresse et regarde la Coulter avec un regard froid mais neutre. Je n'ai aucune raison - encore - de la fusiller du regard. Juste que je n'ai pas envie d'avoir des ennuis administratifs avec un cadavre entre mes mains le premier jour. Non merci.

"Bien, Miss Coulter. Vous êtes réquisitionnée pour la porter jusqu'à l'infirmerie. Vous avez si bien commencé ! Continuez !"

Je n'allais pas porter la fille. Je préférai avoir au moins une main de libre. Mais, pour l'aider à la porter et terminer cet épisode au plus vite, j'aggrippe la fille par le dos de son vêtement gardant la main droite de libre en position pour gérer les mouvements d'humeur de ces demoiselles. 'En position'. C'est à dire en position sur le tonfa prêt à le dégainer et à frapper -fort- sur un endroit quelconque -de préférence celui qui ne lui donnera plus envie de recommencer- sur la première de celle qui ose faire un geste qui me déplait.

Puis le doute. Alors que nous n'avions même pas comencé un pas, le doute. Et si elle m'avait donné une mauvaise direction ? J'ai supposé qu'elle l'emmenait à l'infirmerie puisqu'elle la portait. Peut-être qu'elle cherchait juste à tuer quelqu'un et qu'elle se ferait bien un gardien au passage. 'Méfiance est le maître mot' avait dit l'instructeur. Il avait raison. Du moins, je crois. Et bien, responsabilisons un peu la fille :

"Ah, et à propos. Si cette fille meurt par suite de ses blessures, soyez certaine que vous en serez tenue pour responsable."

Bon, elle la portait, elle avait l'air de l'aider. Je vois mal pourquoi je la tiendrait pour responsable si elle est innocente. Elle doit déjà avoir suffisament de crimes sur la conscience pour pas lui en rajouter un, surtout injuste. L'idée me traverse l'esprit : et si elle n'était pas innocente ? Je secoue la tête en signe de dénégation, dénégation à cette idée. Pourquoi aurait-elle fait ça ?

Je n'en sais rien mais le poids qui pèse au bout de mon bras m'empêche de réfléchir plus longtemps à la question. La priorité numéro une, c'est d'aller soigner la fille. On verra ensuite pour les causes de... de quoi ? Un accident ? Une agression ? Mais c'est qu'elle est vraiment lourde cette fille ! Je vais avoir une crampe si ça continue.

"J'espère pour toi qu'elle n'est plus très loin cette infirmerie, sinon... Tu sais ce qu'il adviendra."

ajoutais-je d'une voix perfide. Je penche la tête vers la miss inconnue. Elle est vraiment pas bien. La garder éveillée surtout. Poser une question simple. Même si elle bafouille c'est bon signe :

"Et toi ? Comment tu te sens ?"






[désolé, c'est pas top top. :s _ si vous voulez poster à l'infirmerie, n'hésitez pas. ^^']
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeMar 5 Fév - 13:00

Je sens les côtes de ma prisonnier vibrer sous mes doigts, alors qu'elle tente de parler. Qu'elle veuille parler, à ce moment fatidique pour elle, je ne comprends pas. Qu'est-ce qu'on en à a faire de son nom, du moment qu'on la sauve?
Mais elle ne semble pas être de cet avis. Au contraire, elle parle, dit une longue et douloureuse phrase, que seuls les personnes suffisamment proches et attentives peuvent entendre.
Je suis proche, mais pas attentive. Pas à elle, en tout cas. Non, mon attention est focalisée sur le gardien près de nous, il m'inquiète. Je sens que le vent va tourner, que je n'aurai pas l'occasion de filer sans avoir de problème.
Etoile. J'ai au moins compris ça. Elle s'appelle ainsi. Et bien comme je le pensais, cela ne va pas changer le cours de ma vie. Peut-être en un point: le jour où il sera écrit sur les papiers qui témoigneraient d'un nouveau meurtre avec pour auteur... moi. Je ne vais pas pouvoir m'en sortir si facilement. Mais je garde espoir. Un nouveau ne peux pas savoir à quel point nos esprits sont tordus.
Non! leur esprits! je ne suis pas comme eux, pas encore... je sens que je le deviens, mais s'il vous plaît, pas maintenant.

Le gardien redemande son nom à ma malade, et cela m'agace. M'agace, car je le sens mieux que quiconque, son coeur qui bat de plus en plus lentement, son corps qui réagit bien moins vite, sa tension qui disparaît... et lui, il lui demande son nom. Il veut l'achever ou quoi? mais quel con!
J'ai vraiment envi de lui mettre mon poing dans la tronche, mais je ne peux pas.
Je tiens la fille.
Par contre, je répond à sa place d'une voie sifflante qui présage un danger égal à celui d'une attaque de serpent.

"Elle a dit Etoile..."

Il lève les yeux vers moi... Hou que j'ai envi de lui coller mon poing en plein milieu de sa fasse!!!
J'ai un bref mouvement de recul, j'ai envi de la lâcher, pour pouvoir m'occuper de ce... gardien. Restons polis. Mais je ne peux pas me résoudre à la flanquer par terre, bien que l'envi ne m'en manque pas. Après tout, je l'aime pas non plus, celle-là. C'est sa faute si je suis dans la merde. Sa faute! à elle et uniquement elle! elle pouvait pas me laisser souffler deux secondes, me laisser réfléchir sur mon cas, me laisser... seule et assumer ma fatigue? Bah non! bien sûr, ne laissons pas les gens seuls qui veulent être seuls? Ce serait vraiment dommage! on pourrait leur faire plaisir...
Mes doigts se referment plus fortement contre elle. La transpercer. Doucement. Lentement. Non...

La voie du gardien à lunette résonne entre mes oreilles d'une façon bien désagréable, et mes yeux retombent dans les siens pour une ultime fusillade.
Réquisitionnée? Moi?! depuis quand on réquisitionne une personne?! on a pas le droit de se servir de nous... mais que vaut la parole d'une prisonnière contre un gardien. Je suppose que leur politique ne me sera pas favorable. Je suis certaine même que le droit de l'homme n'existe plus en ces lieux.

Très bien. Ne pas s'énerver. Après ça risque de tourner au vinaigre. Mais j'ai de plus en plus de mal à me contenir. Mon silence plus profond que jamais n'est pas un bon présage, ni le sourire qui étire mes lèvres d'une façon malsaine.
Mes épaules commencent à s'ébranler doucement et un rire des plus froid s'échappe de ma gorge alors que je joue la dernière carte, dans le jeu du "je te porte".
En mode sac à patate, moi qui voulais être un minimum sympa, et ben c'est foutu.
Je lâche la fille, et alors qu'elle chancel, je la rattrape sous ses aisselles de mes deux bras et la porte plus vigoureusement, avec force, et la lance littéralement sur mon épaule. Aller mon sac, qu'est-ce que t'es lourd!
Mes bras lui enserrent les genoux que je plaque contre ma poitrine, et j'avance. C'est beaucoup plus facile comme ça, et nous avançons plus rapidement.

