Règlement de comptes [PV]

Il me fis tomber par l'arrière. J'eu une sensation de déja vu en me frappant la tête contre cette machine à laver. Benny était parvenu à me faire paniquer, à m'effrayer avec ma claustrophobie simplement en évoquant le fait que la pièce était très petite. Je n'avais jamais eu de problème avec cette foutue pièce ...

Je me sentir défaillir un moment lorsque mon crane percuta la machine. Je restais agrippée dessus, jusqu'à ce que Benny revienne à la charge, me frappant au ventre et me frappant sans relache sur la machine. Je finirais par m'évanouir, alors tout serait terminé ... Il me tuerait.

Je laissais echapper un hurlement de rage et d'un simple élan je fonçais dans le caïd, nous propulsant tout les deux par terre, moi par dessus lui. Je me mis à le frapper plusieurs fois à la figure, de sérieux coups de poing, hurlant toujours. Je sentais du sang couler dans mon cou, puis j'eu un étourdissement assez fort pour me faire lacher prise. Je tombais près du caïd, tentant de m'éloigner lentement. L'adénaline m'avait probablement donné une certaine force. Mais Benny m'avait sérieusement amoché la tête ...

Je passais une main derrière mon crane, gémissant de douleur, sentant du sang sur mes doigts. Je voyais embrouillé ...

Regain d'énergie de la part de notre petit Carl. Je n'appréciais pas vraiment par contre. J'aurais largement préféré qu'il se laisse faire et qu'il accepte tout simplement de mourir en homme. Mais non, il tentait toujours et encore de résister, de tenter de montrer qu'il était le plus fort. Mais il ne l'était pas.

Je bloqua du mieux que je le pouvais les coups qu'ils me donnaient. Il était faible, il ne le réalisait probablement même pas. Sa crainte le rendait plus faible.

Il finit par retomber par l'arrière, visiblement secoué. Mes coups à la tête avait porté fruit. Si je le voulais, je n'avais plus qu'à attendre qu'il perdre tout simplement conscience, qu'il s'affale complètement sur le sol en attendant la mort. Mais ce n'est pas ce dont j'avais envie. J'avais envie de le faire souffrir, de le voir souffrir, qu'il comprenne bien qu'on ne pouvait pas défier Benny Sacramento et s'attendre à être épargné par sa vengeance.

Je me redressa, peu affecté par les coups de Carl, et me dirigea vers lui. Je le regarda de haut d'un air dédaigneux, avant de lui donner plusieurs coups de pieds dans les côtes.

-Tu as une dernière parole à dire avant que je t'achève en te fracassant la tête contre ce plancher de béton?, lui demandais-je d'un ton dur et froid.

Je n'arrivais pas à reprendre le dessus. J'avais trop mal, ma tête m'élançais. Je croyais l'avoir un peu blessé, mais il n'avait pas la moindre égratignure. Il ne perdit pas un instant et s'en repris à moi, me frappant fortement dans les côtes. Je lachais un gémissement rauque à chaque coup qu'il me donnait, j'étais sérieusement amoché. Cette fois-çi, je ne voyais vraiment pas comment me relever ...

-Tu finiras par crever Sacramento ... Même si ce n'est pas de ma main. Crachais-je d'une voix faible lorsqu'il me demanda si j'avais quelque chose à dire.

Je fermais les yeux, incapable de bouger sous les coups. J'avais l'impression qu'il me boyait les côtes, ma vue ne redevenait pas normal. Je sentais que j'allais bientot m'endormir ...

[scuse, j'ai pas eu d'inspiration du tout ¬¬]

J'avais parcourus presque tout le chemin du retour jusqu'à ma cellule. Je me sentais terriblement mal de laisser Carl seul dans la laverie avec Benny. Je ne pouvais pas le laisser là. Benny Sacramento n'était pas devenu l'homme qu'il est simplement en discutant. C'était un traître, qui tuait les gens dans leur sommeil.

Je décida donc de repartir en direction de la laverie. Cette histoire ne regardait que moi, peu importe si j'étais reconnaissante à Carl ou non pour tout ce qu'il faisait. Il avait Eddy et ses enfants, ils devaient penser à eux avant tout, bien avant de penser à moi et aux conneries que j'avais commises plusieurs années plus tôt.

J'ouvris la porte de la laverie et resta stupéfaite un moment face à la scène qui se présentait à moi. Benny ne semblait pas avoir perdu de temps avec son ancien associé. Je n'étais même pas certaine que Carl était toujours en vie.

-Benny! Je crois qu'il a compris! Il ne refera pas la même connerie deux fois. Si on allait régler nos trucs tout de suite, hein? Qu'est-ce que t'en dis?

-Tu finiras par crever Sacramento ... Même si ce n'est pas de ma main.

Un léger sourire pervers s'étira sur mes lèvres. Il croyait vraiment ce qu'il disait? La seule personne qui arriverait à m'ôter la vie serait Satan lui même. Il n'y avait aucun doute que même Dieu ne voudrait pas le faire.