Jusqu'à ce que le gardien me menace, je pensais que je pouvais aller tranquillement dans cette foutue infirmerie, sans problème. Mais là, s'en ai trop je pense.
Je laisse quelque secondes passer, lentement, souffle comme un boeuf...
Je serais responsable, dit-il, s'il il lui arrive quoi que se soit.
Sans ai trop, vraiment trop.
Mais il ne doit pas se douter que je ne vais pas me mettre à être soumise à lui, maintenant.
J'entend une dernière fois sa voie qui demande à Etoile si elle va. Encore une question inutile, car elle ne peut pas répondre. Se ne serai pas raisonnable...

Un pas.
Deux pas.
Trois pas... j'explose. Je m'arrête. Mon sourire est toujours présent sur mes lèvres, mais il n'a jamais été aussi mauvais. Je pose mon sac humain au pied du mur non sans violence. Elle a due se cogner de partout, la tête contre le mur, les bras tordus entre son corps et le sol. Je n'en sais rien, je ne la regarde plus, je n'y fais plus attention. Je suis déjà partie pour autre chose.
Je me redresse avec rapidité, et n'attend pas plus pour foncer sur mon gardien.
Comme j'ai toujours fait, je fonce dans le tas. Le mur derrière le gardien se rapproche, alors que j'entraîne ce dernier avec moi.
Mon avant bras appuis contre sa gorge, et mon autre main se ferme en un poing qui frappe son ventre.

Frapper... encore...
Mais je ne dois pas céder... à... la colère!
Un grognement inhumain s'échappe de mes lèvres, alors que mon corps se presse lourdement contre le sien, et que je sens son souffle quelque peu irrégulier contre ma joue.
Encore une fois, j'y suis allée trop vite. Je n'ai pas fait attention à mes arrière, ni s'il c'était préparé à mon attaque. Pour le moment, je ne sens rien, mais il a bien pu me poignarder. Je ne le saurai que plus tard, quand ma colère me rendra mes sens. Car pour le moment, mon corps ne sent plus rien, seul mon esprit est là.
Bouillonnant, fulminant... tel un volcan en éruption.
Je n'ai jamais aimé qu'on me menace, pourtant, je ne devrais pas faire ma maline. Ici, ce n'est plus possible.


[hj: ce s'ra pas pour tout de suite ^^]
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeMar 5 Fév - 15:02

[Alors, vous me surnommez d'abord la petite, maitenant sac à patates, après ce sera quoi ? xD Je sens que l'infirmerie est bien loin. Fouteuse de merde pro, j'appelle Etoile^^]

Et l'autre qui me regarde bizarrement. Quoi, il n'a pas compris ce que j'ai tenté de dire à l'instant ?! Qu'il crève, je ne me donnerais pas la peine de répéter, sinon je sens que c'est moi qui vait crever. Je veux seulement trouver mon chemin et m'allonger sur mon lit dans ma cellule. Dormir... c'est tout. Je n'en demande pas trop tout de même. Et puis ce n'est pas non plus de ma faute si je suis mal à point. C'est à cause de cet homme stupide qui m'a arraché les menottes des poignets. Maudite, je suis maudite ! Le gardien me redemande mon nom. Le simple fait de ne pas ouvrir les yeux lui fera sûrement comprendre que je ne suis pas disposée à lui répondre. Je me sens profondément exténuée.

Je n'ai même pas saisi que j'ai, en face de moi, un nouveau gardien, pour vous dire dans quel état cette plaie m'a mise. De plus, je ne sais que penser de l'expression que reflète et le visage de la jeune femme et celui du jeune homme. J'ai beau me concentrer acidument, rien ne sort de mon esprit pourtant si actif en temps normal. Cela me désespère. Heureusement que Sasha est là pour moi ! Mais que ferais-je sans elle ? Elle vient tout juste de répéter mon prénom au gardien. Je suis contente, je connais le sien, elle connaît le mien. Certes, ce n'est pas le meilleur moyen de faire connaissance mais bon, on ne peut pas tout prévoir dans la vie. Et ça, je ne l'aurais jamais envisagé. C'est pourquoi, un sourire, à peine prononcé, se mêle à mes lèvres.

Certes, j'essaie de les aider quelque peu quant au fait qu'ils me portent. Mais ils n'en mènent pas large et étrangement, je me demande si je suis aussi lourde que ça. Quoi, quarante-huit kilos, c'est lourd ?! Hum, merci bien mais selon moi, non. Je vous l'accorde, je n'ai jamais été dans la situation de Sasha, à devoir porter un corps pratiquement inerte. Un peu de science : la masse d'un corps au repos est pratiquement deux fois plus élévée que la masse d'un corps 'actif'. Bon, trêve de plaisanterie. Les Sciences de la Vie, très peu pour moi. Rah, comment puis-je penser à de la bio alors que je suis en train d'agoniser dans les bras d'une détenue sourdement rageuse et soutenue aussi pour un gardien venant tout juste d'entrée dans ses fonctions ?! Pauvre gardien. Au moins, ça lui apprend le métier rapidement. Mais bon, j'aurais pu me passer du rôle de figurante dans son apprentissage. De plus, je ne vois pas pourquoi je le plains. C'est lui qui a décidé de travailler ici après tout...

Pour ce qui est de Sasha, je pense sincèrement qu'elle va m'en vouloir pendant un bout de temps. Surtout que le gardien vient de la prévenir que si je crève dans ses bras, c'est de sa faute. Putain, tu es en forme Etoile ! Tu es en forme !


*Non mais tu rigoles ! Toi en forme ?! Dis-moi, tu joues à présent dans le registre ironique ou quoi ? A te voir dans un miroir, je suis sure que tu te ferais peur et il y a de quoi. Avec ton visage blanc comme un linge, tes yeux d'un vert terni, tes lèvres pratiquement violettes, tes profondes cernes sous les yeux accentuées par la pâleur de ton teint, tes cheveux tombant mollement sur ton visage décharné... Tu fais vraiment peur à voir...*

Arf, qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je rouvre vivement les paupières et me voilà au-dessus du sol. Ca y est, je me mets à avoir des hallucinations. Ca n'annonce rien de bon ça. Quelques secousses et je suis balancée sans ménagement sur l'épaule de Sasha. Elle compte m'emmener ainsi à l'infirmerie ? Il semble que oui étant donné qu'elle se remet à marcher. Pas longtemps cependant. Entre autre, le gardien m'a demandé si je vais bien et moi, en guise de réponse, je ne peux que lui lancer un regard de travers. C'est quoi cette question ? Tu trouves vraiment que je vais bien ? Change de lunettes, mon vieux, parce que là, ça craint. Heureusement finalement que je ne peux parler car sinon, je nous aurais attiré encore plus les ennuis.

La jeune femme n'a pas eu l'air d'apprécier. Brutalement, je tombe sur le sol et me cogne par la même contre le mur. Je ne peux réprimer un gémissement compréhensible. Sasha, qu'est-ce que tu fous ? Dans la bouche, le sang vient se mêler à ma salive, hâtivement. Sans gêne, je crache par terre et contemple silencieusement la tâche rouge brique qui s'étend passivement sur le sol. Sauf que j'arrête bien vite ma contemplation et pose de nouveau mon regard sur Sasha lorsqu'elle atteint de plein fouet le gardien. Merde, merde, arrête ! J'aurais voulu le hurler mais mes lèvres indéniablement scellées m'en empêchent et cela m'énerve encore plus.


*Tu viens de la pousser à bout. A mon avis, dans l'état où elle est à présent, elle pourrait très bien envisager de faire passer sa colère sur toi après avoir défoncé ce gardien... Après tout, tu le mérites, n'est-ce pas ? Et puis, ce n'est pas ta face d'ange qui va l'arrêter, crois-moi...*

J'ai besoin de réfléchir alors ferme-la. Pourtant, pour une fois, tu as raison et cela me tue. Certes, Sasha n'avait rien fait au départ mais là, elle venait d'aggraver son cas. Tout à cause de moi... *Oui, à cause de toi, toujours à cause de toi...* Un frisson de plus, toujours aussi violent. Un mauvais goût dans la bouche, je crache de nouveau, ce n'est plus que du sang, bordel. Mais non, tout va bien, je vais m'en sortir. Je vois Sasha frapper le gardien, inlassablement, furieusement. Et moi, je me sens partir, lentement, simplement. Mes yeux se ferment, je n'arrive même plus à lutter contre cette douleur qui me ronge le bras. D'ailleurs, c'est comme si je n'en avais plus car je ne le sens plus. Adossée contre le mur, la tête penchée sur le côté gauche, les yeux clos, du sang vient s'écouler le long de mes lèvres.
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeMar 5 Fév - 16:29

[Etoile, faut pas me provoquer ! niark niark niark]








Et voilà que la Coulter se met à répondre à sa place. Son nom m'échappe presque. Etoile ? Au vu des circonstances, elle doit délirer, voir des petites étoiles ou tout autre chose en rapport. Je n'ai jamais entendu parler d'un prénom comme ça. Bon Alastor, c'est pas franchement courant non plus. Je n'ai pas envie de répliquer que cette question c'était pour la garder consciente. Qu'elle croit ce qu'elle veut, les sentiments de la Coulter m'importent peu en ce moment, tant qu'ils ne vont pas à l'encontre de mes projets. Qui sont, ici présent, un passage à l'infirmerie. Mais qu'est ce qu'elle est loin cette infirmerie de mes deux !

La grande charge l'autre sur son épaule. La pseudo Etoile est en train de resdecendre à vitesse grand V depuis la troposphère suite à une métamorphose imprévue. Un sac à patate. Ca a une altitude d'à peine vingt centimètres. Quoique... Je la regarde et en face de ce visage blafard qui me fait sérieusement penser à un mollusque -en plus, elle est tout aussi flasque- je me dit qu'elle descendra plus bas que terre si je ne fais rien. Six pieds dessous très exactement. Je pousse un soupir et nous recommençons à marcher dans ces couloirs.

J'ai formulé ma menace et posé ma question. Le mollusque répond d'un regard à priori furieux mais qui n'est rien d'autre que mou. Normal de la part d'un invertébré. Bon, au moins elle ouvre toujours les yeux, c'est déjà ça. Et alors que j'évaluais son état grâce à ce regard, le voilà qu'elle se met à tomber. L'autre s'est cassé la gueule ou quoi ? De la main gauche, j'essaie de l'attrapper pour ne pas qu'elle tombe trop mal mais me voilà poussé en arrière.

Un coup d'oeil, un avant bras qui vient vers mon cou. Réflèxe. Je baisse le menton, limitant l'étranglement, son bras se pose dessus. Réflèxe, je reprend pied et me met à accompagner sa poussée en accélérant ma venue contre le mur mais pour quelque secondes, je contrôle. Réflèxe, mes doigts écarte le cuir de ma ceinture et le bouton pression adéquat s'ouvre. Je me saisis de mon tonfa. Fin des réflèxes. Elle est trop près et je n'aurais pas dû la laisser rentrer dans la zone un, celle du corps à corps. Je n'ai travaillé aucun enchainement pour se dégager d'une prise aussi proche sans danger pour l'agresseur. Tant pis pour elle. Le calme qui m'envahi est d'autant plus dangereux pour elle.

Le mur n'est même pas à deux pas mais cela sera suffisant. Bien suffisant. Je lui donne un coup moyennement violent sur la colonne avec la pointe de mon tonfa. Pas fort mais cela la surprendra suffisament, surtout sur les vertèbres. Puis je viens plaquer mon arme dans la saillie du coude du bras qui m'étrangle. Il est toujours coincé contre mon menton. Un bras de maîtrisé. Où est l'autre ? Je vois son poing qui se détend et part dans ma direction. Je comprend maintenant pourquoi j'ai mal au flanc. Je ne m'en rendais pas vraiment compte mais dès que l'adrénaline sera passée, je pourrais remercier les bleux qui orneront mon côté. Et dire que j'adore dormir sur le côté ! Je vais douiller cette nuit. Mais mon regard se pose à nouveau sur elle.

Elle a fini d'armer son coup et me le lance. Juste avant le moment où il doit me toucher, je pivote sur le côté, je passe mon bras derrière son cou et l'envoie chuter au sol, face contre terre, d'autant plus facilement que l'énergie de son poing est grande. Je l'accompagne dans sa chute avec mon genou dans son dos, histoire qu'elle arrive bien sur le ventre. L'atterrissage n'est sûrement pas des plus agréables pour elle, sans compter le rebond de ma jambe contre son échine.

J'attrape la main qui tentait de m'étrangler et je lui fais une magnifique clé d'épaule tout en m'asseyant à clifourchon sur elle. Qu'elle bouge une seconde son autre bras, et j'aurais deux prisonnieres à emmener à l'infirmerie. Mmmmh, je crois que c'est finalement ce qui arrivera. Je n'apprécie pas qu'elle me mette des bâtons dans les roues alors que l'autre agonise. Justement, l'autre me revient à l'esprit. Je resserre un peu ma clé, à la limite de lui déboîter l'épaule, et je jette un coup d'oeil vers le mollusque.

"Et meeeeerde !"

Elle a les yeux fermés et du sang coule de sa bouche, effectuant un étrange contraste avec la pâleur de sa peau et ses cheveux foncés. Un photographe apprécierait. Pour ma part, je sens que les ennuis arrivent. Franchement, j'ai vraiment pas envie de ça ! Du coup, je manque de m'énerver. Ce que j'aurais fait si je ne m'étais rendu compte que j'avais relaché ma clé sur Coulter.

Je la resserre de nouveau tout en saisissant les menottes à ma ceinture. Je les ouvre avec habitude dans un bruit cliquetant. Je n'ai pas envie qu'elle bouge d'ici. J'attrape un molet en tendant le bras en arrière et je referme la menotte dessus. Je tire sur la jambe, remonte le fer sur sa cheville et serre à fond. Talon d'achille bloqué. Je relâche ma prise, recule prestement, attrape son autre cheville et recommence la même opération. Tout cela n'a même pas duré dix secondes et elle est incapable de se mouvoir autrement qu'en rampant. Le mollusque a changé de camp, désormais, c'est elle.