Je m'apprêtais à fracasser la tête de mon tendre et cher ami lorsque la porte de la laverie s'ouvrit. Je leva la tête pour m'assurer que ce n'était pas un gardien et fus relativement surpris de constater que Clairval se trouvait dans l'embrassure de la porte.

Je me releva lentement, laissant Carl agonisé sur le sol, et m'approcha de Clairval. Je l'attrapa par les cheveux et tira.

-Depuis quand tu sais ce qui est bon pour Carl ou non, hein? J'ai peut-être envie de le faire souffrir, de le tuer. Mon intention n'a jamais été de lui faire comprendre quelque chose.

Je lui envoya ensuite un solide coup de poing dans le ventre avant de le repousser vers le sol.

-Mais tu as raison. Vaut mieux le faire souffrir longuement, c'est beaucoup plus plaisant.

Je sortis de la pièce, la laissant sur le sol, sans oublier de lui envoyer un dernier regard tout en faisant un signe de la main comme quoi je la surveillais de près.

Je restais par terre, travaillant fortement à recouvrer mes esprits. Jamais je n'aurais cru que ma claustrophobie me laisserais dans un tel état de faiblesse. Benny m'aurais tué si ce n'avait été de ... Clairval. Bon sang ... Elle était vraiment conne ou elle le faisait exprès? Je n'avais pas fait tout ça pour qu'elle revienne ici ... Par contre à ma grande surprise, Benny partit sans faire grand chose ... Quoi qu'il était évident que si je n'avais pas quelques soins minimum je tomberais dans les pommes et je finirais par mourir ...

Je laissais echapper un gémissement, me passant de nouveau un main derrière la tête. Je me remis completement sur le dos, incapable de me relever pour le moment. Je saignais toujours de la tête, ce n'était pas bon signe, et il m'avait probablement bien abimé les côtes ...

-Tu es vraiment une idiote ... Dis-je finalement d'une voix basse.

Je fermais les yeux, sachant que je ne devais pas faire ça, mais j'avais tellement mal et j'étais fatigué ... De toute façon je ne voyais pratiquement plus rien ...

-Bordel ... Dis-je d'une voix pateuse ...

Je me redressa un peu lorsque Benny quitta la pièce. Il n'y était pas allé de main morte avec son coup de poing. Je savais qu'il en avait beaucoup sur le coeur, mais il n'était pas obligé de toute mettre sa rancure dans un simple coup.

J'observa Carl un moment. Il était vraiment en mauvais état. Je secoua doucement la tête en l'entendant me parler. Il n'avait vraiment rueb dans la tête. Me traiter d'idiote, moi? Je n'étais pas celle qui avait proposé Benny Sacramento.

Je m'approcha de Carl à quatre pattes et m'assis près de lui, n'osant pas le toucher de peur de le blesser davantage.

-Idiote, moi? Oui, je suis idiote de t'avoir laissé seul avec lui. Tu n'as pas à subir tout ça pour moi Carl. Je m'en veux de te voir dans cet état. Tu as pensé à tes gamins? Il mérite de revoir leur père. Je n'ai personne moi...

Je me pencha vers lui et lui caressa doucement le front.

-Arrête de faire des bêtises, d'accord. Je vais t'aider à te soigner et je veux que tu t'éclipse de ce conflit entre Benny et moi, tu as compris?

J'avalais difficilement. Je me sentais tellement lamentable. Je n'aurais pas été dans cet état si je n'étais pas claustrophobe ... J'étais tellement furieux, et ce qu'elle me disais n'aidait pas du tout à mon état.

-Arrête de me dire ça! Bordel!

J'avais hausser le ton et je sentis la tête qui me tournais. Je devais rester calme, ce qui n'était pas toujours bien simple avec moi et ma personnalité impulsive et agressive.

-Merde Clairval ... Tu n'as pas à me dire ce que je dois faire, et je suis dans ce conflit que tu le veuille ou non, Benny m'avais demandé de te tabasser et de t'apporter à lui. En échance il me faisait sortir de ce trou ...

Je laissais echapper un grognement.

-Tu m'as moi. Tu as Yuuri, et si tu n'avais pas refermé la porte ... enfin ... bordel ...

Je me passais une main dans la figure. j'avais tellement mal à la tête, et je n'étais pas certain d'être capable de me relever ...

-Tu crois réellement que je vais rester à attendre qu'il s'en prenne à toi? Grognais-je fortement, tout en me taisant rapidement parce que je me sentais mal.

-Benny n'est pas aussi fort pour me faire tout ça sans que je réagisse ... J'ai seulement un cerveau de con ... Dis-je d'une voix basse.

Tout ça pour parler de ma claustrophobie. Mais je détestais dire que je l'étais, j'étais furieux d'avoir un problème qui m'empechais de me battre de cette façon, qui me rendais aussi faible. Mais il était certain que la prochaine fois que je me battais avec Benny, je ne serais pas dans une telle position de faiblesse.

-Et tu ne m'empècheras pas de faire ce que je veux. Merde. Dis-je sèchement.