Je saisit à nouveau le bras malmené, réalise la première clé qui me passe par la tête tout en lui gueulant dessus :

"Elle est où cette putain d'infirmerie ???!"
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeMer 6 Fév - 8:53

Tu n'aurais pas due, Sasha.
Oui je sais. Alors pourquoi es-tu là? Il m'a énervé. Ne voulais-tu pas combattre la colère? Si. Alors pourquoi? Ta gueule.
De toute façon, je n'ai plus le temps de réfléchir. Un gardien digne de son nom, pour une fois, se trouve en face de moi. Il sait ce qu'il fait, c'est pas une tapette. Pourtant, j'aurai cru. Lui et ses petites lunettes, son air niais, et sa nouveauté dans les lieux. Non vraiment, il me surprend.
Et ce n'est pas bon pour moi.
Un bruit sourd résonne à mes oreilles, et je ne prend plus en compte tout ce qui peut nous entourer, à part les surfaces dures que je risque d'une minute à l'autre de me prendre dans la tronche.
C'est ce qui s'appelle faire un erreur, non? Ouai, je crois, et pas qu'un peu!
Je n'aurais pas due... Non, mais il y a plein de chose que tu n'aurais jamais du faire ma petite. Mais maintenant que c'est fait, que veux tu? Repartir dans le passé peut-être? ... se sr'ais bien, hein? bah c'est pas possible, et tu vas en payer les frais...

Son engin, qu'il a l'air d'affectionner tout particulièrement, plus long et dur que le plus beau des étalons, vient se coincé dans mon coude plié qui appui sur son ... menton. Je sens tout de suite l'étrange douleur qu'éprouve mes tendons où je ne sais quoi dans mon bras. Déjà, je force beaucoup moins fort, mais l'envi de le tabasser ne m'a toujours pas lâchée.
Mon deuxième poing s'approche inévitablement de sa face de rat, mais il est évité de justesse et après... j'ai fermé les yeux.
Je n'ai jamais supporté la vue du sol qui se rapproche de moi, avec une si grande vitesse. Je préfère ne pas voir, de toute façon, je sais que je vais sentir.

Les secondes sont bien rapides, je n'ai même pas le temps de pester contre mon gardien. Il enchaîne sa technique comme s'il l'avait apprise par coeur, ou bien comme s'il l'avait faite toute sa vie, et le sol se rapproche. Je le sens. Mes yeux sont clos, mais je le sens venir.
Et en effet, alors que je chute, et que mon corps se tord de douleur vives et sourdes, le sol me rentre dedans avec la force d'un train. Non, rectification. Je rentre dans le sol, avec une force égale à celle d'un éléphant, pour changer.
Mon poids aurait suffit à me faire bien mal, en tombant ainsi, mais vient se rajouter celui de mon cher gardien. Son genoux dans mon dos, je le sens comme s'il faisait partit de moi. Il appui, me torture... la douleur.
Un grognement s'échappe de ma gorge alors que la chute me coupe le souffle momentanément. Ma poitrine se fait douloureuse, j'ai mal de partout en faite.
Il est sur moi comme il serait sur un ch'val, ce connard, et il a l'air de s'amuser. Mes bras sont tordus par ses soins, je me revois lors de cette soirée...

J'étais pas fraîche, ce soir là, ce qui a causé ma perte. Je l'ai tué, l'autre là, que je sais même plus pourquoi, et je suis restée là. Pourquoi déjà? je sais plus. Je crois que j'avais trop bu, que je ne savais plus ce que je faisais. Mais les poulets n'ont pas attendus de quelconque justifications, et c'est normal après tout. Ils ne m'ont pas pris avec délicatesse non plus. Ils m'ont sauté dessus comme si j'étais un danger public. Je devais l'être réellement...

Je ne dis plus rien, je ne peux plus rien dire. Je sens son étreinte se desserrer, et pendant une fraction de seconde, j'espère encore. Mais je me fous le doigts dans l'oeil en pensant qu'il me relâchera, et ce jusqu'au coude.
'Tin ça fait mal.
Je tourne péniblement la tête, vraiment très péniblement, et non sans râler à cause de la douleur qui traverse mon corps, et regarde sur le côté.
Mes yeux se sont posés sur Etoile.
Merde.
Merde!

En la voyant ainsi, j'ai un reflex vraiment con. Ouai, en faite, j'essaie de me lever pour lui venir en aide.
Mais tu ne te souviens donc pas? c'est toi qui la mise dans cette état.
Quoi? !
Oui, tu l'as cognée contre le mur.
Et ce sang?
Toi aussi, sûrement...
Tu te ne souviens plus? aide moi!
Non, je ne sais plus. Mais regarde toi, tu as du sang sur toi, toi aussi; et c'est le sien.
J'ai... non... j'ai fais ça? mais pourquoi... je n'avais pas de raison, je n'y gagnais rien!
Pourtant, c'est ce que tu a due faire.

Je l'ai donc tué? Je ne sais pas, je ne sais plus. Je ne sais pas ce que j'ai fais, pas fais. Tout ce que je sais, c'est que je suis écrasée à terre par un bonhomme à lunette, et que Eloite part. Elle part, elle pâlît, le filet de sang qui s'échappe de ses lèvres m'effraie.
J'm'étais rien promis, quand au faite de ne plus tuer. Mais je ne vois vraiment pas pourquoi j'ai fais cela.
Je fais les choses que par intérêt, et là, il n'y en avait pas.

Une vives douleur me fait me cambrer, alors que ce putain de connard de mes deux me tord un peu plus les bras, comme si j'étais une poupée de chiffon. Mais je ne dis rien. Une grimace tord mon visage déconfit, c'est tout. Mes yeux sont partis dans le vide, ma voie les a suivie. J'entend une voie qui me gueule dans l'oreille, mais je n'arrive plus à comprendre ce qu'il me dit.

Je suis dans la merde, et jusqu'au coude. Vais-je mourir? Va-t-on me tuer?
Moi qui pensais que se serai mieux, j'ai tout à coup peur de mourir. Je ne veux pas partir, alors que je n'ai rien à faire ici. Je ne veux pas...

J'ai froid.

L'infirmerie, il faut aller à l'infirmerie. Il faut que je répare mon erreur.
Je me tord alors, pour essayer de me défaire de l'étreinte de mon bourreau, mais cela me fait encore plus mal.
Je siffle alors quelque mots quasiment inaudibles:

"Mais lâche moi putain..."

Mon souffle est court, mais je dois aller jusqu'au bout. Une vie en dépend, non? Putain Sasha, qu'est-ce que tu as fait?!

"Doit... aller... infirmerie... mourir"

Putain, je n'arrive plus à parler, j'arrive plus à respirer. Il m'écrase, ce salaud! Et puis... je suis attachée, impuissante et faible.
Mon front s'abat lourdement contre le sol, alors que je le plaque moi-même contre le pavé. Je vois comme des petites lumières scintiller dans mon cerveau, ferme les yeux, et grogne encore...
Vais-je craquer?
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeDim 10 Fév - 16:53

[Arf, mollusque ! J'aurais donc droit à tout ! xD Et veuillez pardonner ce temps de réponse.]

J'ai conscience que du sang dégouline le long de mes lèvres mais je n'ai plus conscience de ce qui m'entoure. Tout ce que je sais, c'est qu'avant de fermer les yeux, j'ai vu Sasha se jeter sur le gardien et le frapper de toutes ses forces. J'imagine le gardien riposter et une bataille s'engager. Putain, et je ne peux rien faire pour arrêter ça ! Même les sons ne parviennent plus jusqu'à mes tympans. Ouvre les yeux, lutte, réagis. Il faudrait que ce soit ma devise dans cette situation. Mais à part, me forcer à rester en vie, mon corps ne veut rien faire d'autre.

Je ne suis plus qu'un sac de peau, d'os et de chair. Détestable, je dois être à voir. Mais même Kate Moss ou encore Keira Knightley [au hasard^^] ne pourrait rester belle dans de telles circonstances. Déjà, pas sure qu'elles acceptent la prison. Qu'est-ce qu'on s'en fout d'elles deux d'ailleurs ?! Assises dans un transat au bord de leur piscine, un cocktail dans la main, un éventail dans l'autre alors que je suis en train de crever. Et dire qu'elles n'en ont même pas conscience et qu'elles n'en sauront jamais rien. Car pour ma part, je ne ferais jamais parti des gros titres. Etoile Archantaël, un nom sans aucun intérêt, que personne ne retiendra et qui sera perdu à travers les siècles à venir. C'est dur de se dire que même si l'on existe, il n'y aura plus de souvenirs de soi dans plusieurs années.

Dans ce cas, il nous est permis de nous poser autant de questions existentielles que possible telles que pourquoi je vis, pourquoi je meurs, pourquoi j'éprouve des sentiments, comment cela se fait-il que je reste les pieds sur terre, comment mon esprit commande les autres parties de mon corps. Je pourrais vous en sortir pleins d'autres du même genre mais je vais m'arrêter là car je vois déjà vos yeux se fermer d'ennui. Pendant ce laps de temps, je peux enfin y voir clair. Je me sens lasse et extrêmement fatiguée. Les bras le long du corps, je me force à rester collée contre le mur, surtout ne pas glisser de cette paroi glaciale.

Mes yeux s'entrouvrent légèrement mais mes paupières se referment bien vite. Je sais que le sang au niveau de mon poignet ne coule plus, enfin. Mais pour ce qui est du garrot, ça ne doit pas être joli à voir, peut être ai-je le bras bleui à cet endroit. Oh et puis merde, à quoi bon m'échiner à réfléchir alors que j'ai si mal à la tête. Et puis je m'épuise avec ces conneries. Qui viendra me sauver ? Qui viendra m'enlever ? Qui viendra me porter jusqu'à l'infirmerie ? Qui viendra se battre contre la mort ? Qui viendra exécuter tout ça non pas parce que c'est son devoir mais parce qu'il éprouve une once de sympathie pour moi ? Bon, d'accord, je me fais des films. Personne ne viendra à mon aide pour un quelconque sentiment. Je ne mérite pas d'être considérée comme une amie.

Je remarque que j'ai la respiration saccadée. Ah non, respire, c'est pas le moment de faire celle qui a besoin d'un bouche-à-bouche. T'en as assez fait pour aujourd'hui, tu ne crois pas ? Facile à dire. J'ai l'impression d'étouffer. Un gémissement à peine audible s'échappe de mes lèvres tandis que je m'efforce à rester consciente. Pourquoi ces deux-là se battent-ils ? Mais peut être m'ont-ils tout simplement oublié et sont partis chercher une quelconque distraction ailleurs qu'ici. Tant qu'à faire, c'était mieux de m'abandonner. Bordel, qu'est-ce que j'ai mal.


*Ils t'ont abandonné à ton triste sort. Ma pauvre, comme je te plains. Dis-moi au moins que tu souffres bien. J'en serais contente. Ressens-tu cette pression sur ton coeur qui bat follement ? Eprouves-tu ce sentiment de culpabilité qui t'envahit progressivement ? Sens-tu cette vague de froid qui t'emprisonne le corps ? Avoue-moi que tu as peur de mourir. Mourir et que personne ne s'en soucie. Parce qu'après tout, qui te pleurera ? Qui aura la moindre peine pour toi ? Et de toute façon, qui saura que tu as rendu l'âme ? Personne, à part nous deux, et je m'en réjouirais. Mais ça, tu le sais déjà, n'est-ce pas ?*

Oui, je le sais. Pas besoin de me le signaler de nouveau. J'ai parfaitement compris que je vais crever ici, dans ce couloir, dans cette prison, dans ce monde pourri. Je ne me suis jamais préparée à mourir et à présent, cela me terrifie. Je ne veux pas mourir. Pas maintenant. C'est trop tôt, je suis trop jeune, j'ai encore toute la vie devant moi. Même si ce bout de vie se passe dans ces lieux lugubres, qu'importe. J'aimerais pouvoir en profiter encore un petit peu. Mon esprit s'embrume et se perd.

*Laisse-toi aller, ne résiste plus, tombe...*

Non, je ne peux pas, je ne veux pas. Je... et je m'affale sur le sol. Tu as gagné, tu m'as vaincu. Comment ai-je pu te laisser gouverner et prendre possession de mon corps ? Non, il ne faut pas, relève-toi, merde, bouge de là. Tout est déconnecté, hors circuit. Moi-même, je ne suis plus là. Et pour cause. J'ai perdu connaissance.
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeMer 13 Fév - 9:59

Un grognement ? Non, des mots. Elle essaie de parler, je n'entends absolument pas ce qu'elle dit mais ce dont je suis certain à cent pour cent, c'est qu'il ne s'agit pas du chemin pour aller vers cette infirmerie. Celle-là... Elle le regrettera. De nouveaux mots sortent de sa bouche. "Doit aller infirmerie" ? Mais de qui elle cause ? D'elle ou de l'autre qui en réellement besoin ? Elle le regretta amèrement le temps venu de me mettre autant dans la mouise. Le temps venu car je tourne de nouveau le regard vers Mollusque numéro deux. Je serre les dents en reculant la tête. La vache.

Elle crève.

Du moins, elle est en train de crever. Je lâche ma prise sur la Coulter tout en râlant :

"Si c'est elle qui doit aller à l'infirmerie, je le savais déjà. Si c'était de toi que tu parles, je te jures que tu en aura besoin parce que tu ne sortira pas sainement de l'isolement."

Je me suis relèvé pour me diriger vers Mollusque. Je m'accroupi auprès d'elle, oublieux des alentours, uniquement concentré sur son état. Elle est allongée sur le sol. Nul besoin de vérifier le mouvement de ses yeux pour savoir qu'elle est inconsciente. Je pousse un soupir en réfléchissant à toute vitesse aux différents scénarios possibles. Je pars à la recherche de l'infirmerie en la laissant ici dans la position adéquate et je reviens avec ce qu'il faut pour lui administrer les premiers soins ? Avec l'infirmier et une poche de sang. J'écarte cette solution. Je ne suis pas sur de me souvenir du chemin pour revenir ici. L'autre solution s'impose : on recomencer comme avant. Ou presque : je la porte jusqu'à l'infirmerie et le premier qui m'enerve passe sur la liste d'attente de la dite infirmerie.

"J'ai pas envie d'un mort le premier jour, bordel !"

Les mots sont sortis lorsque ma décision fut prise. Mon poing fermé de rage s'ouvre et passe sous ses jambes tandis que mon autre bras s'insèrent entre ses épaules et le sol. Mes muscles se contractent et je me relève avec la fille entre mes bras comme un nouveau marié le ferait de sa femme. Sauf que je me balade avec une mourante et que je n'ai aucune envie que quelqu'un me ramène la comparaison. Il faudrait qu'elle soit allongée. C'est la position la plus rapprochée.

Je regarde vers le bout du couloir ; là où nous nous dirigions avant cet incident. Puis mes yeux se reportent une dernière fois vers la Coulter qui doit commencer à ne plus sentir ses pieds tellement j'ai serré ses menottes pour l'empêcher de marcher. Je lui décoche un coup de pied léger, pas méchant, pas douloureux, juste histoire d'attraper un peu mieux son attention que si je lui avait parlé. Je lance un ordre d'un ton glacial :

"Je te laisse une dernière chance. Dis moi où est cette infirmerie à partir d'ici."

Elle a intérêt à me répondre concisement. Je n'ai déjà pris que trop de temps. Pourquoi est ce que ça tombe sur moi dès le premier jour ?



[Désolé un peu court mais vous m'aidez pas les filles XD]
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeMer 13 Fév - 17:19

Respire, respire.
J'ai du mal. Je ne dois pas craquer. Je n'arrive pas à me faire comprendre.
Pourtant la situation est urgente. Je dois à tout prix rectifier le tire.
Rectifier quoi? tu rigoles j'espère. C'est toi qui la mise dans cette état. C'est ta faute. T'as rien d'autre à faire. Laisse couler. Baisse la tête.
Et puis quoi encore? Je suis sûre de pouvoir faire encore quelque chose. Il faut juste que le gardien ne m'emmerde pas plus.
Déjà qu'il m'écrase ce con. J'ai du mal.
Mes yeux sont fixés sur le corps d'Etoile. Etoile. Je n'aurai jamais due savoir son nom. Maintenant, je vais culpabiliser. Si elle meurt.
Elle glisse le long du mur, je la voix tomber doucement. Elle est morte? Je me débat, mais la douleur me rappel à l'ordre, et je réprime un gémissement qui trahirais mon état. Mais putain à quoi il joue? Il ne voit pas que la pauvre nana est entrain de nous passer entre les doigts? Qu'est-ce qu'il fou!

Comme pour répondre à ma supplication muette, je sens son étreinte se relâcher, alors qu'il râle de plus belle. Oui oui. Ta gueule, et va l'aider. J'arrive.
Non. Je ne vais pas plus loin. J'avais oublié un détail. Mes pieds me font mal. Mes chevilles. Et puis mon dos. Et mon bras. Je suis toute tordues. Le passage du connard ne m'aura pas laissé indemne. Il mériterai mon poing dans sa gueule, et pas qu'un peu.
Mais le moment n'est pas à la colère. Il faut sauver la p'tite. Je dois faire quelque chose. C'est de ma faute tout ça. Mais je ne comprend toujours pas. Je ne me comprend pas. Pourquoi est-ce que j'ai fais ça?
Mais l'as-tu vraiment fait?
Qu'est-ce que tu insinues pas là?
Je sais pas... mais rien ne nous dis que tu as fais ça.
Que... non mais regarde ça. J'ai du sang sur moi. Son sang. Ca ne peut être que moi.
Si tu veux. Alors démerde toi pour arranger le coup. Fait quelque chose.

Le bonhomme se lève enfin, et j'inspire fortement pour remplir une bonne fois pour toute mes poumons jusqu'à là comprimés. Délivrance...
Je l'entend qui râle encore, et encore, alors qu'il est près de la mourante. Mais qu'est-ce qu'il fou. Au lieu de râler, il ne pourrait pas agir? Trop demandé peut-être. Mais il l'a dit lui-même. Il ne veux pas d'un mort sur les bras.

Je me tortille sur le sol, mais mon bras me fait encore mal alors que mon bourreau n'est plus là pour me le tordre. Je replis mes jambes sous moi et me met à genoux. Déjà, c'est un progrès. J'ai l'impression de revivre l'évolution de l'homme, qui passa des quartes pattes à deux pattes. A peu de choses près.
Je regarde la scène, interdites. Notre petit gardien se décide enfin à bouger son cul. Il récupère Etoile, la porte avec souplesse, et se tourne vers moi.
Je n'ai rien vu arrivé. mais j'ai sentis. Son pied viens frapper inutilement mes côtes déjà douloureuse et je me plis en deux en réprimant à nouveau un gémissement, alors qu'une grimace passe sur mon visage.
Putain, ce fils de...

l'infirmerie. Sasha. Où est-elle? Réfléchis merde!!! vite!
Mais il faut aller si vite que tout s'embrouille. Je regarde autour de moi, un peu perdue, mais je ne sais même plus par où nous sommes arrivées.
Les secondes s'écoulent, lourde, vides, froides. Elles me paraissent si longues.

Ca y est. Tout revient en ordre. Nous venons de là, et nous allions ici.
Avant que tu ne pètes ton câble.
Oui, avant que je ne pète mon câble.
Je vais pour me relever, mais les menottes me rappels à l'ordre par la douleur et je grimace encore.
Un grognement s'échappe de ma gorge. J'enrage.
Je tend un doigts faiblard en face de moi, et ma voix grave trouble ce silence qui me pesait tan.

"La bas, tu verras, c'est écrit sur la porte, pas loin, là bas..."

Je le regarde. Mes yeux sombres n'exprime plus rien, tels ceux d'un chient sans âme. Je ne sais plus où j'en suis.
J'oublie même encore que je suis attachée.
En tentant à nouveau de me relever, je perd mon équilibre et m'étale de tout mon long sur le sol, et me prenant douloureusement le sol dans le menton. Je me mord la langue. Crache du sang, puis me redresse tan bien que mal.

"Laisse moi venir ... laisse moi... aider à porter... aller plus vite..."

Ma voix est faible, rauque et... suppliante. Elle me surprend. Elle vient de moi, là? Je supplie? moi? Putain. Je sais vraiment plus ce que je fais. J'essaie encore de me lever, oubliant la douleur, il faut aider. S'il te plais...
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeMer 13 Fév - 17:44

[désolé Etoile, je passe ton tour car ton perso est inconscient -si ça te gêne je supprime envoie moi un mp]




Si la situation n'avait pas été aussi désastreuse, j'aurais haussé un sourcil ou ricané mlais là, ça ne me fait pas rire. J'ai pas décoché un si grand coup de pied, nom de Dieu ! Et pourtant elle est plié en deux comme si je l'avais frappé avec une batte de base-ball en acier renforcé. Je fronce les sourcils :

"Arrête ta comédie, tu seras jamais nominée aux oscars. Réponds !"

Je lui laisse dix secondes. Et après je me casse. Le décompte est vite fait. Ce n'est pas sorcier de compter jusqu'à dix. Je me tourne vers là où nous allions. J'allais commencer à y aller lorsqu'elle se décide enfin à parler. Je manque de laisser échapper un soupir, je l'aurais fait en temps normal mais le poids pas si plume qui pèse sur mes avant-bras me rapellent à chaque instant cette situation.

Elle tends son doigt vers là où j'allais et me confirme la bonne direction. Quoi ?!!! Si près ? C'est pas vrai ! Qu'est ce qui lui a pris aussi près ? Pourquoi j'ai attendu ces dix éternelles secondes ? Je tourne définitivement les talons, accélérant le pas. Entre deux claquements je l'entends qui me supplie de la détacher à l'instant pour m'aider à la porter. Ou du moins c'est ce qu'elle sous entends. Elle ne pourrait aps la porter dans l'état actuel de mes menottes. J'aurais ricané. Mais là, elle m'énerve. J'hausse la voix en m'éloignant, en lui tournant le dos, en prenant évidemment pas la peine de la regarder :

"Bin bien sur, Coulter ! Et la marmotte, elle met le chocolat dans la papier alu ! Tu te fais un film ! Assume !"

Quelques pas encore. Je regarde les portes. Je la trouve. L'infirmerie était si proche ! Je peux voir encore du coin de l'oeil la petite tâche que forme la Coulter. Je ne prend pas la peine de frapper et j'ouvre la porte du coude.





>>> ...necesitamos encontrar a la gente



[court, mais vas-y Sasha, répond, je poste là bas et je reviens dans celui-là. ^^]
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeDim 24 Fév - 4:12

Je reste sans voix à la dernière réplique de mon cher gardien. Décidément, je ne peux pas le carré. Qu'il me détache, et je lui refais le portrait à ma manière, et il rigolera moins.
Mais il ne rigole pas. Il a l'air fâché. Peut-être l'évidence d'avoir perdu son temps à me demander où était cette fichue infirmerie alors qu'elle est à côté, ça ne m'étonnerai pas. Si seulement il avait mieux apprit son plan de la prison, à son arrivé, il aurait peut-être pu le savoir plus tôt. Mais il n'a pas due penser que cela était nécessaire. Ou bien n'a-t-il pas eu l'occasion de s'informer d'avantage sur la situation des lieux.
Je ne veux pas lui trouver d'excuse.

Il part. Il me laisse en plan, seule avec moi même. Si j'en étais capable, j'aurai pleuré. Crié même. J'aurai tenter de me relever, aurai tapé dans le mur, je serai devenue folle... mais étrangement, je ne fais rien de tout ça. Je suis en plein désarroi. Plus rien n'a d'intérêt. Elle va sans doute mourir, et ce, à cause de moi.
Bien que je n'en sois pas totalement sûre. Je suis au moins responsable d'un petit pourcentage de son mal être, si ce n'est pas de tout. Je l'ai balancé contre le mur, si je me souviens bien. C'est étrange, mais je ne me souviens de rien. Tout est flou. Comme si on m'avait brouillé le cerveau, pour m'incruster de faux souvenirs.
Faux souvenir? tout cela serai faux?
Une porte claque.

Ils ont du arriver à bon port, il n'y a plus qu'à prier pour que la petite s'en sorte, elle a déjà perdu tant de sans. Prier, oui, mais quoi, qui. Je ne peux pas me le permettre, je ne crois en rien ni personne. Alors... je vais espérer.
J'espère.

Je suis en plein milieu du couloir, à genoux, blême. Je ne peux pas rester comme ça, sans rien faire. Déjà, parce que je commence à avoir mal aux genoux.
Je me mes à quatre pattes, en prenant appuis sur mes mains libres, puis commence à avancer d'une façon étrange. Je suis bien heureuse que personne ne soit dans les parages pour être le témoin d'une scène si humiliante.
Je rampe presque, et arrivée au pied du mur, je me retour pour m'y asseoir. Mon dos se colle contre le mur froid, ma tête par en arrière pour regarder le plafond, mes bras entour mes genoux et j'ai rapproché contre ma poitrine, et ma respiration se fait lente et mesurée. J'attend. J'espère.

Les minutes sont longue et interminable. J'ai l'impression d'entendre des cris, dans le couloir. Des pas résonnent, mais personne ne vient. Personne ne viendra, car les bruits de pas, ils sont dans ma tête. Je m'en rend compte au bout de quelque dizaine de minute. Les pas se rapprochent, mais personne n'est là. Je commence à devenir tarée, sans doute.
Tuer n'avait jamais été un problème pour moi. C'était toujours volontaire, et il y avait une raison à chacun de ces meurtre.
Ma maison en Espagne.
Je ne la verrai pas. Elle n'existe plus. Pourtant, dans mon esprit, elle subsiste. C'est à cause d'elle au fond que je suis là. A cause de mes ambitions, de mon égoïsme aussi. Je suis une criminelle, n'est-ce pas. Je ne vaux pas plus que les autres. Je suis pourrie. Je ne vaux rien. Je dois mourir.

Et me voilà qui reviens sur ma discussion d'avant l'arrivée de la petite dame... ce qui clarifie mes souvenir... oui! voilà!
Je vois mieux maintenant! j'étais assise, dans cette même position, quand elle est arrivée. Elle ma demandé si j'allais bien. Je l'ai envoyé chié.
Voilà tout revient! Je suis tellement soulagée qu'un sourire étire diaboliquement mes lèvres et un rire s'échappe de ma bouge pour fuser dans l'air telle une mélodie grotesque et effrayante. Je suis innocente. En partie!
Oui, elle avait déjà les poignets en sang. A son arrivée. Je commençais à la mener à l'infirmerie quand le gardien est arrivé. C'est lui, qui à mal comprit. Il faudra que je lui explique tout. Il faudra que je lui dise, que je n'y suis pour rien.
Il me croira. Il le faut...

Cette révélation me soulage, et soudain, je n'espère plus. Je m'en fou pas mal du sort de la petite. Je n'y suis pour rien. Aller... reviens petit gardien, j'ai ma peine à défendre.
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeMar 4 Mar - 19:18

>>Necesitamos encontrar a la gente.

Coulter.

Ombre parmi les ombres. Remarque aussi bien métaphorique que pratique. Elle ne forme qu'une tâche plus sombre dans ce couloir mal éclairé. Une autre tâche morale parmi les autres prisonniers. Une parmis tant d'autres. Insignifiante et acollée contre le mur.

Après être resté quelques seconde debout à la regarder de loin, je m'approche finanalement d'un pas lent et mesuré, calme. Maintenant que je suis soulagé pour le mollusque étoilé, je ne ressent presque plus de colère à son encontre. Presque. Elle m'a tout de même attaqué, mis et enfoncé dans la merde. Je lui ait dit qu'elle le regretterait. Ou alors je l'ai très fortement pensé. En tout cas, cela reviendra du pareil au même puisque qu'elle va le regretter.

Je m'arrête à trois pas d'elle, les bras croisés sur la poitrine. Je la regarde, la pauvre petite chose recroquevillée sur elle-même, mes menottes lui serrant les chevilles au point de lui empêcher tout mouvement. J'essaie de capter son regard et j'annonce :

"Soit je t'enlève les menottes maintenant et tu marches jusqu'à l'isolement, soit je t'y traîne et t'y laisses dedans avec. A toi de choisir, Coulter. Attention ensuite. Si je te les enlève et que tu ne coopère pas, si tu esquisses le moindre geste de rébellion, c'est affamée et bie mal en point que tu en ressortira, de l'isolement."

Mon tonfa qui pendait le long de ma hanche était là pour confirmer mes dires.
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeJeu 6 Mar - 12:01

Au fur et à mesure que le temps passe, le froid entre en moi, me mord la peau, entre dans mes poumons... mais je ne frissonne pas. Il y a dans mon âme une flamme qui ne s'éteindra pas de si tôt, une flamme résultant de l'espoir que je me suis créée il y a peu.
Peu? Je crois que non. Il a dut s'écouler plus d'une heure, ou deux. Je ne sais pas. A vrai dire, je ne veux pas savoir. J'attend.
Il faut que je lui dise, moi, que j'ai rien fait. Mais au fond, plus j'y pense, plus la flamme s'amenuise. J'avais oublié un détail crucial. Je suis dans une prison... où les prisonniers n'ont plus de chance. Où les droits même de l'homme n'existent plus, quoi qu'en dise certain.
Les bruits de pas dans ma tête ne cessent pas. J'entend quelqu'un qui fait les cents pas, qui s'éloigne, qui revient, et ce depuis bien longtemps maintenant. Ce doit être le bruit de mes souvenir. Je n'arrive pas à mettre de visage sur ces pas, mais je crois avoir une petite idée. Après tout, j'ai passé bien du temps dans des endroits glauques où il ne fallait pas se méfier des bruit environnant.
L'humidité s'intensifie, et l'impression de malaise s'immisce sournoisement en moi, à la manière d'une prédateur traquant sa proie.
J'ai l'impression d'être observée.

Un frisson, furtif, ébranle ma maigre carcasse et je relève brusquement la tête pour regarder autour de moi. Je ne remarque pas tout de suite la présence de mon cher gardien, mais une grimace passe sur mon visage quand mes yeux se posent sur lui.
Le voilà, enfin. Je pourrai sourire d'excitation, à sa vue, car j'ai ma petite révélation à lui dire. Mais quelque chose dans son attitude ne m'invite absolument pas à faire une telle chose. J'ai tout mon temps, après tout, pour le lui dire... Je suis comme intimidée, mais ce doit être à cause de ma situation.
Enchaînée aux chevilles, je ne suis pas en position de tenir tête.

Les bruits se sont interrompus alors que le bonhomme avance. En faite, il n'y a plus un seul son. Il n'y a plus que lui et moi.
Son avancée me paraît bien lente et je le soupçonne de le faire exepré. Je rumine silencieusement, et patiente encore quelque seconde. Je ne suis plus à quelque seconde près, maintenant.
Le p'tit m'sieur arrive enfin et se plante devant moi. Il me juge d'un air des plus désagréable, et l'envi de lui mettre mon poids dans le nez ne me manque pas. Mais je ne dois pas. Il faut absolument que je me contrôle. Je ne dois pas aggraver ma situation. Alors je souffle. Aller, souffle...

La voix du gardien à lunette fuse durement dans le couloir et un frisson parcoure à nouveau mon corps frigorifié. Je ne bouge pas, je suis des plus froide, et j'arbore un visage de marbre. Il ne faut pas que je lui montre le moindre de mes sentiments, bien que la citation du dit "isolement" ne m'enchante pas.

J'acquiesce d'un signe de tête, et commence à me relever. Je m'appuie contre le mur, je lève lentement... des fourmis dans les jambes, une douleur aux chevilles... mais je ne dis rien. J'attend juste que le gardien avise, qu'il ai assez confiance en moi pour me détacher m'étonne, mais je laisse faire. Après tout, il se peu qu'il soit totalement fou, ce gardien.

"Ok"
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeSam 8 Mar - 18:32

J'hausse un sourcil. Elle en tire une tête pour quelqu'un qui a passé à peine un quart d'heure dans un couloir sombre. Je me rapelle de la prisonnière que j'ai vu à mon arrivée. J'espère qu'elle ne va pas m'annoncer qu'elle a un problème elle aussi. Aurait-elle peur de la solitude ? Du noir ? De ses remords ? Elle se relève péniblement puis me donne un simple mot d'acquiescement. Elle est stupide ou quoi ?

Elle m'a déjà rentrée dedans pour rien. Ca doit être une preuve de sa stupidité. A moins qu'elle en comprenne pas ma langue. Je lui laisse deux choix et elle me dit "oui". Du fromage ou du dessert ? Oui !!! Des baffes ou des coups de pieds ? Oui !!! Très instructif. Est ce que je lui demande de choisir ou je choisi pour elle ?

Mais soudain, tout cela m'agace. Elle m'agace. Elle m'a frappée pour rien, je vais avoir des bleus. Et puis, elle n'a pas arrangé la condition physique de l'autre, Mollusque. Il faut que je rétablisse mon autorité. Quitte à un peu de tyrannie. Elle a beau être appuyée contre le mur, elle n'est pas très stable, je la fauche sans difficulté du pied gauche.

Je la laisse tomber, qu'elle se rattrappe comme elle peut. Je m'approche d'elle en décrochant mon tonfa. Je lui pose mon genoux sur l'estomac, le tonfa sous son cou et je lui annonce :

"Dans ce cas de figure, ok ça répond pas à ma question. Tu veux peut-être pas choisir si tu me répond pas ? Je vais donc choisir pour toi, Coulter. Ainsi, tu sauras que pour ne pas attirer ou attiser mon ire, il faudra être efficace, concise et respectueuse. Parce que là, aucun de ces critères ne sont acquise pour le moment."

Du coup je lâche sa gorge, saisit mes menottes à ses chevilles, me relève avant qu'elle ne puisse esquisser aucun mouvement supplémentaire et commence à avancer en la traînant. Un peu d'exercice de ma part ne fera pas de mal quoique là, petite métaphore amusante, c'est le gardien qui traîne le boulet pas le prisonnier. Mais il y a des boulets amusants à traîner.

Je marche et remarche dans les couloirs pour trouver l'escalier. Je m'en fous de la traîner, c'est elle qui douille sur le sol rugeux de la prison. Ce sont ses pieds qui ne vont plus avoir de sang à circuler. C'est elle qui douille, pas moi. Finalement, je trouve cet escalier. Je ne prend pas la peine de changer de système et c'est donc sur le dos, les bras, le côté qu'elle se prend une à une les arêtes aiguës de chaque marche jusqu'au sous-sol où je la jette sans aucun autre mot de ma part. Ni aucune autre forme de compensation, mes menottes sont toujours à ses chevilles. Je referme la lourde porte sans un remord et m'en vais de ces lieux. Je reviendrai plus tard.
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MessageSujet: Re: Cuando la soledad Està...   Cuando la soledad Està... Icon_minitimeLun 10 Mar - 8:41

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